Billets indélébiles
Ce blog explore les differentes formes de désinformation, c'est à dire les distorsions et altérations intentionnelles qui affectent un message, le long du chemin qui prend son origine dans une oeuvre d'art, un roman, ou le compte-rendu d'un évènement, pour aboutir à ce que l'on veut que le recepteur en perçoive.
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Thursday, 25 November 2010
Bon anniversaire papa. Ce matin, comme tout les 25 novembre je me suis réveille avec le reflex d'appeler mon Pere. C'est ainsi que j'ai fait le constat, Comme notre ami Sasha, combien de temps c'était déjà écoule depuis la disparition du "Professeur" tel qu'il etait connu de tous. Ce reflex de l'appeler je l'ai eu tant de fois dans ma vie, un conseil, un événement heureux, un problème - bref il avait reponse a tout et un don pour relativiser une situation aux circonstance qui nous entoure. Il expliquait d'une manière simple, logique et illustrait d'allégories fascinantes et pertinentes la situation et l'on éprouvait invariablement la sensation d'avoir avance suite a lui avoir parle. Du simple maux d'estomac a un problème de politique interne dans ma banque d'affaire mon Pere me servait de professeur a bien des niveaux. J'y pense aujourd'hui plus qu'un autre jour et partage cela avec vous car je sais que ce rapport avec lui était loin de m'être exclusif. Clients, amis ou relations nous avions presque tous cette relation maitre a élevé avec lui. Je me suis souvent demande envers qui lui se tournait lorsqu'il avait besoin de conseils. Envers nous tous d'une certaine manière mais certaines personnes lui étaient très chers. Vous vous reconnaîtrez sans aucun doute, vous pour qui il avait tant d'admiration ou d'affection. Il vous était fidèle et je sais qu'aujourd'hui il vous manque aussi. Alors quand le manque vous prend, un 25 novembre ou n'importe quel autre jour, allez donc puiser dans la source profonde de ce blog pour passer quelques moment avec votre professeur.
Sunday, 31 January 2010
C'était le 24 janvier dernier. A l'occasion d'une soirée offerte par son Excellence, Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie en France, en mémoire du Professeur Bruno Lussato, son fils Pierre prononçait le discours suivant :
Je tiens tout d’abord à remercier son Excellence et son épouse pour leur accueil chaleureux dans ce lieu magnifique et chargé d'histoire. Pour l’organisation de cette soirée en l’honneur de mon père, le Professeur Bruno Lussato, je tiens à vous dire « Spasiba Balchoi ». Je tiens aussi à remercier de tout cœur Maestro Valery Gergiev qui a été à l’origine de notre réunion d’aujourd’hui. Mon père vous portait une admiration rare tant pour votre incroyable talent mondialement reconnu que pour le courage et la détermination qui vous définissent auprès de tout ceux qui vous connaissent. Il admirait plus que tout les hommes fondamentalement dévoués à leur mission et leur art et je pense que vous étiez devenu pour lui un ami cher avec qui il partageait un lien indéfectible puisé dans votre amour commun de la musique. Un grand merci également à l’Association française des amis du théâtre Mariinsky et à Catherine Barré qui a tant fait pour le rapprochement de nos deux pays. Vous êtes de ces personnes exceptionnelles qui ont contribué à faire grandir chez mon père sa passion pour la Russie et l'avez encouragé à devenir ce passeur entre nos deux univers qu'il était devenu.
Lorsque à l'école on me demandait qui est mon père, je ne savais pas très bien comment répondre. Etait-il conseiller d’entreprise ? Écrivain ? Professeur en théorie de l’information et des systèmes ? Musicien ? Collectionneur ? Il etait un homme unique et tout ceux d’entre vous ici qui l’ont connu –clients, élèves ou amis- étiez familier avec une ou plusieurs de ses nombreuses facettes et comme moi étiez sans nul doute fasciné par la profondeur de ses connaissance et de ses réflexions sur de multiples sujets.
