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Thursday, 2 October 2008
CHRONIQUE
Tremblements d'âme
C'est dans les époques perturbées, que les opportunités surgissent, que la vraie valeur, les vraies amitiés, les valeurs morales authentiques se dévoilent. Lorsque l'argent et la prospérité coulent à flots, le raz de marée des appétits matériels, ressemble à un tout-à l'égoût spirituel. La culture entre en schisme avec l'argent et le pouvoir, et se constitue en contre-pouvoir nihiliste, plein d'aigreur et de fausse morale.
Aujourd'hui, à l'orée de la catastrophe je rencontre des inconnus d'exception, je découvre mon âme, ce que j'ignorais être, et il peut en aller de même pour vous.
Une conversation avec notre ami Emmanuel Dyan nous a permis à tous deux de découvrir la puissance des mécanismes de dissonance sémantique découverts par Festinger et approfondis par ses disciples.
" Dyan : j'ai apprécié votre dernier billet mais je ne partage pas votre analyse. Elle est exagérée et dramatisée. -
Lussato : lisez-vous les journaux, voyez-vous la télé?
- Oui, et alors?
- Vous n'avec pas entendu parler des faillites en chaîne, de l'anéantissement brutal, de puissances comme Lehmann ou AEG? -Oui. - Et vous ne percevez pas le désarroi de nos dirigeants? Le point de vue dominant, que nous vivons une crise plus grave que 1929, inconnue dans les annales, point de vue récent, ne vous a pas interpellé?
- Oui -
- Mais alors comment pouvez-vous prétendre que j'exagère quand je ne fais que refléter le point de vue général?
- C'est vrai, je dois être désinformé. -
- Non vous êtes bien informé. Pour une fois les médias et nos dirigeants disent vrai?
- Mais Sarkozy a promis que le secteur bancaire français serait à l'abri et les Français protégés de la crise !
- Qui y croït? Le Président veut légitimement éviter des mouvements de panique qui accèlèreraient la chute. Ce faisant il se donne des verges pour se faire battre, car on lui reprochera de ne pas avoir tenu des promesses impossibles.
- C'est vrai. Je nie la réalité parce - qu'elle est trop pénible à affronter. Je recherche la tranquillité... "
Nouvelles problématiques
Plusieurs interrogations surgissent de l'entre-choc de certirudes contradictoires et déroutantes.
1. Cultiver en soi les qualités de finesse, de style, de connaissance n'est-il pas contradictoire avec la survie? Est-ce que faire du mécénat actif pour un hommes d'affaires, n'affecte pas son efficacité pour faire de l'argent?.
2. Ce qui est important, c'est l'acquisition de qualités spirituelles. Mais ne sont-elles pas incompatibles - ouy étrangères - à l'apprentissage culurel. Un paysan ne peutil égaler voire surpasser un érudit? Et si on doit s'élever spirituellement, les pratiques du Yoga ou des ouvrages sur la philosophie de la vie, ne sontils pas plus efficaces que l'écoute de la IXe Symphonie de Mahler, ou l'analyse d'un Peter Doig?
3. Fauti -il se retirer de la mêlée, se consacrer à des loisiris simples ou au selfconsumérisme (acquisition de rudiments de menuiserie, de plomberie,d'électricité e bien enendu d'informatique) Ou au conraire, se battre et essayer de s'en sortir en explorant dans tous les sens des opportunités hasardeuses?
Saturday, 1 March 2008
Chronique
L'évolution du blog
Nous essayons BFL et moi de clarifier ces notions subtiles et imbriquées de manière inextricables. Je pense avoir trouvé une bonne formulation dans le journal du 17 février, mais chose étrange, mon lien ne fonctionne pas alors que d'autres internautes l'utilisent aisément.
►♦♦♦ Ce lien qui renvoie au journal du 17 février 2008 ne fonctionne pas sur mon ordinateur
Je suppose que cela est dû au surencombrement anormal de la fréquntation. Un visiteur ou plus entre toutes les minutes dans le blog et actuellement à 21h27 plus de 5 580 sont entrés ce premier mars dans le site. Ce sont sans doute des curieux à en juger le faible nombre de hits : 7687. C'est sans doute un phénomène tout à fait conjonctuel.
