Saturday, 29 August 2009Le journal du 29 Août 2009CHRONIQUE LE MEILLEUR ET LE PIRE DES JOURS
Le meilleur et le pire jour de ma vie, j'étais à Moscou, d'où je viens de rentrer hier soir.
Le meilleur car j'ai ressenti d'une manière concrete l'amour que me portent mes deux fis adoptifs. Inimaginable. Ceux qui m'ont reproché de n'aider que des riches et des puissants devraient avoir honte, car tous les jeunes que j'ai sauvé de la médiocrité, sans compter DAREK pour qui j'ai tout fait pour lui refaire une situatio et le sortir de prison afin de protéger et sauver son gosse. Grâce au talent remarquable de notre ami S*** on l'a tiré d'affaire et sauvé son fils. Nous n'avons même pas reçu un mot de remerciements, et il ne se soucie pas de savoir si je suis toujours en vie. Je puis en dire autant de bien des jeunes et de moins jeunes que j'ai aidé et j'ai été payé d'une ingratitude comparable. Certes, il y a eu la déféction des Poliakoff qui m'a porté un coup terrible, et Sandrine qui a été comme une parents proche envers ma soeur et moi. Et qu'est-ce que cela prouve? C'est qu'il faut tout simplement de garder de généraliser et de coller des étiquettes au x individus selon qu'ils sont riches ou pauvres, russe ou français. Cela ne vaut que statistiquement parlant. Ce Jeudi a été le pire et le meilleur de ma vie,disais-je. La meilleure façon pour vous l'expliquer est de vous raconter mes impressions de Moscou depuis le début.
LE DÉPART Par souci de discrétion je ne nommerai pas mes deux fils par le coeur sinon par les initiales M*** et O***. Marina ayant exprimé devant M*** son désir de voir les clèbres coupoles du Kremlin, il l'invita aussitôt le 27 et le 28 pour les lui faire visiter, et par la même occasion de me revoir au bout de plus de quatre mois d'absence physique. (car il me téléphonait presque tous les jours pour prendre des nouvelles de ma santé). Sa générosité se manifesta dès le départ, car il me donna le sympathique et jovial Patrick, un viennois pour ne pas me lâcher d'un pouce de porte à porte. En plus je disposais comme d'habitude d'un service d'ordre de cinq chauffeurs et gardes du corps expérimentés et de la célèbre Mercédès ultraperfectionnaie pour les VIP, plus chère qu'une rolls Royce. Grâce à la protection de la France qui me procura un ordre de mission officiel et de la Russie qui aplanit toutes les formalités de visa, ce qui eût demandé des semaines, voire des mois d'attente, fut réalisé en une semaine.
Ma soeur était terrorisée à l'idée d'avoir de graves problèmes au tympans car elle ne prend pas l'avion depuis dix ans de peur de devenir sourde. En France elle fut traitée avec désinvolture. En Suisse à Nyon, elle bénéficia de l'examen autrement approfondi du Dr.Dermi qui lui donna une médication efficace. Par ailleurs le jet privé qu'on mit à notre disposition négocia les descentes avec beaucoup de douceur et de lenteur, ce que les avions de lignes ne peuvent se permettre. Ainsi que je l'ai dit, nous fumes pris en charge par PATRICK qui ne nous lâcha plus pendant les voyages et notre séjour. Marina fut surprise de l'amabilité du personnel du Bourget, et de la serviabilité de l'hôtesse mise à notre disposition. Elle connaissait tous les trucs pour éviter les douleurs aux tympans. Notamment dans la montée jusqu'à 10 000 m et la descente à partir de 10 000m elle collait contre les deux oreilles deux gobelets contenant des serviettes d'eau bouillante.
