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Friday, 19 December 2008
CHRONIQUE
Coup de colère
Il est 3h26 du matin. Jusqu'ici j'attends avec patience que Windows veuille bien trouver la source de la panne "ce qui peut prendre quelques minutes" , puis l'ayant apparemment trouvée, s'il lui est possible de la réparer sans que mes données personnelles soient détruites. (Encore quelques minutes) puis toutes sortes de questions sont posées sur l'écran, à laquelle l'ordinateur répond de lui-même; autrement on me conseille parmi dux options incompréhensibles, une tout aussi absconce. Que voulez-vous que je fasse: j'obéis aux "suggestions", et au bout de panneaux indicateurs (voulez-vous que je vous rappelle plus tard?). Oui, plus tard, plus tard dis-je. Enfin au bout d'un temps interminable pendant lequel l'écran est inactif, puis des logos défilent, je me retrouve à la case départ! Il est 3h33 et je n'ai plus envie de continuer, d'autant plus qu'on m'a averti : d'autres ruptures et interruptions risquent de se produire plusieurs fois!
Mon ordinateur VAIO VGN AR61ZU (PROCESSEUR INTEL T8300 4 GB/Go de mémoire, de 500 GB/Go est remarquable de qualité et de vitesse. De ce point de vue la technique a fait des merveilles. On n'a pas à attendre, tout est instantané. De même ma Canon MP600 me ruine en cartouches sans cesse obsolètes, mais d'une précision et d'une vitesse stupéfiante. Que de progrès accomplis depuis cinq ans! Tout marche parfaitement à condition de ... ne pas utiliser le réseau, et de faire tout sur place. C'est ainsi que voici quelques décénnies je promus la "microinformatique" déconnectée, ou "privatique" de la "télématique" chère à Alain Minc et qui voulait tout faire sur le réseau omniprésent. Pour moi, il y avait le micro, outil familier à vos ordres, sans fil à la patte, et un système de communication par exception, comme le fax, le téléphone, ou l'internet, que l'on utiliserait beaucoup moins si la globalisation n'avait détruit les pouvoirs locaux et les cloisonnements bénis. Ces sombres crétins plongés dans leur ignorance de la systémique, s'imaginent que l'uniformisation standardisée et le "tout est possible" constituent un progrès, alors que de Jean Piaget à Kurt Lewin, les plus grands maïtres aboutissent à la conclusion contraire : la perte de variété, la suppression des cloisons protectrices, entraînent un état de régression alarmant du système.
Le problème, c'est que pour comprendre cela, il faut comme en médecine, apprendre beaucoup de choses inutiles pour le moment, et qui ne serviront peut-être jamais. Et la tendance est au "tout tout de suite".
Suffit de pester contre les ténêbres de la barbarie. et ne baissons pas les bras. Allumons quelques chandelles et construisons de petites chapelles. En attendant, je m'en vais au lit rêver à un monde sans windows (que n'ais-je adopté Apple!) et je vous engage à en faire autant.
Votre dévoué et un peu coléreux,
Bruno Lussato.
P.S. Je m'aperçois que des zones entieres de textes vous sont transmises en bleu. Rien à faire pour s'en débarrasser.
Tout est entré dans l'ordre: il a suffi que je remettre en "éditer" le dernier billet, puis que j'appuie su retourner au blog. Vous vous demandez comment j'ai trouvé le truc? - Je ne sais pas. J'ai essayé d'explorer toutes les voies au petit bonheur la chance.