Le billet de la comtesse
Il est tellement riche et complexe que je dois prendre mon temps pour en déchiffrer le sens.
Une nouvelle "groupie"
Je vous présente Sandrine, une charmante et talentueuse jeune femme, informaticienne de grand talent, qui dévoue son temps à m'aider à reclasser mes documents, car mon appartement est à l'image de mon cerveau. Trop de livres et de papiers encombrants et morts. Une idée à vous soumettre : j'ai des milliers de CD dont je ne sais que faire, et une centaine de DVD et de CD atteignant le sublime. Pourquoi être seul à ne pas en profiter? Un tiers a disparu pace que ceux à qui je les ai prêtés ne les ont jamais rendus. Comment mettre en place un système de contrôle et de gestion du stock? Je dispose aussi d'une bibliothèque importante sur l'Art Moderne, la peinture chinoise et japonaise et d'innombrables ouvrages professionnels sur la systémique qui dorment dans des caisses.
Trop, c'est trop.
J'ai enfin pris un temps de vacances, où j'exclus toute activité professionnelle et que je consacre à la reconquête de mon cerveau après ces jours d'horreur. J'ai pu ainsi me rapproprier deux sonates de Mozart, et demain je vais revisiter mon oeuvre préférée : l'adagio de la Sonate Op. 106 de Beethoven. Cela me prendra moins de temps que ma tentative de faire fonctionner mon lien.
Continuer à lire "Le journal du premier mars 2008"
Friday, 13 March 2009
CHRONIQUE
La gastronomie en tant qu'un des beaux-arts
et autres sujets de chronique
Passer de la grande littérature à la cuisine peut vous paraître paradoxal, mais vous êtes déjà accoutumés à mon éclectisme. J'avoue que jusqu'à présent je considérais la grande cuisine, depuis un trois étoiles au pied de Vezelay, jusqu'à la haute cuisine japonaise de Kinugawa (rue du Mont Thabor à Paris) comme du haut artisanat mais nullement un des beaux arts à l'égal des céramiques de Della Robbia, ou des émaux de Limoges. Mais depuis hier, la découverte du trois étoiles du Bristol, m'a fait réviser ma position. La cuisine du chef récemment décoré de sa troisième étoile, représente à mon sens un phénomène culturel authentique. Est-ce une coïncidence que tout à l'heure mon ami H.M*** m'ait parlé du propriétaire du Bristol (et de nombreux autres hôtels et restaurant tels que l'Eden Rock à Antibes), un de ses amis, comme étant un allemand richissime mais d'une culture et d'un raffinement exceptionnel, soit un amoureux des choses de l'art et d'une extrême courtoisie? Cet homme qui parle français aussi bien que nous, humaniste authentique, fait mentir tous ceux qui me serinent à longueur de journée que la culture ne peut en aucun cas influer favorablement sur la prospérité d'un homme, d'une ville, d'une nation.
Ce que l'on nomme les hautes eaux par opposition aux basses eaux, terme qu'un grand poète employa lors d'une visite chez moi, coïncide avec celui d'âge d'or. J'avoue que j'aurais été honoré de rencontrer un homme pareil.
Revenons-en à la cuisine.
La France possède avec le Japon le monopole de la cuisine la plus raffinée. Je ne puis témoigner de la cuisine chinois, qui me semble ici mâtinée de vietnamien comme le restaurant Diepp de la rue Pierre Charron, pourtant réputé l'un des meilleurs. Au Tzé Yang, rue Pierre de Serbie, qui est une sorte de cantine pour moi, ils servent à bon compte dans le menu pékinois (pour deux) un excellent canard laqué authentique, sans riz mais avec des galettes de blé. Je vous engage à l'essayer.
En ce qui concerne le Japon je n'ai encore pu essayer les concurrents de Kinugawa et notamment le plus réputé : l'Orient extrême. Il faut réserver longtemps à l'avance pour avoir une place. Spécialité de poissons grillés.
J'en reviens aux caractéristiques communes entre la cuisine japonaise de Kinugawa et la cuisine artistique du Bristol.