Lors de ma dernière opération à Villejuif où je fus admirablement traîté par le Dr. Debaere, un des meilleurs praticiens de France, je sortis indemne de toute douleur due à l'opération, mais perclus de douleur dans le bas du dos. Les garçons qui me transbahutaient d'un lit à l'autre ressemblaient à des garçons bouchers, et en avaient la délicatesse. Il me jetèrent sans ménagement d'un plan à l'autre comme ils l'auraient fait d'un quartier de boeuf, ou d'un sac de pommes de terre. J'arrivai à moitié paralysé à San Remo, ou une excellente masseuse me guérit en diux séances douces d'une heure chacune. En revenant à Divonne je commis des imprudences en forçant sur le kilométrage en descente et me retrouvai avec des douleurs musculaires, à la hanche cette fois. Hélas je fus soigné par un ostéopathe compétent, et quelque peu cuistre, qui empira notablement la situation. La deuxième séance fut pire que la première et je marchai courbé comme un vieillard. C'est ainsi que la veille de mon départ je glissai de ma baignoire et attrappai une telle douleur que je me demandai s'il était bien prudent de partir à Moscou. Mais j'avais un ordre de mission officiel côté français et la protection de mon fils adoptif M*** devenu une des personnages les plus puissants du pays. Je ne pouvais me dérober.Hélas en dépit desinjections antidouleurs intraveineuses et d'antiinflammatoires puissant, Jeudi la douleur crût à tel point, que je passai ma journée à hurler comme une bête blessée. J'était entouré par les medecins particuliers de M*** et O*** et même d'un masseur qu'ils avaient fait venir de 100 km de Moscou mais qui se révéla impuissant. Enfin la douleur diminua mais je dus me promener dans un fauteuil pour handicapés que je ne quittai plus depuis.
LE SÉJOUR Pendant que je me morfondai dans ma chaise roulante, Marina très active visita de fond en comble le Kermlin et les bâtiments anciens qui le bordent et sous la conduite de Tatiana, omniprésente, evoyée par O*** une messe grandiose, où elle faillit étouffer sous la masse des fidèles. Christianisme pas mort. La veille sur ordres de O*** Tatiana m'emmena chez Hermès pour l'acheteer un manteau, Jean Maire ayant entre autres choses, oublié ma parka. Elle en profita pour y joindre pour le rendre présentable au dîner offert par M*** chez lui où il avait invité sa famille, une cravate, un cache-col assorti, un pullover, et ... une paire de pantalons.J'était comme dans une bulle, mais elle insista pour me faire essayer plusieurs paires, ce qui me causa d'horribles douleurs à la jambe gauche. En revenant je fus saisi d'affreuses douleurs qui me forcèrent à décliner l'invitation de M*** à venir chez lui. Il devait m'envoyer une voiture avec gyrophares, mais c'était impossible, je souffrais trop. Ce fut lui qui vint dîner avec sa charmante soeur à l'Hôtel. Ne le vîmes ainsi tous les soirs et il fut d'une sollicitude digne d'un fils. Le lendemain je fus saisi des grandes douleurs et ce fut le plus affreux jour de ma vie. Je souffrai bien plus avec les radiofréquences, mais j'étaits en France à l'Hôpital Cochin, mon second foyer en quelque sorte. Et on s'y attendait. Cet affreux Jeudi on ne savait à quoi attribuer ces douleurs qui résistaient à tout traîtement; avec des médecins sans doute compétents mais ne parlant que russe, et hors de mon pays. Comble de malheur, on laissa Marina me voir, et elle fut totalement affolée. des snobs le recommandèrent chaleureusement l'Hôtel Metropole comme le plus anciens et le plus sélect de la ville. Je trouvai une gigantesque bâtisse emplie d'un labyrinthe de couloirs vides et avec dans toutes les chambres un bruit de ronronnement insupportable de moteur. Ma soeur choisit la chambre qui m'était réservée comme étant plus silencieuse mais à la salle de bains conçue pour des handicapés.
IMPRESSIONS DE LA VILLE Le gigantisme prévaut. De l'aéroport au centre moderne de la ville où se dresse, stalinien, le bureau de Poutine, les bâtiments de vingt étages, massifs et ornés de clochetons et motifs étranges; se succèdent. Les trottoirs sont vides, la route interminable. On ne se croirait pas dans une ville mais dans un cauchemar. Tout change lorsqu'on se trouve dans la vieille ville, des bâtiments géants hérissés de symboles; aux colonnes de l'épaisseur d'une fenêtre, et des maisons de toutes les couleurs pastel : vert clair, jaune, blanc, rose brique adoucie. Enfin nour voisi au Metropole à côté du Blshoï et de l'immense centre commercial de style orientaliste, où se pressent Bottega Veneta, Gucci, Chloe, Armani, ou Prada. Bien plus loi et à l'écart la boutique Hermès très mal achalandée et inférieure à celle de Deauville.
