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Sunday, 23 March 2008
chronique
Dans une île déserte.
Ce qui m'est tombé sur le crâne, m'a profondément perturbé. Tout simplement je me vois coupé du monde. En effet mon Nokia tout neuf en titane déraille totalement Je suppose que c'est le réseau orange qui déraille et à toute vitesse. Sans doute y a-t-il une sucharge générale sur l'ensemble du réseau et nul ne sait où donner de la tête. C'est une conséquence non annoncée par les vendeurs de technologie et à la quelle ils n'ont sans doute pas réfléchi ces subalternes alors qu'au sommet tout a été calculé, sans songer aux conséquences de conséquences.
C'est simple, un sur dix des appels me parviennent, neuf sont avalés : ligne occupée, pas de messages reçus, de la part de relations. Des amis ont essayé quelquefois des dizaines de fois de me joindre. Il parait qu'il font des travaux sur le réseau, mais il en serait de même chez SFR.
Le résultat est déplorable.Mon meilleur disciple m'avait promis de me joindre et n'y est pas parvenu malgré des échecs répétés. Je croyais qu'il y avait de sa part une désaffection et je dois donc des excuses à mon cher Alexandre (oui, celui des masterclasses).
Dès lors que faire? J'ai une idée..Dans ce bazar, curieusement, ce qui marche c'est le blog. Je les prierai donc de surveiller ce dernier tous les jours et d'essayer de ma rappeler sur ma ligne fixe. Elle marche un peu mieux, ou par email blussato@wanadoo.fr.
Si je lance un message, il sera reconnaissable tout de suite par le signe ¶.
Perséverez alors sur la ligne fixe, ou répondez par e-mail. (La messagerie fonctionne)
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Thursday, 5 March 2009
CHRONIQUE
Mingei
Il s'agit, on s'en souvient (voir mon précédent billet) de l'art populaire japonais par opposition à l'art de cour précieux et raffiné réservé aux aristocrates et aux hommes puissants ou cultivés. Le Mingei a été l'année dernière, en France, à l'honneur dans plusieurs expositions, dont la plus importante et la première, fut consacrée à la collection Montgomery, la plus importante du monde après le Japon. Je crois savoir que Montgomery veut se dessaisir de cet ensemble muséal pour la coquette somme de1,5 millions d'euros, ce qui est au dessus des moyens de la Première Fondation à Uccle. J'ai donc décidé de constituer un ensemble rival pour une fraction de ce prix avec l'aide de Monsieur Boudin de la Galerie Mingei, et ce faisant j'ai beaucoup appris sur ce qu'est l'esprit Mingei et je pense pouvoir vous en parler sans dire beaucoup de bétises. Le problème majeur est le temps qui m'est imparti. Il faut que je réunisse un ensemble significatif avant trois ans alors que Mongomery a plutôt bénéficier de trois décénnies! J'espère m'en tirer à cause d'un plan dirigé vers une pédagogie pour le public et la constitution d'un musée Mingei, alors que Montgomery avait l'esprit d'un collectionneur et que ses choix étaient, ce me semble esthétiques, dédaignant les petits objets modestes et quotidiens tels que les Oribé. Leur petite taille faisait d'ailleurs l'objet de la critique de Marina Fédier, une autre enthousiaste de la fondation, qui n'aime pas la prépondérance des petites pièces, qui font bric à brac. Elle est comme Montgomery sensible à l'aspect esthétique des pièces exposées et pense qu'un musée se doit de montrer des grandes pièces majestueuses et prestigieuses. Vous pouvez vous procurer un très beau livre, non encore épuisé, sur la collection Montgomery, sous le titre de Beauté éternelle l'Art traditionnel japonais aux éditions du Seuil. Mais le plus intéressant à mon sens est hélas épuisé, mais peut être pourrez-vous le trouver par l'internet : " Michael Dunn, Formes et matières. Les arts traditionnels du Japon. 5 continents Milan 2005."
L'ambiguïté de l'esprit Mingei d'après Yanagi Sõetsu.