1.L'authenticité des produits, y compris les plus simples. Leur honnêteté consiste à ne pas masquer sous des artifices le goût orginel des ingrédients. Cela est évident dans la cuisine japonaise, où l'on sait parfaitement ce que l'on mange, du poisson cru au bouillon misu macéré dans un mélange de poissons, de crevettes et de champignons. Après avoir dégusté par petites gorgées le bouillon, on découvre dans le récipient les aliments qui lui confèrent son goût : poissons, crevetes et champignon et on les déguste. Dans la cuisine du Bristol on connaît parfaitement et on reconnaît la noblesse des produits, y compris une simple motte de beurre qui a le goût rare de ... beurre. Le chariot de pains, de chocolats aux amandes, et autrees douceurs, ont pareillement le goût qu'il convient. Un exemple qui m'a frappé est le thé au jasmin. Au tzé Yang il est à peine discernable. Au Bristol le parfum délicieux embaume et nous charme, nous emportant vers des continents lointains.
2. Le contexte.
Le décor a une importance extrême ainsi que le montrent le cérémonial de la cérémonie du Thé au Japon.(Voir les pavillons japonais aux Jardins Albert Kahn à Boulogne). Les restaurants de la chaîne du Mont Thabor sont d'une calme et d'un confort paisible qui respire la sérénité. Rue Bayard, certaines salles donnent sur un poétique jardin japonais à l'unisson de la paix zen. Au Bristol le décor est d'un goût exquis et en font l'hôtel le plus apprécié des connaisseurs, bien devant le Ritz, le Crillon, le Plaza et le Georges V. Ceux qui ont eu le priviilège d'y habiter en gardent un souvenir émerveillé (le petit déjeuner est réputé). L'authenticité des matériaux efface toute trace ostentatoire. Quelle leçon!
3.L'accueil et le service.
Rien n'est plus odieux que les attentes interminables entre les plats au prétexte qu'il faut le temps de les mitonner exprès pour vous. On s'énerve, on tempête, en retour on a de fausses promesses " cela arrive incessament " On finit par en perdre l'appétit. Je ne parle même pas de la morgue etde l'accueil compassé qui sont la marque de certains trois étoiles qui ne se prennent pas pour leur cologarithme, comme le disait mon viieux complice Daniel Herault.
Au Bristol, comme dans le restaurant japonais sus-nommé, l'attente est réduite au minimum. Une armée de serveurs aimables et stylés sont constamment présents et surveillent d'un oeil attentif ce qui se passe à votre table. Silence, courtoisie et respect vous relaxent et sont un complément essentiel à un repas heureux.. Mon chauffeur qui connaît à peu près tous les endroits "trendy" de la capitale ne tarit pas d'éloges sur l'amabilité et l'empressemnt du portier du Bristol. Rue Bayard, on a l'impression d'être un VIP et tous sont aux petits soins, de l'hotesse de l'accueil, à la caissière.
4. Vous connaissez ma propension à établir des passerelles. J'ai été frappé par la mentalité conviviale et raffinée, le culte des matériaux buts, l'insistance sur l'honnêteté et l'adéquation à la fonction duMingei.Je vous engage à lire notamment les propos de Yanagi dans le billet consacré au Mingei.(Voir le billet du 5 mars 2009).
LA CRISE ET L'OR
S*** m'a promis de commenter mon interprétation sur sa parabole. Cela ne saurait tarder.
Par ailleurs il m'a donné un site des plus intéressants sur le problème de l'endettement faramineux des Etats Unis, face à la quantité d'or ridiculement limitée disponible dans le monde. Voici l'adresse du site dont le billet sur une conférence-diaparama est passionnante et propre à faire réfléchir. Voici l'adresse du billet :
http:/delor.bullionvault.présente son propre point de vue sur l'or.
S*** m'a indiqué ce billet qui, dit-il, apporte de l'eau à mon moulin.
