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Saturday, 1 November 2008Le journal du 25 octobre 2008CHRONIQUE AUTOUR DE "TRISTAN" Si je vous ai fait faux bond si longtemps, ce n'est pas, que Dieu soit loué! pour des raisons de santé, mais à cause du réseau qui est tombé en panne pendant deux jours, effaçant des pans entiers de texte et d'images, qu'il m'a fallu reconstituer.
Bill Viola et Bruno Lussato
Kira Perov, Marina Fédier et Bill Viola.
Le texte que j'ai dû réécrire, a été à nouveau détruit. Le réseau orange est tombé une fois de plus en panne. C'est la raison pour laquelle, hélas, mes souvenirs sont devenus lacunaires. Vive le papier-crayon.
La répétition générale de "Tistan" avait lieu le 27 octobre à 18 heures. J'ai toujours considéré la mise en scène de Tristan et Isolde de Wagner par Bill Viola-Peters Sellars et à l'Opéra Bastille, comme le plus beau spectacle qu'il m'ait été donné de voir, avec le Ring de Chéreau-Boulez à Bayreuth en 1976-1983. Mais alors que cette dernière production est enregistrée en DVD et fort bien enregistrée, l'interprétation de Viola risque d'être perdue pour la postérité.
Impossible d'avoir une seule place pour la répétition générale. J'ai alors envoyé la veille un fax à Kira Perov qui venaient d'arriver à Paris. Elle m'invita aussitôt à déjeuner le lendemain, avant la répétition avec Marina. L'accueil fut exceptionnellement chaleureux, comme d'habitude, et je devais revoir Bill et Kira Vendredi avant leur départ pour Los Angeles.
Les conversations portèrent sur Tristan et sur un entegistrement possible du Ring de Viola. La veille de la dernière du Ring par Bob Wilson, le trouvai les fonds pour enregistrer la performance. Cinq DVD furent édités, avec interdiction de les divulguer, sauf à des fins professionnels d'enseignement et d'éxégèse. Mon exemplaire ira à la Fondation de Uccle en Belgique. J'y reviendrai.
Je mis toute ma force de conviction pour persuader Bill Viola d'en faire de même, m'engageant - un peu témérairement - de lui procurer les fonds nécessaires. Mais la partie n'est pas gagnée. En effet un élément majeur est la dimension, notamment l'écran du troisième acte est vertical, ce qui ne se prête guère à nos écrans à plasma qui sont horizontaux. Mais nous finimes Viola et moi par tomber d'accord sur l'évolution de la technique et du home cinéma pour résoudre ce problème somme toutes conjoncturel. L'important est de sauver le spectacle, le plus émouvant, le plus beau du monde. N'oublions pas que Viola est un des cinq artistes vivants et que Tristan est son oeuvre maitresse. Cinq heures de video, c'est quand même quelque chose. Je hurle alors "chef-d-oeuvre en péril !"
Présenter l'intrigue de Tristan dans ce billet serait dépasser son but. Mais j'ai l'intention de m'y atteler lors d'un prochain article. D'ici là il est indispensable que ceux qui veulent comprendre mon analyse se procurent un bon commentaire de l'oeuvre, comme celui qui figure dans Le Guide des opéras de Wagner 1994 et l'interprétation magistrale de Furtwängler-Flagstad chez EMI
Bill Viola était emballé par les nouveaux projecteurs installés à l'Opera-bastille. Comme Bob Wilson il accordait la plus haute importance à la justesse des couleurs.
Il estima qu'on avait atteint la perfection.
Nous parlames longuement de la complexité et de l'ambiguïté de l'oeuvre qui se lit à plusieurs niveaux. Il expliqua les images du premier acte comme un rite de purification qui montre la signification cosmogonique de l'histoire au premier degré, interprétée dans un style dépouillé de Nô japonais par des acteurs en chair et en os qui font le minimum de gestes pour figurer l'action. Viola insista sur le haut degré d'intégration entre le texte, l'image, son image, la musique. De ce point de vue le nouveau chef russe comblait toutes ses attentes. Il avait saisi immédiatement son propos par sa neutralité et la précision de sa direction: chaque note était à sa place, comme chaque couleur.
De cette précision extrême, de cette intégration totale, naissait l'émotion insoutenable qui se dégage en ondes puissantes et perturbantes du spectacle. Wagner disait que bien interprétée et bien perçue, le drame devrait rendre les spectateurs fous, les pousser au suicide, surtout à partir du deuxième acte, le plus émouvant, centre magique de l'oeuvre. J'ajouterai le niveau de culture et de disponibilité du spectateur, car nombreux étaient les spectateurs qui ravis du spectacles souriaient de plaisir ou émettaient des jugements snobs sur la banalité des images de mer déchaînée. "obvious, mon chêer!".
Wagner savait fort bien finir un acte. Ou après une longue et lente attente, où le temps est comme suspendu, l'action s'accélère et la fin tombe comme un couperet (1er et 2ème actes) ou la musique se dissout dans le cosmos et rejoint tout doucement, par vagues déclinantes successives, le silence (IIIème acte). L'imagerie de Viola suit exactement cette règle. Le rythme intérieur de ses images sont accordées à la sourde pulsation intérieure de la musique et du poème.
