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Tuesday, 12 May 2009
CHRONIQUE
Déferlement
Mes chers amis,
la journée de Lundi a été la plus épouvantable dont je me souvienne dans le long parcours de ma vie. Jugez-en :
1. On me demande de me présenter à l'anesthésie, et des examens divers à jeun. Dès que j'arrive, on me dit que je puis manger, mais je ne puis avaler la moindre pitance de l'hôpital. Enfin je passe vois l'anésthésiste, tout va bien et puis le Pr.Correa qui doit m'opérer le lendemain. Il examine attentivement les images de l'IRM et conclut, que la situation a brutalement changé, que la radiofréquence n'est pas possible, et me renvoie chez moi. Je ne veux pas trop me plaindre ni dramatiser, mais, pour utiliser un euphémisme, ce n'est pas une bonne nouvelle. En effet on ne sait pas comment résoudre le problème. Actuellement les Professeurs Stanislas Pol et Correa, sont encore en train de conférer pour trouver un moyen de me sortir de là. En gros cela signifie que mon horizon de survie s'est notablement resserré.
2. Avant de me rendre à l'hôpital, j'apprends qu'un homme de maison qui avait notre confiance a pioché dans tous mes chéquiers en arrachant la souche et en "empruntant" plus de 40.000 euros. Il a avoué que c'était pour payer son mariage ! Ce trou est tombé aussi mal que possible, et la legislation m'impose de lui verser sa paye, plus une indemnité qui ne peuvent être déduites des sommes qu'il m'a volé !
3.LH III devait venir me voir hier à 10 heures et déjeuner avec moi. En définitive il est arrivé à 11 heures, m'a accompagné à l'Hôpital et s'est aussitôt eclipsé. Il était pris et ne voulait pas arriver en retard! Néanmoins il a été si affectueux que cela m'a remonté le moral. Mais depuis, en dépit de mes SMS lui annonçant que je devais le voir d'urgence pour plusieurs affaires qui nous concernent et qui ne peuvent attendre, je n'ai pas reçu le moindre appel. Une telle indifférence m'a beaucoup fait souffrir, à un moment où j'avais besoin du soutien de la personne que j'aime -bien contre mon gré - le plus au monde.
4. D'autres pépins inattendus me sont encore tombés sur le crâne et je ne vais pas poursuivre cette litanie. Cela suffit. J'ai donc pensé à utiliser au mieux mon temps et de clôturer ce qui peut l'être, et notamment le don de mes biens à mes amis. Je veux me dépouiller volontairement de tout. Mais un problème subsiste, que vais-je faire avec L'entretien? Il faut que je choisisse entre continuer l'exemplaire Pepys, poursuivre la série des volumes carrés éléphant, destinés à la BNF ou imprimer le 2ème volume des textes choisis. En définitive je me suis arrêté à cette deuxième option, dont vous aurez une idée en lisant le corps du dernier billet.
La séquence ou plutôt la série de séquences qui m'a ému a été, lorsque je l'ai redécouverte, celle dont je parle dans le scénario écrit de mémoire hier, mais qui est bourré d'inexactitudes. Je trouve que les lettrines renforcent l'aura du texte, et elles sont les plus innovatives de tout ce que j'ai fait dans l'immense corpus des volumes éléphant. Je vais vous les transmettre dans le corps de ce billet.
Continuer à lire "Le journal du 12 mai 2009"
Saturday, 18 July 2009
CHRONIQUE
DES TROPIQUES
Ce court billet relate l'instabilité du climat qui affecte la région. La station se trouve coincée entre la mer et les montagnes, redoutable topographie génératrice de brouillard, ce que l'on nomme ici "la foschia". C'est pire à Montecarlo, mais ce n'est guère brillant.



"Le monde n'est plus ce qu'il était, il n'y a plus de saisons, il faisait beau sur la côte d'Azur et la Riviera Italienne, et il neigeait dans les Alpes." Ce genre de propos peut être rangé dans ce que Hayakawa nomme la communication phatique. Elle n'a pas de valeur, elle ne nous apprend rien, mais elle sert à établir des points sur lesquels tous sont d'accord et qui créent le sentiment d'appartenance, comme "comment allez-vous? Au plaisir de vous revoir, C'est terrible la grippe porcine, un fléau, et ça n'épargnera personne. Tous les masques sont dévalisés...