Elle provient de l'esprit Mingei tel qu'il a été défini par l'école de l'illustre maître Sõetzu Yanagi. La philosophie de ce dernier est énoncée en 5 points dont les 3 et 4, postulent que les objets mingei sont vendus à des prix économiques et produits en grande quantité, qu'ils ont une apparence naturelle et saine plutôt que l'élégance affichée de l'art pour l'art, Outre l'aspect subjectif et arbitraire de ces assertions (qu'est-ce qu'une apparence saine?) la pratique les contredit d'une manière flagrante , à commencer par la maison de Sõetzu et son fils Sori proche du designe a fait un siège horriblement cher et particulièrement inconfortable pour notre séant! Beaucoup des objets de Sõetzu dont les magnifiques calligraphies sont visiblement dépourvu de toute fonction autre qu'esthétique et poétique et sont produits en faible quantité.
En revanche, le Maître a raison lorsqu'il écrit en 1933 : il doit être modeste mais non de pacotille, bon marché mais non fragile. La malhonnêteté, la perversité, le luxe, voilà ce que les objets Mingei doivent au plus haut point éviter : ce qui est sincère, sûr, simple, telles sont les caractéristiques du mingei. (Cité dans les cahiers de la céramique et du verre, tiré à part du N° 163, Novembre 2008).
Là où le bât blesse, c'est l'insistance doctrinale sur l'anonymat, les grandes quantités produites, l'élégance affichée de l'art pour l'art, le bon marché. Ces conditions conviennent à une catégorie de produits : ceux produits industriellement, encore que la modestie ne soit pas toujours de mise (qu'on pense à tel objet de masse dont le prototype (signé et revendiqué par un designer célêbre) est horriblement coûteux. C'est ce qui explique les affinité, et même la consanguinité entre la doctrine de Sori et du design moderne et la collaboration fructueuse entre l'occident chic et épris de nouveauté, et le Japon. A l'exposition Mingei qui s'est tenue à la Maison du Japon, on trouvait des calculettes, de la vaisselle bon marché, des aspirateurs, des appareils de photo, et autres objets usuels soit banaux saoit frisant le gadget. La banalité issue de l'invasion des produits dans les étalages et de la qualité souvent médiocre et non durable. Souvent ces formes vieillissent mal et visent l'effet plutôt que la sincérité. Tant qu'à faire on préfère infiniment les réalisations des maîtres issus du Bauhaus, tels Saarinen, le créateur des tables et des chaises tulipes, ou l'inusable Mies van der Rohe.
Ce parti-pris est particulièrement pervers et anti-humaniste dans la mesure où il nie l'individu et son talent particulier. Son fonctionnalisme obtus l'apparente aux dictatures gauchistes ou hitleriennes ou au réductionnisme américain. Il faut au contraire affirmer avec force ce qu'un coup d'oeil dans la production mingei, que pour un objet donné comme une poterie ou un vêtement de pompier en cuir, tous les objets ne se valent pas, loin de là. Les prix sont calculés en conséquence et il faut une patience infinie bien souvent pour obtenir le haut du panier. Montgomery et moi-même en savons quelque chose.
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Thursday, 22 November 2007
Der Wanderer
Le voyageur
Voici un thème récurrent chez poètes et musiciens. On le rencontre dans les Sonnets de Shakespeare, l'Adieu du Chant dela Terre, les lieder éponymes de Schubert... et il forme la trame de cette série des Fraises Sauvages, pélerinage d'un vieil homme à ses sources d'eau vive.
Le moineau
A la fin de son parcours, il s'aperçut qu'avec la vie, l'argent lui était compté. Les quarante voleurs s'étaient partagés ce qui restait de son pécule qui n'avait été dévoré par son amour du confort et de la vie aisée. N'aimant pas sentir le poids des contraintes financières peser sur son imagination, il les négligea et induisit en tentation les prédateurs attirés par tant d'inconscience. Citons le fisc spoliateur qui l'accusa à tort d'abus de droit et le dépouilla cyniquement, son personnel qui mit à sac tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur de ses objets, le plus riche de ses clients, Ali Sandagarao Mossa Saadi Bey, qu'Allah bénisse cet homme de bien, et qui profita de la naïveté de son conseiller pour le spolier proprement, les compagnies d'Assurances; et deux ou trois cambriolages bien ciblés. De tout le travail d'une vie d'orgueil, de prestige et de rayonnement culturel, il ne resta que ces vestiges que le vieillard revisita comme une ruine témoin d'une gloire disparue.