En gros l'analyse est la suivante : Du côté du signifiant (la valeur faciale) on trouve une quantité faramineuse d'argent imprimé et distribué par les Etats Unis. Il n'est convertible que dans d'autres signifiants. Le signifié, est représenté par la richesse négative d'états endettés à mort voire en faillite. Le système perdure tant que la population croira - comme on s'emploie à la convaincre dans les universités et les journaux, que la puissance américaine est de taille à garantir la continuité du flux monétaire. Malheureusement cette puissance est factice : seule une faible partie de la technologie produite est insubstituable et utile, le reste, notamment la production de logiciels sophistiqués et de produits dérivés, n'a aucune valeur. Quant à la capacité de dissuasion du pays le plus puissant du monde, on a vu quelle est son efficacité pour rétablir la paix au moyen orient ou ailleurs. Le seul recours est l'or, et pour l'empêcher de s'envoler la banque centrale injecte périodiquement de l'or en provenance de Fort Knox dans le marché. Mais cela aggrave encore l'hémorragie de métal précieux détenu par les états : à peine de quoi couvrir 2% dette. que se passera-t-il lorsque toutes les réserves seront épuisées?
Les chiffres sur l'évolution de l'endettement de l'Amérique ont de quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête. Tôt ou tard on s'apercevra que le roi n'est pas nu, on l'a dépouillé de ses vêtements. Il faudra bien un jour se résigner à payer nos erreurs. Alors l'or et l'argent deviendront des monnaies refuge. Mais attention ! Seuls des professionnels sont autorisés à acheter des barres de 125 000 $ qui nous appartiennent en propre et que l'on puisse vendre au taux officiel. Ces barres sont homologuées, scellées et stockées dans des coffres contrôlés par les instituts d'émission. En revanche les barres et lingots achetés par des privés sont dépourvus de toute garantie. Lorsqu'on veut les vendre, il faut s'attendre à une forte décote, voire le rejet pur et simple. Le pire des cas de figure consiste à placer l'or dans des coffres alloués dans des coffres des banques. En cas de faillite de la banque, ces barres et lingots sont engloutis immédiatement.
Que faut-il faire? La réponse de bullion consiste à faire l'intermédiaire entre le marché professionnel et les besoins du privé. Ils achètent en grande quantités des barres assermentées et les placent dans les coffres idoine. Mais la propriété de ces barres est nominative, et dujour au lendemain, les particuliers peuvent les vendre au cours du marché sans difficulté.
En admettant que Bullion, premier opérateur dans ce domaine, soit sérieux, il reste qu'en cas d'urgence on ne va pas vendre pour 125 000 $ pour couvrir des dépenses de santé, par exemple. Bullion n'a pas de réponse pour ce cas qui sera le plus fréquent notamment pour des bourses modestes.
C'est la raison pour laquelle la monnaie métallique est apparu avec le succès que l'on sait. Deux avantages précieux l'ont rendue insubstituable : 1. la divisibilité, 2, la garantie du poids et la quantité d'or ou d'argent contenus dans la pièce. Cette garantie, au départ un simple poinçon, s'est renforcée du fait que le lingot d'or était couvert d'un poinçon sans aucune plage non garantie. Ce poinçon s'est nommé avers et revers de la monnaie. Dès qu'il était rogné la fraude apparraissait. Encore aujourd'hui son équivalent : napoleon ou pièce de 50 pesos n'est garantie que si la pièce est en excellent état quasi numismatique. Lorsqu'on commande des pièces d'or chez Vinchon, les pièces sont contrôlées et livrées sous enveloppe transparente scellée.
Malheureusement deux inconvénients majeurs limitent l'intérêt du recours à la monnaie. 1. La plus-value qu'apporte la divisibilité et la garantie, est lourdement payée par le coût de l'or contenu dans celle-ci, nettement supérieur au cours officiel de l'or, correspondant à la barre des professionnels. 2. La vente est de plus en plus réglementée, ce qui en dit long sur la difficulté de se procurer de l'or, et il est possible qu'un jour tout cet or soit purement confisqué par un état égalitaire comme la France, et que sa possession soit déclarée illégale. Evidemment une telle menace n'existe pas pour la Suisse, pays prospère et sécurisant. Mais l'obtention des pièces d'or est toujours difficile et sa provenance est passée au peigne fin afin de faire échec au blanchiment d'argent mafieux.