Monday, 4 May 2009
CHRONIQUE
Défense et illustration du mingei
La collection d'Art Populaire japonais ou Mingei a progressé. Le but étant de surclasser la célèbre collection Montgomery, amassée en trente ans, et de devenir le premier centre Mingei du monde, en dehors du Japon, nous disposons des recherches au Japon, que Monsieur Boudin a mené pour nous au Japon. Si Olaf nous suit, et Dieu sait l'effort que cela exige pour lui, le Centre d'UCCLE aura un musée prêt à fonctionner dès à présent. Comme les travux d'aménagement dureront encore une bonne année (les autorité Belges sont terriblement tatillonnes sur les permis de construire) je compte rapatrier dans l'actuel Musée du Stylo et de l'Ecriture, 3,Rue de Maupassant, actuellement fermé pour cause de hold-up et de vols de la part des gardiens, la collection Mingei. Les parisiens et les visiteurs de passage dans la capitale, pourront ainsi en profiter, et le renom d'UCCLE ne pourra qu'en profiter.
Le véritable problème est que les dernières pièces destinées à surclasser la collection Montgomery, sont extrêmement chères, à cause de leur ancienneté (toutes datant de Kamakura, à Momoyama) de leur qualité, et de leur rareté. Dans le corps du billet, vous trouverez des illustrations de ces pièces.
Commentaire sur la parabole de S***
J’ai lu avec intérêt la parabole de notre ami S*** et je lui ai longuement répondu lorsque après avoir enregistré à plusieurs reprises mon texte, la page web a expiré, et avec elle tout ce qui avait été sauvegardé. Mon fils a pu restaurer aujourd’hui le billet perdu, mais il part demain aux aurores, et Sandrine avait auparavant donné sa langue au chat. Je vais donc essayer de me remémorer de ma réponse à la parabole.
J’ai trouvé de l’huile pressée à froid, la seule qui soit bonne pour la santé, parce qu’elle n’est pas trafiquée et contient toutes ses vitamines. Rue de Rivoli. Ils ont deux variétés d’huile pressée à froid. Une vient de Corse. Elle est bien verte mais elle est moins goûteuse que celle qui vient de Sardaigne. Mais l’huile pressée à froid de Sardaigne est plus claire que l’huile pressée à froid en Corse. J’aime la Corse, la terre est rouge, la mer toujours bleue, mais il y a les corses. Il faut s’en débarrasser. Ils pratiquent la vendetta … corse, ils posent des bombes dans les villas des touristes, mais aussi des autres corses. Ils fichent rien, ils sont des italiens expatriés par Napoléon. Napoléon était un mythomane, comme le roi soleil et Hitler. C’était un italien qui a fondé la Corse pour se venger des Italiens qui le méprisaient à cause de sa petite taille. La Corse nous a envahi et dominé, mais l’huile d’olive pression à froid est bien verte. J’ai trouvé rue de Bucy une autre boutique de grand luxe et très chère. Ils ont une huile très très chère en pression à froid mais elle est jaune. Les autres que la boutique présente comme de grands crus ne portent pas la mention pressé à froid. Alors je me méfie. On ne trouve pas chez Hédiard ni chez Fauchon d’huile d’olive pressée à froid. Mais on m’a dit qu’on la trouve à la Vie claire à bon marché, et aussi chez le supermarché Champion au bas de ma rue. Mais ce sont des bobards parce qu’il n’y a pas écrit pressé à froid. Mais le livre de diététique de Sylvestre Bouchinet dit qu’il ne faut prendre que de l’huile pressée à froid autrement on s’empoisonne, on attrape le cancer, et des rhumatismes, et la cataracte. C’est terrible. Comment ils font alors les chômeurs et les clochards ? Heureusement qu’il y a la sécu qui veille sur eux. Mais le livre ne dit pas où on peut avoir de l’huile d’olive de première pression à froid qui soit bon marché. Il ne dit pas non plus où on peut avoir de l’huile de première pression à froid chère. Il dit seulement qu’on ne doit pas prendre de l’huile pressée à chaud. Ce soir je vais me verser dans un bol de l’huile de Corse pressée à froid, elle est plus verte mais moins juteuse que celle qui vient de Sardaigne. Dans l’huile je vais saupoudrer de sel, d’ail moulu, de cumin, de coriandre moulue, de poivre blanc moulu, de colombo et de gingembre moulu. Je tremperai dedans du pain poilane bien frais et je mangerai ça pendant la nuit. Les choses les meilleures sont les choses les plus simples disait à la télé Rika Zarai. Je suis d’accord. Quoi de plus simple que du jus d’olive pur sans rien pour le dénaturer ? … …
Vous trouverez ce genre de propos dans La Cantatrice Chauve d’Ionesco. Il faut voir ce spectacle au minuscule théâtre de la Huchette, où on le donne depuis des décennies. A défaut achetez le DVD que je vous ai conseillé. Il est excellent. Voici à présent un autre commentaire.
