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Monday, 10 September 2007
Off the record
Avez-vous vraiment envie de continuer? Si oui, vous prendrez connaissance de certaines circonstances très personnelles relatives à la genèse de l'Entretien. Notamment l'état de raptus dans lequel je me trouvai après mon opération, la visite mystérieuse du rabbin Cohen et ma filiation supposée avec le grand cabaliste Luzzatto, et enfin mes doutes quant à la valeur de ce monstre.
Cliquez alors ici : ►♦♦♦
Wednesday, 9 April 2008
Voir : le journal du 30 mars.
Actuellement en voyage en Israël, j'ai profité d'une journée de libre pour me rendre dans le nord du pays.
Le lieu : la ville de Tibériade.
Sa particularité : les plus grands noms du Judaïsme y sont enterrés : Maïmonide, Yohanan ben Zacaï, Rabbi Meïr Baal Ha’Ness, Rabbi Akiva, etc ..
On trouve les principales sépultures à trois endroits de la ville :
- un lieu pour Rabbi Meïr et ses élèves,
- un autre pour Maïmonide et des sages du Talmud
- un dernier emplacement où on ne trouve que 2 tombes : celle de Rabbi Akiva, une des figures les plus illustres du Judaïsme et celle de Rabbi Haïm Luzzato
Les deux maîtres reposent en haut d’une colline, dans un lieu assez isolé de la ville. Ils font face au lac de Tibériade, frontière entre Israël et la Syrie.
On dit que Luzzato aurait complété la vie de Rabbi Akiva. En effet, Haïm Luzzato est mort à 39 ans alors que Akiva n'a commencé son étude qu'à l'âge de 40 ans.
Emmanuel DYAN.
La vue et la tombe de Haïm Luzzato.

La tombe de Moshe Haïm Luzzato.

La tombe de Rabbi Akiva

Continuer à lire "Compléments du Journal du 30 mars, par Emmanuel DYAN"
Thursday, 30 July 2009
CHRONIQUE
APOCALYPSIS CUM FIGURIS
La chronique de fond fait allusion à un spécialiste très apprécié - et non aligné - de géopolitique : Marc Halevy.Voici la lettre qu'il a écrit à Marina, qui essaye de l'avoir comme conférencier pour ses séminaires.
Comme promis voici l'article (en fait la concaténation de plusieurs articles) sur le thème de la crise. Merci de m'en accuser bonne réception.
Comme demandé, je fais aussi passer ce message par la boite courrielle de votre frère et j'en profite pour le saluer et pour lui témoigner mon respect et mon admiration (la lecture de son "Les structures de l'entreprise" et de son "Le défi informatique" - en 1981, je crois - a été une révélation qui, depuis, m'a conduit à lire presque tout ce qu'il a écrit).
Ce que j'en ai retenu, ce sont les points suivants :
1. Il ne s'agit pas d'une crise mais d'un changement de paradigme
2. C'est la fin du modèle américain source de tous nos maux
3. Il faut en revenir à l'économie réelle : par exemple ne pas dépenser l'argent qu'on n'a pas.
4.Privilégier la qualité plutôt que la qualité. Faire le chasse à ceux qui vous proposent des prix bas et rechercher ceux qui offrent la qualité la plus haute
5. Plutôt que d'aider des multinationales anoymes et prédatrices, favoriser les structures conviviales à tailles humaines. La main et la pensée de l'homme doit toujours être présente dans ses produits. En cela on retrouve l'esprit Mingei.
6. De ce fait se battre pour des organisations et des institutions à taille humaine.
7. Ce n'est pas la voie imposée par les gens de pouvoir aujourd'hui, qui n'ont pas conscience de leur stupidité. Il faudra se battre très durement pour faire accoucher le nouveau paradigme.Babylone. Mais comme dans l'Apocalypse, cela débouche sur un nouveau paradigme et la fin est heureuse.
C'est la raison pour laquelle l'Entretien se nomme Apocalypsis cum Figuris. C'est un déchiffrage d'une époque révolue, où l'on fait oeuvre de cabaliste, comme mon illustre ancêtre Moshe Haim Luzzatto.
Wednesday, 17 September 2008
CHRONIQUE
Commentaires
Comme vous l'avez compris, la lecture inopinée des 85èmes pages de mon livre de LH m'ont donné envie de continuer la lecture. Je voudrais tout d'abord noter les transformations apportées au texte original.