Au détour, un éblouissement :le Kermlin. Le peu que j'en ai vu justifie le voyage et donne raison à Marina. La Maison Blanche, l'Elysée, les Gratte-ciel de New York semblent malingres et minuscules à côté de cette ville de brique rouges hérissées de coupoles dorées et de bâtiments et cathédrales multicolores, vives et irréalistes comme des dessins animés. J'aurais voulu prendre des photos, mais j'était trop malade pour le faire, et je ne le regrette pas, car aucune photo ne saurait transmettre le rayonnement onirique de ce monument unique au monde. Rien de comparable. Je suppose que ceux qui ont visité Angkör ont du subir une influence analogue.
Toujours pas de monde dans les rues, et seulement des russes à l'exception de jeunes qui se prélassaient sur une terrasse donnant sur le Kremlin, à proximité d'une baraque-bar. Cela avait un air vaguement sinistre renforcé par le nombre et la sévérité des agents de police qui vous dévisagent d'un air méfiant,prêtes à vous envoyer en prison pour une simple infraction. Je pus ainsi sentir physiquement l'inflluence de M*** parle respect des explication de son chauffeur aux agents qui lui permit de garer sans problèmes devant les magasins. La voiture officielle aux petits rideaux froncés et tirés pour respecter l'intimité des personnalités dut jouer un rôle.
Poliakoff Senior me déclara à plusieurs reprises que je faisais partie de sa famille et que j'avais le droit de sermonner comme un grand père, mon "petit fils" Axel. Il me dit aussi qu'il possédait les immeubles de la place rouge face au Kremlin, les plus chers de la planète. J'imaginais à quelque immeuble comparable aux jardins de l'avenue Gabriel face à l'Elysée, ou, de l'autre côté, à Attila fleau des rats fac à l'Elysée. Or les immeubles en question n'ont rien à voir avec ces petites choses. Imaginez plutôt des enfilades interminables d'immenses palais de style orientalisant percés de voutes d'entrée de grande hauteur et vous écrasant de leur masse. je compris alors concrètement la puissance et la richesse du Poliakoff dont la dynastie fit une partie de l'histoire de ce grand pays, et aujourd'hui soutenue par l'Eglise Orthoidoxe, principal courant fédérateur du pays. Je ressentis alors la folie de croire aux paroles affectueuses de l'un, des,promesses de l'autres, qui n'étaient qu'un pourboire verbal servi aux percepteurs et aux domestiques. Et je crus à cette folie : moi, faire partie de la famille illustre et respectée des Poliakoff! Et jouer les susceptibles parce que le jeune homme que j'avais formé m'avait rejeté et me l'avait dit une nuit. On me dit : il est trop jeune, il mûrira. Mains non, il savait tenir ses distances et s'était lassé de cet initiateur qui l'agaçait avec ses reproches mal venus. Un vertige me saisit alors dans cette ville d'une puissance écrasante, gigantesque comme les oligarques qui la soutiennent. Que peuvent-ils trouver à un petit professeur à la retraïte ? Certes je les aime et je rendis des services, le joru même de mes grandes douleurs, j'étouffai ma souffrance pour militer en leur faveur auprès d'une haute personnalité de l'Etat. Je me sens à jamais débiteur de leur bonté. L'un d'eux me dit alors que j'avais échouée : tant mieux comme cela vous saurez que je ne vous ai pas fréquenté pour vous manipuler, il n'y a plus de questions di'ntérêt entre nous, vous le constaterez. Et il tint parole. Une autre fois, comme je lui disais que je n'étais pas important et que j'étais à leur service,il me répondit, chez nous le fils obéit au père, et vous êtes notre père à O*** et à moi. C'est nous qui vous obéissons; et il tint parole. il se rapporcha de O*** et cela me donna une grande paix intérieure. Cela restaura ma dignité perdue avec les Poliakoff, ce mois de Juillet.
