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Tuesday, 28 April 2009
CHRONIQUE
Justification
LH III accepte de préserver la troisième fondation, à condition d'en exclure les monnaies (ce qui est de toute manière obligatoire, Socrate refusant de s'en déssaisir !) et de justifier les acquisitions des livres et manuscrits sélectionnés. Je n'aurais aucune peine à me livrer à cet exercice. Non seulement je me limiterai aux iiiii (dont la perte serait irréparable) mais je ferai une seconde sélection, incluant uniquement les livres et manuscrits, dont l'absence déséquilibrerait tout l'équilibre des collections et compromettrait irrémédiablement le projet original.
LES LIVRES
ZANTANI Antonio. Le plus beau des Grolier destiné à compléter la série exceptionnelle de 3 livres. iiii (Attente de remplacement : 25 à 30 ans).
DURER . Albrecht Apocalypsis cum figuris, 1511. iiii Le plus bel exemplaire connu à ce jour, complet. Le plus prestigieux exemple d'un livre illustré par un grand génie. (les exemplaires de cette qualité ne sont plus en mains privées à notre connaissance.
GOETHE FAUST I illustré par Delacroix. 1828. iiii. Le meilleur tirage possible sur papier de Chine, pratiquement introuvable aujourd'hui et à l'état de neuf. Le second ouvrage illustré par un grand génie, et son chef d'oeuvre graphique. Il complète le précédent et l'équilibre.
VESALIUS Andreas. Basel 1543. La naissance de l'anatomie moderne. D'après des dessins du Titien. iiii Un des livres les plus impressionnants. iiii
ISIDORE DE SEVILLE. La première encyclopédie médiévale contenant la première carte géographique imprimée au monde. Magnifique exemplaire dans sa reliure d'origine. Passionant pour tous. iiii
ARISTOTE. Oeuvres, Venise 1495 - 1498. Le premier texte grec en prose introduit dans le monde occidental. Imprimé par le grand Aldus, (Alde) le plus célèbre imprimeur de l'histoire. Imprimé en grec. iiii
EUCLIDE. Elementa Geometriae, Venise 1482. Le premier livre significatif imprimé avec des figures de géométrie. iiii. Indispensable.
PTOLEMAEUS. Cosmographia. 1513. Sa vision a été dominante du second au XVIII° Siècle. iiiii
PTOLEMEE. Le premier atlas gravé et la première carte établie par un célèbre cartographe. Folio enluminé, extrêmement spectaculaire. Ulm, 16 Juillet 1482. iiiii
PTOLEMEE. Atlas gravé, de 1496 remis à jour par l'ajout de l'Amérique. iiii
COPERNICUS,NICOLAUS. La fondation du système héliocontrique. Le livre scientifique le plus important du XVI° siècle. iiiii. Un des trois qui impressionnent le plus le public.
GALILEO GALILEI, Dialogo. Florence 1632.L'exemplaire iiiii nous a échappé (1 ex. Vaitcan, 1 ex. Fondation Galilée à Florence, 1 ex. vendu à un musée). On doit se rabattre sur un exemplaire "normal" iiiii
NEWTON. Principia London 1687. iiii. D'une extrême importance dansla filiation qui va de Ptolémée à Einstein.
LAVOISIER Antoine, Traité élémentaire de Chimie. La fondation de la chimie moderne. iii
DARWIN.De l'origine des espèces, Londres 1859. Le livre qui a influencé toute la biologie moderne. iii
CHRISTOPHE COLOMB. Rome 1493. L'exemplaire du pape, un des deux ou trois exemplaires existants. Le deuxième des livrees-culte, avec Copernic. iiiii
DANTE ALIGHIERI. La Commedia. Florence 1481 Folio. La première édition illustrée. Dessins de Botticcelli. Très impressionnant. iiiii B.L.