Lors de la répétition générale, au trois-quarts des deux derniers actes, je fus étreint d'une émotion pénible. Je saignais du nez, ma tête était prise dans un étau, les larmes m'étouffaient. Pour diminuer cette souffrance j'essayai de distraire mon attention, de penser à quelque épisode comique,mais en vain. La musique, les images, m'envahissaient comme des flots mortifères. Bill Viola vit mon émotion et m'embrassa longuement sans un mot. Ce fut un moment inoubliable, et rien que d'y penser j'ai les larmes aux yeux. Le lendemain ,avant son départ nous eumes encore un meeting avec ses agents de Londres Haunch if Venison représentés par Graham Southern, un esprit vif et ouvert, pour examiner les possibilités d'enregistrement de l'oeuvre.
Continuer à lire "Le journal du 25 octobre 2008" Wednesday, 19 August 2009Le journal du 18 août 2009CHRONIQUE MIEUX VAUT UN AMI PAUVRE ET INGRAT QUE RICHE ET DEVOUÉ
Emmanuel Dyan m'a téléphoné hier après être disparu pendant des longs mois. Ce silence est d'autant plus dommageable qu'il a le contrôle de ce blog dont il est le talentueux auteur. Il a eu la franchise de m'avouer la raison de son abandon. " Vous avez perdu tout intérêt pour moi. Au début vous m'apportiez beaucoup en m'expliquant vos clés culturelles, en m'ouvrant à Beethoven, à Vinci, à la théorie des organisations. Mais depuis votre apport a baissé à cause des riches et puissants que vous fréquentez. Vous ne vous intéressez plus aux jeunes et aux petites gens. "
Si je rapporte ses propos c'est qu'ils ne sont pas isolés. Marina m'a rapporté ceux de Mme. de B*** qui se plaignait de passer au second plan, après Socrate et Olaf. Et je crois que nombreux sont ceux de mon entourage - (à l'exception de ceux qui me connaissent bien, comme mes internautes! ), à partager cet avis. Par exemple: "aurais-tu éprouvé une telle douleur à l'humiliation qu'Axel t'a infligé, s'il n'était qu'un jeune fauché de 24ans ?"
Détail piquant : Axel , qui fait partie de la jet set, invoqua la cause de sa rupture pour les mêmes griefs. " Je ne crois pas totalement à votre amour. Jamais vous ne mettriez votre vie en danger pour moi, comme vous l'avez fait pour Olaf ". C'est que tout est relatif et le statut d'Axel est à celui d'Olaf, celui de Dyan par rapport à Olaf !
LES DONNÉES FACTUELLES Elles sont simples. Ma vocation est d'enseigner, d'initier et d'ouvrir à des connaissances pour lesquelles j'éprouve une passion et d'un haut niveau culturel. Ma plus grande joie a été de former mes étudiants, ou d'obtenir un intérêt proche de la révélation chez des personnes choisies pour leur volonté d'apprendre. Mieux encore infuser le choc décisif qui donne à des êtres abrutis par les mass média, envie d'apprendre, de s'extraire des sables mouvants de la facilité. Je citerai deux cas emblématiques, celui de Darek, celui de Michel. Darek est l'homme qui m'a volé mon incomparable collection de stylos, suite à un coup de folie consécutif à un coup de foudre avec une jeune fille affiliée à un gang yougoslave. J'ai cru à son repentir et lui ai pardonné. Mais au cours de notre échange téléphonique, je découvris une intelligence exceptionnelle pour la musique et l'opéra. Je le formai à fond pendant de longues heures. Il donna à son fils encore à naître mon nom. Je me battis, aidé par S*** à aider le bébé à s'épanouir, et contribuai à se construire une situation. Récompense : le silence. Il ne sait même pas si je suis mort ou vivant.
Second exemple, Michel, mon chauffeur. Il m'accompagnait au cours de mes periples chez les libraires, les numismates, les marchands de Mingei et d'art calédonien. Il se passionna pour les objets que je lui expliquai et m'aida à rédiger les plans de la seconde fondation. Sans le savoir, il était devenu un homme cultivé et amateur de belles choses.
La plupart de mes échanges culturels et affectifs ont lieu avec Sandrine, des membres de Auchan, depuis des directeurs de magasin jusqu'à la famille Mulliez, réputée pour sa modestie et son dédain du Standing parisien. Mes contacts avec Socrate, Axel et Olaf, sont donc l'exception et non la règle.
En faisant le tour de mes disciples j'en viens à la constatation que ceux qui me font vivre : Arnaud Gobet, Arnaud Mulliez et la famille, et Igor Poliakoff le père d'Axel, Olaf et Socrate, ont pour moi une sincère sollicitude, et me rendent au centuple mes petits services. En revanche, je n'ai eu qu'ingratitude, avidité, égoïsme, jalousie de la part de bien des "petits".
UN SYNDROME FRANÇAIS Il ne viendrait à l'esprit de n'importe quel américain, danois, hollandais ou italien de considérer avec une sorte de réprobation tacite quelque quidam qui tirerait gloire de ses relations avec les grands. Un tel comportement ne serait ici réservé qu'à ce qu'on nomme un agent d'influence comme Alain Minc,mais on leui pardonnerait car il n'est pas question de tempérament ni de comportement, mais d'activité purement professionnelle.