RETOUR ET CATASTROPHE Marina avait été terrorisée de me voir dans cet état Jeudi et nous décidâmes de partir le 28 au lieu du 29 comme prévu. Un quart d'heure avant le départ elle sortit de sa baignoire et surprise par les proportions inusuelles des dispositifs pour handicapés elle tomba et se brisa gravement l'épaule. C'est ainsi que deux handicapés retournèrent à Paris, reçus par les sapeurs pompiers puis à l'Hôpital américain où on diagnostiqua une sérieuse fracture de l'humérus. Aujourd'hui, elle souffre atrocément, son bras est paralysé et, elle, si vive et si active, condamnée à une vie perilleuse. Demain, je pars à Cochin pour des analyses de mes douleurs inexplicables à la jambe, et nous voici séparés l'un de l'autre Une consolation : O*** veut que Marina me succède au Musée du Mingei et Philippe Boudin la forme d'une manière magistrale. Il a trouvé pour notre collection des pièces dignes des plus grands chefs d'oeuvre du Japon, et surclassant nettementpar leur rareté et leur qualité, bien des pièces de la collection Montgomery. Je voudrais bien survivre assez longtemps pour écrire le catalogue de la nouvelle collection qui devrait mériter le nom de Western Mingei-Kan. Nous avons décidé d'acheter une chef d'oeuvre : un bouddha la main levée sculpté début Edo par un moine itinérant célèbre, dont il n'existe aucun exemplaire dans des collections privées occidentales. Mais il faut encore se procurer le droit de l'exporter du Japon, et nous sommes très respectueux des legislations en vigueur. L'autre pièce importante est une incroyable costume en daim ciselé d'un grand Seigneur, complet des chaussures aux gants et à la coiffure. Rien de comparable n'a été vu en occident. Mais ceci est une autre histoire.
Marina trouve que je ne devrais pas ainsi de vous informer de tels détails de notre vie, d'autres au contraire approuvent. J'ai décidé de m'ouvrir à vous en respectant toutefois l'anonymat des personnages. On ne peut raconter les choses à demi.
Je suis content de cette confidence. Il est 1h37 et demain je pars à 8heures pour Cochin, pleun de confiance dans ceux qui m'ont donné leur amour et à qui j'ai donné le mien, un jeu win win, dernier message avant une semaine pleine de périls et de vissicitudes.
Votre Bruno Lussato. Wednesday, 26 August 2009Le journal du 26 août 2009CHRONIQUE LE CLOU ET LA CHAUSSURE
Vaut-il mieux souffrir atrocément d'un malsans gravité, un clou dans une chaussure par exemple, ou d'être affecté d'une affection indolore, non handicapante mais qui atteigne à votre temps de survie?
Au moment de m'envoler pour Moscou, c'est le dilemme tout théorique qui se pose à moi. Théorique parce que je souffre des deux cas. Tuesday, 25 August 2009Le journal du 25 août 2009CHRONIQUE EST-CE MOI?
Non ce n'est pas vous. La mention "tout évènement et tout personnages de ce roman sont purement imaginaire. L'auteur récuse toute responsabilité... et bla bla bla et bl bla bla...
Lorsque La Bruyère campa le portrait de GNATHON, il reçut force protestations de tous les goinfres du pays qui se disaient offensés. Lorsque qu'un arriviste prétendit que j'avais eu la dent dure, je ne voulus pas le détromper. Mais en écrivant je ne l'avais pas en tête mais bien d'autres.
Mon fils m'a conté que la famille X*** s'était offensée par le portrait que j'en fis sous le pseudonyme de LH II, LH III ou Poliakoff. Mais comme vous l'aurez constaté, le jeune homme blond et insultant, et son père pétri d'ingratitude, ont été jetés sur le papier, avant même que l'un et l'autre fussent nés. S'ils se sont reconnus dans ces portraits, cela équivaut à un aveu peu honorable, comme le marchand inhumain se reconnut dans le Judas de la Cène de Vinci. (Cf. Le baiser de Judas). Ce n'est que fin juillet, que gravement offensé, je pris à parti contre l'indignité qui m'était faite, et encore ce n'était pas pour les critiquer mais pour m'interroger sur leur comportement que j'attribuai à un ennemi caché. D'ailleurs leur anonymat n'a jamais été dévoilé aux internautes et les intimes n'avaient pas besoin de lire le blog pour connaître la vérité.