Une manière d'échapper à tous ces inconvénients, y compris en France, est de se constituer une collection numismatique de pièces antérieures à 1850. Encore faut-il les écouler sans trop de perte. La provenance des pièces est essentielle et les spécimens exceptionnels iiii et iiiii seront toujours recherchés. Cependant l'exament des résultats de ventes aux enchères, montrent que des pièces d'excellente condition même très répandues, peuvent avois des résultats supérieurs à certaines pièces d'exception, trop coûteuses.
Bien entendu les oeuvres d'art anciennes, non tributaires de la mode et tout à fait exceptionnelles iiiii offrnet un garantie remarquable ainsi que l'a montré la vente du siècle Yves Saint Laurent, Pierre Bergé. Encore faut-il s'y connaître et être doté d'un goût très sûr que seule la connaissance passionnée peut étayer. Si l'on ne s'y connaît pas,mieux vaut s'abstenir pour éviter la mésaventure qui m'est arrivée à cette même vente.
Friday, 10 October 2008
CHRONIQUE
Décadence du système monétaire
Dans le précédent billet j'ai présenté la constitution de la monnaie, son enrichissement progressif par des valeurs culturelles, politiques, artisanales. L'apogée fut proche de sa naissance : Grèce et la Sicile.
Le schéma ci-dessous montre le lent dépérissement, l'aplatissement des valeurs véhiculées, parallèle à un dessèchement culturel et spirituel porté par la mondialistation et aboutissant au regne de la mondialisation et de la technologie triomphante.

Ci-dessus, extrait d'un feuillet,publicitaire, pour un salon de numismatique, montrant les étapes successives du déclin monétaire.
Le passage qui suit ne prétend pas esquisser une histoire de la monnaie. Il s'agit de mettre en évidence une évolution lente et inéluctable vers la banalisation et l'abstraction qui semble aller de pair avec le rétrécissement de l'espace sémantique des populations et des élites, dont le how ((comment faire) remplace le why (pourquoi faire?).
Les décadrachmes d'Euainetos et de Kimon, marquent le point exceptionnel où la fonction esthétique dépasse toutes les autres. Cette étape ne sera plus ni dépasséeni même égalée d'où la célébrité de ces documents de l'histoire de l'art.
La seconde phase cède à un style où la fonction esthétique est représentée par l'art du portrait, celui des empereurs. La finesse et la psychologie remplacent le mythe, témoin ce tétradrachme de Carrahe 215-217. 850-1000 €. Vente Burgan 20 juil 2007. En même temps l'emploi du bronze se généralise car il permet une subdivision plus fine des valeurs. Une pièce de bronze assez large remplace une microscopique pièce d'argent ou d'electrum. Certes, bien que la patine puisse être superbe, il s'ensuit une distanciation supplémentaire entre la valeur métal intrinsèque et celle de la monnaie de bronze qui repose davantage sur une convention.

Comparez avec un exemplaire de la vente Vinchon du 7 octobre 2008

Parallèlement la fonction symbolique très stylisée et quelque peu sommaire marque les monnaies "barbares" . Elles rappelent les manuscrits et les icones du temps du livre de Kells ou de Lindisfarne, mais la stylisation est plus poussée et les déformations des figures confine à l'abstraction.

La troisième phase, bien que décorée est beaucoup plus conventionnelle. Les figures sont beaucoup moins individualisées. Il subsiste néanmoins une trace de la main de l'artisan et une préoccupation esthétique bien qu'accessoire.
Elles disparaissent avec la mécanisation qui transforme la monnaie en un objet industrialisé, dont le principal intérêt consiste dans le poids d'argent (silver dollar) ou d'or (napoléon). toute fonction artistique, culturelle ou religieuses ont disparu.
Cette valeur elle-même disparait avec la nécessité pour les Etats-Unis de faire face aux déficit énormes causés par la guerre du Viet-Nam. Le panurgisme des acheteurs, les habituent à l'idée, que la garantie militaire et la puissance de l'Amérique tient avantageusement lieu de présence physique réelle. La confiance remplace la certitude. Mais lorsque cette confiance vient à s'ébranler, plus aucun frein métallique ne vient garantir la valeur physique, réelle, de la monnaie qui n'est plus représentée que par un signe. L'aboutissement du processus de dématérialisation, est évidemment la monnaie électronique.
