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Saturday, 12 April 2008
CHRONIQUE
LES ETATS-UNIS VONT-ILS SAUVER LA BOURSE?
Où les paris sont lancés. une récession sévère se produira, mais le système monétaire et la fausse monnaie seront maintenus et la fiction perdurera à la satisfaction générale.
J'avoue être troublé. On parle de tout : des chiens écrasés, du foot, du pouvoir d'achat, du social, des retraites comme si les dés étaient jetés et le système boursier toujours vivace.Les achats d'or ou de pierre, ne seraient que de simples palliatifs au cas - improbable - où ... Bref, comme le dit justement Bretteur, c'est le café du commerce.
Si les USA réussissent leur pari, la catastrophe serait ainsi détournée. L'or connaîtrait un reflux sensible ainsi que les immeubles, les fermes et les produits exceptionnels.
Mais ce serait sans compter avec le fait que les gens au chomage ne retrouveront pas d'emploi, et on ne mange pas des actions. La titrisation et les Hard Edges, ont ruiné la confiance, nul sanctuaire, nul rattrapage, une inflation galopante. ne seront pas évités.
On le saura très vite.
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Saturday, 27 October 2007
Henri Dutilleux à l'honneur à Versailles
Nicolas Sarkozy absent, Claude Guéant très présent, Gergiev adulé.
Henri Dutilleux dans la Galerie des Glaces ouverte pour lui tout seul !