Ce n'est pas le cas pour Sandrine, Misha, Sacha, ou Oleg pour qui j'éprouve la plus vive affection et qui sont content de figurer sur le blog, pour lequel ils adressent même des photographies. Une exception : Stanislas M*** que je vais essayer de réparer dès que j'aurai le temps de retrouver l'ancien billet ou je le cite. Sunday, 23 August 2009Le journal du 24 Août 2009CHRONIQUE APOCALYPSE
Je viens d'avoir une longue conversation téléphonique avec Macha. Macha a été chargée par Tatiana à faire la traduction en russe du synopsis de L'Entretien. Toujours en proie au doute, en dépit de l'honneur que m'a fait la BNF en l'admettant au département des manuscrits anciens et en le rangeant parmi les objets du patrimoine national, je lui demandai ce qu'elle pensait de ce qu'elle venait de traduire. Sa réponse fut empreinte d'empathie et de perspicacité. "Il émane de ces séquences l'influence du jeune soldat allemand que vous avez vu derrière un camp de prisonniers nazis. Une chape d'une indicible tristesse pèse sur tout le texte. Cela est lié à une déchirure intime qui ne s'est jamais refermée. Cela me fait beaucoup de peine. "
On retrouve notre héros traînant sa solitude dans la torpeur d’une banlieue miteuse de Juan-Les-Pins. Il s’abrutit avec une jeune employée minable, entre les draps moites des linges douteux d’une pension de famille vieillotte. Il l’emmène au Cinema voir un film de guerre où il s’enthousiasme pour les armes les plus sophistiquées et admire la beauté des missiles meurtriers. Il se débarrasse de la jeune fille en lui offrant son rêve : un collier en filigrane, camelote bon marché. Il pénètre dans un magasin de talismans magiques et rencontre un étrange personnage à l'apparence démoniaque qui lui offre de l’emmener chez le Pr. Necromonte à Sans Francisco. Le démiurge lui dévoilera ses origines et fera ressurgir la voix de son père de l'au delà. Nul doute qu'elle lui transmettra un message. Et en effet, c'est un appel à la vengeance, une vengeance implacable.
C'est alors que suivant ses conseils il mena une vie dissolue et demanda des fonds répétés aux Benteler pour s'acheter des voitures de course, fréquenter les riches oisifs et les clubs à la mode où l'on fréquente les stars du show biz avec drogue à la clef. Les Benteler sont ravis et ne se font pas prier pour l'inonder de fonds, de quoi tenir son statut de play boy. LH II est un splendide jeune homme blond qui attire toutes les arrivistes. Ainsi, une ravissante et intelligente jeune fille, Christine le connaît au King's bar et se débrouille pour le rencontrer à nouveau avec Ludell à la Pierpont-Morgan Library feignant de s'interesser au hobbies de Valentin: les manuscrits médiévaux. Ludelle est ravi, Lasse intrigué et tout cela finit dans un lit. Christine, calculatrice, s'est fait mettre enceinte. Furieux d'avoir été piégé, LH II l'oblige à se marier avec Valentin Ludell. On lui fera croire que les jumeaux sont de lui. Quinze ans s'écoulent ainsi dans la paix et la vie de famille.
Du temps où se constituait Minotaure, une branche de la mafia spécialisée dans la fraude informatique prospérait. Son nom était SPECTRE et elle était non violente, organisée comme n'importe quelle multinationale américaine.
Apparut peu après un groupe de chercheurs, profitant du discrédit général pour la parapsychologie, pour pousser très loin les recherches sur la télépathie, la précognition et la psychokinèse. La précognition permettait de s'enrichir en bourse et de prévoir les bouleversements sismiques et politiques. La télépathie constituait un véhicule idéal à ces informations. La psychokinèse pouvait agir à distance sur les ennemis et les destabiliser. Avec les énormes fonds amassés, les avocats du groupe achetèrent un archipel entre la Nouvelle Zélande et l'Australie, formant un microétat nommé ATOLL. La capitale était en effet un Atoll divisé en douze villes cosmopolites. Les ressortissants d'ATOLL étaient à l'abri de toute pression et devaient se conformer à un code très strict de bienséance. Car les fondateurs d'Atol étaient des humanistes soucieux de développer les arts et les sciences, et accueillant tous les chercheurs et les créateurs. Atoll, c'était le bien. Il était adinistré par un Grand Maître de l'ordre et d'un présidium des sages. Mais le cerveau d'Atoll était aussi invisible que celui de Minotaure. T
Vous découvrirez la suite dans le prochain billet. Saturday, 22 August 2009Le journal du 23 aoûtCHRONIQUE PREMIERS PAS
Dans un de mes précédents billets je vous ai raconté qu'Emmanuel Dyan avait rompu tout contact parce qu'il estimait qu'il ne trouvait plus d'intérêt à nos échanges. Il estimait que je réservais mes qualités de pédagogues aux riches et que je négligeais les besogneux. Plutôt qu'argumenter je préférai lui demander ce qu'il voulait que je lui enseigne. - L'organisation pour accroître l'efficacité de mon business en Inde, répondit-il. - Je suis professeur d'organisation c'est vrai, mais seulement pour de grands groupes particulièrement complexes. La PME n'a rien à tirer de moi. Ce n'est pas ma spécialité. Et d'ailleurs je n'ai jamais parlé de leur organisation aux puissants qui m'offrent leur amitié. Ils prendraient cela comme une intrusion. - Alors je voudrais que vous m'expliquiez comment progresser dans ma compréhension de l'Art. Avant vous me jouiez du piano en m'expliquant ce que vous faisiez et c'était passionnant. - Vous vous interessiez à Léonard de Vinci et je vous ai procuré quelques livres passionnants. Quant à la musique, vous en Inde, moi à Paris, comment voulez-vous que je puisse échangr avec vous? - Comment faites-vous avec vos riches? - Je ne fais pas. Ils ne s'intéressent pas à autre chose qu'à leurs affaires ou leur développement personnel. Je ne leur enseigne rien. - Alors pourquoi ils vous voient? - Parce qu'ils ne sont pas comme vous. Il n'y a aucune relation interessée entre nous. Seulement beaucoup d'amour et de fidélité? Cela compte.