LES MANUSCRITS
PSAUTIER ANGLO-SAXON. ca. 1190-1200. C'est le seul livre connu à présenter des miniatures de l'époque qui se détachent du style byzantin par l'expression des traits du visage, qui sont individalisés et expressif. Le manuscrit compte-tenu de son parfait état et complet, est très difficile à trouver en mains privés. Il revêt une importance exceptionnelle pour l'histoire de l'écriture, ici une semi-onciale. iiiii
LES HEURES DENOUAL-MINGART. Un des plus grands chefs d'oeuvre de l'Ecole de Bruges, par Simon Mormion complété par Simon Bening. Considéré par plusieurs conservateurs comme l'un des dix manuscrits les plus important, antérieur de dix ans aux célèbres heures d'Anne de Bretagne (Bourdichon) et bien supérieur. On ne connait pas l'avis du public, le livre étant demeuré secret.
LE SEUL LIVRE D'HEURES calligraphié en lettres d'or en relief, tour de force qui en fait le troisième livre culte de la fondation avec Copernic et Colomb. Un seul exemplaire connu. Padoue 1370,orné de merveilleuses miniatures. iiiii

Les autres ouvrages très importants jalons de la pensée humaine, comme la découverte d'Einstein, ou les livres majeurs de Voltaire et de Rousseau, sont plus facilement accessibles dans les ventes notamment. En revanche les 4 folios de l'oeuvre de Sakespeare sont pratiquement introuvables. D'autres, comme Don Quichotte ont passé voici dix ans à un prix très élevé, de iiiii à iiiiii, c'est à dire disparus dans un musée. Il n'en existe plus dans lemonde. Il est évident que pour les iiiii, l'avis des experts est nul et non avenu, puisqu'ils portent sur des exemplaires oùla négociation est impossible, ni la comparaison à un standard.
J'espère que ces précisions donneront satisfaction à LH III. Sinon, nene vois pas ce que je puis faire d'autre.
Pour terminer, un petit rappel des heures de Denoual-Mingeart.

... De l'Atlas de Ptolémée :

... De Copernic,
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Et pour finir, du manuscrit aux lettres d'or.

Qui peut resister à l'impact d'un lieu où sont rassemblées de telles merveilles, dont nous ne rappelons qu'un échantillon ? Ce ne sont pas, rappelez-vous, de livres destinés à dormir dans d'immenses bibliothèques, mais d'objets à exposer et à admirer comme d'authentiques témoins d'une civilisation occidentale qu'on a besoin de remettre en mémoire. On adhère fidèlement à la politique du Musée du Palais de Formose-Taiwan, qui respecte l'aura d'un tel témoin et qui fait du visiteur un médiateur entre son héritage culturel et un futur plus digne. On rappelle également que les objets exposés ne sont pas plus nombreux que ceux que nous donnons à voir dans notre Musée de la rue Guy de Maupassant, qui sera transformée pour les accueillir.
Sunday, 11 March 2007
Parmi les nouveautés, on trouvera une bibliographie illustrée et commentée comprenant les ouvrages publiés (les autres publications suivront) et une legende des signets en couleur, comprenant un rectangle noir réservé à L'Entretien, le scénario d'un feuilleton en hypertexte destiné à la Bibliothèque Nationale de France.
J'ai reproduit les couvertures de livres publiés en français, et une sélection de ceux traduits en anglais, en espagnol, en allemand ou en japonais, assortis de commentaires plus ou moins biographiques. Suivront les principaux documents pédagogiques, les vidéogrammes et quelques articles de presse.
Quelques précisions sur le rectangle noir. Le mot "Apocalypsis cum Figuris" peut surprendre. Il s'agit d'un travail que je poursuis en solitaire depuis plus de trente ans et que très peu de personnes ont parcouru même superficiellement. C'est un scénario pour un feuilleton en hypertexte consistant en plus de quatre mille pages calligraphiées et illustrées.