Je l’ai souvent comparé à un homme de la renaissance, un cliché certes, mais dans son cas une description des plus juste. Il s'intéressait tout simplement à tout ce qui était beau, complexe ou mystérieux. Sa vie durant, il se consacra corps et âme à assouvir sa curiosité sans borne pour synthétiser et puis enseigner à d’autres les chemins qu’il venait de découvrir. En plus de quarante ans d’enseignement et d’activité professionnelle dans le domaine du management, il a touché de nombreuses personnes et leur a laissé un souvenir saillant. Son aptitude à créer des ponts entre toutes ces aires de connaissances combinée à une logique implacable lui permettait d’analyser les situations les plus complexes en un instant.
Fasciné par les systèmes, il plaçait néanmoins l’homme au milieu de tout et déplorait la marginalisation actuelle de la culture humaniste. Justement, dans le domaine de la culture il se battait contre le nivellement par le bas, contre ce qu'il appelait les « armes de distraction massive » et le relativisme du « tout ce vaut ». On lui reprocha parfois d’être élitiste – bien au contraire. Je ne l’ai jamais vu refuser son enseignement à qui que se soit et le centre culturel qu’il créa avec Auchan, L’Oreal et d’autres sociétés françaises en 1988 avait pour mission unique d’enseigner la culture à tous dans l’entreprise - de la caissière au PDG- pour éveiller en eux une intelligence et une sensibilité autre que celle qui domine un monde hyperspécialisé.
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Wednesday, 9 December 2009
The life of Bruno Lussato - 1960's - 1970's
By Kevin Bronstein
Dear Friends,
The following post is the next installment of The life of Bruno Lussato. In the first blog I recounted my initial encounters with the Professor and left us at the begining of the 60’s. At that stage he had already gotten himself his professorship at the CNAM and started professing the benefits of American management theory. His activities as a researcher and professor allowed him to apply this theoretical framework to the very real situations he started to face with his clients.
Bruno and I shared many of the same values when it came to management. The following principles were at the centre of his work in the 60’s and 70’s but stayed core to his beliefs as long as I knew him: Decentralisation; Manage through goals, not procedures; Simplify workflow.
It was a time where American enterprise, supported by the contemporary academics, thrived in a virtuous balance between stakeholders shareholder value, respect of the clients, employees and the host countries to these newly emerging multinational outfits. It was a time where there was a genuine desire to preserve the prestige and the quality of the products, not the brand, and the religion of work ethics was pervasive throughout the enterprise. Having lived through these days myself, I can assure you that there was no cynicism, no demagogy nor naïveté on behalf of the companies contrarily to today’s vacuous mission statements implemented by short termist professional CEO’s. T
hese principles were defended by the likes of Professor Lussato and organisations such as the AFAP (l'Association Française pour l'accroissement de la productivité), the CNOF (Le comité national pour l'organisation française) but in particular the OST(Organisation Scientifique du Travail) at Lussato’s CNAM (Conservatoire National des arts et Métiers). This benevolent vision of enterprise, emboldened by the technical knowledge of the likes of the Professor and myself (often did I participate alongside Bruno in AFAP or OST events), allowed Europe to graduate in a near miraculous timeframe –although China seems to be making new time here- from a arts and craft post war societies to fully industrialized nations.
I visited Bruno in Paris in 1962, a trip I vividly remember. He was working at the BHV in the service of a visionary of the time, Georges Lillaz. He had a truly human approach to retailing allowing for unheard of autonomy to the so called “Chef de Rayon” (department manager in a store) who were both buyers and sellers. He despised the “other” model that most Wall Mart like chains follow: Bureaucratic, centralized decision-making subjected to the illogic language of IT Systems of the time and self centred agendas of HQ managers.
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Tuesday, 17 November 2009
The life of Bruno Lussato - The early years - 1950's
by Kevin Bronstein
It is with a certain emotion that I write my first Blog in honour of our friend and mentor Professor Bruno Lussato. Whereas it is my firm intention to contribute to this blog in a manner similar to the spirit of the Professor I believed it appropriate to start my series of blogs with posts about him. Specifically I shall aim to retrace his voyage through life that brought him to the broad array of themes and emotions presented in this blog. I will gradually describe my relationship with him but also involve the people who knew him best to add yet another layer of understanding to this extraordinary character. All this of course will solely be in an effort to continue along the path of learning he has traced for us all and I wholeheartedly encourage you to share with us your comments or anecdotes as you see fit.
