Virus
Tuesday, 19 June 2007
Le langage Médusa
Dans "virus, huit leçons sur la désinformation", Médusa représente la contre-culture, négatif parfait de "Force de la terre", aussi bien la version rétrécie, bourgeoise XIXe siècle que la culture humaniste héritée des Medicis. Les valeurs de raffinement, de politesse, de courtoisie, de logique, de réalisme et de culture d'élévation, sont prises à contre-pied et cèdent le pas aux bobos et gauchistes caviar, à la grossièreté, à la scatologie, à l'arrogance, à l'utopie et à la culture de divertissement.
Il n'y aurait aucun mal à cela, si ceux qui pratiquent le langage propre à ce noeud sémantique, ne prétendaient pas être cultivés, et pacifistes, ou tout au moins non violents. Les gens "bien elevés" étaient des hypocrites dissimulant des intentions agressives ou prédatrices sous des dehors policés. Il était facile d'en déduire, que les mal élevés, étaient des esprits généreux et tolérants, ennemis de la guerre et proclamant "mieux vaut rouges que morts".
Or, cela ne fonctionne pas comme cela. Il existe un effet de contamination entre les mots et les émotions, pour le meilleur comme pour le pire. Eco je crois, dans Apocaliptici e integrati, affirmait que por détruire une civilisation, il faut subvertir le langage. C'est ce que l'on constate dans le rapp, et dans bien des commentaires du Nouvel Obs. On pourrait même prétendre que les gros mots sont l'antichambre de la violence. Souvenons-nous du cas Zidane. Tout à commencé par la vulgarité insultante de Materazzi qui a déclenché la réaction compréhensible d'un homme dont la culture Yang, n'admet pas la lâcheté.
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Sunday, 17 June 2007
Vague blanche
Dans mon journal du 6 juin 2007, je prévoyais une vague jaune d'inspiration médusa qui anéantirait la vague bleue imprudemment proclamée par les médias de droite, et astucieusement exploitée par ceux de gauche. En fait l'expérience est blanche. Nicolas Sarkozy bénéficie d'une majorité suffisante pour pouvoir gouverner pendant cinq ans, sans triomphalisme ni grosse tête. J'ai demandé à mes collègues de l'ISD leur interprétation de l'écart entre le chiffre proclamé et le résultat des legislatives. H.L. Bronstein a été le premier à répondre sur Skipe.
Note au sujet de la vague jaune annoncée le 6 juin. Une panne de l'internet a écrasé la suite de l'article. On m'a signalé ce manque, il est réparé. Voir au 6 juin, "lire les commentaires".
Le résultat correspond à la réalité du corps électoral et à mes prévisions bien avant le 6 juin 2007. En fait l'état de grâce avait déjà été clos alors que Borloo et les autres responsables du gouvernement, se baignaient dans une douce euphorie. L'annonce de la TVA sociale a été une erreur dont Fabius, le grand gagnant de la manipulation, a astucieusement bénéficié, et cette erreur a été due à une mauvaise évaluation des conséquences des conséquences. IL eût fallu rester dans le vague et promettre que quelques soient les mesures prises, le pouvoir d'achat des Français serait scrupuleusement maintenu.
Le véritable tsunami n'a pas été le nombre plus réduit de sièges pour le MRP, mais l'échec de Juppé, vu sa position au sein du gouvernement.
Il est indispensable à présent que le gouvernement, après des promesses, passe aux actes sans ambiguïté et qu'il tienne parole. Notamment le bouclier fiscal à 50% doit être inscrit dans la constitution, les impôts de succession passant au second plan. Les Français veulent être sûrs qu'ils ne seront pas spoliés par le fisc. Quant aux riches, réfugiés à Bruxelles ou ailleurs, il ne reviendront pas avant deux ans, s'ils sont assurés de ne pas être une fois de plus dupés comme l'a fait Chirac. Quant à la culture, tout le monde s'en "fout". Ce qui compte et que Sarkozy a bien compris, c'est le chômage et l'emploi, les délocalisations, le mouvement, la baisse des prélèvement obligatoires.