Le concert d'hier à Versailles a commencé dans la pagaille. En partie grâce à Pagaillon qui a mis tous les bâtons dans les roues avec un insigne mépris des artistes. On peut féliciter le choix qui l'avait nommé jadis ministre de la culture! Jack Lang - que je n'aime pas - était d'une autre stature!
Tout s'est ligué contre la malheureuse soirée. Pour commencer les embouteillages de départ de vacances. Puis le "dialogue" entre les syndicalistes voyous et Nicolas Sarkozy. Ceux-ci avançant la rue comme argument et refusant de discuter. Les téléspectateurs ont pu admirer la patience et la fermeté du Président face à de véritables malfrats,qui ne parlaient que de rapports de force avec un ton plus que menaçant. Le Président essaya de leur expliquer que l'on ne pouvait favoriser une classe sociale par ailleurs fort bien pourvue au détriment de la majorité des français qui travaillent et qui n'ont pas les moyens de faire du chantage. Peine perdue.
Le soir le Président - déjà ébranlé par son divorce (quel gâchis qu'un amour qui tourne à l'obsession!) finit la journée épuisé. On le serait à moins. Au dernier moment on lui représenta qu'on avait besoin de lui ailleurs que dans une salle de concert : au bureau ! On imagine la déception de ceux qui s'étaient précipités non pour entendre un des plus grands chef du monde, et acclamer le plus grand de nos compositeurs, mais pour avoir une chance de serrer la main à Nicolas Sarkozy? Heureusement ils n'étaient pas très nombreux, et l'assistance passa une des soirées culturelles les plus mémorables.
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Tuesday, 31 March 2009
CHRONIQUE
Deuxième fondation. Mors ultima ratio
Socrate, cher à mon coeur, qui sponsorisait la deuxième fondation, l'a tuée dans l'oeuf. Il fut certainement influencé par l'unanimité des muséologues qu'il a consulté et qui pour des raisons que je ne commenterai pas ici ont condamné sans appel un projet qu'il ne comprenait pas. Comment ne pas donner raison aux experts?
Mais il avait aussi des arguments bien plus forts. Il estimait en effet que cette Deuxième Fondation avait besoin de décennies pour être viable et qu'elle ne pouvait être menenée à bien que par moi. Or mon espérance de vie maximum est de trois ans, sauf miracles de la médecine. Il avait incontestablement raison. Ne faut-il pas être fou pour me suivre dans le chemin du futur? Par ailleurs seul un sponsor compréhensif et passionné peut patronner un projet culturel qui ne peut être considéré qu'avec répugnance par un pur homme d'affaires. Or Socrate n'est ni Getty, ni même Costakis qui avec des moyens tres limités construisiit un ensemble, le premier du monde de peintures de l'avant-garde russe. Il ridiculisait du même coup tous les muséologues consultés par Socrate, et responsables de l'avortement douloureux de cette Deuxième Fondation.
Que faire? Comme ces fourmis dont on a dévasté la fourmilière et qui se mettent aussitôt au travail pour la reconstruire, je ne me résigne pas à abandonner un projet auquel je crois et qui est nécessaire à notre civilisation comme une petite chandelle allumée dans les ténêbres. Je vais donc me mettre en quête d'un sponsor susceptible de m'aider.
Par ailleurs l'important pour moi n'est pas la Fondation mais l'affection profonde que nous nous portons Socrate et moi et qui est indépendante des vicissitudes materielles Paradoxalement elle sort renforcée de sa décision de mise à mort de notre projet commun. Il me l'a en effet annoncée avec une extrême délicatesse et dans sa lettre qu'il m'adressa transparaissait une sorte de tendresse qui me toucha.
Je suis encore plus fou que je le pensais, mais c'est plus fort que moi. J'agis comme si j'avais vingt ans et toute la vie devant moi!
En dépit de ces bonnes résolutions, je me sens quand même perturbé, et mon corps avait par avance annoncé la décision de Socrate. Il accuse maintenant le choc.
Soyez heureux, vous qui êtes jeunes, courageux, travailleurs et en bonne santé. Dans le typhon qui s'annonce bien d'opportunités s'ouvriront à vous.
Il est 7h22, mais j'ai repris ce papier rédigé hier nuit à 2h28.
Bruno Lussato.
Tuesday, 9 June 2009
CHRONIQUE
BASSES EAUX
Il y a longtemps que les chiffres de fréquentation n'ont été aussi bas que maintenant. Alors que le nombre de visites ne descendait jamais au dessous de 600, on atteint des creux de 250 visiteurs. Certes le taux de fréquentation n'a jamais été un objectif, même secondaire, de ce blog, sinon il n'eût pas existé, mais une telle désaffection ne peut être due au hasard. A mon avis, une des raisons est que pour qui ne prend que les derniers billets, il semble ne rien se passer. Mais la réalité est toute autre, j'ai consacré beaucoup de temps et d'efforts à développer les billets de ce dernier mois. En particulier, l'album de famille a été complété par de très nombreuses photos, mais on ne peut le consulter que dans le billet du 26 mai 2009. Qui va penser à regarder le billet du 26 mai? On peut on dire autant de toutes les images intercalées dans les billets, elles avaient été inaccessibles en temps utile à cause d'erreurs de manoeuvre de ma part et elles ont affecté toutes les images envoyées par e-mail, ou provenant du cool-pix. Michel m'a aidé avec son talent coutumier à déceler l'origine de la fausse manoeuvre et on a rectifié les erreurs mais pour les internautes c'était déjà trop tard. Enfin, bien des textes qui avaient été avalés par les pannes du serveur orange, ont été refaits sur Bouygues et sont à nouveaux accessibles.