Voir le blog notes dans le coeur du billet . Continuer à lire "Le journal du 18 août 2009" Saturday, 11 April 2009Le journal du 11 avril 2009CHRONIQUE William Blake et l'Entretien
Une rectification Nous avons émis, mon fils et moi, l'hypothèse que le Musée du Palais à Taipeh pratiquait la rétention à l'égard des éditeurs du monde entier. On se fondait sur le fait que la plupart des ouvrages sur la peinture chinoise font l'impasse sur les oeuvres du musée, se limitant à des collections des musées chinois nationaux, et provenant de musées occidentaux, en Allemagne, en Suisse,etc. Or, en fouillant dans la librairie du Musée Guimet, j'ai trouvé l'ouvrage suivant qui fait amplement appel à Taiwan : La Peinture Chinoise par Emmanuelle Lesbre et Liu Jianlong. Ed. Hazan, 69
Je l'ai longuement feuilleté et j'ai fini par l'acheter. Il contient au moins dix reproductions provenant du Musée du Palais à Taipei. J'y reviendrai sans doute dans le prochain billet. Pour l'instant, revenons à William Blake.
Blake est le plus célèbre poète anglais. Méconnu de son vivant, il ne fut reconnu que cinquante ans après samort et Angleterre et jouit d'une renommée dans tous les pays anglophones, dont les Etats-Unis qui possèdent le plus important de ses livres : Le Livre d'Urizen absent de l'exposition parisienne qui ne contient que les oeuvres provenant de musées anglais à une exception près. Je connaissais l'existence de ce livre exceptionnel par un ouvrage acheté à New York au moment de sa parution en 1978 et introuvable aujourd'hui. Mais sait-on jamais, par l'internet à en croire le grand expert qui a contribué à la chute de la Deuxième Fondation, vous devriez pouvoir le consulter gratuitement sur la toile !
Une propriété unique me relie aux ouvrages de Blake, toutes proportions gardées bien entendu. Je lui dois l'accueil de mon Apocalypse à Images dans le saint des saints de la Bibliothèque Nationale de France : la salle des manuscrits anciens. En effet les ouvrages de Blake sont les seuls à être nés à la fois comme texte et comme image, alors que les calligraphes copient généralement des textes célèbres et les illustrateurs, ajoutent leur imagerie qui n'est guère de la peinture. Ceux qui ont essayé, en France notamment comme Cortot, de s'en inspiré ont échoué piteusement.
Certes, alors que mes moutures du même texte sont des réinterprétations graphiques, où je suis l'illustrateur de mon propre texte, donc uniques dans leur genre, les livres de Blake sont tirés à plusieurs exemplaires. Mais que cela ne fasse pas illusion. Comme les estampes originales d'un Hokusai, aucun tirage n'est une reproduction du précédent. Chaque exemplaire est repris, travaillé à l'aquarelle et quelquefois enluminé à l'or fin. Ci-dessous, une page de mes "chansons de la vallée" où l'illustration est une espèce de monotype. Aucun tirage ne ressemble à l'autre et au bout de quelques exemplaires, l'image est illisible. Il en est de même chez William Blake, où texte et illustrations, gravés en relief à même le cuivre (donc en écriture en miroir) sont encrés en un seul passage.
Ci-dessous, une page de "L'Histoire d'un Fleuve" dédiée à Wang Wei, où j'ai essayé de transferer une matrice.
Les idées politiques de William Blake Blake conteste énergiquement l'idée d'égalité, et d'égalitarisme cher aux révolutionnaires de 1789. Mais il fustige aussi le capitalisme et le commerce, alors prisés comme facteur de prospérité. Mais la conséquence ultime du capitalisme et du commerce, est de rendre les individus interchangeables, ou comme le dit bien mieux Blake : "inter-mesurables". Tout individu avalé par la sphère du capitalisme comercial est réduit à sa plus misérable dimension culturelle et humaine. Il n'est plus une personne. Ce point de vue est prophétique en notre période de matérialisme mondialiste.
Urizen pour Blake, est le symbole du rationalisme obtus, de la logique péremptoire du spécialiste ou de l'idéologue. Gauchisme et capitalsme effréné, se rejoignent paradoxalement sur ce terrain. De ce point de vue, le vrai art mingei, proche du peuple et de la matière, empreint de spiritualité, est radicalement opposé du Mingei théorisé revendiqué comme une propriété industrielle par Sôri Soetzu, le fils de Yanagi Soetzu. Alors que ce dernier créa le terme de Mingei et prôna la renaissance de la pièce unique d'artisanat, en fondant la plus grande collection mondiale de Mingei,son fils se lança dans le désign industriel, où l'essence du mingei ,pour lui, résidait dans la diffusion de masse de produits de design, tous identiques. L'individualisme de chaque dupliqueur était évidemment abolie et s'effaçait derrière le concept.
Voici des extraits d'un texte de Blake cité par Seree Makdisi dans le catalogue du Petit Palais, p.105.