Chère, on t’envahit pour ton anniversaire mais on a voulu te faire une surprise à toi et à ton mari. – Tu ès très belle, tu sais, je ne sais pas comment tu fais à garder la peau aussi fraîche. Tu me diras le nom de ton esthéticien. – Ne dites pas de bêtises, notre chère ne se fait même pas tirer la peau, et puis elle porte un grand chapeau. – Quelle bonne idée, ça protège du soleil. On n’est pas bronzée l’été mais l’hiver, la peau est comme celle d’une jeune femme de quarante ans. – Mais il faut mettre un masque à bec pour éviter la grippe porcine. C’est difficile avec le fil du téléphone ; Attention au cellulaire, il donne le cancer. – Mais avec une oreillette… - Elle est sans fil donc elle capte les ondes léthales, c’est la mort lente ! – Il faut bien mourir un jour ma chère, c’est Nino Caprone qui l’a dit à la télé – mais les ondes de tout manière, on les a tout autour de nous – Vous croyez aux mediums ? – Il n’ya pas à croire, ça existe, qui le nie ? – Moi j’ai une très bonne voyante qui lit l’avenir dans les épluchures de pomme de terre. – Mais rien en vaut les prédictions du Sar Krishnapoïa, il est de passage à Rome cette semaine, et je peux vous mener chez lui, il est fascinant. – Mais que fait-on pour la grippe mexicaine ? – On dit la grippe A ma chère, il ne fait pas vexer les pauvres mexicains. C’est simple. Il faut éviter de s’embrasser. On doit simplement baiser le bout de vos doigts et avec ces derniers, effleurer le front de votre ami, ou de votre compagne. – Il exagère Berlusca, il est trop volage. Sa femme a raison. Je lui ai écrit pour la réconforter. Ma femme de ménage a son copain qui est le copain du chauffeur de madame Berlu. – Le copain, lui, il a conduit un professeur célèbre spécialisé dans la gériatrie. Il peut nous procurer des masques à bec. Il est tard. Il est 3h34. Le temps a filé comme une comète. – Il faut attendre généralement le mois d’Août pour le voir zébrer le ciel. En ce moment c’est plutôt la saison des tremblements de terre. – Quelle épée de Damoclès sur nous autres pauvres romains, j’ai fait construire un abri antisismique – c’est de la foutaise mes poulettes, il vaut mieux vous transporter à Bruxelles ou en Nouvelle Zélande. – Que la lune est grosse, on dirait un fromage français. – Signe de mauvais temps, quand elle est découverte. – Mais quand elle est couverte par un halo, c’est aussi un signe de pluie et de tempête. – Le mieux, c’est quand on ne la voit pas. On évite les coups de lune. – La lune me fait peur, elle porte sur les nerfs d’une femme aussi fragile et délicate que moi. – Ecoutez ce son de guitare, c’est poétique, avec ce ciel étoilé. Les étoiles brillent comme des diamants véritables cousus sur une robe de velours noir. – Quelle jolie comparaison chère, quelle imagination poétique. – Il ne faut pas le dire, mais j’écris des poèmes sur la solitude et sur l’amour. Un éditeur m’a promis de m’éditer, tant il a été ému. – Gratuitement ? –Gratuitement, sauf une participation aux frais d’impression de diffusion, de publicité et de restaurant à l’intention des journalistes de mode. –
Ceci ne vous rappelle rien ? Hé bien, revoyez Juliette des Esprits, un des plus beaux films de Fellini. A acheter absolument, ou à emprunter à votre meilleur ami, en omettant de le rendre, bien entendu. Je crois que c’est le meilleur commentaire au billet de S***
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Wednesday, 3 September 2008
CHRONIQUE
Le clan
Ce n'est hélas plus une découverte pour vous, cher blogueurs, que mon état défaillant de santé, entre lieux inaccessibles pour mon ordinateur portable un peu monstrueux, et l'hôpital. Par ailleurs la situation boiteuse de ce malheureux blog, qui m'est si cher, ne saurait se prolonger sans dommages. Certes, l'automne est là et j'espère reprendre les commandes, mais l'homme propose et Dieu dispose (cf le billet précédent sur le linguiste qui avait programmé sa vie pour 120 ans!)
