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Billets indélébiles
Bruno Lussato a été initié aux grands drames wagnériens depuis l'âge de dix-sept ans. Il a eu la chance de recevoir chez lui des artistes mythiques, comme Kirsten Flagstad, Martha Mödl, fréquenté la génération des Max Lorentz, Knappertsbusch et travaillé au Ring avec René Leibowitz. Par la suite, il a suivi de près le "Ring" du centenaire et a entrepris avec l'aide précieuse de François Regnault, (Le dramaturge étroitement associé à Patrice Chéreau) un premier travail de décodage.
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Monday, 17 September 2007
Quoi de commun entre Grâce Kelly et Annette Messager?
RIen en apparence. Mais lisez Hayakawa. Le grand sémanticien établit une claire distinction entre l'art d'évasion et le grand art, celui des génies de la dramaturgie, des arts de la peinture, des architectes, des compositeurs. L'art d'évasion qui est souvent celui du divertissement, nous éloigne de la réalité, d'une réalité douloureuse ou décevante, à l'instar d'une drogue, d'un tranquillisant. Vous vous projetez dans un monde imaginaire, vous vous identifiez à un personnage flatteur ou puissant, vous vivez par procuration des situations d'autant plus fascinantes qu'elles sont faites pour fasciner. Mais après, vient le réveil, et vous vous sentez désemparé, dépaysé par la rude réalité, le monde est désenchanté, et aussi vite que possible, vous vous replongez dans l'univers sans pesanteur de la fiction, comme l'enfant effrayé se blottit sous les couvertures dans une chaude obscurité utérine. Mais il en subsiste toujours un sentiment d'incomplétude, causé par un décalage deviné pais nié entre la fiction séduisante et la réalité. La magnifique saga de Grace Kelly fait partie de ces fictions enfantines, primaires. L'image de la princesse ne peut survivre au temps. Nul enseignement ne peut être tiré des ces images polychromes d'un bonheur inatteignable, et on n'en retire que le sentiment fondé, d'un paradis d'autant plus perdu qu'il n'a jamais existé.
En revanche, voyez Wozzeck, l'opéra d'Alban Berg. L'histoire atroce d'un homme misérable qu'on rend fou, qui égorge sa femme et se noie, laissant un petit orphelin. Les dernières mesures juxtaposent trois images mentales fortes, plus fortes encore de leur superposition. 1. Les enfants excités qui cruellement viennent apprendre la nouvelle au petit : "La Marie, elle est morte! " et qui, joyeusement vont voir le cadavre, 2. Le pauvre petit tout seul dans la rue déserte et dans le monde hostile, qui continue à chevaucher son cheval de bois, un vieux balai et dit "hop hop ! hop hop ! ". 3. A l'orchestre un accord de douze sons étale répété trois fois, accord horizontal calme comme le grand sommeil, comme l'étang, comme la mort injuste et indifférente. Et cela donne une immense pitié, qui nous anime du désir que cela n'arrive jamais plus, une grande compassion. On pleure et cette catharsis est nécessaire, la splendeur formelle de la musique, le génie du compositeur, inversent le désespoir, apportent une réponse à tant de malheur quotidien. Sans cynisme, l'oeuvre d'élévation accroît notre lucidité, elle nous prépare à affronter les malheurs de l'existence et à y apporter des réponses positives. Et c'est cette catharsis qui fait que contrairement à l'oeuvre d'évasion, des images éffrayantes nous laissent un arrière goût consolant, nous font progresser dans la voie du développement et dans la connaissance de notre être essentiel.
Les installations d'Annette Messager sont des visions funèbres d'épouvante et une révélation des tréfonds de notre inconscient; Mais nous en sortons émerveillés, grandis, plus sages et plus conscients de la complexité de l'âme féminine et pour les hommes, mieux préparés pour la comprendre.
Saturday, 21 March 2009
CHRONIQUE
À bâtons rompus
C'est le propre de toute chronique que de relater les évènements dans un ordre - ou dans un désordre - variés.
En premier, et c'est important, le temps m'a fait défaut pour compléter les billets sur Klee et sur l'Héritage L.H.
Il manque au premier billet des illustrations tirés du Mingei, qui montrent que l'interprétation qu'en donne celui qui se donne pour l'autorité en la matière, le maïtre Yanagi, va à contrepied non seulement de l'esprit du Mingei, mais aussi de Pierre Boulez qui montre que Klee ne commet jamais un procédé mécanique et répétitif, d'ailleurs dans une autre civilisation, chaque tirage d'une estampe japonaise illustre a sa propre individualité, comme une page de William Blake. Les caractéristiques de Klee comme du Mingei, c'est que la rigueur du métier est intimementassociée à l'acceptation du hasard et aux impulsions de la main de l'artiste-artisan. Chaque détail des pièces de l'artiste, porte sa marque aussi indélébile qu'une empreinte digitale, et variée à l'infini. C'est du travail fait main,le contraire même du désign. Il n'est que de voir la différence d'un prototype d'un objet industriel réussi, et de son édition mécanique à des milliers d'exemplaires, pour en mesurer la différence! Différence mesurée par les prix demandés.
En ce qui concerne le dernier billet, je n'ai pas encore mis en ordre la sélection des ouvrages que j'ai fabriqués (à la main bien entendu) et qui forment l'essentiel de l'héritage de L.H. III. J'espère m'y atteler dès demain, sauf imprévues - et elles abondent ces temps-ci ! La vie est un long fleuve tranquille titre un film à succès.