Cet ensemble, dont l'élaboration est en cours, est destiné au département des manuscrits de la Bibliothèque de France. La directrice, Madame Monique Cohen m'a fait l'honneur de l'accueillir dans ce sanctuaire illustre entre tous, en raison de l'originalité de ce manuscrit à peintures. Mais la destination de ce travail n'est pas le voisinage de prestigieux manuscrits comme ceux de Bourdichon ou de Proust, accessible à une élite d'érudits triés sur le volet, mais son contraire : l'Internet. Depuis trente ans, je visais avec ce feuilleton, l'interactivité et le dialogue ouvert avec des inconnus.
**** Vous connaissez la structure de ce genre peu reluisant de produit télévisé. Cela fait des décennies que j'étudie le principal d'entre eux, The young and restless, au grand scandale de mon entourage . Mais outre qu'il reflète le noeud sémantique "force de la terre", celui de l'Amérique profonde qui vote pour Bush, bien mieux que le plus savant traité de sociologie, l'agencement de ses intrigues est très intéressant. Chacune des histoires correspond à une tranche d'auditoire spécifique : des étudiants, des femmes divorcées, des médecins, des hommes d'affaires et de dirigeants d'entreprise. Il y en a pour tous les goûts de Force de la terre : de la description aiguë des financiers prédateurs, aux couplets patriotiques, aux prières pour un proche hospitalisé, et évidemment des histoires d'amour sentimentales soap. Chacune des intrigues se déroule en une savante polyphonie, alternant et quelquefois se croisant à d'autres.
"Apocalypsis cum Figuris", titre emprunté au Docteur Faustus de Thomas Mann, qui a été mon livre de chevet pendant ma jeunesse, et provenant d'une suite de bois de Dürer, est un témoignage sur la fin des temps. Je pars du postulat que l'an 2000 marque, ou plutôt consomme une rupture dans nos cultures ancestrales. Pour la première fois, l'homme menace la vie dans la planète, il joue à l'apprenti sorcier, les extrêmes deviennent encore plus extrêmes et le milieu, terreau des civilisations, se creuse. Les valeurs pour la première fois sont relativisées. Aussi absurde que soit une proposition, il se trouvera toujours un courant de pensée pour l'admettre, et un autre pour propager la proposition contraire. On se trouve dans une situation d'apesanteur hiérarchique, aggravée par la perte de sens due au déferlement incessant des mass média.
Dans ce feuilleton, les différentes intrigues sont relatives à des thèmes (des issues pour parler américain) qui illustrent les différents aspects du chaos. Des situations et des personnages s'agitent et dialoguent, empruntés à la réalité et à peine caricaturés. Mais isolés de leur contexte, leurs propos semblent délirants, ou tout simplement invraisemblables. C'est qu'alors qu'un roman de science fiction s'ingénie à nous faire croire à ses fantaisies, Apocalypsis cum Figuris présente comme des fictions irréelles, absurdes, ce qui est hélas tiré de la réalité et que bien de nos visiteurs ignorent ou ne veulent pas voir. Ces dialogues sont ouverts et par ses commentaires, l'internaute pourra s'introduire chez la mécène Madame Reubenstein (Polly-Reubenstein@yahoo.com) ou chez l'ex dissident russe Vladimir Zoubov, et se joindre à la conversation. C'est plus proche des salons du XIXe siècle que des chat rooms pour potaches. C'est cette structure ouverte qui donne son nom au feuilleton apocalyptique : L'Entretien.
Vous trouverez dès à présent dans ce blog certaines séquences tirées de L'Entretien : dans la catégorie canulars, l'émission "végépride", dans contes et légendes, la version informatisée des trois souhaits.
La structure projetée de cet opéra pour Internet, est assez complexe, et ne peut être imaginée en dehors de l'informatique. Imaginez une place centrale d'où part un boulevard circulaire en spirale. Les séquences se suivent le long de la chaîne, on peut passer de l'une à l'autre en cliquant "next". Du centre partent également des avenues radiales qui croisent la chaîne chronologique. Chaque avenue traite d'un sujet déterminé, et en reliant toutes les séquences se trouvant sur le croisement entre l'avenue x et le boulevard y, on obtient une intrigue dans son ordre logique. Ainsi lorsqu'on a envie de connaître la suite d'une péripétie yx, au lieu d'appuyer sur "next", on activera le bouton x, qui sautera à l'épisode suivant yx+1.