Je crois vous l'avoir dit, mes épreuves, loin d'avoir éloigné de moi mes clients et mes amis, a suscité une vague de solidarité d'autant plus touchante qu'il s'agit pour bien d'entre eux de nouveaux compagnons, de personnes admirables que je ne connaissais pas voici un an!
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Wednesday, 28 November 2007
Chronique
Billet corrigé et réactualisé le 2 decembre 2007
Les images de Frédéric Bonnet étaient impossibles à ouvrir, en dépit de leur format JPEG. J'ai dû passer quelques heures pour les enregistrer sur les billets, car je suis tenace. Vous dire comment j'y suis parvenu, est impossible. certaines fois j'ai désobéi aux instructions, d'autres, j'ai modifié le profil colorimétrique, les plus rebelles, je les ai imprimées et scanné le feuillet, le plus irritant est le refus du Bowser de m'inscrire sur le billet des images chargées parfaitement sur la banque d'images et qui généralement ne posent pas de problème.
Lunettes sémantiques
Lorsqu'on va acheter des lunettes chez Auchan, on vous fait un vulgaire escompte, rien de comparable avec les merveilles promises par les lunettiers industriels du style VOZIEUBO ou Affreuxloup. Ceux-là y vont fort : pour toute lunette achetée, on vous en offre une seconde à votre vue. Quelle aubaine ! Le problème est qu'il s'agit d'un piège sémantique particulièrement pervers. Admettez en effet que la paire acheté soit à verres progressifs. La seconde ne donnera qu'un seul foyer. Vous ne pourrez l'utiliser qu'une fois de temps en temps, mais elle sera alors à votre vue ! De même on laisse à entendre que la paire additionnelle est identique à la paire achetée. Mais rien de tel n'est garanti. La prestation est minimale : pas de verres filtrants, verre de dernière qualité fabriqué Dieu sait où et comment, monture squelettique prête à se fendre, et tout à l'avenant. En faisant le calcul on trouve qu'on est en présence d'une véritable fraude qui pousse à l'inflation et ruine un peu plus la SECU et les gens sans moyens. Alors que faire? Allez chez votre lunetier du coin qui vous connaît, et qui tous comptes faits vous coûtera moins cher que ces escrocs pour gogos.
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Tuesday, 22 September 2009
CHRONIQUE
NI VENUES NI CONNUES
CES IMAGES OSCILLANTES.