J'ai acheté tous les ouvrages sur Klee disponibles au MAM soit 6 gros albums très lourds. J'en ai déjà lu trois et il y bien des leçons à en tirer. Lorsque je les aurai digérés, je ne ferai pas faute de vous en parler.
Pour l'instant je vous conseille de lire ou de relire les billets précédents sur Klee, et le Mingei, non seulement j'y ajouté des images nouvelles, mais je l'ai complété, explicité et nettoyé de toutes les fautes de frappe. Je viens à peine de terminer ce labeur, en essayant de surmonter avec Dyan les embûches informatiques et il est 5h15. Je vous souhaite donc une excellente nuit, et j'espère, à demain.
Bien à vous
Bruno Lussato.
Thursday, 1 October 2009
Chers amis, c’est avec un cœur lourd, que je dois vous annoncer que mon père, Bruno Lussato nous a quitté hier soir, à 23 heures. Il a succombé à des complications liées une infection hospitalière aussi violente qu’inattendue. J’étais à ses côtés jusqu’aux derniers instants. Il s’est endormi mardi sans aucune souffrance et nous a quitté dans une dernière respiration… calme. L’ayant vu dimanche et mardi, avant et après son opération, je l’ai trouvé heureux, serein et toujours avec plein de projets pour le futur. Heureux car il était entouré de sa famille la plus proche et que ses nombreux amis lui témoignaient leur affection et leur volonté de continuer son œuvre. Serein parce qu’il a réussi à se libérer de nombreux poids qui lui pesaient. Libre, et espérant guérir, il brulait de reprendre tous ses merveilleux projets qu’il avait amorcé.
C’est une énorme perte pour moi. Pour vous aussi sans doute qui avez connu sa générosité, son enseignement, son humour.
Il était mon père mais aussi un homme que j’admire. Sa curiosité sans borne, son désir d’enseigner, de partager, son savoir sans limite, qu’il transmettait à tous ceux qui le désiraient, quel que soit leur origine ou leur motivation. Telle est l’image qu’il me laisse.
Mon père était un homme d’une sensibilité extraordinaire dont témoigne ses nombreux ouvrages, des ouvrages dont vous avez pu partager la substance ces dernières années grâce à ce blog. C’est pour toutes ces raisons qu’il est non seulement un désir mais également un devoir de conserver son œuvre pour moi et pour tous ceux qui me rejoignent dans cette volonté d’immortaliser ce en quoi mon père croyait.
Il pensait comme un homme de la renaissance. C’était un humaniste qui croyait dans l’élévation de l’âme par la culture. Ses nombreuses collections et quêtes n’étaient que l’expression de son amour de l’excellence, de la diversité et de la créativité humaine. Ses idéaux ainsi que les innombrables trésors qu’il nous a laissé doivent continuer de vivre sous une forme ou une autre. C’est pour cela que ce blog restera pour nous un lieu de rencontre et de partage pour tout ce qui nous relie autour de la personne de Bruno Lussato hier et dans le futur.
Je voudrais également remercier de tout cœur ceux, qui ont soutenu mon père, dans ses nombreux projets mais aussi dans ses combats et ses épreuves.
Prochainement, je vous proposerai ici différentes occasions de nous retrouver afin d’évoquer la mémoire de mon père. Il nous manquera à tous énormément, mais il serait heureux de savoir que nous nous sommes tous unis afin de préserver son œuvre et tous ce qui lui tenait à cœur.
Paris le 1er octobre 2009
Pierre Lussato
Friday, 7 September 2007
De la superficialité des critiques et des mélomanes
Dialogue à trois, Valery Gergiev, Bill Viola, Bruno Lussato
Se reporter au billet suivant :►♦♦♦
Je ferais certainement un mauvais journaliste. Au lieu de saisir, crayon à la main les moindres propos des deux illustres artistes, le chef d'orchestre et le vidéaste, l
j'ai été happé par l'échange passionné entre Valery et Bill. Devenu protagoniste, bien modeste, je ne pouvais être à la fois dedans et dehors. Il ne me reste à l'état de souvenir que des lambeaux d'assertions, de réfutations, de rectifications, de références croisées. Je vais essayer de restituer quelques pièces d'un puzzle incomplet en priant le internautes de pallier à ma négligence, en réorganisant à leur manière, ces phrases éparses.
Un point de départ a été le commentaire prétentieux et imbécile qu'Herbe m'a communiqué et dont les nobles incompétences ont vu dans la transfiguration du corps de Tristan, un rappel d'une publicité pour aqua selzer. ►♦♦♦ Ce n'est pas aussi raffiné que l'interprétation à partir de la métaphore quantique, mais on fait ce qu'on peut même et surtout si on peut peu. Gergiev et Viola insistent beaucoup sur l'incroyable raffinement de la partition de Tristan, il n'est pas une note, une nuance, un mot, qui ne soient pas à leur place. Ce qui étonnerait bien des spectateurs qui interpretent la musique comme un magma informel, jouant sur les instincts et plongeant l'esprit dans une sorte de torpeur dissolvante.
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Friday, 27 April 2007
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Je rencontre des problèmes de connexion Internet que j'essaye de résoudre. A ce soir.
Aujourd'hui nous avons atteint le chiffre record de 446 visites. Merci de votre fidélité.
Bruno Lussato
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