Mais, poursuivis-je, eu égard au fait que vous avez créé mon blog avec beaucoup de talent, et que vous m'êtes utile, je vais essayer de vous guider dans le dédale infiniment subtil de la musique classique.
Ce billet a pour but de décrire les premiers pas qui vont amorcer un parcours ambitieux et qui peut demander une vie d'efforts constants. Je procède - nous procèderons - par tatonnements successifs dans l'espoir de découvrir le chemin fécond.
LA SONATE PATHÉTIQUE Le premier principe à mettre en pratique est ,me semble-t-il, de partir du connu pour s'aventurer vers l'inconnu. Il est bien plus difficile à mettre en oeuvre qu'il ne paraît car ce connu qui sert de fodation et d'amorce au processus de connaissance, est différent d'un débutant à l'autre. Pour l'un c'est Clair de Lune de Debussy, pour l'autre la Sonate au Clair de Lune de Beethoven. Et que faire lorsqu'il n'y a pas de point d'ancrage, comme chez Emmanuel Dyan? Cela montre l'inanité des méthodes collectives normalisées. Dans ce cas, je prends la Huitième Sonate de Beethoven, Op.13, la première des plus populaires affublées d'un titre (Au Clair de Lune, la Tempête, la Pastorale, L'Aurore, Les adieux, l'absence et le retour, La Hammerklavier, La Sonate-Testament)
Mon ami Pierre M***, un bon vivant, peintre figuratif et fort amateur de musique affirma péremptoirement que si le premier mouvement de la sonate était assez intéressant, voire impressionnant, le reste était sans intérêt. Son ami, musicien professionnel de profession, homosexuel de condition, Genevois de nationalité, opina. Le dernier mouvement notamment était mauvais car le refrain était insuffisamment varié, ce qui dénotait un manque d'imagination.
C'est pour avoir proféré cette sorte de jugement que je rompis jadis avec Julius Katchen, pourtant d'une autre stature que mon musicastre genevois. Comment un petit musicien obscur peut-il se permettre de donner des leçons au grand Beethoven. Pense-t-il sérieusement qu'il n'était pas capable de contrôler le plan de son troisième mouvement, dont la beauté est éclatante et les parties secondaires d'une polyphonie accomplie? N'a-t-il pas d'oreilles pour apprécier la beauté qui ravit tout amateur débutant? Mais l'indignation m'égare. Relatons notre premier dialogue.