VOUS VOUS APPROCHEZ A NOUVEAU ....IMAGES OSCILLANTES
Ces phrases qui ont été si longtemps familières à mon cœur de vieillard, sont en même temps celles d’un jeune homme. Wolfgang les composa lorsqu’il croyait prendre un départ définitif, fondamental et sans retour de sa vie d’homme pour aborder les rives du Léthé. Lande désespérée, ensevelie dans l’ennui et la mort de l’esprit. Il ne lui apparaissait pas alors qu’il accouchait d’une nouvelle œuvre mais d’un nouveau génie. En effet, au flamboyant Faust 1 succéda une œuvre révolutionnaire, étonnante, ni vue ni connue et tellement méconnue que même ces meilleurs connaisseurs la contemplaient avec stupeur. Nous parlons dans ce billet du grand renouvellement et de la tabula rasa des grandes Landes inconnues et énigmatiques telles que le purgatoire de Dante. Goethe finit par prendre tellement conscience de l’accueil qui serait réservé à cette terra incognita que pour ne pas entendre le son aigrelet et crillard des critiques, il en interdit la publication. Le manuscrit jalousement enfermé dans un coffre ne fut soumis au public qu’à la mort de l’auteur. Il avait peut-être raison si l’on considère le temps fixé par Beethoven à l’assimilation du dernier quatuor : 50 ans, plus du double pour Goethe.
La première fois que je lus le chef d’œuvre de Goethe, je le jugeais comme tous mes contemporains. Une œuvre en retrait, manquant de vitalité et portant tous les signes de l’épuisement. Dix ans plus tard, nous primes l’habitude Marina et moi de commenter chaque soir quelques groupes de vers. A ce moment là, chacun avait commencé un parcours très différent voir même divergent mais en même temps, nous comparions chaque bribe de mots aux évènements qui nous heurtaient, aux êtres et aux choses.
Quelle fut notre stupéfaction de découvrir derrière chaque mot des évocations, des rappels qui nous apportaient comme un reflet assourdi et poignant des évènements de ces années. Au début, ce qui nous frappa, c’était un mélange de nostalgie caché sous une iro nie légère et spirituelle. Vers la fin d’autres dessins apparaissent dont on citera l’opposition de l’esprit grec et la rudesse germanique. Dans tout, il est extrêmement difficile de concilier clarté plastique et faculté de jouir, puis trouble et inversement de l’hédonisme grec et la ronde sans fin des idées de l’idéal germanique. Pensons notamment aux magnifiques manifestations pseudo grecques qui en imposaient à des foules ayant perdu tout sens ni raison. Le rêve mussolinien avait chercher de refondre Rome et Munich. La France répudia au contraire radicalement toute tentative de mystère pour adopter le champ clair et cela depuis deux siècles.
En réalité, tout ceci fut construit sur le mythe, sur des utopies, sur une soif destructrice de changement.
On croyait ainsi découvrir des choses ni vues ni connues. Malheureusement, le vide auquel je me vis confronté, ne fut pas produit par une fertile confrontation du message de quelque génie mais par des cauchemars de la morphine idéologique.
Que Dieu préserve les hommes qui tombent ainsi dans les pièges ….. et entraina ma chute et celle de bien d’autres.
Monday, 27 April 2009
CHRONIQUE
La progression mingei
Ainsi que je vous l'ai dit, le comportement courageux d'Olaf contraste avec la fuite incompréhensible et humiliante de LH III face à sa promesse de prendre la relève de Socrate. On murmure bien ça et là dans les milieux parisiens une explication plausible, mais je la trouve si invraisemblable que j'ai peine à lui accorder le moindre crédit. Et puis elle serait très insultante pour la dynastie illustre des Hall.
En dépit de conditions de crise qui ont dramatiquement affecté la situation économique du plus puissant marchand de bois canadien, Olaf a tenu de tenir ses engagements en ce qui concerne le but du Mingei : battre la collection Montgomery afin d'être le plus important musée occidental. On est en passe de réussir le pari, et ce billet a pour but de vous informer sur cette prestigieuse collection, et de reformuler ce qu'est le Mingei.