J'en ai par endroits amélioré le style. J'ai acquis depuis 1962 une certaine habitude rédactionnelle n'est venu altérer forme et fond. , autant en profiter ! Mais rien qui ait déformé le sens ni même la forme de l'original. Par exemple j'ai évité les mots redoublés tout en gardant un langage vernaculaire.
Je n'ai pu non plus éviter de m'impregner de ce qui depuis a apporté de profondes résonances dans la suite de l'entretien.
Je commencerai par rapprocher le personnage de Lars Hall de ceux qui se transformèrent en contes et légendes, puis en ceux qui m'entourent aujourd'hui, tout en évitant de déflorer l'anonymat de ceux qui aujourd'hui me sont aussi chers que lui.
L'HISTOIRE
Un jeune homme malingre et en butte à la dérision de ses deux ainés. Le démon, en échange d'une vierge déflorée et au coeur arraché, tous les ans, accomplit lepacte de Faust. Le garçon (ici Hellewijn) montre sa cruauté et la chrysalide devient papillon. un splendide jeune homme, proche de Lars. Comme lui, il tuera ou asservira ses frères et captera leur fortune.
Aujourd'hui, le prototype N°1 (vivant et bien réel dans les limites de l'anonymat du blog) a sacrifié son aïné, comme on arrache les ailes et les pattes d'un papillon. Il ressemble à s'y méprendre à LH.
Le jeune Lars réussit à la cour, mais pas plus que Hellewijn il n'est capable de s'humaniser, contrairement à Faust. Il faut comparer aussi Lasse et ses frères aux deux frères de Das Klagende Lied ( par Boulez) de Gustav Mahler. Pas de rédemption.
La description des forêts et des bois, la nostalgie de celui qui a tué le père sous l'influence de la mère, forme la trame des 4 Balades de Brahms déjà étudiées dans ce blog. Le héros, Edward, ressemble à L.H. comme un jumeau.
Lasse est cruel et a des instincts sadiques, jeu du chat et de la souris. Mais il peut aussi être plein d'amour et de compassion pour l'auteur. Il en est de même pour le proto 1. Cruel, joueur, inhumain, il finit par se révéler capable de sentiment très profonds. La clé en est l'amour sans fond. Lasse a beaucoup aimé le jeune J. Aimé à l'infini. Ce sentiment se transfère en sens de la protection pour l'auteur (Prototype A).
Mais le prototype 1 n'a pas connu de Jurgen. Ce qui le transforme est la claire conscience d'être aimé au delà de toute expression. Il éprouve ce qu'est une dévotion exclusive sans compromission et résistant à toutes les rébuffades. Il change alors et devient capable de la plus émouvantes des tendresses. Aujourd'hui pour l'auteur, demain pour une femme digne de lui.
Il est à la fois fort et vulnérable, dur et séduisant.
L'auteur a vécu l'expérience évoquée par celui décrit dans le livre de LH. Sous l'influence décisive de son professeur, il s'est puissament musclé et doté d'une résistance à toute épreuve. Mais le mauvais sort a ruiné sa vie sans entamer sa volonté aux moments de répit.
QUARANTE ANS PLUS TARD
L'auteur est entouré de trois prototypes. vivants et qui l'entourent de leur affection. Le Prototype 1 ressemble à physiquement à LH. Le prototype 2 est aussi protecteur avec l'auteur que LH dans ses moments de solliicitude. Les deux prototypes parlent à voix basse. Leurs yeux sont fascinants et peuvent vous fixer pendant un temps considérable. De même que l'auteur donnerait sa vie à LH et se sent indigne de son amitié, il éprouve les mêmes sentiments auprès du prototype vivant N°2. Exactement les mêmes sentiments de familiarité, d'admiration, d'émerveillement.
Le prototype 3 est voisin de L.H dont il se rapproche par la chaude intimité.