Que se passera-t-il si le processus continue à évoluer dans ce sens?
Deux thèses contradictoires s'affrontent.
1.On distingue la valeur de la monnaie, garantie par l'Etat ou toute autre instance "sûre" (la poste, les actions privées comme celles d'Auchan, le papier monnaie). La convertibilité-divisibilité sont assurées, de la valeur des actions, des obligations, etc. qui repose sur des activités naguère solides et inaltérables, aujourd'hui en faillite ou ne valant plus qu'un centième de leur valeur passée. Si l'on admet la permanence du système monétaire, on aurait intérêt d'attendre avant d'investir, et à thésauriser les billets de banque. Avec 100 000 € on pourra acheter des actions d'entreprises importantes, de véritables leaders, à une fraction du prix jadis normal. La fortune ira à ceux qui savent attendre.
2. Cette thèse repose sur la croyance, qu'en dépit de leur insolvabilité, les états pourront entretenir la confiance en des signes artificiels qui ne dépendent que de mesures hasardeuses. Dans le cas où la panique s'installerait, le fil tenu qui relie la monnaie (sgnifiant) à la réalité non arbitraire ( Signifié) se romprait, accroissant encore l'affollement des populations et débouchant sur la violence et la montée des extrémismes. A ce moment on en serait réduits à en revenir au troc, c'est à dire aux échanges entre biens à valeur concrète. Cela peut être de la nourriture (provisions, fermes, prosumérisme, bricolage) et du chauffage (abris oeu dispendieux ou bien placés, à proximité d'une école par exemple), pour ceux qui possèdent des biens important, on se rabattrait sur l'autres valeurs, notamment scientifiques (financement de la recherche), esthétique (achat d'oeuvres d'art de très haute qualité et surtout incontournables par leur rareté et leur importance, comme les pièces grecques décrites dans le billet précédent). En revanche les pièces de moyenne importance ou abondantes, comme les meubles Louis XV, s'écrouleraient.
Le deuxième scénario, nous l'avons appelé "catastrophe" parce qu'il se développerait sans aucun contrôle. Un seuil serait atteint puis dépassé, celui du déferlement, où les lois "normales" sont renversées. Vouloir raisonner en financier dans un tel contexte, c'est comme traiter les phénomènes quantiques avec les mêmes notions familières qui donnent sens à notree existence.
On peut même ajjouter, que cette phase catastrophique est déjà présente mais qu'elle ne se manifeste pas par un phénomène de sursaturation provisoire. Une goutte d'eau de plus (quand, laquelle?) et brutalement le liquide déborde, déclenchant l'irréparable.
Voici mes chers internautes, la manière dont j'utilise la numismatique comme modèle de ce qui risque de se produire. J'espère que mes prévisions, ou plus exactement le raisonnement qui leur donnent crédibilité, sont fausse. Jusqu'ici, cela n'a guère été le cas, mais lisons le hai-ku de Basho à l'envers
Le nuage
qui ne bougeait jamais,
n'est plus
Bruno Lussato. 6h.30 du matin, 11 octobre 2008
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Tuesday, 31 March 2009
CHRONIQUE
Aveu d'incompétence
Il ne sert à rien de dissimuler qu'on s'est trompé! On connaît mon pessimisme outrancier, comme Nostradamus je prédisais sur un ton prophétique, l'avènement de la bëte, la poursuite de la récession, la complexité du problème et la rupture du système monétaire. L'Apocalypse, quoi !
Heureusement que je me suis lourdement trompé. J'ai eu des nouvelles aussi fiables que rassurantes, provenant des autorités sérieuses et incontestables, fondées sur des données factuelles et validées par les ordinateurs les plus puissants du Pentagone et la connaissance des coulisses du pouvoir américain, là ou tout se joue.