Un pari difficile à tenir
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Ci-dessus la plus prestigieuse des céramiques qui, en dépit de sa dimension (20cm) a toutes les qualités requises d'une pièce de musée, füt-il japonais. Ce Tokkuri, flacon à sake de Bizen, est d'époque Kamakura (début du moyen-âge),dans un état parfait et un décor sublime. Malheureusement le prix va de pair.Ce serait la pièce la plus chère du musée Mingei de UCCLE. Information de dernière heure, ce 3 mai 2009. Cette pièce serait Edo et non Kamamura. Il faut donc l'oublier dans le plan d'achats.
L'hésitation : nous craignons que la pièce, à cause de ces qualités ne soit pas Mingei, mais conçue pour les aristocrates.
On ne doit pas vendre la peau de l'ours...
En revoyant attentivement le livre luxueux édité sur la fondation Montgomery, on est saisi d'inquitétude.

Les points forts de la collection sont nombreux.
Les céramiques récentes comprennent une abondance de plats de tous dessins provenant des faïenceries de Seto. La variété et la beauté en a été reconnue puisque tout ouvrage sur le Mingei et même sur la céramique japonaise, les citent et les reproduisent comme une source importante.
Emporté par son enthousiasme le commentateur de la collection prétend que les céramiques de la collections remontent jusqu'à un millénaire BC, mais on n'en voit nulle trace. En fait les pièces les plus anciennes, des jarres, remontent au plus tôt à l'époque momoyama ou murumachi. Ce qui n'est déjà pas si mal.
Autre point fort : une quantité et une variété spectaculaires d'imprimés sur coton : vêtements de pompiers, futons etc. Mais la qualité selon les critères japonais est médiocre et il est facile et meilleur marché de faire beaucoup mieux. Pari tenu.
Et puis, ça et là quelques pièces d'une qualité exceptionnelles, toutes modernes mais très originales. par exemple, une bouilloire cubiste avant la lettre...
Nous avions déjà des pieces dans les textiles qui pouvaient largement rivaliser avec Montgomery ou les dépasser nettement. Un exemple en est cet habit ataya très rare.

Le paravant est également une pièce très importante signée par un grand maître du Mingei.
 
Cette paire de paravents Kitsune - no - Yomeni, est une peinture d'esprit mingei, due à Gosyun (ancien nom de la ville de Kyoto) Matzumura. (1752 - 1811 ). Il a étudié la peinture et le haiku avec le grand Buson Yosano (1716 - 1784) et avec Oukyo Maruyama (1733-1795). Il fut le fondateur de Shojou - ha, une des sectes de l'école Maruyama et habita Osaka.
Nous avons acquis à Drouot des pièces intéréssantes et d'un prix modique telles que cette pouilie en Oribe.
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ou cet éventail Uchiwa-e , peinture rue washi représentant Jurïjin, le dieu dela longévité, par Emura Shumpo;Kyoto, ca. 1790


Malheureusement ce n'est pas avec ces pièces que nous allons surclasser la collection rivale,pour cela il faudra voguer vers des prix un ordre de grandeur au dessus de ceux que nous avons déjà débourser, et j'espère qu'Olaf pourra nous suivre. Ence qui concerne les jarres, celles que nous visons sont bien plus anciennes, descendant jusqu'à l'époque Kamakura,soit le haut moyen âge. Mais nous y ajoutons des pièces dignes des plus grands musées japonais, telles que ce costume Nô qui permettait aux aristocrates de passage d'être ébloui par cette somptuosité.

Si le musée devient opérationnel, et il le sera tout de suite en cas d'acquisition des pièces de musée citées, Il sera exposé pendant un an à l'actuel musée du stylo, qui reprendra une nouvelle vie.Le temps que les travaux d'aménagement de la fondation d'UCCLE soient terminés. Je suis convaincu que bien des amateurs seront heureux d'avoir un endroit permanent où puiser des idées et faire connaissance d'un artisanat qui a besoin d'être réhabilité en Occident.
Bruno Lussato. Ce 28 avril 2009, 2h23.
Dans le corps du billet, on trouvera les prévisions d'achat
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