Il manque dans le livre de LH un rôle de femme. Celle-ci, ne parut dans sa vie que voici quelques années, quarante ans trop tard pour un mariage qui eüt été idéal. Quarante ans ! Le temps de la préface de Faust
Nous en arrivons à présent à la fameuse dédicace. Lorsque je rédigeai, en 1972 le livre de LH, je créai, moi l'auteur, la micro-informatique. Je commençai une carrière solitaire et dépourvue de lecteurs et d'amis. LH je le rencontrai physiquement : c'était le jeune allemand blond, splendide et nazi qui nous menaçait pendant la guerre et qui me souriait avec tant d'affectueuse sympathie. Il m'eût aussi bien torturé et envoyé aux fours crématoires. Il chantait aussi bien que LH et que les jeunes nazis qui défilaient en chantant dans les rues de Tunis terrorisée par leur voix magnifique et scandée.
En y pensant, je m'aperçois que les quarante ans ont laissé des sillages opposés à celui du vieux Goethe. Celui-ci déplore et regrette ses amis de jeunesse et apprehende une foule étrangère qui ne comprendra pas son chant, à tel point qu'il scellera son manuscrit pour le soustraire au public de son temps.. L'auteur (moi) a vécu au contraire dans l'incognito, nulle foule ne lut l'Entretien. Scellé dans une armoire, nul n'en prit connaissance. Aujourd'hui, depuis quelques années, l'auteur est fêté, entouré d'amis chers et nouveaux, son manuscrit a été découvert et entre au département des manuscrits anciens à la Bibliothèque Nationale. Les honneurs ne font pas défaut même de la part du sommet de l'Etat, Que manque-t-il aujourd'hui à l'auteur?
La santé certes, sous l'effet d'une malédiction qui a frappé avec les pires souffrances le sort des prophètes. Car l'auteur a reçu en héritage l'esprit du cabbaliste Moshé Luzzatto. L'Apocalypse qui a déjà marqué les ouvrages de Thomas Mann, de Pierre Henry, de Dürer, l'a guidé. Il n'est contrairement à Goethe, sût de sa lente distillation de Faust II, que l'esprit soufflant spontanément, sans élaboration, sans aucune certitude quant à la valeur de son oeuvre. Goethe a fini Faust, Luzzatto n'achèvera pas la sienne, interrompue par la mort. Voici donc les liens entre les trois prototypes, et le projet Luzzattien.
Bruno Lussato
Friday, 19 June 2009
CHRONIQUE
REBIRTH - Re-naissance
Aujourd’hui 18 juin 2009, j’ai été baptisé selon les rites orthodoxes. Avoir embrassé la religion orthodoxe est une démarche qui n’a rien de spontané. En fait elle a été préparée lors de mes 35 ans, lorsque dans le plus grand secret j’ai commencé à écrire L’Entretien, Apocalypsis cum Figuris. Ce travail n’est apparu au jour que lorsque la Bibliothèque Nationale de France a été alertée par quelques calligraphes et a envoyé toute une équipe pour étudier le document. A l’issue de l’étude, la décision a été prise de déclarer ce manuscrit à peintures, comme partie du patrimoine de notre pays et de l’admettre dans la salle des manuscrits anciens, insigne honneur qui m’est fait avec comme contrepartie, le très grande difficulté d’accès à cette salle (gants blancs, masque de protection, garanties de compétence, etc.). Il faut des semaines de démarches pour tenir en main ces précieux manuscrits, des livres d’heures médiévaux, aux pages minutieusement tracées de Proust.
L’Entretien fut entrepris deux ans avant qu’un rabbin nommé Cohen déclara représenter un groupe de spécialistes de la cabale et que ces derniers eurent la révélation que j’étais dépositaire de de la pensée du plus grand des cabalistes : Moshe Hayyim Luzzatto. Deux années de suite je déclinai leur proposition d’apprendre l’hébreu pour poursuivre le travail de Luzzatto. Je ne me rendis compte que des décennies après que sans le savoir j’étais en train de dresser un schéma formalisé des forces et des doctrines du monde actuel, ce qu’aurait fait sans doute Hayyim s’il avait vécu aujourd’hui. Comme Luzzatto de son temps, notre époque l’aurait chassé, vilipendé, haï, moqué. Ce n’est que voici quelques années que l’on découvrit que j’étais en fait un descendant du grand cabaliste, de même que par ma mère, une Donati, j’étais lié à Dante, dont la femme était une Donati.