Un travail colossal a été accompli par Michel à ses moments perdus : l'impression de tout le blog en fascicules mensuels. Une fois reliés il me permettront à tête reposée, crayon rouge à la main de nettoyer et de corriger les billets. Les fascicules ainsi revus serviront à re-contrôler billet par billet la mise en page, l'orthographe, les lacunes, et les erreurs diverses qui émaillent ma prose. On réimprimera alors dans une version définitive et sur un disque la version numérisée, pour la BNF et les quelques amis intéressés, la totalité du blog.
SOIRÉE D'EXCEPTION
Je me suis quelque peu plaint de la solitude glacée qui m'a toujours suivi, sans que nul ne s'en aperçoive. Meis elle a disparu depuis que je suis tombé gravement malade. Mon cher ami et complice Arnaud Gobet est notamment venu me rendre une visite amicale avant d'entreprendre un important voyage.
Une convention tacite lui destine tous les manuscrits de mes ouvrages. J'ai ainsi déniché un fascicule illustré sur la psychologie de l'art qui m'a séduit par une profusion d'illustrations en couleur. Je les ai ajoutés au lot qui lui revient mais l'ai prié de m'en faire parvenir une photocopie aussitôt que possible. Je me suis permis de lui donner quelques conseils dont certains impraticables compte tenu de la culture française fondée sur l'opposition patron ouvriers, et dont les deux mamelles sont la jalousie(pour ceux d'en haut), le mépris (pour ceux d'en bas) à quoi il faut ajouter (des peaux de banane pour ceux du même niveau que vous).// Néanmoins ce qui marche partout et toujours, est la présence fréquente et ALÉATOIRE du patron auprès les travailleurs de la base, en court-circuitant toute la hiérarchie. En feuilletant les deux "journal de Printemps" j'ai découvert deux poèmes chinois antinomiques qui ont pesé beaucoup sur mon développement.
Sacha Genco m'a emmené au Tze Yang où j'ai dégusté un canard laqué exquis. Sacha, comme à l'accoutumée, a été passionnant et sa carrière d'avocat de haut vol, l'alimente continuellement en histoires qui dépassent la fiction. J'ai lu son billet HOME, mais je serais bien en peine d'ajouter d'autres commentaires que mon adhésion sur le fond du message, et l'admiration que je porte à la concision de son style, bien plus élégant que le mien.
POÈMES CHINOIS
Voici le texte des poèmes qui m'ont tant impressionné et que j'ai retrouvé respectivement dans le deuxième et le premier "journal de Printemps"
PRINTEMPS
Le vent jette dans ma chambre, des fleurs de pêcher qui ressemblent à des papillons roses, ivres d’avoir trop butiné. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Comme ces fleurs,, mes pensées, lourdes de tristesse, jonchent le papier où je voulais écrire un poème à la gloire du printemps. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Je respire sans joie le parfum des pruniers. Arrive ô douce nuit, ô douce amie, et que ma peine s’endorme dans tes bras légers ! ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
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Tchou-Jo-Su (1408-1459).
DANS UNE HOTELLERIE
Qui me connaît ici ? Personne. Une lampe est ma seule compagne. Un grincement de porte est la seule voix que j’entends. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
L’année se termine. J’ai parcouru mille lieues et je suis encore loin de mon pays. Accourez me soucis ! Accourez mes peines ! Je vais passer en revue toute ma vie.¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
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Mes cheveux grisonnent, mon visage est ridé. Comme il va me trouver beau, le Printemps qui commence demain ! ¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Les années écoulées n’ont pas cessé de me meurtrir le cœur. Quels tourments lui réserve l’année nouvelle ? ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
J’ai laissé en route maints compagnons de ma jeunesse. Ceux-là du moins, ne souffrent plus. Ceux-là ont trouvé le repos.¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Mais, debout lâche voyageur ! Le printemps revient pour toi, les roses vont s’épanouir pour toi, et tu voudrais mourir ? Sors dans la plus suave nuit de l’année… Il pleut des fleurs de pruniers qui sècheront tes larmes d’enfant. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Tai-Chou-Louen (942-981)
Les deux poèmes illustrent à mon avis le balancement diastole-systole des grands solitaires repliés sur eux mêmes ou qui le cachent. Le premier correspond au mode mineur, celui des lilas et des glycines, ce violet délicat et musical, bien différent du mauve violent du lilas d'été. Le second poème commence en violet mineur, mais module à la fin en un radieux orangé majeur, tonique et volontariste.
C'est pour moi une occasion de vous faire sentir la différence avec les Haï Kaï japonais, impassibles dans leur concision :
Là avec une femme
j'ai nagé
dans l'onde nulle trace
Ce qui frappe dans la traduction de Franz Toussaint de La Flüte de Jade (Piazza 1920, ed. sur japon impérial) est le côté intensément subjectif, presque post romantiques de tous les poèmes. On comprend dès lors que Mahler ait été tenté d'en faire le scénario du Chant de la Terre .
Lire ma journée dans le corps du blog (continuer à lire).
Continuer à lire "Le journal du 10 juin 2009"
Saturday, 29 November 2008
CHRONIQUE
Notations
Aujourd'hui, la journée était bien remplie. J'ai tenu à revoir les manuscrits miraculeux de Heribert Tenschert et de faire partager mon émotion à S*** et à Michel, mon chauffeur, toujours avide de sensations culturelles.