En flanant dans le parcours, prenant un boulevard, puis le quittant pour une allée, on peut tomber sur des culs de sac, des pièges, des chambres interdites. Pour atteindre les pièces secrètes, marquées ♦♦♦ pour les séquences spécialisées ou difficiles qui risquent de décourager le non initié, il faut passer des tests qui prouvent qu'on a les connaissances requises. Mais il y a aussi un "enfer", des séquences propres à choquer des sensibilités fragiles, et interdites aux plus de deux ans et aux moins de soixante-douze ans. Elles sont marquées ♦♦♦ . Il faut avoir une totale innocence, ou être passés par les épreuves
d'une vie mouvementée pour pouvoir les supporter. Certaines sont pires que les descriptions des Bienveillantes.
Lorsque vous voyez Les feux de l'amour, vous prenez connaissance avec une partie ancienne du scénario. Quelques dizaines d'autres sont en réserve. De même, j'ai "en stock" plusieurs centaines de séquences de L'Entretien. De quoi alimenter mon blog pendant des années. Le problème est la technique. Certaines séquences sont audiovisuelles, d'autres purement musicales, d'autres sont déclamées ou conçues comme des jeux vidéo? Pour l'instant, en supposant qu'un jour j'arrive à acquérir les moyens de donner une forme satisfaisante à mes intrigues, je me contenterai d'en livrer des extraits, répartis dans les rubriques correspondantes. Pour ceux qui voudraient en savoir plus, il suffira qu'ils me postent le commentaire : OK pour l'Entretien.
Friday, 17 April 2009
CHRONIQUE
L'art et la crise
L'objet de ce billet est, à la lumière des évènements récents de se demander si les oeuvres d'Art, les pièces exceptionnelles, constituent une valeur refuge. L'emballement récent (Vente du siècle, bond en avant de la numismatique, récentes ventes, pénurie de tableaux importants comme des Tàpies, aujourd'hui introuvables, en dépit d'une demande soutenue, paraissent donner une réponse encourageante. Mais il faut se méfier des emballements et l'arbre cache la Forêt. On oublie un peu vide que nous sommes au début et non pas à la fin du typhon et on ne sait comment se comportera le marché en cas de désastre majeur. Par ailleurs les spécialistes ne font pas faute de nous rappeler que le marché de l'Art ne saurait être tributaire de la spéculation. Il faut attendre vingt ans avant d'espérer retrouver sa mise et de faire des bénéfices. En revanche, et c'est tout différent, l'investissement sera préservé durablement et une fois la crise passée, conservera sa valeur. C'est un patrimoine qu'on pourra se passer d'une génération à l'autre. Enfin, les grands collectionneurs finissent par être plus compétents que bien des experts professionnels et bien entendu, des prétendus muséologues auquel Socrate a fait appel pour couler la Deuxième Fondation. Il est bon de rappeler que ma collection de stylos et instruments d'écriture, la première au monde a été édifiée en moins que quatre ans!
Lettre d'insultes
Elle provient de la petite-fille de Monsieur Gaston Dreyfus que je cite dans le billet du 12 Juillet sur la vente du siècle. J'opposais le sérieux et la passion de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent à la désinvolture de M.Gaston-Dreyfus qui ne daigna pas interrompre ses vacances pour une acquisition dépassant tout ce qu'on peut imaginer : le fond de Mme Kandinsky mis en vente. Elle donne pour preuve de mon aigreur et de l'infiabilité des informations contenues sur le blog, mon écorchement du nom de M.Gaston Dreyfus que je nomme Gaston-Alain Dreyfus au lieu d'Alain Gaston-Dreyfus. Et elle m'accuse de le traiter d'amateur superficiel.