Mon manuscrit à peinture, devait être construit selon un triptyque avec l’enfer, le purgatoire et le paradis. L’enfer est fini d’écrire, j’en suis au purgatoire. Depuis l’inspiration a baissé et on désespérait d’éditer l’ouvrage, quand tout cela démarra aujourd’hui avec mon nouveau baptême. Alors que je suis un chrétien convaincu par le truchement de Bach, Mozart et Beethoven réunis, je remis en doute l’attitude rigide d’envoyés du pape. Deux exemples :
Ma femme se mourait mangée par le cancer et laissant mon fils de 14 ans, Pierre, orphelin.
Elle regretta toujours de ne pouvoir rentrer dans le sein de l’Eglise, étant divorcée à cause d’un amant qui la dupait. J’en parlai au supérieur de l’ordre des dominicains.
Ce dernier m’enjoignit de quitter ma femme, divorcée, et me détacher de l‘orphelin.
L’autre cas, est la décision du présent pape, d’excommunier une pauvre femme violée et son enfant sans toucher au violeur. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Jamais Jean-Paul II n’eut pris une décision aussi impopulaire.
Les raisons qui me firent opter pour la religion chrétienne furent les suivantes :
1. Lorsque le concile de Nicée, il eut un schisme. Sous l’influence du Vatican, on dut opter soit pour la reconduction de la religion initiée par le juif Pierre, au nom de la bible certes ; soit pour la nouvelle religion composée pour des raisons politiques. Je fus hostile à cette trahison des Ecritures.
2. La religion catholique met l’accent sur la douleur, le martyre, la sainteté des châtiments corporels, alors que la religion orthodoxe est tournée vers la résurrection.
PRÉCISIONS
La réaction de quelques amis à l’annonce de ma conversion à l’Eglise orthodoxe, a été la stupéfaction, d’autant plus qu’ils ne soupçonnaient pas chez moi, l’existence d’une préoccupation d’ordre religieux. Cette réaction sera amplifiée par le billet « re-naissance » et je ressens le devoir et le désir de m’en expliquer.
Depuis bien des années, tous les Noëls (comme les jours de l’an), mon fils les passe dans la très catholique Pologne, lui même pratiquant. Jamais il n’a éprouvé le désir de passer un seul Noël avec ma sœur et moi, seuls au monde. Nous prîmes alors l’habitude de trouver du réconfort à l’Eglise Episcopale de l’Avenue Georges V à Paris. Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’un lieu œcuménique, ouvert à tous les croyants chrétiens : catholiques, protestants, anglicans etc. L’ambiance de ce saint lieu est à la fois familier, chaleureux et recueilli, et les hymnes sont magnifiques. L’assistance est composée d’employés des ambassades des Etats-Unis, du Royaume Uni, de Québec, d’Australie, et des pays du Nord. On peut y ajouter des dirigeants des filiales parisiennes de puissantes multinationales. Il participent à la messe, chantent les hymnes indiqués par des panneaux mobiles affichés sur les côtés. Mais les deux moments qui me frappèrent le plus furent le processionnal qui ouvre la messe et le récessionnal qui le ferme. Les enfants de chœur portant de grands chandeliers et suivis par les officiants, et l’évêque portant la Croix, font leur entrée, puis leur sortie sur des hymnes répétitifs, fortement scandés sur un rythme de marche et traversant toute la cathédrale par l’allée principale. Ils sortent de même symétriquement.
Le sentiment du sacré m’a été infusé par les deux grands compositeurs, J.S. Bach avec sa Messe en Si, Beethoven avec la Missa Solemnis. L’œcuménisme est révélé par le fait paradoxal que le protestant de la Messe en Si a suivi le texte catholique (je crois en… la Sainte Eglise chrétienne, une et apostolique) alors que le catholique Beethoven a fait une œuvre protestante ! Quelle importance.