Je ne me suis pas mépris quand involontairement je me suis décrit comme un vieillard malade et projetant mes angoisses - compréhensibles vu mon état neuronal. Mais j'ai été coupable d'avoir plongé les lecteurs de ce blog, dans une vision négative, démobilisatrice au lieu de positiver, d'entraîner, d'insuffler l'enthousiasme. Car rien n'est joué, et comme disaient Fruttero e Lucentini, quelque soit le problème, l'homme trouvera toujours une solution.
A présent, toute honte bue je dois faire mon mea culpa, et reconnaître à la lumière des dernieres nouvelles provenant de sources officielles que je ne puis dévoiler pour cause de confidentialité mais que vous lirez demain à 14 heures GMT dans votre chaîne de télévision, et le soir dans toutes les pages de tous les journaux. Vous vous demandez comment j'ai obtenu ces révélations. C'est oublier qu'en dépit de mon âge, j'ai l'oreille de personnages puissants au niveau mondial qui ont à leur tour l'oreille des sachants de la planète.
Je crois vous entendre murmurer : basta! ne nous fais pas lanterner, au fait, au fait quelles sont ses fameuses révélations. Comme j'ai peur de leur donner une visibilité trop marquée, je vous engage à les découvrir dans le corps du billet.
LA BONNE NOUVELLE, APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPS. Lire le corps du billet.
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Tuesday, 19 May 2009
CHRONIQUE
Au fil des heures
UNE VIE DE CHIEN
Le temps se rétrécit. La seule manière de l'élargir est l'action. Vous vous souvenez sans doute de l'expression "une vie de chien"? C'est un informaticien sur les nerfs qui la répétait inlassablement.MAis cet esprit chagrin eût dû l'analyser correctement. En effet la vie d'un chien dépasse rarement les quinze ans, ce qui correspond à un sixième de la notre. Acceptons les conséquences de cette observation anodine. Elle signifie que pendant le même laps de temps d'horloge, ce qui pour nous est une heure, pour le chien est une demi-journée.
C'est que, comme l'a montré Paul Fraisse dans sa Psychologie du temps (PUF) le temps psychologique, le seul qui importe pour nous, ne se mesure ni au sablier, ni au chronomètre de précision. Il dépend du nombre d'évènements marquants écoulés. Par exemple vous voilà en train de vous bronzer au soleil, dans une douce béatitude, entre torpeur et rèverie diffuse. Ainsi s'écoule l'après midi dans les tropiques, jusqu'à ce que la nuit s'abatte à six heures, comme un couperet. Si le lendemain, ou un an après vous essayez de mesurer le temps écoulé, vous vous direz que c'est un agréable ... moment ! Un moment, c'est un instant, c'est du temps bradé. Les expressions populaires : "tuer le temps" ou "le jour le plus long", montrent le fossé qui sépare le temps de vie du temps d'horloge.
Prenons un exemple familier. Vous avez choisi un nouveau paradis de vacances, le Club Méditerranée à la Martinique ou un séjour de rève à prix réduit à Miami. Les deux premiers jours semblent durer une semaine, puis le temps file de plus en plus vite, et puis sans que vous sachiez comment, les vacances sont déjà finies. Cet effet est dû à la nouveauté du premier contact. Tout est nouveau, étonnant, mais après cela devient machinal et ne laisse plus de traces dans la mémoire..
LE MOINEAU DÉPLUMÉ
La leçon à tirer de ces cas familiers, est qu'il faut que chaque heure se présente comme une journée miniature, pleine d'une nouveauté saisissante et irriguant une mini aventure. Je me souviens encore - et vous aussi peut-être car je l'ai noté alors dans un billet - de ce moment privilégié où totalement amnésique, je me promenais sous un beau soleil, gai comme un pinson, aux abords du Nom de la Rose, le célèbre fleuriste. En cheminant vers mon domicile, je vis un moineau déplumé qui trottinait gaiement et je le suivis. Il traversa l'avenue Georges V et se mit à fouiller, heureux, dans les poubelles d'Hédiard. L'esprit du moineau entra en moi, j'étais devenu moineau déplumé. Cette extraordinaire aventure, la banalité même pour un bien portant assailli par mille préoccupations, ne dura qu'une heure, mais une heure d'éternité.