Si elle connaissait un peu mieux le blog, elle saurait que je cite de mémoire, sans me référer à aucune note, et que j'ai averti mes internautes que cette mémoire, non étayée par des documents, me fait souvent défaut... Mais pour de petits détails de cette espèce. Pour le fait que j'ai interverti Alain Gaston-Drefus, en Gaston Alain--Dreyfus, il ne s'agit même pas d'un trou de mémoire, mais d'une stupide erreur de frappe. Je sais très bien que le collectionneur dont je parle se nomme Gaston-Dreyfus pour l'avoir beaucoup fréquenté et sympathisé avec lui et pour avoir décidé Nina Kandinsky à lui vendre le fonds de préférence à d'autres acheteurs. Mission d'ailleurs réussie mais qu'on fit piteusement échouer. Quant à le traiter d'amateur superficiel, ceci n'est qu'une simple opinion, et j'avoue qu'elle est injuste. M.Gaston-Dreyfus était sérieux : il avait parfaitement assimilé les seçons de Samy et d'Alain Tarica et c'était un homme d'une extrême élégance et d'une grande courtoisie, ce que l'on nomme populairement "la classe". Je comprends donc l'indignation de sa petite-fille et je lui présente mes excuses. Elle ne faisait que son devoir.
Mais il reste que les évènements, vieux de plusieurs décénnies, alors que la petite-fille dont je n'ose donner le nom de peur de l'estropier, n'était sans doute pas née, que j'ai relatés, sont l'expression d'une vérité sans concession. Le fonds fut vendu à Bayeler et ma déception fut immense, expliquant sinon justifiant mon "aigreur". Je m'étais donné tant de mal pour convaincre Nina Kandinsky, qui avait toute confiance en moi! La petite fille de l'amateur éclairé que fut M.Gaston-Dreyfus ne pouvait évidemment les connaître. Elle n'y était pas et elle se garde bien d'ailleurs de les infirmer. Je suis sûr que j'ai ainsi heurté des sensibilités d'amis ou de parents de personnalités que j'ai critiqué : le cas de M.Guy Sacre en est un exemple. Les arguments invoqués à mon encontre, si on excepte les insultes, sont valables : on me reproche mes fautes de frappe !
Mes relations avec Aimé Maeght
Je connus Nina Kandinsky chez Maeght qui la représentait officiellement. Je rencontrai Maeght chez le concessionnaire Peugeot qui était de ses bons clients et qui me recommanda chaleureusement. Le conact et la sympathie furent immédiats. Un coup de foudre. Maeght me dit que je jour, il le marquerait d'une pierre blanche. Je connus ainsi toute l'équipe : Daniel Lelong qui venait de la finance et devenu le commercial de l'équipe, Dupin, le poète qui rédigeait la revue de Maeght : Derrière le miroir , Marguerite sa femme dite Guiguitte, qui protégeait son fils Adrien un faible que n'appréciait guère son père, ce qui faisait des disputes familiales sans fin, Claudine la fidèle comptable au fait de tous ses secrets. Je fus invité souvent à la fondation et autour de la table, il y avait un riche amateur suisse, Mirò, Nina Kandinsky, et toute la tribu. Un jour à l'occasion d'une cérémonie d'anniversaire, une merveilleuse soirée réunit Hartung, Zao Wou Ki, Miro, Chagall, Giacometti, Tapiès (si je ne me trompe), Nina Kandinsky, une habituée, et bien d'autres. Je les fréquentais tous par l'intermédiaire de Maeght et ils me firent tous des encres pour mon musée de la calligraphie.
Nina Kandinsky avait toute confiance en moi. Elle adorait les bijoux de Van Cleef et Arpels et avait un joli chalet à Gstaad. Par ailleurs elle était terriblement avare et admirait la richesse. Elle habitait à Neuilly dans les immeubles donnant sur le bois et où résidait Jean-René Fourtou, le PDG de Rhône Poulenc. On l'accusa d'avoir exercé une influence néfaste sur son mari dont laaa période parisienne fut trop jolie, trop décorative. Par la suite, on trouva Nina étranglée dans son chalet, dépouillée de tous ses bijoux. Le mystère n'est toujours pas résolu.