Le vieux tomba aussi soudainement que progressivement (les deux vont de pair) des classes aisées, à la pauvreté dorée... or de Bologne qui devient noir de vergogne. On lui fit comprendre que seul le nécessaire du nécessaire lui permettrait de survivre une année. Mais, opiniätre, il ne l'entendait pas ainsi :" je ne puis me priver de tout se dit-il, je continuerai à m'offrir de petits plaisirs et lorsqu'il n'y aura plus rien dans la caisse, je me tuerai, en douceur, sans douleur ni violence."
Laissez moi vous rappeler cette histoire du cancéreux à qui les psécialistes prédirent une survie d'un an au maximum. L'homme décida de tout liquider pour jouir enfin de la vie. Il s'offrit les plus belles croisières, les mets les plus délicats, les filles les plus somptueux.
Un an plus tard, il était guéri mais sans le sou !
Le pauvre Beethoven ne savait comment payer ses soins médicaux. Les Anglais charitables se cotisèrent pour régler l'opération, et feignirent de croire à toutes les symphonies et oratorios prêts à être imprimés. L'angoisse du pauvre sourd, était la survie : si je guéris, comment pourrai-je subsister? Cela nous révolte aujourd'hui, et pourtant ...
Mais, le vieux ne pensait plus à ces tristes prémonitions et le soleil brillait pour lui. Précisément, ce 22 Novembre 2007, ll faisait un ciel sans nuages, merveilleusement limpide et il sortit. Si son esprit marchait assez bien et il respirait l'air vivifiant.
Dorante : Comment se porte Madame Jourdain?
Madame Jourdain : Elle se porte sur ses deux jambes.
(Le bourgeois gentilhomme)
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Friday, 31 July 2009
CHRONIQUE
BIODÉSINFORMATION
On le sait, le bio fait fureur, gênant les grands groupes de l'agroalimentaires. Les gens sont prêts à débourser 25% de plus pour avoir du bio.
Or, à peu près en même temps, des études menées sur les vertus du bio vs le non bio, en Angleterre, aux Etats Unis ou en France, montrent qu'il n'y a aucune différence entre les deux formes de culture : artisanale, industrielle.
Nous allons essayer d'y voir plus clair.
Les études sont présentées avec force statistiques impressionnantes et fort coûteuses. Elle démontrent de manière scientifique, rationnelle, faisant appel aux instruments de mesure les plus fiables, les plus techno. que les teneurs en principes nutritifs des deux types bios et non-bio sont identiques. La teneur en vitamine C, les protéines, les glutamates de barbaryum, le glucose et le lévulose, les vitamines A,B,R;U; N et O présentes dans les mêmes proportions...so what?``
On a ainsi, à grands frais, ouvert des portes ouvertes, car la compostion chimique des aliments bio n'a jamais été revendiquée comme un élément différentiel La seule chose dont il s'agit et que connaît le moindre utilisateur, est le taux de pesticides. Les aliments bio coûtent plus cher car ils contiennent le minimum de pesticides, non pas d'après des normes bureacratiques, mais en se basant sur le bon sens de l'utilisateur, sans compter le goût et la durée de conservation. Or paucune analyse n'a été effectuée selon ce critère, le seul significatif.
De deux choses l'une: ou les technocrates occidentaux sont totalement abrutis (ce qui n'est pas à exclure, ) ou ils obéissent au réflexe de démolir le bio, facteur d'inégalité (tous ne peuvent manger bio) au profit de méthodes industrielles confortant les grands groupes agro-alimentaires qui peuvent se permettre des actions efficaces de lobbying, qui revendiquent un égalitarisme vertueux. (Il est indécent de promouvoir une qualité dont les peuples du tiers monde ne profiteront pas). Le reste est littérature.
Un des internautes dans son commentaire (Poil à gratter) a fort bien exposé ce que je viens de dire, avant moi et mieux que moi.Mais Ferrand lui a répondu et vient conforter l'argument socio-égalitaire. La réalité se trouve dans ces antagonismes.
Note : voir dans le corps du billet la suite du 28 juillet sur les lectures du Mingei. On y traite des taxonomies (classement en catégories des objets).