Il ne faut surtout pas prendre à la lettre ces simples tests d'amorçage d'une communication. Autrement voici sur quoi cela déboucherait :
1. La côte, on y allait en hiver, la meilleure saisons et cela est toujours ainsi.
2. Je ne vais pas bien. Je dois aller chez le dentiste,et puis, j'ai la rate qui se dilate et le foie qui se contracte, ah! Ceque c'est bon d'être bien portanr, ce qu c'est moche d'être malade !virus grippal
3. Je n'aurais aucun plaiisir à revoir votre sale gueule. Bon débarras, enfin parti !
4. La grippe porcine dont il est temps de dire qu'elle n'est qu'une grippe comme les autres, on la soigne comme une vulgaire grippe (qui n'est jamais vulgaire pour les personns affaiblies).
Thursday, 2 October 2008
CHRONIQUE
Tremblements d'âme
C'est dans les époques perturbées, que les opportunités surgissent, que la vraie valeur, les vraies amitiés, les valeurs morales authentiques se dévoilent. Lorsque l'argent et la prospérité coulent à flots, le raz de marée des appétits matériels, ressemble à un tout-à l'égoût spirituel. La culture entre en schisme avec l'argent et le pouvoir, et se constitue en contre-pouvoir nihiliste, plein d'aigreur et de fausse morale.
Aujourd'hui, à l'orée de la catastrophe je rencontre des inconnus d'exception, je découvre mon âme, ce que j'ignorais être, et il peut en aller de même pour vous.
Une conversation avec notre ami Emmanuel Dyan nous apermis à tous deux de découvrir la puissance des mécanismes de dissonance sémantique découverts par Festinger et approfondis par ses disciples.
" Dyan : j'ai apprécié votre dernier billet mais je ne partage pas votre analyse. Elle est exagérée et dramatisée. - Lussato : lisez-vous les journaux, voyez-vous la télé? - Oui, et alors? - Vous n'avec pas entendu parler des faillites en chaîne, de l'anéantissement brutal, de puissances comme Lehmann ou AEG? -Oui. - Et vous ne percevez pas le désarroi de nos dirigeants? Le point de vue dominant, que nous vivons une crise plus grave que 1929, inconnue dans les annales, point de vue récent, ne vous a pas interpellé?
- Oui - Mais alors comment pouvez-vous prétendre que j'exagère quand je ne fais que refléter le point de vue général? - C'est vrai, je dois être désinformé. - Non vous êtes bien informé. Pour une fois les médias et nos dirigeants disent vrai? - Mais Sarkozy a promis que le secteur bancaire français serait à l'abri et les français protégés de la crise ! Qui y croït? Il veut éviter des mouvements de panique qui accèlèreraient la chute. Ce faisant il se donne des verges pour se faire battre, car on lui reprochera de ne pas avoir tenu des promesses impossibles. - C'est vrai. Je nie la réalité parce qu'elle est trop pénible à affronter. Je recherche la tranquillité... "
Saturday, 17 March 2007
L'enfer de la désinformation
Naguère il y avait dans les tréfonds de la Bibliothèque Nationale de France un département qui rassemblait tous les livres sulfureux. Il fallait montrer patte blanche pour y accéder et on nommait Enfer l'aire interdite. Encore aujourd'hui, des zones sont protégées du public (dont mon manuscrit de L'Entretien )mais pour des raisons opposées : leur valeur ou leur fragilité.
Dans ce blog destiné à découvrir l'information derrière l'information, et le processus de désinformation qui fait écran et empèche l'accès aux sources authentiques, quoi de plus passionnant que d'explorer les branches discréditées, à tort ou à raison, du savoir. Il se trouve que j'en ai pratiqué ou cotoyé assez profondément certaines d'entre elles : la graphologie, l'astrologie et le tarot. (A ne pas confondre avec ce que recouvre le terme fourre-tout de "parapsychologie"). Je suis arrivé à la conclusion d'Arthur Koestler dans Les Racines du Hasard (The Roots of Coincidence, Hutchinson of London, 1972): il y a une petite part de vérité dans le fouillis de la désinformation propagée par des charlatans et des exaltés. Il y a une grande part de vérité chez ceux qui se plaignent de la myopie doctrinaire de l'establishment scientifique, qui jette le bébé avec l'eau du bain et pratiquent une désinformation en sens inverse.

Ci-dessus, l'édition originale de 1972, que l'on peut encore trouver par le web. Commandez ce livre, tant qu'il en reste. Koestler fait partie des auteurs célèbres, mais scientifiquement incorrests, donc difficilement accessibles.