Voici les ébauches d'un système commercial international (aujourd'hui, la mondialisation) et conçu par Urizen :
D'abord il besogna pour faire des Métiers et du Commerce, des navires et des vaisseaux armés pour voguer sur l'abîme, et sur terre les enfants furent vendus par les métiers De l'horrible nécessité, travaillant sans cesse nuit et jour, jusqu'à ce qu'épuisés, ils prissent la forme du spectre dans le sombre désespoir ; Et des myriades d'esclaves, en cargaison, font un refrain à la voix rauque de l'abîme, Avec le cliquetis de leurs chaînes ; l'Empire Universel gémit.
Voici à présent l'amour selon Urizen :
Voici que je déploie mes ténêbres, et que sur Ce rocher, d'une main forte, je place,le Livre de bronze éternel, ecrit dans ma solitude : Les lois de paix, d'amour et d'unité De compassion, de pitié, de pardon. ... ... ... Un commandement, une joie, un désir, Une malédiction, un poids, une mesure, Un Roi, un Dieu et une Loi.
On le voit,Urizen est un loup qui parle par la voix de l'agneau, mais l'article "un" dit tout le contraire, un absolutisme religieux destiné à encore mieux asservir les êtres. Un lamentable exemple est donné par le Pape. Une pauvre jeune femme a été violée et a gardé l'enfant. Le Souverain Pontife n'a pas excommunié le violeur, mais la victime et son enfant. Comment après cela garder la foi dans la religion catholique? Passe encore de se mêler dans l'affaire des préservatifs qui ne le concerne pas, appartenant à César et non du domaine de Dieu, mais appliqué de manière rigide une loi du passé, sans compassion, sans distinction pour la personne humaine, donne raison à William Blake. Voici au contraire une image de la présence divine : Tous doivent aimer la forme humaine Chez le Turc, le Juif, le Païen ; Où Merci, Amour et Pitié demeurent, Dieu demeure pareillement.
Un décodage
Comme vous l'avez constaté par mon décodage des paraboles de S*** , mon esprit est bassement prosaïque. Je dois cette absence d'envergure à ma double formation de simplificateur du travail et de psychotechnicien. Je suis très attaché aux détails et au bon sens paysan. Je me méfien en revanche des théories simplificatrices, j'ai horreur des idéologies, y compris celle qui préside au système commercial et monétaire multinational. Les économistes raisonnent toujours comme s'il n'y avait qu'un processus mondial : déflation ou inflation, domination des Etats-Unis appelée à durer et garante de la solidité des échanges commerciaux tributaires de la monnaie. Il proposent par voie de conséquence une clé de lecture, une réponse unifiée à l'échelle mondiale qui peut d'ailleur varier d'une école à l'autre : post keynesienne ou avatar du laissez faire d'Hayek. Rien n'est plus contraire à la pensée de William Blake qui dans son Mariage du Ciel et de l'Enfer est proche de la théorie des contradictoires de Lupasco et de la physique quantique.
Tous les jours je cotoie des clients qui besognent tous, soit pour exploiter leur métier ( A chacun son métier et les vaches seront bien gardées, me déclara Gerard Mulliez le jour de mes soixante ans, pour me signifier à minuit dans la nef du Sacré Coeur, mon limogeage. J'avais imprudemment parlé de culture aux Bettencourt), soit pour répondre à la dure concurrence commerciale, soit encore pour s'emparer de l'industrie navale ou militaire (avions, porte avions, missiles), et pourquoi? Pour accroître la pollution, faire de la planète un dépotoir ou un tour de force architectural, sans différencier le bon du mauvais. Les musées et fondations se multiplient, de magnifiques expositions - comme celle de Blake - voient le jour. Mais elle était à moitié vide alorsqu'en face, au Grand Palais , les gens se pressaient en foule pour voir ... les tags. Jamais le coefficient classique/variétés n'a été aussi bas, et pendant que le classique devient de plus en plus sophistiqué, les variétés s'enfoncent chaque jour un peu plus dans l'innomable.
Les employés, cadres, employés et même directeurs, sont vendus par des chasseurs de tête comme marchandises négociables, mesurables, comparables et échangeables, bonnes à jeter dans le dénuement et le chômage quand elles ont cessé de répondre à un usage.
Ceux qui ont conservé leur place et qui veulent la sauvegarder, travaillent sans cesse nuit et jour. Il doivent à leur entreprise et à leur carrière 120% de leur temps. La famille, la culture, la lecture, la méditation, passent au second plan, voici une loi que récuse mon ami Arnaud Mulligan, désavoué par son patron Victor Mulligan, et par ... moi-même qui dans le cadre de mes conseils, abonde dans le sens d'Urizen. Mais comment conseiller la la mollesse, à des clients qui se battent jusqu'à épuisement, et font subir le même traitement à leurs subordonnés. L'horrible nécessité de la concurrence commerciale et industrielle l'exige depuis que la mondialisation a étendu ses ailes de ténêbres sur le monde.