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Thursday, 3 January 2008
La mort en filigrane
Révision du 10 janvier 2008
Autant les jugements dictés par une partition abstraite ou purement musicale sont relativement stables, autant ceux qui concernent les mises en scène et les interprétations résonant avec des connotations subjectives, sont sujettes à discussion. Il en est ainsi du jugement que j'ai émis le 3 janvier 2008. Je procède ici à des rectifications, les unes objectives, touchant l'oeuvre elle-même, les autres plus subjectives.
La version que j'ai choisie en référence, vient de paraître. Bien que sa distribution n'ait pas le prestige de celle de Ponnelle à Salzburg, de Levine, au MET, ou encore celle d'Ingmar Bergman, en suédois, elle présente une réalisation équilibrée, fusionnant à merveille les différents aspects de l'opéra, de l'operette populaire aux formes les plus sublimes et les plus impressionnantes de dramaturgie. C'est faux : la partie lumineuse, ludique féérique est déformée dans un sens cauchemardesque, il y a par exemple deux monstres, les charmants nounours et tigrons qui dansent au son de la flûte, sont des figures de cauchemar difficile à supporter, et d'un style qui a bien pris de rides car alors il était à la mode et passait pour contemporain.
Il est indispensable de la voir et de la revoir pour qui voudra comprendre ce billet. Il s'adresse à des connaisseurs très cultivés en dépit de ses souvenirs d'enfance. Les autres pourront se faire une mince idée de la subtilité presque machiavélique du compositeur; cachée sous une fausse simplicité. Auparavant je tenterai un bref survol des versions les plus célèbres et de la différence de leur esthétique. Ajoutons que les chanteurs étaient accomplis et célèbres en 1971 et que Horst Stein est un excellent kapellmeister traditionnel. Lieberman était au mieux de ses talents de producteur. Malheureusement la pâte un peu grossière des nuances est contraire à la texture diaphane, féérique et irréelle qui fait le mystère du son orchestral et vocal de la Flûte.
LEVINE. MET, New York.
Un pur enchantement qui grâce à l'imagination picturale de David Hockney évoque pour les amateurs d'art contemporain et pour les enfants, un monde magique et inquiétant de cryptes et de hiéroglyphes. Levine hilare comme une baleine, infuse la pêche aux musiciens. Je ne pense pas que dans quelques années les compositions picturales de Hockney se démodent. Il y a toute la différence entre un acteur majeur del'Art contemporain et un décorateur parisien à la mode.
Les défauts résident dans les qualités. L'Ouverture montre un pot-pourri pictural des symboles les plus mystérieux de l'Opéra et les thèmes pictureaux fusent comme la double fugue de la musique tantôt jubilatoire, tantôt franchement inquiétante.
Je passerai sur les licences politiquement correctes qui polluent l'équilibre Yin (noir, mal, féminin) Yang (blanc, bien, masculin)pour échapper à l'accusation de racisme, la blanche colombe Pamina, devient noire et le méchant noir Monostatos, devient un "homme de couleur différente".
Continuer à lire "Initiation culturelle pour Alexandre. "
Tuesday, 19 May 2009
Épreuve
A dix huit heures j'ai rendez-vous avec le Professeur Pol au sujet de la conduite à adopter pour ma survie. Où son équipe et le radiologue ont trouvé une solution, et tous les espoirs à me sont permis, où ils n'en trouvent aucune ce qui équivaut à une condamnation à relativement court terme. Cet Rendez-vous est une épreuve dans les deux sens du terme. D'une part ma force de caractère est mise à l'épreuve. D'autre part c'est une épreuve douloureuse précédée par une angoisse que je ne ressens pas mais qui couve dans les soubassements de mon psychisme, sourde et lancinante.
Ce qui m'a toujours soutenu, est l'amour que me portent des personnalités très différentes mais dignes d'estime, voire d'admiration. Je ne puis vous faire connaître les principaux : Socrate Papadopoulos, Olaf Olafson, ou LH III car ils insistent pour rester dans l'ombre. Mais il y en a tant d'autres que je voudrais vous présenter et qui font partie de ma tribu ! A commencer par mon fils biologique qui face à mon drame a donné les preuves de l'attachement filial le plus touchant. Et ma chère Sandrine, et S*** mon successeur au blog. Arnaud Mulliez, le fils du fondateur d'Auchan, malgré des divergences professionnelles, a été le plus affectueux, le plus sincère des soutiens. Henri Mathias s'est toujours préoccupé de mon sort, et Vianney Mulliez m'a toujours défendu et protégé. Ma véritable famille se trouve à Lille parmi eux, leurs épouses courageuses et aimantes et les enfants dont mon petit-fils adoptif : Alexandre Mulliez.