La position de Laurent Dewal-Argan a été plus conforme à l'analyse de Virus.
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Saturday, 16 June 2007
Theatrum Mentis

En fouillant dans mes manuscrits, j'ai trouvé le troisième livre initiatique de L'Entretien. Ce dernier repose en effet sur quatre piliers ou "books". Le premier, Le livre des Pieges, est une interprétation libre du Necronomicon, le grimoire réputé le plus effrayant et dont Lovecraft a nié l'existence, comme la dernière ruse du diable. Le second livre, est Le Tarot du Jugement qui explore l'espace des valeurs et pose la question du libre-arbitre. Le troisième est Theatrum Mentis qui tente de définir l'indéfini : ce théâtre mental qui ne cesse de se modifier dès qu'on s'avise de le connaïtre. On montre que la parapsychologie commence dès l'ouverture des portes de la conscience. Enfin le dernier livre, se nomme Le livre de cristal et il expose les grandes lois qui gouvenent les "veines de dragons" qui structurent les conduites des hommes.
Theatrum Mentis dont nous montrons la reliure artisanale débute par un prologue en italien dont voici une traduction libre.
Théâtre mental,
un essai allegorique
Lorsque j'ouvre les yeux, il me semble que je metrouve dans un théâtre surprenant. Je suis encerclé par une océan de formes, d'odeurs, de bruits; de vagues et quelquefois d'images bouleversantes, fantômes des illusions perdues, de la félicité fanée, de l'agonie indicible. Ces nuées de pensées, de sensations, de sentiments; d'emotions pressenties, toujours changeantes, sont rebelles à toute analyse, fondues en un magma informe. Dans l'épais bouillon plastique, floteent cristallines, les formes dite bonnes : simples ou familières, visages clairs ou sombres, chéris ou haïs. Objets, acteurs, praticables, vont, viennent, se cachent dans l'ombre ou se rapprochent, vont, viennent, jaillissent sur l'avant scène, sous la lumière ébouissante des projecteurs. Périodiquement ou par hasard; le théâtre se vide, la lueur s'évanouit. Dans l'obscurité tranquille, des visages, paysages phosphorescents surgissent, habitants des profondeurs océanes. Les bruits se sont affaiblis éloignés. Le bruit est à présent presque éternel. Seules des ombres inertes ondoient sur la scène. Le régisseur n'est plus au moment de la traite, parmi les acteurs; qui désarticulaires, se mêlent aux débris desarticulés des accessoires. Dans la salle obscure, il ne reste qu'un seul spectateur ! c'est le metteur en scène. chassé et affaibli. La nuit est à présent éternel. Le bruit a à présent gagné l'éternité. Le régisseur, c'est MOI.
Wednesday, 13 June 2007

Que voici un beau slogan : "qui protège". Mais qui protège de qui, et de quoi? La formule est à la fois agressive et passive. Agressive parce qu'on suggère que l'on court un danger : celui de la dictature Sarkozienne, et nous avons là un procédé de désinformation classique : pendant qu'on passe sous silence les véritables dangers que nous avons provoqués; on les dénonce à l'état imaginaire chez nos adversaires. C'est ce que l'on appelle le "miroir", et le miroir rend fou. Mais la formule est également révélatrice d'une passivité inquiétante : appel au cocooning, à l'assistanat, au refus du risque inhérent à la condition d'homme libre.