Ceux qui seront interessés par le sujet pourront consulter avec fruit les articles de Wikipedia, continuer à lire ce billet ou se reporter à la p.75 de Virus.
Friday, 9 January 2009
CHRONIQUE
En relisant Shakespeare
La nuit des rois
Le titre anglais est "La douzième nuit" ou "comme vous voudrez" et on peut se demander d'où vient le titre français.
J'ai relu la fortune critique et les commentaires de cette comédie romanesque qui est la dernière et la plus aboutie de la série (qui comprend aussi "peines d'amour perdues". J'avoue que j'ai trouvé les analyses de l'édition du Club du Livre, par ailleurs excellente, assommantes. On nous expose avec une rare secheresse l'intrigue principale en la réduisant au contexte de l'époque et à ses sources, et en détaillant ad nauseam les rapports entre les personnages. L'intrigue secondaire est présentée comme un procédé conventionnel destiné à équilibrer par une autre déraison la déraison sentimentale et romanesque.
Il est à mon sens une autre vision plus intuitive, qui ajoute un peu de chair autour du squelette analytique. Il s'agit davantage de heurts de sentiments que de procédés rhétoriques. J'essaie de m'expliquer.
L'intrigue principale - si on peut la nommer ainsi - suscite chez le lecteur intuitif, des sentiments troubles, souvent insoutenables et proches de l'atmosphère décrite par Stefan Zweig dans La confusion des sentiments. Il est nécessaire de dissiper cette impression trop ...gênante, celle de la confusion des sexes par un éclat de rire, de la grosse farce, quelque chose de si mauvais goût que le lecteur raffiné- surtout français et rationnel, ne peut que s'en offusquer. Il ne s'agit donc pas d'une simple intrigue secondaire destinée à équilibrer l'intrigue principale, mais d'un véritable entrechoc, d'une collusion de sentiments. Pour atteindre cet état d'empathie avec la pièce, il est nécessaire de prendre les personnages secondaires au sérieux, de ne point les considérer comme des caricatures ni des marionnettes, conception érudite et courante.
Ces remarques sont évidemment subjectives et n'engagent que moi. Plus qu'une opinion autorisée, elles représentent plutôt mes réactions personnelles à une oeuvre qui a ému mon adolescence.
Lire la suite au billet du 10 janvier 2008
Saturday, 13 June 2009
CHRONIQUE
A contre-poil
Tout s'est ligué cette nuit pour me rendre la vie impossible. Ce n'est pas aussi grave que la catastrophe de l'Airbus quand même, mais les causes sont identiques.
Vous trouverez dans le billet de demain, 14 juin 2009, tous les détails.
Je voudrais simplement faire remarquer qu'il faut bien souvent beaucoup de contrôle pour ne pas aggraver une situation. Lorsque notre ego est menacé, nous sommes capables des pires bêtises.
Je pensais notamment à l'attitude à adopter en vers celui qui intimait à son entourage, l'ordre de me dire "qu'il n'était pas là".
Or tous sans exception, sauf Sandrine, on trouvé que de continuer à quémander des contacts avec celui, qui seul entre tous m' manqué de respect, serait aggraver mon indignité et me ferait passer pour un masochiste ou un "dhimmi". Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et je voulais comprendre les mobiles du jeune homme.
Lorsque je le rencontrai enfin, j'aurais pu adopter une attitude glacée et faussement indifférente, pour réserver notre entretien à des problèmes pratiques. Mais connaissant l'Ego monstrueux de mon interlocuteur, c'eût été le prendre à rebrousse-poll et ruiner définitivement tout espoir de reconciliation.
Non seulement je ne lui fis aucun reproche (à quoi bon d'ailleurs, car il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre) mais ce fut plus fort que moi. Je ne pus dissimiuler combien il m'avait frappé au coeur et sapé ma volonté de lutter. Certes de personnalités infiniment plus puissantes ou prestigieuses me témoig,e la plus haute considération et le plus vif attachement. Mais c'est justement ce qui fait que son attitude humiliante glisse sur moi et me sentir vexé par son comportement eût été absurde. Non. Si je fus tellement perturbé, ce n'est pas pour une question de fierté mal placé, mais de sentiment. J'avais besoin de son attachement, je voulais me prolonger au travers de lui, et puis... il me manquait terriblement. C'est tout. Je laissai parler mon coeur, et une partie de lui même en fut touché, j'en suis sûr. J' m'en contentai, et fus si heureux de le retrouver quelques heures !
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