- Avez-vous les disques de la pathétique? - Oui. - Joué par qui? - par Backhaus puisque, comme vous le conseillez, j'ai acheté tout le coffret de sonates. - Avez-vous écouté la Pahétique? - Oui. Une fois. - Quelle impression ça vous a fait. - Je ne comprends rien au premier mouvement. - Vous allez l'écouter maintenant deux fois de suite, puis vous me téléphonerez. ... - C'est fait. - Est-ce que la seconde fois vous avez entendu la même chose? - Non. La seconde fois c'était mieux. J'entendais quelques mélodies. - Bien. Vous allez me suivre. Au début, vous souvenez-vous d'une introduction lente et solenelle, comme improvisée. - Oui. - Après cette introduction qui prépare le début, vous avez un morceau qui es répété deux fois. - Oui, j'ai remarqué la répétition. - Ecoutez cette section répétée deux fois, puis rappelez-moi/ ... - OK. - Vous remarquerez que deux thèmes surnagent dans la bouillie musicale. Le premier, appelé thème principal est orageux. Le second est au contraire joueur. C'est le thème auxiliaires. Pour finir vient une variante du thème proncipal. C'est la coda, la queue du mouvement. Après quoi tout recommence comme avant ; Th. principal, Th. Secondaire, Coda. Ecoutez de nouveau ce passage puis rappelez-moi. ... - OK. J'ai bien entendu les deux mélodies. -Pourquoi sont-elles répétées deux fois. Est-ce parce que Beethoven manquait d'imagination? - ... - C'est tout simplement pour que l'auditeur puisse se familiariser avec les thèmes du premier fragment, nommé exposition. Demain, vous me téléphonerez et vous l'entendrez encore deux fois auparavant.
DU BLOG NOTES TRANSBAHUTAGES En principe tout est en ordre pour mon voyage en Russie et le jet vient me prendre au Bourget le 26. Mais d'ici là, que d'inconnues.
J'ai dû quitter le Château hier après midi, chassé par un mariage suisse. J'ai émigré au Grand Hôtel, un vrai hôtel avec de vraies chambres, un vrai air conditionné et une vraie Wi Fi qui me permet, pour la première fois de vous adresser mes billets sans complexes. Un seul problème : la cuisine est infecte et on n'ose rien manger de peur de s'empoisonner. Le jus d'orange est un cocktail de tropicana au rabais, les croissants sont luisants de graisse, et même les céréales sont de qualité inférieure à ce que vous trouvez dans un Carrefour. Je profite de mon séjour pour vous adresser ce billet. Au château non seulement les cartes d'accès à l'internet ne marchent pas, mais on vient de me les compter pour plus de quatre vingt euros !
De toute manière, je n'ai pas le choix. Je dois quitter ma chambre au Grand Hôtel, chassé par un mariage belge et je dois regagner le Château. Bien que situé deux cent mètres plus haut il y fait nettement plus chaud. C'est que le Grand Hôtel est bâti sur des sources thermales qui rafraîchissent tout le parc et que vous voyez effleurer ça et là.
PRISONS Le Président de la République estime qu'ils sont une honte pour notre pays. Pourtant les statistiques sont édulcorées. C'est ainsi qu'on ne comptabilise que ceux par pendaison en passant sous silence l'absorbtion de drogues, de médicaments et autres poisons. Et on ose s'indigner pour Guantanamo. Chez nous c'est pire, bien pire. En effet ce qui est particulièrement odieux, est la faculté d'un petit juge de faire incarcérer sa victime, sans prendre la peine de l'écouter (les avocats commis d'office font plus de mal que de bien). Il y a autre chose propre à notre pays d'égalité, de liberté et de fraternité. Une infraction au code de la route commise par un récidiviste, lui vaut d'être traîté comme le plus sanglant des criminels, égalité oblige. Tous dans un même sac !
Posté par Bruno Lussato
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Friday, 21 August 2009Le Journal du 22 août 2009CHRONIQUE CARPE DIEM
Profite du jour qui passe et ne te fie pas au futur. Il est fécond en illusions mortifères. Oublie les enseignements du passé, ils sont caducs, et riches en rancoeurs qui t'empoisonnent les heures qui passent et ne reviendront pas. Certes les grands auteurs et moralistes sont, eux, riches de savoir. Mais c'est qu'ils se situent au delà du temps, ils sont intemporels et pétris d'une matière inoxydable. Leur fréquentation vous permet de retenir une parcelle de cette immortalité. Carpe Diem se conjugue avec Eternité.
Mais on peut interpréter ces propos au négatif.
Vous souvenez-vous de ce film-culte qui fut universellement encensé par les critiques, public cultivé, et gagna les faveurs du grand public des métropoles occidentales : Le Cercle des Poètes disparus. ?
Il y est question d'un instituteur (je crois qu'il s'appelait Cummings ou quelque nom approchant) fraîchement débarqué dans un très puritain collège des Etats Unis, bâti sur le modèle victorien britannique le plus rigide et qui dès son arrivée sème le chaos.