Elle me confia qu'elle voulait vendre tout son fonds, inestimable et comportant des pièces introuvables. J'insistai pour qu'elle donnât la priorité à Alain Gaston-Dreyfus, qui avait une belle Mercédès à air conditionné, et une propriété avec des chevaux dans les environs de Rambouillet. Est-il riche?, me demanda-t-elle sur un ton dubitatif. Très riche lui répondis-je, enjoignant Alain à multiplier les signes extérieurs de richesse. Samy Tarica était dans le coup et espérait que Alain enlèverait le morceau. Enfin, on se mit d'accord sur la somme de un milliard d'anciens francs. Mais Gaston Dreyfus se faisait tirer l'oreille pour signer un contrat "La vieille, me dit-il, il faut la faire mariner. Un milliard, ça ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval" Mais au mois d'Août, alors qu'Alain et sa famille étaient sur leur yacht dans les eaux turques, Nina m'annonça qu'un cheval s'était présenté et que sous ses sabots il y avait un milliard de francs! On télégraphia ou on téléphona à Gaston-Dreyfus, qui dit que c'était une manoeuvre pour faire monter les prix et un bobard. Cela pouvait attendre au retour des vacances. J'eus bon insister, il était inflexible. Mais revenu de Turquie, il eut une mauvaise surprise. Beyeler, le plus grand marchand de tableaux d'Europe, plus même que Berggruen et que Maeght, l'avait coiffé au poteau. J'en crevai de rage et cela explique sans doute le ressentiment que je lui portai. Tarica dans cette occasion agit avec moi avec la plus grande générosité, celle d'un grand Seigneur qu'il était ainsi que son fils Alain et je lui en suis encore reconnaissant. Il prit les choses comme il le fallait : de haut.
Les méthodes commerciales de l'équipe Maeght.
Lorsque se présentait un gros poisson, il était accueilli Par Guiguitte, par Lelong et par Maeght lui-même. On le faisait entrer dans un pièces noire, dans lequel une tableau se trouvait sur un chevalet. C'était souvent un Mirò qui, cela nous semble stupéfiant aujourd'hui, avait besoin d'un homme comme Maeght, son supporter fervent, pour se vendre. Il était complètement délaissé.
On laissait mariner pendant quelques bonnes minutes le client, puis entrait Guiguitte, et s'asseyait sans mot dire. Elle émettait des sons indéterminés, qu'on finit par décoder : alors, hein, qu'estce que vou en dites, hein? E taussi curieux que cela puisse paraître, ce langage informel avait un impact supérieur à toute argumentation. Lelong, lui, se chargeait de celle-ci et vantait les mérites du tableau. Enfin Maeght intervenait sur le mode autoritaire et mécontent. Alors, on vous présente le meilleur investissement et vous hésitez. Rappelez-vous : vous ne m'avez pas suivi pour Giacometti, pour Chagall, pour Braque, et voyez ce qu'ils coûtent aujourd'hui ! Vous recommencez la même chose avec un génie non encore à sa valeur comme Miro. Et vous le regretterez. Dans quelques années, il sera aussi connu que les autres, et vaudra aussi cher.
Le plus beau, c'est que Maeght avait parfaitement raison et que bien de richez amateurs se détournent de grands peintres confirmés comme Tapiès, Hartung, Mathieu, et autres Fautrier. Dubuffet arrive à émerger encore.
Et j'en viens à ce qui est le sujet de ce billet. En cas de crise grave imminente, avec une rupture possible du cycle monétaire, coment investir de façon à ce qu'à la sortie de ma catastrophe, vouv vous trouviez avec des biens ayant conservé leur valeur?