Je citerai aussi Sergei Pugachev, et ses enfants Victor et Alexandre, qui m'a accueilli comme membre de sa famille et Tatiana, mon ange gardien, n'hésitant pas à faire le voyage de Moscou pour me soutenir moralement. Elle est aussi le futur conservateur du musée du Mingei.
Un grand encouragement est l'estime que m'ont porté des génies. Ils ne m'ont jamais fait défaut. Avant c'était Miro et Tàpies, Hartung et Salvador Dali. Aujourd'hui, Bob Wilson, Bill Viola, Gergiev, Henri Dutilleux et quelques autres ont pris la relève. J'espère les réunir dans un album de famille, avec leur autorisation bien entendu. Une seule déception, tellement cruelle que je ne veux mais ne puis l'évoquer, m'a profondément troublé. Celui qui en est la cause est évidemment exclu de l'album des êtres chers et respectés. Je n'ai garde non plus d'oublier mon chauffeur Michel Ferreira, avide de culture, excellant en un nombre de domaines et très apprécié par Henri Dutilleux. Sans lui, j'aurais erré comme une âme en peine.
Voici donc, mes chers internautes mes projets. Le mammouth que constitue le blog a déjà trouvé preneur, et j'espère qu'on pourra le consulter à la Bibliothèque Nationale dans la grande salle des usuels.
Bruno Lussato, 1h15.
Dernière minute : je remercie Herbe (le plus fidèle) de son encouragement et de sa suggestion pour le livre d'or familial. J'espère pouvoir la mettre en pratique.
Mon e-mail reçoit de nombreux messages d'encouragement et un vif intérêt porté à "l'album de famille". Vous le trouverez dans le corps du blog.
Aujourd'hui, pour me remettre du choc de la consultation avec le Prof.Stanislas Pol, Tatiana nous invita son amie Macha, Marina et Sandrine chez Lasserre. Marina connaissait bien ce restaurant où Salvador qui y avait sa table réservée, l'invita maintes fois. Elle en avait gardé un souvenir agréable. Ce ne fut pas mon car voici des décennies j'y invitai le ministre du commerce Thomas Drumm. Les coques n'étaient sans doute pas fraîche ou contaminées,je ne sais...Nous fumes tous malades.

Entre Macha et Tatiana

Marina,Sandrine,moi et Macha

Marina

Bruno

Entre Macha et Tatiana
MOSHE HAYYM LUZZATTO
Aujourd'hui c'est d'après Me Daninos l'anniversaire de la mort de mon probable ancêtre. Je lui rends l'hommage dû à un génie éclairé doté d'une vision aiguë du monde et le plus grand connaisseur de ses structures profondes, formalisées en un cristal nommé cabale. Pourtant la biographie officielle indique que né à Padoue en 1704, condamné par un tribunal , rabbinique à Francfort. Il se rendit en 1743 en Terre Sainte, mais mourut de la peste avant d'y arriver, en 1746.

La tombe de Moïse Hayym Luzzatto sur la colline dénudée donnant sur le lac de Tibériade. Seul admis dans la colline avec une autre gloire prophétique, Akiva.

La tombe de Luzzatto la dépasse en grandeur et en majesté.
Si les écrits de Luzzatto me sont étrangers, sa vie en revanche est voisine de mon parcours. Précoce et chassé par l'orthodoxie rabbinique,il fut un éternel persécuté, ne voulut jamais renoncer à sa vision et tomba malade. Tant il est vrai que le don de prophétie se paye lourdement pas la maladie.
Ce soir à table j'eus une conversation très éclairante avec Macha, une femme d'une haute spiritualité et ma chère Tatiana, qui nous invita tous pour me faire oublier mon pénible entretien avec le Professeur Pol. Celui-ci que j'admire au delà de tous pas sa profonde humanité, et qui me suit depuis plus de douze ans, a accepté de figurer dans l'album de famille du blog et m'enverra un de ces jours une photo.