La bibliothèque J'ai écrit un article qui fait l'inventaire de quelques livres qui hantent ma chambre à coucher et mon esprit, liste assortie de quelques commentaires.. Parmi eux, deux sont de saison : Power de Greene, la connaissance inutile de Revel. On trouvera également dans cette énumération un commentaire du premier mouvement de la célèbre Sonate au Clair de lune de Beethoven, remarquable par la désinformation qui s'y attache. J'ai joint la version à peu près authentique et inconnue, que vous pouvez consulter en cliquant ici. ►♦
POWER Les lois du pouvoir
J'ai toujours manifesté une inquiétude à propos des legislatives. On a tellement parlé d'une vague bleue, voire d'un tsunami bleu ecchymose, comme disent des socialistes, que j'ai craint une démobilisation des électeurs, qui affaibliraient la légitimité de la droite. Mais il y a d'autres dangers qui guettent le président, et les bons auteurs nous les signalent sans ambiguïté.
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Dissymétries
Une question à ne pas poser : pourquoi une rue Lénine?

Mon fils me téléphone : papa, j'ai devant moi une grosse bonne femme au rictus mauvais, qui me dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes; nous autres communistes, on n'aime pas les riches de souche, ils sucent le sang des pauvres de branche..." Elle se trouve, la mégère, rue Lénine dans un bastion communiste. Son fils, crâne rasé a une chemise brune et il est à droite du front national. Il dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes, nous autres patriotes, on n'aime pas les riches métèques, ils sucent le sang des français de souche... " . "Pourquoi, ajoute mon fils qu'il n'est pas sous une rue Hitler? Après tout, Lénine qui a montré l'exemple a fait périr encore plus de gens et encore aujourd'hui, en Chine, je viens d'apprendre que le fils d'un dignitaire communiste, pratiquait l'esclavage. " On peut répondre à mon fils qu'alors qu'Hitler nous a occupé et torturé les notres, Lénine comme Staline n'a tué que des gens de là-bas. Cela ne nous regarde pas.
C'est exact, mais alors il faudrait tolérer une rue Milosevic à Paris.
Il est exact qu'il peut paraître choquant que notre ville honore au vu et au su de tout le monde, l'auteur de millions de morts, dont des génocides pour éliminer de manière hypocrites, sans le dire, des populations de race bourgeoise impure. Mais n'oublions pas que le procès du communisme n'a jamais eu lieu lors de la déstalinisation, pas plus que la condamnation officielle du régime de Pol Pot et la traduction en justice de ses monstres. Il ne reste plus qu'à lui mettre une plaque à Paris.
Monday, 11 June 2007
ERRATAS
Dans un des chapitres de Virus, un des cas était intitulé : la plus grande désinformation de l'histoire des sciences. J'entendais par là la chape de plomb qui pèse sur les recherches les plus sérieuses en parapsychologie, en butte à l'ostracisme des esprits forts, à la crédulité compromettante des esprits faible, et aux ricanements des esprits vides. J'étais indigné par la désinvolture avec laquelle on traitait des travaux montrant l'existence de phénomènes troublants, et suffisamment sérieux pour qu'on daigne allouer des crédits de recherche à une branche majeure de la connaissance. Majeure parce qu'elle remet en question toute notre conception du monde. Il ne s'agit pas de prouver l'existence de ces phénomènes qui heurent le sens commun comme les modèles mentaux des "scientifiques", mais d'en découvrir les propriétés afin de pouvoir enfin édifier une théorie admissible.
Mais mon indignation était à courte vue et je dois confesser mon erreur. Il est en effet au moins deux cas de théories, avérées, démontrées et prouvées expérimentalement; et qui ont été mises sous le boisseau par le monde scientifique, et celui - complice - des vulgarisateurs et des journalistes. Le premier date de quelques siècles, le second de la première moitié du XXe. Je vous conseille à ce propos, de vous précipiter sur l'ouvrage de Jean Staune, sur le sens du monde et en particulier dans le chapitre Qu'est-ce que le réel?
E pur si muove
Cette phrase - apocryphe - de Galileo Galileo, sur le point d'abjurer sa théorie néocopernicienne, est devenue un symbole de l'étroitesse d'esprit et du sectarisme rétrograde du monde académique.
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