Voir la suite dans le corps du blog.
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Saturday, 4 April 2009
CHRONIQUE
Les leçons d'un échec
Errare humanum est, perseverare diabolicum. Un jeune homme plein d'entregent, les dents longues et ambitieux est venu me voir en faisant du "name dropping". Il se targuait de connaître bien, voire d'avoir la confiance, de gens qu'il connaissait à peine. Il essaya d'obtenir quelque avantage de moi, en vantant ses hautes connections. Je le mis en flagrant délit, et lui reprochait durement ces défauts véniels peut-être,mais qui détruisent une carrière. A ma grande suprise il fit amende honorable et changea instantanément de comportement, ce que des amis notèrent aussitôt. Il redevenait recommandable.Mieux encore, il rendit l'ascenseur le lendemain en me présentant un homme important, qu'il connaissait vraiment. Une leçon à tirer de cet incident, est qu'il faut toujours donner à une personne que nous avons mal jugé une chance de se rattraper, à condition que toute honte bue, il reconnaisse ses lacunes et se promette de les pallier.
RECTIFICATION AU 8 AVRIL 2009
Il ne faut pas chanter victoire trop tôt. Le premier mouvement de bonne volonté passé, il est tentant de retomber dans ces ornières. Donc restez toujours aux aguets; le sang du loup peut à l'improviste reprendre le dessus dans votre dogue familier. Il faut laisser le temps au temps pour que le mauvais pli au pantalon disparaisse.
Lire la suite dans le corps du billet.
LA PERTE DE LA DEUXIÈME FONDATION
J'ai accusé fortement la perte de cette deuxième fondation à laquelle je tenais beaucoup et je pense que l'immense fatigque que j'éprouve en ce moment a une part pychosomatique. Je m'en veux, mais qu'y faire?
A quelque chose, malheur est bon cependant. L'effort de constitution de cette fondation m'a obligé à apprendre toutes sortes de matières pour lesquelles j'avais certes de l'attirance mais afin de passer à un stade à peu près professionnel. Citons : la numismatique, les manuscrits à peinture, l'écriture et le papier, la bibliophilie de haut niveau... Ce n'est pas rien et c'est une richesse que nul ne pourra me confisquer. J'aimerais dans ce billet vous exposer brievement en quoi consiste cette deuxième fondation et de vous faire comprendre pourquoi sa disparition privera les gens désireux de s'élever, d'une petite lumière d'humanisme et de culture.

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Ci-dessus, vous avez un exemple d'une pièce de la deuxième fondation. Ce livre d'heures datant de 1380, est unique au monde par son texte inscrit en lettres d'or en relief, travail gigantesque et qui impressionne tous ceux qui ont eu le privilège de le contempler. La reproduction ci-dessus ne donne qu'une pâle idée du tour de force que représente ce manuscrit,par ailleurs orné de merveilleuses miniatures. Ce trésor une fois vendu (à un musée, ou une fondation américaine, on s'en doute), on ne pourra plus jamais le revoir à moins de montrer patte blanche aux conservateurs et avoir de hautes relations parmi les érudits. Dans la seconde fondation, il aurait été mis à la disposition, dans une enceinte intime et conviviale, des amateurs quelle que soit leur origine et leur statut : garçon livreur ou médiévaliste. Lorsqu'on pense que la deuxième fondation devait comprendre plusieurs centaines de ces trésors on comprendra mieux l'abnégation et le soutien des grands marchands comme Stéphane Clavreuil ou Heribert Tenscher, qui ont retenu ces pièces exceptionnelles en attendant le moment - proche j'espère - ou je pourrai persuader un sponsor cultivé et ouvert de m'aider dans cette entreprise unique.
Pour avoir accès au plan et à la logique de la deuxième fondation, continuez à lire.