Ci-dessus de gauche à droite, S*** et les enfants, Heribert Tenschert et Bruno Lussato.
Nous avons tous ressenti le même émerveillement, avec un sens du miraculeux qui impregnait les pages aux lettres d'or du livre d'heures de Ramo de Ramedellis (Padoue, 1380) le seul connu au monde. Merveilleux comme le Livre de Kells en ce qu'il semble avoir été fait par des anges et non une main humaine.
Un autre livre étonnant était ce Fiore du Virtù (Modène 1340) de l'atelier de Tomaso da Modena, fait pour le Podestà de Modène Bertran del Pogetto. Ce qui frappe est la combinaison de couleurs profondes de bleu lapis lazuli, de vert et de brun sépia avec des bordures oranges. L'état de fraîcheur est incomparable, comme tous les livres de Tenschert, et les 35 miniatures sont autant de tableaux indépendants du texte.

Autre merveille, l'Armorial de la Toison d'Or commandé sans doute par Charles Quint et comprenant cinq miniatures pleine page très expressives, dans le style de Simon Bening, représentant les premier souverains de l'ordre accompagnés par leur blason en pleine page à quoi il faut ajouter 185 armoiries. Une erreur stupide du copiste remplaça Wilhelm von Nassau, par Guillaume comte de Nassou. Or ce dernier était l'ennemi juré de Charles Quint. C'était comme représenter le marquis de Sade, au Paradis! En conséquence, il n'était plus question d'offir le manuscrit à Charles Quint, sans quoi il eût fini dans les propriétés royales!

Il serait trop long d'énumérer les autres chefs d'oeuvre, dont un maître ressemblant au Bourdichon des Heures d'Anne de Bretagne, mais bien antérieur et de facture supérieure.

Et une bible de 48 lignes, incunable magistralement enluminé, de Schoeffer de Mayence, le collaborateur de Gutemberg, daté du 14 Août 1462.
Je m'en vais à Genève Ludi soir avec mon ami S*** et Claude Burgan pour assister à la vente.
Cet après-midi je suis allé voir l'exposition Tàpies chez Lelong, rue de Messine, et j'ai appris que l'artiste est atteint d'une terrible affection: la macula. C'est une tâche noire qui apparaît au centre de la rétine et qui envahit peu à peu le champ de vision. C'est comme la surdité chez Beethoven : une tragédie et un ascèse. Les dessins et sculptures exposés étaient intéressants, mais aucun n'était comparable à la force des pièces anciennes. Aucun ... Sauf un. C'est une sculpture en terre cuite émaillée assortie d'une croix et de multiples incisions. La force de cette oeuvre dominait toute l'exposition et elle figure parmi les plus émouvantes et la plus puissante de ce que je connais de lui. Si j'avais eu 150 000 euros, et trente ans pour en jouir et assister à sa reconnaissance, je me serais précipité ! Mais je suis loin d'avoir l'un et l'autre et je me contente de rêver.
Sandrine est venue me voir resplendissante. Elle va au bal des débutants (comme adulte bien sûr) et j'en profite pour vous présenter ma muse préférée !

Cet après-midi, nous sommes passés Marina et moi, devant une présentation de la vente du 4 décembre. Nous avons été frappés par la puissance funèbre et saisissante des stèles funéraires de Borneo. Mimi de Bourbet se demande avec suscpicion comment des bois en un tel état de conservation, datant du XIIe siècle dans une lande battue par les catastrophes climatiques, peut se trouver dans un tel état! La réponse se trouve peut-être au musée du Qaui Branly. Nous irons y faire un tour demain.