I met the Professor in 1955 in Paris, I was 23. He was at the time following the classes of the famous Raymond Boisde at the CNAM where he would later teach for almost 50 years. I had travelled to France intrigued to see how systems theory would be applied in a country in the process of rebuilding. It was the defining “trente glorieuses” the thirty grand years where a battered Europe managed to rebuild itself out of its ruins with undeniable help of American market theory. For that reason, and at that time only, theory and systems meant more than a mere academic exercise but truly represented the way forward - in an applied fashion. Knowing theory, embracing it meant seeing the future and helping to define it. Soon enough Bruno and I connected around the topic of centralized vs. decentralized organisations and systems. His fiery personality and stern determination already let his extraordinary ability to convince and organise transpire. From the start he was anchored in the camp of decentralization and believed in the human being. At that time this view was starkly opposed to the predominance of the mainstream desire to centralise and computerise the planet. We were all so mesmerized by the beauty of these 300ton machines, these super computers that had the groundbreaking processing ability of up to 256kb, that the Professor’s early message of human first, machines second was about as welcome as a parent at a teenager road trip.
I returned to Canada and did not see the Professor until the fall of 1960, by complete coincidence at a conference in Dayton, Ohio. He had joined the BHV (a curiously French hybrid of a department and a hardware store) as an organisational engineer and had managed to secure himself a teaching position at the CNAM and HEC, the famous business school. We attended Trujillo’s brilliant Modern Merchandising Methods (MMM) seminar coaching modern retailers across the world through his International Seminars at the NCR headquarters. Together we met Gerard Mulliez (his future client) and
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Wednesday, 28 October 2009
Chers Internautes,
Je voudrais tout d’abord vous remercier de votre sollicitude et des merveilleux commentaires que vous nous avez laissé suite a mon billet du 1er Octobre.
Comme vous pouvez le constater, mon père a assuré sa relève pour ce blog qui lui était si cher. Sasha, qui a passé de nombreuses heures auprès de lui ces dernières années, a parfaitement résumé l’héritage culturel que mon père nous à tous laissé dans son billet du 14.10 « Que jamais l'on ne disparaît totalement et les grands hommes encore moins». Nous allons donc d’un effort commun tenter de continuer ce blog, a notre propre manière il va sans dire – mon père le « Professeur Lussato » était bien évidemment unique.
J’ai reçu ces dernières semaines des marques touchantes d’affection et de respect envers mon père qui souvent se traduisaient par un désir de participer à notre effort de pérenniser l’héritage culturel de mon père. Nous allons dès a présent ouvrir le blog à certains contributeurs tel que Kevin Bronstein, le grand chercheur canadien, qui parmi tous ses proches a le mieux connu mon Père. Il s’est offert à devenir en quelque sorte le « biographe officiel » de mon père mais nous fera également part de ses opinions sur la sociologie et la finance mondiale ses deux domaines de prédilection. Mais nous ouvrirons ce blog aussi à des invités et amis variés qui désirent offrir leur témoignage ou contribuer à leur manière à cette Chapelle dont mon père rêvait, si bien décrite dans le blog de Sasha.
Nous aurons dorénavant des articles en Anglais étant donne que certains contributeurs ne parlent pas le français. J’espère que vous n’y verrez la aucunement un manque de loyauté par rapport a vous, anciens lecteurs et supporters du blog, mais uniquement un effort d’élargir le nombres de participants a notre projet. Nous nous efforcerons également d’utiliser le blog pour partager avec vous les écrits et souvenirs de mon père. En dernier lieu je voudrais demander votre indulgence pour les nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire qui vont sans aucun doute accompagner mes blogs dans le futur (surtout que j’ai remarqué que celles-ci offusquaient certains de nos internautes). J’ai en effet quitté la France il y a plus de quinze ans et les claviers anglais ne se prêtent guère a d’autres langues!
Bien a vous,
Pierre Lussato – Londres, 28 Octobre, 2009
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