Il convient de ne pas perdre de vue que la première église a été juive, et conformément à la Volonté du Christ, fondée par Pierre, la première pièce de l’édifice. S’ensuivirent la reconnaissance de la Sainte Vierge Marie, de la conception immaculée, et des Saints. Cette église a été bâtie avec la croyance des apôtres juifs. La seule différence entre la religion juive et la religion chrétienne, est que les uns attendent toujours un Messie, qui pour les catholiques a été ressuscité. Pour les Chrétiens de Constantinople, plus encore que le martyre et la crucifixion, la résurrection et l’avènement de la victoire du Bien sur le Mal sont importants. Et voici que pour des raisons politiques, Rome voulant surclasser Constantinople, il y eut une opposition au début mineure, mais par la suite qui aboutissant au Concile de Nicée, ne cessa de s’affirmer. La faille devint crevasse, puis abîme. La forme originale de l’Eglise, avec l’affirmation de la séparation de l’Eglise et l’Etat, Dieu et César, persiste aujourd’hui encore, orientée sur la jubilation et l’espoir. l’appeler orthodoxe est un pléonasme. L’Eglise perpétuée telle qu’elle fut fondée, est forcément orthodoxe. Les autres formes et avatars furent le catholicisme et la dissidence luthérienne, calviniste, anglicane… Les mobiles de telles évolutions fut avant tout politique et économique. Les princes allemands en avaient assez de payer de riches tributs à Rome. L’église anglicane naquit de la sensualité de Henri VIII qui voulait divorcer de Catherine d’Aragon, pour épouser Ann Boleyn, plus jeune, plus désirable et qui n’hésita pas pour cela de divorcer du même coup de Rome tout en s’appropriant des biens du clergé.
En opposition radicale avec l’Eglise Orthodoxe, l’Eglise apostolique romaine, mit l’accent sur la crucifixion et le martyre, faisant de la souffrance elle-même une vertu salvatrice. Il s’ensuivit un culte morbide de l’autoflagellation, qui combinée à des soubassements sexuels à peine déguisés peut nous paraître aujourd’hui répugnant.
Néanmoins il faut prendre ces considérations avec prudence. Alfred de Vigny proclamait que les chants désespérés sont les chants les plus beaux. Il est certain que dans les grandes œuvres musicales, les moments les plus émouvants, sont les plus pathétiques, les plus dramatiques, les plus tragiques. La crucifixion, les persécutions, la terreur de là mort, portent au questionnement, et ce que l’on peut reprocher à l’orthodoxie post byzantine, est son manque d’expression, une certaine raideur, la suppression de l’individualité avec ses faiblesses.
Toutes ces réflexions vous permettront de comprendre que tout en étant orthodexe, je n’entends pas sacrifier le moins du monde ma foi de catholique, de protestant, et ni le messages mystérieux et visionnaires qui proviennent de l’influence de Moshe Hayyim Luzzatto, ce mystérieux ancêtre.
Toutefois il y a un autre facteur qui pesa dans ma détermination. Ce fut Mischa qui me le fit découvrir. Mischa n’est pas religieux et encore moins pratiquant, mais il fut touché par ma décision. Car pour lui elle exprimait mon désir d’appartenance à de que l’âme russe a de plus profond. Ceci d’autant plus que tout a été l’œuvre de Tatiana, sans laquelle jamais je n’aurais trouvé les contacts, l’énergie, l’organisation indispensables pour ce baptême. Plus que d’apprendre le Russe, devenir, à mon âge et affrontant des périls sérieux, orthodoxe est une preuve d’attachement pour le pays qui m’a donné les affections, l’amour, le plus profond que j’aie connu dans toute mon existence.
Bruno Lussato. Ce 20 juin à minuit.
Voir la couverture photo du baptême dans le corps du billet
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Tuesday, 19 May 2009
Épreuve
A dix huit heures j'ai rendez-vous avec le Professeur Pol au sujet de la conduite à adopter pour ma survie. Où son équipe et le radiologue ont trouvé une solution, et tous les espoirs à me sont permis, où ils n'en trouvent aucune ce qui équivaut à une condamnation à relativement court terme. Cet Rendez-vous est une épreuve dans les deux sens du terme. D'une part ma force de caractère est mise à l'épreuve. D'autre part c'est une épreuve douloureuse précédée par une angoisse que je ne ressens pas mais qui couve dans les soubassements de mon psychisme, sourde et lancinante.
Ce qui m'a toujours soutenu, est l'amour que me portent des personnalités très différentes mais dignes d'estime, voire d'admiration. Je ne puis vous faire connaître les principaux : Socrate Papadopoulos, Olaf Olafson, ou LH III car ils insistent pour rester dans l'ombre. Mais il y en a tant d'autres que je voudrais vous présenter et qui font partie de ma tribu ! A commencer par mon fils biologique qui face à mon drame a donné les preuves de l'attachement filial le plus touchant. Et ma chère Sandrine, et S*** mon successeur au blog. Arnaud Mulliez, le fils du fondateur d'Auchan, malgré des divergences professionnelles, a été le plus affectueux, le plus sincère des soutiens. Henri Mathias s'est toujours préoccupé de mon sort, et Vianney Mulliez m'a toujours défendu et protégé. Ma véritable famille se trouve à Lille parmi eux, leurs épouses courageuses et aimantes et les enfants dont mon petit-fils adoptif : Alexandre Mulliez.
