Chronique
Statistiques à mi-janvier
J'escomptais un net déclin après le faible nombre de visiteurs pendant les fêtes : étiage le plus bas 1098 au maximum; 934 au 15 Janvier. Mais ainsi que le pensaient des spécialistes des logs, il pensaient que cette chute était normal au moment des emplettes et des vacances. En effet, la moyenne est remontée au dessus de 1000 visiteurs, plus basse néannmoins que pendant les mois d'octobre et de novembre 2008, parmi les plus visités.
Il faut aussi tenir compte de l'irregularité de la publication des billets, dues, on le sait à des péripéties de santé, qui j'espère disparaîtront aux environ d'Avril 2008 et qui n'ont ,vous avez pu le constater, pas sensiblement la richesse ni la variété des billets. J'ai repris la "pêche" et avec elle une certaine férocité qui doit en choqier plus d'un !
La Flûte enchantée revisitée. La lumière en filigrane.
Ne disposant plus de la version de Hambourg, j'ai initié à un jeune débutant la flûte à celle de Levine à New York, que j'avais placée au dessous de celle de Horst Stein. Cela a été l'occasion de revoir la première partie et de constater qu'elle montre un aspect tout à fait authentique dans son aspect lumineux et jubilatoire et même supérieur à la version trop noire et cauchemaresque mise en évidence dans les décors d'un sinistre excessif. .
Bien, Levine manifeste une joie un peu excessive et des contrastes trop bruyants dans l'ouverture; mais il met en relief la puissance rythmique et dynamique, qui est bien éloignée de la transparence de la partition et sa nostalgie.
Il faut tout d'abord donner la palme à David Hockney qui met en relief par des vision colorées jouges et vertes; la complexité de la fugue, et évoque d'une manière jubilatoire le jeu du peintre, répondant au contrepoint par des conntrepoints d'une rare subtilité. Cela rappelle des fugues de Kupka. La blonde Pamina est colorée; ce qui provoque des invraisemblances, elle est bien prosaïque, mais quelle bonté empreint son visage! Luciano Serra coupe le souffle, aussi bonne comédienne de la version de Hambourg, Sarastro est parfait dans son rôle de maître maçonnique et les prêtres sont dans leur esprit initiatique, bien loin de ceux de Bergman qui dévie l'interprétation de la transcendance et du combat entre le Bien et le Mal, en querelle sémi psychanalyste entre conjoints, de disputant la garde de leur fille. Un peu banal.
Les génies qui ont une telle importance dans l'oeuvre (ce sont les Ariel de Mozart) sont diaphanes et transparents Il traversent sur un nuage; de gauche à droite la scène, et symbolisent le temps qui passe. Alors que Bergman a imposé la vision prosaïque et faussement joyeuse d'enfants juchés sur une mongolfière. Ce qui est dans la Flûte une lévitation mystérieuse d'esprits désincarnés, devient dans les mises en scène traditionnelles; le voyage de trois bons garçons joufflus et éclatants de santé.
Je voudrais bien repasser à mon Tamino; lui faire revivre cette face positive de Mozart et recueillir son sentiment les plus profond. .
Ce qui force l 'admiration, est la clarté de l'intrigue, les passages rayonnants dont la fin constitue l'apogée. Contrairement à Monsieur Estivavélès; les nombreuses versions sur le vif, (notamment Salzburg) noient un peu trop sous les astuces Singspiel, et les praticables, ce qui est affiné dans les meilleurs DV, ou des CD, comme seuls d Karajan ou Kelmperer.
Voici donc deux merveilleuses versions noires ou blanches, d'où émergent une révélation. A voir impérativement.