Il commence par demander aux collégiens de piétiner et de déchirer les codes classiques d'évaluation d'une oeuvre et sans les lire. Ces codes nous apprennent qu'il y a le bon, le meilleur et le moins bon., et qu'on doit différencier l'évaluation du contenu et celle du contenant. Le contenu est à son apogée, lorsque nous sommes émus et passionnés par l'intrigue . Ainsi on peut pleurer en voyant le Docteur Jivago ou un policier d'Agatha Christie. Le contenant dénote, lui, le degré de maîtrise de l'artiste dans l'exercice de son art. Un tableau cubiste hermétique de Picasso a un contenu banal : quelques pommes un journal et un compotier, mais quelle innovation dans l'organisation des formes et des couleurs ! Le contenu s'annule dans un Rodchenko des années quinze à vingt. Or parvenir à la compréhension de ces mystères artistiques exige de lourds sacrifices en temps et en concentration. On souffre aujourd'hui pour jouir demain. C'est ce que l'on nomme un investissement. Or notre héros, en répétant inlassablement Carpe Diem, pousse au contraire au désinvestissement, à des heures qui chantent pour des lendemains stériles. Et il est suivi par enthousiasme par une cohorte d'intellos bien pensants et par ceux-là-mëmes qui devraient le blâmer: les pédagogues et instituteurs.
Ainsi Socrate boit-il une seconde fois la ciguë. UNE UTOPIE PROVOCANTE Ce film, comme Orange Mécanique admet deux interprétations antinomiques. D'une part il soumet à notre adhésion un héros sympathique au plus haut point. Celui-ci est chassé du collège mais tous les élèves le plebiscitent. Il a moralement triomphé.
La seconde interprétation ne peut être décodée qu'au second degré. Le professeur sous des apparences débonnaires est un dangereux facteur de dégradation sociale et culturelle. Il crée le cercle des poètes disparus où des jeunes élèves fanatisés pratiquent des rites pseudo-primitifs, fument des drogues douces, se terrent dans une caverne comme des boyscouts sans but et sans pensée. Plus grave est l'autoritarisme et la manipulation à peine cachées de l'étrange guide.
Comme Orange Mécanique ce film exerça une influence certaine et indirecte chez une jeunesse endoctrinée par des armées de clones de Cummings. On se demande pourquoi l'intelligentsia privilégia l'interprétation au premier degré, à moins qu'elle appartienne à cette gauche-caviar dont notre paysa le privilège. Question de mode sans doute.
Quoi qu'il en soit, jamais personne n'avait pris au sérieux cette fable cinématographique, pas plus que les prophéties de Meadows (Halte à la croissance) qui inspirèrent Brazil et Green Soleyant (Soleil vert).
Trois décénnies après, qu'en est-il advenu?
Passons sur la fable écologique qui apparaît assez sérieuse pour que les Etats en fassent leur argument électoral. (Syndrome Soleil Vert,où les humains en sont réduits à manger des tablettes de récupération et les légumes et primeurs un luxe réservé aux riches). Saluons au passage Orange Mécanique où de jeunes barbares tuent pour tuer et qui aujourd'hui interpellent psychiatres et juges. Faut-il rappeler le sort des internautes englués dans les procédures et où les logiciels et leurs concepteurs se retournent contre la société civile ? (L'Odyssée de l'Espace nous décrit ainsi un système informatique qui se retrourne contre les pilotes pour qu'on ne détecte pas ses erreurs). Notre propos est ici purement culturel et concerne notre rapport avec le Carpe Diem et Le Cercle des Poètes disparus.
UTOPIE RÉALISÉE Est-il besoin d'épiloguer ? Aujourd'hui l'utopie est triomphalement incarnée dans le comportement des jeunes, vivant dans l'instant, gesticulant dans un rythme frénétique, mangeant le blé en herbe. L'enseignement du professeur Cummings a porté ses fruits. Le monde et en particulier la cybersphère, est à la recherche de jouissance immédiate, oublieuse des conéquences. Fleurissent les faux rites zen, psychédéliques ou show biz. Le mot "nouveau" est synonyme d'évacuation de l'ancien. La tradition et l'héritage humanistes deviennent folklore ou nostalgie générateurs de profit.
Voyez-les dans leur yachts ou leurs camping, se rotissant de conserve comme des poulets dans leur tourne-broches des bouchers, et comme eux, ayant perdu la tête.
CARPE DIEM et bonnes fins de vacances. Bruno Lussato.
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