NOTE IMPORTANTE. Le blog ne fonctionne que depuis ce matin. Mais le "répondre à un message" ne fonctionne pas plus que le transfert d'une nouvelle illustration dans le blog. Il est également impossible d'ouvrir de nouveaux dossiers. Windows explorer a cessé de fonctionner. La joie, quoi ! Le pauvre Emmanuel s'est évertué pendant toute la soirée et une partie de la nuit à essayer de comprendre commentil est possible que tout marche sauf le Blog. Il n'avait jamais vu un ordinateur dérailler à ce point. Il a même soupçonné mon Sony d'avoir un problème. A la fin, après des tests interminables il a conclu à un problème de réseau. Passer à SFR c'est entamer le parcours du combattant. J'ai voulu vous avertir : il est possible - probable même qque le réseau récidive. Enfin Emmanuel est venu à la rescousse. Il a travaillé toute une partie de la nuit, en ce matin il était à l'oeuvre. Enfin, il a pu m'annoncer que tout était rentré sans l'ordre. Mille merci à l'informaticien le plus compétent que je connaisse.Hélas, irremplaçable et de plus en plus demandé.
Voici quelques livres recommandés sur Blake.
L'intéressant catalogue de l'exposition en cours au Petit Palais
Le plus complet des ouvrages sur Blake, mais il y manque le Livre d'Urizen!
Voici les références de ce dernier : les reproductions du livre d'Urizen utilisés dans l'ouvrage de "l'American Blake Foundation, Memphis, State University, Colorado" sont les suivantes :
Copie G, The Lessing J.Rosenwald Collection of the Library of Congress, Alverthorpe Gallery, Jetintown, Penn.
Copie C :une planche de la collection de Mr. et Mrs. Paul Mellon, Upperville, Virginia.
Thursday, 9 April 2009Le journal du 10 avril 2009CHRONIQUE Fondation foudroyée
J'ai une (presque) bonne nouvelle à vous annoncer : il est possible que la Deuxième Fondation, fondation foudroyée, donne naissance à une troisième fondation. Il est impossible de reconstituer l'implantation qui faisait l'otiginalité de la deuxième fondation. Une troisième fondation, tout en conservant la logique et le plan initial verra peut-être le jour dans notre pays grâce à l'aide de LH III . Vous trouverez dans le corps du billet le rapport des muséologues qui ont condamné la seconde fondation d'une manière péremptoire, ainsi que mes commentaires. Cela en dit long sur la mentalité de ces "spécialistes". Hélas, on rencontre la même morgue et le même mépris pour l'homme du commun chez ceux, qui arrivés au faîte de la gloire , détiennent notre sort dans leurs mains augustes : avocats, professeur de la faculté de médecine etc...
J'ai passé une nuit à peu près blanche poursuivi par le film de Bergman : Les Fraises Sauvages. Cest l'histoire d'un vieux professeur de 78 ans, qui se rend à Lund où il doit être honoré pour son jubilé. Il s'y rend avec sa belle-fille et chemin faisant il est poursuivi par ses souvenirs. Le passé lointain se met à revivre, mais lorsqu'il essaie de parler aux personnages radieux ou nostalgique qui lui apparaissent comme des fantômes plus vrais que nature, il n'obtient aucune réponse. Ils ne s'aperçoivent pas de la présence de cette apparition venue du futur. En faisant ainsi le bilan objectif de sa vie, le professeur s'aperçoit que, bienfaiteur admiré, il n'était qu'un affreux égoïste. J'ai été touché à vif par ce film qui me paraît correspondre à mon parcours actuel et je vous conseille vivement de vous le procurer pour l'intense poésie et la nostalgie onirique qui s'en dégage. Quelle sensibilité!
J'ai reçu le décodage de la parabole du cheval qui mangeait des fleurs d'oranger. J'avoue que le décodage m'a paru presque plus compliqué que la parabole elle-même, j'ai besoin de le digérer avant de vous en parler. Que voulez-vous, je décline et j'aurais peut-être besoin d'un peu de repos.
A propos du Musée du Palais, à Taiwan, mon fils m'a rapporté un beau livre bien relié des chefs-d-œusvre de peintures, calligraphie et bibliophilie. Quelle fut ma surprise de constater qu'il n'y avait que quelques reproductions de grands peintres, ce qui fait qu'il est impossible si on ne se rend pas à Taiwan ou qu'on n'a pas la possibilité d'acquérir des livres antérieurs à trente ou quarante ans, il est absolument impossible de se faire une idée de la grande peinture, de Tang à Yüian. Mon fils m'a expliqué que cette absence est volontaire, de même que la position du site, très reculée et incommode d'accès du musée, de ce fait presque toujours vide. Il s'agit pense-t-il de faire ligne basse pour ne pas agacer les chinois toujours prêts à revendiquer des pièces qu'ils estiment leur appartenir.
J'ai reçu plusieurs e-mails très (trop) indulgent qui disent que je ne ressemble pas du tout au vieil égoïste, bien au contraire... Mais ces internautes, ne connaissent que ma vie récente. L'âge, les souffrances, l'approche de la fin, m'ont changé, comme d'ailleurs le vieux professeur du film s'est bonifié. J'ai reçu tant d'amour, que mon coeur a fondu de gratitude et le sentiment d'avoir beaucoup plus reçu, de sollicitude et de respect que je ne mérite, a imprimé en moi un vague sentiment de malaise.