LE CHAT DE SARLAT
Je me trouvais à Sarlat, au moment de ma convalescence (on venait d'enlever ma rate) et j'errais au hasard dans les vieilles rues parsemées de grosses pierres calcinées par un soleil de Printemps déjà très chaud. Je grimpai dans une ruelle en escalier qui aboutissait à une plateforme limitée par de vieilles murailles. Et tout au bord de l'escalier dormait un chat de gouttière. Il était visiblement béat, ventre offert aux doux rayons réconfortants. Je croyais même entendre son ronronnement satisfait. En m'entendant m'approcher il ne bougea pas mais tourna sa tête vers moi. Il était aveugle. Ses prunelles n'étaient que globes morts dénués d'iris et blanchâtres. Je fus saisi d'une immense pitié pour cette bête heureuse. Elle m'évoquait ma pauvre tante Renée, la complice de mon adolescence ,aveugle et pourtant d'humeur égale et souriante. Face à de tels malheurs, a-t-on le courage de se plaindre?
La vue est de tous les sens le plus précieux à mon avis. La surdité sépare des autres, Beethoven en savait quelque chose, mais il pouvait écrire ses partitions. Mais Bach devenu aveugle dût dicter l'Art de la Fugue et le dernier choral " Seigneur, je me présente devant ton Trône..." ou "Dans le désespoir le plus grand..." La vue autorise la lecture, l'imagination, le rêve, l'admiration pour les belles choses. Encore faut-il savoir transformer ,en images vivantes, en sons expressifs les caractères morts d'un livre. Mais songez que bien des lecteurs préfèrent un dialogue théâtral imprimé que son interprétation sur une scène de Théâtre. Cela a été mon cas. Point pour l'Avare, ou le malade Imaginaire qui ont trouvé leur interprètes définitifs, mais certainement les tragédies grecques ou dans la plupart des opéras de Wagner. Verdi est bien souvent trahi par le physique de ses interprètes, mais on ne peut lire Verdi, alors que la lecture de Wagner est hautement significative.
RETENIR LE TEMPS QUI FUIT
L'écrit est fait pour cela. L'oral est évanescent, le texte fixe l'instant capté dans une lettre d'amour, dans un journal, dans un sermon. L'improvisation est certes figée mais on peut avec de l'imagination, la faire revivre.
Mon blog, mes chers internautes, et de plus en plus un journal souvent à la limite de l'intime. Mais ce journal est condamné à périr. En effet dans dix ans, dans vingt ans, dans cent ans, l'évolution des standards et des logiciels interdira la lecture de votre pensée à la merci des serveurs. Et qu'on nous objecte pas le palliatif des disques de sauvegarde. Eux aussi sont tributaires de l'évolution des standards et de leur incompatibilité. Ou alors, il faudrait tout repiquer d'un standard à l'autre avant que le plus ancien devienne inaccessibe. C'est d'ailleurs le cas des enregistrements. Ils sont tributaires de la possession de lecteurs de cylindres, de lecteurs de 78 tours, de 33 tours et demain sans doute de nos CD actuels. Seules des maisons de disques spécialisées peuvent - à grand peine - se les procurer.
LES ANNALES DU BLOG
Que faire alors? Il faut imprimer sur papier, et autant que possible du papier durable, susceptible de conserver les textes pendant des siècles. Voyez les livres d'heures médiévaux, les plus anciennes calligraphies chinoises consacrée à la poésie et au sacré. C'est pourquoi Michel s'est attelé à la tâche ingrate d'imprimer tout le blog depuis son origine à la mi-février 2007. Cela donne d'enormes fascicules mensuels que je fais dupliquer recto-verso chez un photo shop. En un second temps, je relirai les billets pour détecter les erreurs de frappe ou de style et porter mes corrections. En un troisième temps, je corrigerai sur le blog, toutes les planches déféctueuses. J'obtiendrai alors une sorte d'encyclopédie à mettre entre toutes les mains.
Lire la suite dans le corps du billet. J'y introduis des compléments et des
simplifications destinés à simplifier et à préciser, le passage sur la discothèque idéale.
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