Au cours de cet échange, je m'aperçus avec stupéfaction que je m'étais lourdement trompé sur la signification de l'Entretien et de ses relations avec mon existence. En effet la clé de voute qui soutient tout l'édifice est à prendre au sens littéral du terme. Une séquence fondatrice très brève. Viendrait-elle à manquer, la signification intégratrice ultime de tous les sub-systèmes disparait et l'anarchie s'installe. Elle a un versant réel et un versant littéraire. Le versant réel : mon attraction invincible pour un jeune homme de haute descendance et puissant, en dépit de son attitude cruelle voire même sadique envers moi. Il était doté de toutes les qualités qui assurent la domination et le succès. Travailleur infatigable doté d'une intelligence presque surnaturelle, il pouvait inspirer la terreur aussi bien que la fascination paralysante, mais aussi, quand il le voulait, il savait transformer sa physionomie et prendre l'apparence d'un doux jeune homme, à peine sorti de l'adolescence et aussi naïf que humble. Il attirait alors ses victimes, les puissants désireux et flattés de venir en aide à un protégé aussi doué et aussi docile.
Avec moi il ne feignait guère et il ne me cacha nullement son indifférence à mon égard. Il appréciait cependant mes apports en tant que professeur et qu'artisan de son pouvoir. Je le défendis toujours, et toujours, malgré que j'en aie, je me laissai prendre aux pièges qu'il me tendait. Son père, homme chaleureux et généreux, se plaignit à moi de sa froideur de glace. Que peut-on faire pour le rendre un peu humain? m'interrogeait-il inlassablement. A vrai dire il le craignait un peu sans se l'avouer, il n'avait aucune prise sur lui car le garçon s'était rendu indispensable dans ses affaires et il ne voulait pas l'indisposer. - Je lui répondis : comment voulez vous que je donne un coeur à qui ne l'a pas? - On doit pourtant faire quelque chose, insista le père. J'eus alors une idée. Les grands génies littéraires et les grands musiciens, sont gens de grande sensibilité et haute moralité. Peut-être constitueraient-ils une passerelle vers une prise de conscience. - Bravo ! Alors je vous prie cultivez-le au maximum ! - C'est ce que je fis. Et j'eus la satisfaction de constater une amélioration à mon égard. Il se rapprocha de moi, me manifestant même une tendresse touchante. J'avertis son père : il est en train de changer, et il a pour moi des sentiments d'affection forte qui montrent qu'il prend conscience de l'immense affection que je lui porte. Le père hocha la tête, guère convaincu. Et de fait, à ces accès de douceur et de séduction, succédaient immanquablement des comportements humiliants et dévastateurs. Cette succession de chaud et de froid était perturbante et finit par me démolir. Il me provoqua en me disant qu'à ma place il aurait rompu avec lui et que j'avais trop de patience. J'essayai de comprendre ses motivations, mais il me répondit : je n'y peux rien, c'est en moi, je ne sais pas ce qui se passe en moi. Je n'y peux rien. Je m'en voulais à mort de continuer à l'aider, à le prendre au sérieux, et à souffrir jusqu'à en pleurer de désolation et de déception. Son père le défendait dorénavant, en me disant : il est si jeune. Il mûrira et d'ailleurs lorsqu'il parle de vous c'est vac laplus grande admiration et la plus profonde affection. Ne l'abandonnez pas, il a besoin de vous. Et de fait chaque fois que je décidai de rompre, je le vis revenir à moi comme si rien n'était, plein de sollicitude et d'affection.
Ce n'est qu'au cours du dîner de ce soir, qu'en expliquant à Macha qui s'est offerte généreusement de traduire en russe mes morceaux choisis la structure de l'Entretien, en lui dessinant les nombreux diagrammes qui sillonnent l'oeuvre comme des veines de dragon, qu'elle me mit sur la voie. La réponse ultime, la clé de voûte était la séquence 200, intitulée "Dialogue au Sommet". Si cela vous intéresse, je la publierai dans le prochain billet, car ilest déjà 2h05 et j'ai encore du travail pour retrouver mes images pour l'album de famille, qui se cachent Dieu sait où.
Vos commentaires seront les bienvenus.
Votre
Bruno Lussato.
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