Je citerai aussi Sergei Pugachev, et ses enfants Victor et Alexandre, qui m'a accueilli comme membre de sa famille et Tatiana, mon ange gardien, n'hésitant pas à faire le voyage de Moscou pour me soutenir moralement. Elle est aussi le futur conservateur du musée du Mingei.
Un grand encouragement est l'estime que m'ont porté des génies. Ils ne m'ont jamais fait défaut. Avant c'était Miro et Tàpies, Hartung et Salvador Dali. Aujourd'hui, Bob Wilson, Bill Viola, Gergiev, Henri Dutilleux et quelques autres ont pris la relève. J'espère les réunir dans un album de famille, avec leur autorisation bien entendu. Une seule déception, tellement cruelle que je ne veux mais ne puis l'évoquer, m'a profondément troublé. Celui qui en est la cause est évidemment exclu de l'album des êtres chers et respectés. Je n'ai garde non plus d'oublier mon chauffeur Michel Ferreira, avide de culture, excellant en un nombre de domaines et très apprécié par Henri Dutilleux. Sans lui, j'aurais erré comme une âme en peine.
Voici donc, mes chers internautes mes projets. Le mammouth que constitue le blog a déjà trouvé preneur, et j'espère qu'on pourra le consulter à la Bibliothèque Nationale dans la grande salle des usuels.
Bruno Lussato, 1h15.
Dernière minute : je remercie Herbe (le plus fidèle) de son encouragement et de sa suggestion pour le livre d'or familial. J'espère pouvoir la mettre en pratique.
Mon e-mail reçoit de nombreux messages d'encouragement et un vif intérêt porté à "l'album de famille". Vous le trouverez dans le corps du blog.
Aujourd'hui, pour me remettre du choc de la consultation avec le Prof.Stanislas Pol, Tatiana nous invita son amie Macha, Marina et Sandrine chez Lasserre. Marina connaissait bien ce restaurant où Salvador qui y avait sa table réservée, l'invita maintes fois. Elle en avait gardé un souvenir agréable. Ce ne fut pas mon car voici des décennies j'y invitai le ministre du commerce Thomas Drumm. Les coques n'étaient sans doute pas fraîche ou contaminées,je ne sais...Nous fumes tous malades.

Entre Macha et Tatiana

Marina,Sandrine,moi et Macha

Marina

Bruno

Entre Macha et Tatiana
MOSHE HAYYM LUZZATTO
Aujourd'hui c'est d'après Me Daninos l'anniversaire de la mort de mon probable ancêtre. Je lui rends l'hommage dû à un génie éclairé doté d'une vision aiguë du monde et le plus grand connaisseur de ses structures profondes, formalisées en un cristal nommé cabale. Pourtant la biographie officielle indique que né à Padoue en 1704, condamné par un tribunal , rabbinique à Francfort. Il se rendit en 1743 en Terre Sainte, mais mourut de la peste avant d'y arriver, en 1746.

La tombe de Moïse Hayym Luzzatto sur la colline dénudée donnant sur le lac de Tibériade. Seul admis dans la colline avec une autre gloire prophétique, Akiva.

La tombe de Luzzatto la dépasse en grandeur et en majesté.
Si les écrits de Luzzatto me sont étrangers, sa vie en revanche est voisine de mon parcours. Précoce et chassé par l'orthodoxie rabbinique,il fut un éternel persécuté, ne voulut jamais renoncer à sa vision et tomba malade. Tant il est vrai que le don de prophétie se paye lourdement pas la maladie.
Ce soir à table j'eus une conversation très éclairante avec Macha, une femme d'une haute spiritualité et ma chère Tatiana, qui nous invita tous pour me faire oublier mon pénible entretien avec le Professeur Pol. Celui-ci que j'admire au delà de tous pas sa profonde humanité, et qui me suit depuis plus de douze ans, a accepté de figurer dans l'album de famille du blog et m'enverra un de ces jours une photo.