En revoyant le DVD, il est une réserve que je dois émettre : le doublage en français est raté.Comme je tiens de mon père et de ma grand-mère, d'une surdité qui me joue des tours pendables, j'attribuais cette mauvaise diction à ma capacité d'écoute altérée. Mais ma soeur qui a l'oreille particulièrement fine, n'a pas saisi le tiers des paroles prononcées. Comme elles ont un rôle primordial dans une intrigue particulièrement complexe, on ne comprend plus qui est qui, ni ce qui se passe. Il faut le génie d'Igmar Bergman, pour conserver le suspense grâce aux seules images.
Parmi les séquences qui m'ont échappé lors de la dernière fois, je noterai la mise en jugement du vieux docteur : il a manqué au premier devoir d'un médecin : témoigner de l'humanité à défaut de compassion ou de sympathie pour le patient. Il est coupable de culpabilité dit l'examen chargé d'évaluer ses mérites. Il lui faut demander pardon à l'instar du grand Professeur Chaussade, gastro-entérologue réputé, mais traitant ses clients avec une coupable désinvolture et une totale absence d'empathie. Administrant des remèdes d'une manière mécanique, sans réflechir à la nature de son patient, toujours pressé et expédiant les malades à la va-vite. Qu'il n'attende pas l'âge de 78 ans pour reconnaître ses torts.
J'ai été professeur pendant plus d'un demi-siècle. Mais j'étais pontifiant, je dispensais certes à mes étudiants une connaissance mécanique standardisée, mais quand donc me suis-je interessé à eux qui me faisaient confiance? Curieusement, comme pour le héros des Fraises Sauvages ils se persuadaient que j'étais un grand homme, et jamais ne se plaignaient de mon arrogance, de ma froideur, de mon indifférence à leurs attentes, de mon agressivité.
Continuer à lire "Le journal du 10 avril 2009" Wednesday, 1 October 2008Le journal du 30 septembre 2008CHRONIQUE Fin de partie
Comme prévu, la journée qui s'annonçait dure se révéla difficile. Mon partenaire, pourtant aguerri et connu pour son calme olympien, était d'une humeur lugubre, harassé. Il me fit aimablement passer avant tous ses autres visiteurs (venus sans doute lui exprimer doutes et récriminations comme si le gouvernement était responsable de la crise mondiale venue des Etats Unis.) Paradoxalement il me donna des réponses encourageantes et sensées, qui montraient que sa lucidité n'était guère affectée par l'angoisse du temps. Ainsi j'ai remarqué qu'à son exemple bien des hommes nobles et sages, tirent actuellement une hauteur de vues inusuelle en temps deprospérité. Au moment du passage de la droite, j'entendis un de mes clients, tout admiratif de la voiture blindée qui lui était affectée comme président : que d'argent, que d'argent! (Comme ce général de Napoléon pour décrire la mer du nord s'exclama : que d'eau, que d'eau!)
Mais ce surplus d'argent au lieu de susciter des projets pratiques et une énergie juvénile au sein de la population, fut gaspillé en modèles technocratiques et en modèles clientélistes.
Oui, il est vrai que c'est en période d'intense crise, que nous sommes condamnés à sortir par le haut plutôt que de tourner en rond en se lamentant.
Mes clients, et les autres... me pressent tous de me donner une évaluation de la situation générale, et surtout des clés de compréhension.,en se souvenant que jadis je prédis qu'on en arriverait au moment où toutes nos ressources mentales et humaines étant dévorées, la chair arrivant à l'os, on assisterait à une fin de partie. ECHEC : récession et inflations sévères, MAT : toutes les pièces répandues sur le parquet. L'Apocalypse est la description de cette fin de partie où les asymptotes se rejoignent.
Le retour à la case zéro. Lorsque, avec quelques autres, je mis en garde contre les risques de déferlement liés au gigantisme, et adhérai aux hypothèses des géopoliticiens qui admettaient les scénarios catastrophe, on se moqua de moi. Aujourdhui l'ombre de l'eclipse monétaire se précipite envers nous, comme la vague de froid et de nuit, zébrée d'éclairs, envahit la campagne pendant une eclipse totale de soleil. C'est effrayant à voir mais cela a le mérite de passer très vite. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Nous sommes à présent, sans oser le dire, à l'orée du gouffre. Mais non seulement le scénario-catastrophe est en train de se réaliser selon les modalités "normales" mais il se réalise dans les temp s prévisibles , et même avec un léger retard : le début de l'automne. Le temps s'accélère sans qu'on y prête attention.Le futur est déjà du passé. Les signes avant-coureurs sont tous au rendez-vous : panique, politique de l'autruche, mesures insuffisantes et contradictoires, mensonges et illusion à l'intention des populations.
Il nous faut donc d'urgence envisager les conséquences de la catastrophe, et essayer de retirer notre épingle du jeu.
Cela est d'autant plus difficile, que la globalisation, nous empêche de mettre en oeuvre des mesures locales, que les sanctuaires ont disparu et que le monde est devenu un château de cartes.
Les conséquences sont les suivantes :
1. Disparition du papier, le mot cède à la chose. La valeur intrinsèque l'emporte sur la convention. La remise au pas passe par une réhabilitation du troc. Mais ne serait-ce pas une épouvantable régression que de devoir en revenir aux débuts du commerce, à l'échange des chameaux et des coquillages? Il nous reste à créer des monnaies locales, comme au moyen âge, fondées sur des garanties physiques réelles.