Un poteau funéraire. Modang. Telen river. Kalimantan. Borneo. XIIe-XIIIe siècles.

Poteau funéraire fortement stylisé, presque abstrait. Voir ci-dessus.
Nous avons trouvé également un objet destiné à la collection monétaire : un rouleau de plumes d'un sucrier cardinal. La longueur, la finesse des plumes et la beauté de leur couleur, les fils ornés de coquillages, permettent d'acheter un service, un beau cochon ou une épouse. Il provient des îles Salomon, .

Pour terminer avec cette vente, voici une très impressionnante tête d'un monolithe en basalte, Ejagham, région de la Cross River, Nigeria. Elle a été répertoriée alors que le monolithe était entier. Bien que cette tête n'appartienne pas à un pôle réservé à l'Océanie, il peut constituer un jalon dans la ligne de la spiritualité.

A demain et bonne nuit,
votre Bruno Lussato
Sunday, 5 July 2009
CHRONIQUE
SUNNYDAYS
Jours ensoleillés. Après le terrible orage d'hier soir, et la touffeur glauque de la journée, ce matin (il est 7h45) un temps superbe a fait son apparition. Le jardin tropical qui s'étend sous mon balcon, étincelle sous le soleil encore clément. Certes, San Remo a un climat beaucoup plus brumeux que Cannes, l'idéal, et le fuligineux Montecarlo, mais sunnydays est plutôt à prendre au sens métaphorique plutôt que météorologique.
La masseuse est venue à 9 heures comme convenu. Elle a découvert des contractures beaucoup plus profondes que les trois que j’avais identifiés et elle les a traité. Pendant qu’elle travaillait, je m’endormis du sommeil profond des anesthésies. A dix heures j’étais complètement groggy et cet état semi comateux se poursuivit pendant le reste de la journée. Mes yeux étaient grands ouverts et fixés sur le néant, mes gestes, ceux d’un somnambule, m’exposaient à toutes sortes de désagréments.
GASTRONOMIE FAMILIALE
La matinée, était splendide et je la consacrai à mon blog sur word, assis à l’abri devant une petite table, sous une pergola dominant la piscine et la mer. Après quoi je dégustai l’excellents cuisine de l’hôtel : rizotto au safran, foie de canard à la moutarde de figue, poisson pêché dans les eaux de San Remo et accompagné de pommes de terre au four à la mode anglaise et pour terminer, un parfait à la framboise. Je me régalai et je montai faire une petite sieste. Il fallut me réveiller à cinq heures. Je me trouvais dans un état de léthargie complète et Michel m’obligea à nager dans les eaux tièdes de la piscine.
CATASTROPHE
A ma grande surprise, je coulais à chaque brasse, comme un débutant. Je finis par faire la grenouille et marchai en nageotant. C’est alors que je m’aperçus que j’avais laissé mon Nokia de luxe dans mon maillot de bain. Je devins comme fou. J’attendais d’importants coups de téléphone et la puce n’enregistrait pas les évènements, les adresses, les sms, etc. Je me serais giflé. On démonta le téléphone, on le sécha à l’air chaud, mais l’écran était empli de buée et l’eau de mer est mortelle pour les circuits électroniques. J’ai un Nokia de rechange à Paris qui ressuscita mystérieusement au bout de deux jours d’inactivité, ridiculisant tous les instruments de mesure qui le donnaient pour mort, mais il s’agissait d’une légère imprégnation d’eau douce.
Demain, Michel se rendra à Menton, en zone française pour essayer d’acheter un petit téléphone compatible avec ma puce.
Du coup, je me trouve bien réveillé et prêt à reprendre le cours du billet là où je l’avais laissé. (Journal d’innocence).
Lire le texte intégral de "journal des temps d'innoncence", première partie dans le corps du blog.
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