Continuer à lire "Le journal du 4 avril 2009"
Saturday, 26 May 2007
..... Retour sur blog
Ce texte est précédé du signet vert, il n'intéresse donc pas forcément les fidèles du blog. En effet, ainsi que je l'ai noté maintes fois, j'essaie de me conformer à l'éthique de Wikipédia, et de me distancer au maximum de la pratique des blogs habituels. Je m'explique : dans la célèbre encyclopédie de l'Internet, on évite d'avoir recours à des ouvrages non publiés par des éditeurs réputés ou des revues scientifiques et littéraires sérieuses. Il s'agit d'éviter que Wikipédia devienne le refuge des innombrables écrivaillons qui faute de moyens de se faire publier, même à compte d'auteur, trouvent dans l'encyclopédie un moyen commode et peu onéreux de faire connaître leurs ouvrages. Par ailleurs, contrairement à la plupart de blogs, Wikipédia évite les autobiographies complaisantes et de servir l'égo des participants. Enfin, les textes sont originaux et non des transferts de textes déjà publiés.
En ce qui concerne ce blog je crois avoir à peu près respecté ces règles. Certes je m'exprime à la première personne et je donne mes opinions que je soumets à critique, mais seulement comme des philosophes ou des psychologues utilisent le "je" pour éviter le "nous" de majesté et le "on" trop impersonnel, pour enseigner. La seule liberté que je me permette, est dans la rubrique biographique la présence d'une photo prise au cours du mariage de mon fils, au mois d'Août, faute d'une photo officielle récente, et dans la bibliographie, la couverture de mes publications. J'ajoute, que je n'ai jamais écrit de livre à compte d'auteur, ni même chercher à me faire éditer. Mes livres répondent à des commandes des éditeurs qui s'intéressent à mes idées d'une manière tout à fait désinteressée et qui pensent qu'elles méritent d'être publiées. Je ne suis pourtant pas un auteur de best sellers, et je suis connu pour ne pas beaucoup m'investir dans les médias, les conférences, ni pour promouvoir mes ouvrages.
La raison de ce long préambule, est que les articles précédés du carré vert .... paraissent déroger à cette règle dans la mesure où ce sont des extraits ou des commentaires d'une création de longue portée (plus de trente cinq ans d'élaboration, plus de quatre mille pages grand format), qui plus est continue à évoluer. Ce qui m'a incité à en publier sur le blog est que ce dernier n'est qu'un prolongement "in progress" de L'Entretien (c'est le nom abrégé de ce travail, dont le titre complet est Apocalypsis cum Figuris) et qu'il ne sera jamais diffusé que sur la toile, à l'exclusion d'un autre médium. Par ailleurs le manuscrit à peintures qui en constitue le scénario, est destiné, dès son achèvement, au département des manuscrits importants de notre patrimoine, Rue de Richelieu, où il aura l'honneur de voisiner avec les Heures d'Anne de Bretagne de Bourdichon, ou les manuscrits de Victor Hugo et de Proust. Nul ne pourra y avoir accès sans être accrédité. Enfin les extraits publiés dans le blog, sous cette rubriques ont été bien fréquentés, ce qui dénote un intérêt de la part des internautes.
Hier soir un jeune de trente deux ans, passionné par les choses de l'art et de la culture bien que biologiste de formation, Olivier A*** est venu me rendre visite. Il était interessé par l'enregistrement sur le blog, des pièces essentielles du Musée du Stylo et de fil en aiguille, je lui ai parlé de l'Entretien. Il s'est trouvé, qu'il a compris au vol, presque par empathie le sens de cette oeuvre, et nous en avons discuté jusqu'à deux heures du matin, au détriment du journal du blog, que j'ai rédigé, croulant de sommeil, de deux heures et demi jusqu'à quatre heures du matin. Son enthousiasme m'a encouragé et j'ai pensé qu'il serait utile à ceux qui n'ont point dédaigné de parcourir la rubrique "entretien" et "le dossier de l'entretien" de connaître la genèse de cette création, et ses relations avec l'esprit comme de la lettre du blog. On pourra se reporter avec fruit au synopsis que j'en ai dressé.
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