2. Nous sommes pris dans un système de rétroaction positive, où l'inqiétude engendre l'angoisse, l'angoisse la peur, le peur la panique, la panique la violence et la guerre. Il suffit qu'un incident se produise et que des déposants veuillent retirer leurs avoirs d'une banque, pour que par un effet de panurgisme, les masses agissent de même, précipitant la faillte du système. Nous connaissons bien la rétroaction positive (ou cercle vicieux) car elle est utilisé e délibérément pour accroître les ventes ou les, économies d'échelle : 2+2 = 5, 5+5 = 15 etc... Plus une firme devient puissante, plus elle devient puissante. (De même, plus un glacier recule, plus il recule). Mais l'économie d'échelle obtenue par la fusion dédifférenciation est ruinée par l'acroîssement des dommages collatéraux. Plus la taille d'un hôpital augmente, plus il est difficile d'en contrôler les déchets et d'en faire respecter les règles. C'est notamment ce qu'a démontré une thèses que je présidais au CNAM est qu'il m'a été interdit de publier.
3. Nous essayons alors de réagir par une boucle de rétroaction négative. Mais pour qu'il y ait protection il faut que le temps écoulé entre la détection de la perturbation et sa compensation, soit très supérieur ou très inférieur à une demi-période du cycle à compenser. C'est ce qu'on appelle l'hystérésis de la rétroaction. Le phénomène est d'une extrême instabilité lorsque la compensation est égal à une demi-période de la fluctualtion cyclique. Or, la source obéit à des cycles irréguliers, et tôt ou tard elle se rapprochera de l'héstérésis proche de la demi-période. La seule parade, qu'utilsent les praticiens professionnels et de compenser les fluctuations au fur et à mesure qu'elle sont détectées (suivi en temps réel, celui adopté par les professionnels) ou par une réponse très longue (on s'assoit sur son paquet d'actions et on les oublie).La pire des attitudes est celle du grand public et des boursicouteurs qui adoptent une position médiane.
Que faire? Par analogie avec la boucle systémique, on doit convertir ses liquidités et les papiers (actions,obligations) en produits de toute première nécessité et stockables (riz,eau minérale, conserves) où vitaux (logement inaliénable, moyen fruste et robuste de transport, aide de santé).
Mais un grand nombre de détenteurs de capitaux ne peuvent convertir tous leurs actifs, devenus liquides et indépendants du système monétaire, en boissons ou en chauffage. On estime que bien que la plus grande masse de la fortune mondiale est partie en fumée, il reste dans les coffres comme dans les réserves un nombre considérable de richesses.
Les détenteurs de ces biens ont le choix entre les investir en produits immédiatement décodables et souvent tributaires de la mode (diamants, terrains, matières premières, pieces d'or, tableaux de maîtres célèbres comme Jeff Koons ou Damien Hirst) ou en biens durables qui survivront au bouleversement général. C'est alors que se créent les vraies opportunités.
Mais la deuxième option exige que l'on s'interesse à un champ spécifique de l'art et de la culture : art médiéval chrétien d'avant le XVIIIe siècle, art chamanique des esquimaux et des populations du thibet, bibliophilie humaniste.
Mais lorsqu'on est un amateur, et même un connaisseur, commentse prémunir contre les faux et les oeuvres médiocres? J'ai expérimenté les limites des conservateurs : faux Legers de provenance illustre, fausses peintures chinoises qui envahissent les musées (y compris le musée Guimet) etc. Ce n'est pas que les conservateurs et les experts soient incompétents. Tout simplement ils ne réfléchissent pas assez. Ainsi un makemono superbe de Wang Yan C'Hi que j'ai rendu à son marchand pour cause d'inauthenticité, s'est retrouvé exposé dans une salle aux draperies noires, édifiée pour lui au De Jung Museum du Golden Gate à San Francisco. C'était mon faux, livré à l'admiration de la foule. Lorsque j'en parlai au conservateur, elle reconnut aussitôt son erreur et rejeta le faux qui atterrit au Musée Guimet. Elle était confuse. Je la consolai : "combien de temps vous a-t-il fallu pour jauger ce rouleau? - Un quart d'heure répondit-elle, je me fiais à ma compétence et à mes réflexes. "
Continuer à lire "Le journal du 30 septembre 2008" Friday, 31 July 2009Le journal du 31 juillet 2009CHRONIQUE COUPS DE THEÂTRE
DU BLOG-NOTES Au terme d'un voyage mouvementé, je me trouve depuis hier à Divonne. Le temps est superbe et on déguste l'air, comme on goûte une eau minérale. J'ai en un mois respiré quatre sortes d'air : A San Remo, une touffeur à peu près constante, à michemin entre la brouillasse de Monaco et le climat idéal de Cannes. Cet air pesant est compensé par les délice d'une piscine d'eau salée. Puis nous avons l'air de Deauville, le pays où il ne fait jamais chaud. Il est stimulant, vivifiant, pour peu qu'un vent venant du Havre, n'empuante pas l'atmosphère. L'air de Paris est irrespirable : un concentré de la pollution du bassin parisien. Même lorsqu'on se trouve à Versailles et à St.Germain en Laye, en plein bois, on a l'illusion de l'air de la campagne, mais la pollution est là, plus sournoise de n'avoir pas d'odeur. Faire du jogging et respirer à pleins poumons donne l'impression fallacieuse de s'aérer, mais voyez ce qui est arrivé à notre Président ! Enfin l'air de Divonne est à mon sens le meilleur, celui de la mi-montagne, loin de toute agglomération et saturé de l'oxygène provenant des innombrables sources dont bénéficie cette station. (Divonne-les-Bains). Dans l'établissement thermal on y soigne les maladies des nerfs. L'air de Divonne est très sédatif et peu propice aux actions fulgurantes, ni au travail intense. On se sent abrutis, nonchalants, les nerfs détendus, comme légèrement anesthésiés. On appelle cette caractéristique de la station : la molle. Cela veut tout dire : on se sent mous.