Au cours de cet échange, je m'aperçus avec stupéfaction que je m'étais lourdement trompé sur la signification de l'Entretien et de ses relations avec mon existence. En effet la clé de voute qui soutient tout l'édifice est à prendre au sens littéral du terme. Une séquence fondatrice très brève. Viendrait-elle à manquer, la signification intégratrice ultime de tous les sub-systèmes disparait et l'anarchie s'installe. Elle a un versant réel et un versant littéraire. Le versant réel : mon attraction invincible pour un jeune homme de haute descendance et puissant, en dépit de son attitude cruelle voire même sadique envers moi. Il était doté de toutes les qualités qui assurent la domination et le succès. Travailleur infatigable doté d'une intelligence presque surnaturelle, il pouvait inspirer la terreur aussi bien que la fascination paralysante, mais aussi, quand il le voulait, il savait transformer sa physionomie et prendre l'apparence d'un doux jeune homme, à peine sorti de l'adolescence et aussi naïf que humble. Il attirait alors ses victimes, les puissants désireux et flattés de venir en aide à un protégé aussi doué et aussi docile.
Avec moi il ne feignait guère et il ne me cacha nullement son indifférence à mon égard. Il appréciait cependant mes apports en tant que professeur et qu'artisan de son pouvoir. Je le défendis toujours, et toujours, malgré que j'en aie, je me laissai prendre aux pièges qu'il me tendait. Son père, homme chaleureux et généreux, se plaignit à moi de sa froideur de glace. Que peut-on faire pour le rendre un peu humain? m'interrogeait-il inlassablement. A vrai dire il le craignait un peu sans se l'avouer, il n'avait aucune prise sur lui car le garçon s'était rendu indispensable dans ses affaires et il ne voulait pas l'indisposer. - Je lui répondis : comment voulez vous que je donne un coeur à qui ne l'a pas? - On doit pourtant faire quelque chose, insista le père. J'eus alors une idée. Les grands génies littéraires et les grands musiciens, sont gens de grande sensibilité et haute moralité. Peut-être constitueraient-ils une passerelle vers une prise de conscience. - Bravo ! Alors je vous prie cultivez-le au maximum ! - C'est ce que je fis. Et j'eus la satisfaction de constater une amélioration à mon égard. Il se rapprocha de moi, me manifestant même une tendresse touchante. J'avertis son père : il est en train de changer, et il a pour moi des sentiments d'affection forte qui montrent qu'il prend conscience de l'immense affection que je lui porte. Le père hocha la tête, guère convaincu. Et de fait, à ces accès de douceur et de séduction, succédaient immanquablement des comportements humiliants et dévastateurs. Cette succession de chaud et de froid était perturbante et finit par me démolir. Il me provoqua en me disant qu'à ma place il aurait rompu avec lui et que j'avais trop de patience. J'essayai de comprendre ses motivations, mais il me répondit : je n'y peux rien, c'est en moi, je ne sais pas ce qui se passe en moi. Je n'y peux rien. Je m'en voulais à mort de continuer à l'aider, à le prendre au sérieux, et à souffrir jusqu'à en pleurer de désolation et de déception. Son père le défendait dorénavant, en me disant : il est si jeune. Il mûrira et d'ailleurs lorsqu'il parle de vous c'est vac laplus grande admiration et la plus profonde affection. Ne l'abandonnez pas, il a besoin de vous. Et de fait chaque fois que je décidai de rompre, je le vis revenir à moi comme si rien n'était, plein de sollicitude et d'affection.
Ce n'est qu'au cours du dîner de ce soir, qu'en expliquant à Macha qui s'est offerte généreusement de traduire en russe mes morceaux choisis la structure de l'Entretien, en lui dessinant les nombreux diagrammes qui sillonnent l'oeuvre comme des veines de dragon, qu'elle me mit sur la voie. La réponse ultime, la clé de voûte était la séquence 200, intitulée "Dialogue au Sommet". Si cela vous intéresse, je la publierai dans le prochain billet, car ilest déjà 2h05 et j'ai encore du travail pour retrouver mes images pour l'album de famille, qui se cachent Dieu sait où.
Vos commentaires seront les bienvenus.
Votre
Bruno Lussato.
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