Je fais néanmoins des efforts pour terminer mes précédents billets, notamment deux fiches de lectures sur le mingei.
LA CHRONIQUE : L'IMPOSSIBLE EST POSSIBLE. Je me suis trouvé hier devant la solution d'une énigme : pourquoi une haine d'un "petit juge d'instruction" envers un de mes amis grecs? Nul en France, pas même l'Elysée, n'a pu le ramener à la raison, car, outre le fait que mon ami ait été reconnu comme innocent par le procureur de la République et la police, mon ami pouvait être d'un appui considérable pour nos pays, en développant de l'emploi et en aidant les hôpitaux qui en ont bien besoin. Il était évident que la haine du "petit juge" était une sorte de revanche envers un multimilliardaire puissant et le sentiment de le tenir sous sa coupe devait être exaltant pour son ego. Et nul ne pouvait rien faire car un juge peut prendre les mesures les plus dommageables pour l'éthique et pour le bien public, il ne sera jamais sanctionné. Le procès infâme d'Outreau nous en donne la preuve.
On dit que la vérité est fille du temps et qu'elle finit toujours par transparaître, mais c'est inexact à l'échelle d'un siècle comme je l'ai montré dans le billet : jour sanglant. Bien au contraire un mensonge mille fois répété devient vérité. Il s'enracine dans les esprits et fait son chemin. En ce qui concerne notre armateur grec, plus le temps passait, plus le procureur, les policiers, étaient gagnés par le point de vue du juge, leur avis devenait flou, par une solidarité malsaine à laquelle les journalistes firent écho, ils firent corps et empirèrent le statut de l'accusé. C'est ce phénomène de chasse à l'homme qui m'intéressa, six mois avant de faire la connaissance de notre accusé. Je m'intéressai aussi au sort d'un homme qu'on avait embastillé au mépris de tout honneur. Il n'avait pas les moyens financiersd'assurer sa défense et le jugement fut une farce. L'enjeu était pour moi aussi important que les bienfaits potentiels du magnat : la santé et l'équilibre de son fils, qui porte le même prénom que moi. A cette époque c'était un courageux petit homme de cinq ans, adorant ses camarades de classe et heureux de vivre. Le voici tout à coup privé pendant plus d'un an de son père emprisonné avec une mère affolée, sans moyens de subsister, et contraint de regagner le patelin de grèce où il aurait sombré dans la misère. Je me battis sans que mes amis d'en haut puissent faire quoi que ce soit : la justice est sacrée.
Le dernier cas fut résolu par Sacha que vous connaissais bien, qui se révéla outre un grand avocat, un homme au coeur généreux. Il assura une défense brillante à notre homme et eut gain de cause. Il sauva ainsi le petit Bruno.
Mais il restait à résoudre le premier cas : faire rendre raison au petit juge, et arrêter les persécutions auquelles se livrèrent certains policiers auprès de connaissance du grec pour obtenir de faux témoignages. N'étant pas Obama qui dut se récuser pour avoir osé dire ce que tout le monde pensait : que le policier qui arrêta un grand professeur noir parce qu'il essyait de focer la serrure de son propre domicile, était stupide, j'ose dire dans ce blog que les agissements de certains policiers qui méritent d'être durement sanctionnés, est deshonorant pour la police et pour la France. L'ensemble de l'affaire était nauséabond et mon ami grec subit avec la plus grande sérénité la pire des inquisitions.
Puis, un jour, mon grec (Socrate Papadopoulos, vous l'avez deviné), me dit : "j'en ai assez. Puisque mon avocat ou votre gouvernement ne peuvent résoudre mon problème judiciaire, je vais m'en occuper moi-même. " Je crus à des rodomontades un tel propos, mais quelques jours après j'eus la surprise de voi l'ordonnance de non-lieu délivrée par le juge. Il avait perdu la partie. Jen n'osai interroger Socrate qui était évasif, mais ce fut son collègue le modeste Aristote Mendepoulos qui me donna le mot de l'énigme. C'était digne du meilleur Agatha Christie, dans le style de Témoin à charge. Une fin ahurissante, un coup de théâtre logique mais auquel personne - sauf Socrate - ne pouvait envisager car trop simple. Je ne puis vous livrer les clés du suspense qu'on pourrait illustrer par l'aphorisme " Quand l'impossible est exclu, l'invraisemblable devient vérité ".
Vous pouvez accéder à la suite de la grande chronique dans le corps du blog.
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Posté par Bruno Lussato
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