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Sunday, 28 September 2008
CHRONIQUE
La naissance de deux nouvelles fondations
En dépit de l'importance des évènements, et sans vouloir tomber dans la mythomanie, on ne peut éluder le parallèle entre la genèse du théâtre de Bayreuth, et celle de la fondation d'UCCLE.
Au moment de son accès au trône, le jeune Louis II de Bavière capta une bouteille à la mer lancée par le compositeur aux abois, réclamant l'appui d'un mécène pour réaliser son grand projet de l'Anneau des Nibelungs et des moyens indispensables pour lui donner vie. Le Roi seconda tous ses voeux et s'ensuivit une relation aussi ambiguë que passionnée entre les deux hoimmes. Wagner qui ne voyait que l'intérêt de sa création dut feindre de partager l'exaltation de Louis. En dépit de nombreuses vicissitudes et malentendus, frisant quelque fois l'odieux ou le ridicule, le Thêatre de Bayreuth est aujourd'hui le plus moderne du monde, et le Ring, avec Faust, le drame le plus complexe et le plus grandiose qu'esprit ait conçu.
Le parallèle s'arrête là et c'est déjà beaucoup.
LA GENÈSE DE LA FONDATION D'UCCLE
Que mon lecteur me reprenne après l'échec de mes deux fondations, et me débattant dans les souffrances, tout espoir étant barré. Ce qui joua le rôle de bouteille à la mer fut le blog qui venait d'être lancé et dans lequel, fort imprudemment, j'attaquai violemment un des grands de ce monde, connu pour son inaccessibilité mais aussi sa capacité d'élimination de ses adversaires. Appelons-le Edward.
Un jour, Polonius, mon éditeur, homme pacifique et fort connu, vint me voir bouleversé : il y a quelqu'un qui veut vous connaître et qui m'a demandé d'organiser la rencontre chez vous ce soir. Cet homme n'est rien moins qu'Edward! J'étais aussi perturbé que lui. Le grand Edward, que nul ne peut se targuer d'approcher, venant voir le petit Lussato ! C'était incroyable.
Il vint me voir, très grand et fort, la quarantaine jeune, les yeux impressionnants qui vous transperçaient. L'entrevue dura très peu. Il me parla de ses ambitions : l'argent et le pouvoir. Je lui répondis que je ne me souciais ni de l'un ni de l'autre et lui demandai s'il avait un coeur ou un coffre fort dans la poitrine. Il sembla déconcerté et il me répondit : je ne sais pas... Je cherche seulement l'argent et le pouvoir. Je lui répondis que je ne pouvais rien lui apporter et - à la confusion de Polonius, je mis fin brutalement à notre rencontre.
Vous êtes drôlement imprudent me dit-il. Il était déjà furieux par ce que vous avez dit sur lui dans votre blog et il le sera plus encore à présent. Ce n'est pas un homme à se mettre à dos. Cela m'est égal, répondis-je, au point où j'en suis, rien de pire ne peut m'arriver.
Mais ce n'est pas ainsi que les choses évoluèrent. Pas du tout.
Pour aller à l'essentiel, il prit l'habitude de venir me voir. Il me demandait notamment des services dont il n'avait nul besoin (sur ce qui comptait en France) et parlait fort peu me fixant interminablement de ses grands yeux qui me fascinaient. A la fin, excédé je lui lançai : chaque fois que vous me demandez une information vous l'avez déjà. Vous me faites marcher: je ne suis qu'un homme malade et inutile, que voulez-vous de moi?
"I want you !" - je vous veux- me répondit-il en me fixant. - Je ne suis pas un écureuil empaillé, pas à vendre, rétorquai-je. Mais à chaque fois qu'on se voyait il répétait ce désir. Enfin pour rompre le silence prolongé de ces longues minutes où il me fixait sans mot dire, et,pour en finir, je me souvins de la notion de covenant héritée de ma pratique des grandes compagnies et je lui dis : -bien, je me donne à vous, mais à condition que vous acceptiez mes quatre covenants. Lesquels sont-ils? Je lui répondis :
1. La confiance absolue.
- Vous l'avez déjà - me dit-il avec une vivacité qui contrastait avec ses silences.
2. Le respect absolu
- C'est déjà fait.
3. La ponctualité, je jeux qu'on se voie toutes les six semaines.
- Edward se lève aussitôt son carnet à la main et décrète : on se voit Vendredi prochain à trois heures !
4. L'éternité. Un covenant ne peut prendre fin que par la mort d'un des partenaires. Il ne peut se rompre.
- C'est non - dit-il. On ne sait pas comment une relation peut tourner de part et d'autre.
Il tiendra bon. Vous relater comment il finit par accepter le quatrième covenant, serait passionnant mais nous mènerait trop loin de notre propos. L'important est qu'à la suite de nos échanges, dans lequels je jouai avec ma vie et ma santé, notre entente devint de plus en plus étroite et professionnelle.
Un jour il me dit de but en blanc : je veux que nous soyonbs partenaires? Je veux partager avec vous un grand projet commun.
Ainsi naquit la fondation d'Uccle. Il acheta un domaine splendide, non loin d'une maison qu'il est en train de faire rénover dans la banlieue la plus huppée de Belgique, et en fit cadeau à la fondation. En retour, moi je donnai toutes mes collections muséales : les partitions musicales (Sauf le fonds Wagner déposé à la BNF) les calligraphies, les stylos, (ou ce qui en reste) les bibliothèques, des statues et des paravents (aujourd'hui en forte baisse) des objets artisanaux, notamment japonais, etc... On décida d'y ajouter des ensembles propres à attirer le public et à l'inciter de faire un crochet par la fondation : un ensemble unique au monde d'art océanien, la statuaire médiévale, l'Art chamanique etc...
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Sunday, 30 September 2007
LE SURMOI
C'est une censure morale, ensemble de contraintes subies du fait de nos parents, nos éducateurs et de notre evironnement socioculturel.
Cette fonction d'autorité et de censure morale oblige la personne à renoncer à certaines satisfactions instinctuelles. C'est une sorte de carapace imposée par notre milieu afin de mettre l'individu en accord avec son entourage.

Le surmoi comprend les valeurs qui nous stucturent, de ce fait il exerce une influence positive pendant l'adolescence, mais à l'âge adulte il devient impératif de mettre ces valeurs en question, pour les aligner avec notre personnalité profonde et avec les besoins renouvelés d'une société en pleine mutation comme la notre.
On a de plus en plus besoin de producteurs et de créateurs, et non d'épigones et de reproducteurs de pratiques héritées d'un passé révolu. Cette remise en cause est vitale dans un monde changeant à une vitesse accélérée.
Il faut cependant se méfier à propos de ce que nous croyons être notre personnalité authentique. Quand une idée, un sentiment ou un jugement nous frappent comme une évidence, il n'est pas sûr qu'ils proviennent de nous mêmes. Ils ont peut-être été injectés sournoisement et naturellement pas notre environnement. C'est d'ailleurs le but des "hidden persuaders", ces images tapies dans l'image, cette information derrière l'information, qui nous manipulent à notre insu et qui font partie de notre conditionnement naturel.
Continuer à lire "Marina Fédier : initiation à la psychologie jungienne, suite."
Thursday, 9 July 2009
CHRONIQUE
ANNIVERSAIRE ROYAL
Le titre de ce billet est trompeur. Aucun anniversaire prestigieux ne sera décrit, Marina, contrairement aux années passées, sera seule avec moi pour le fêter. Mais le mot "Royal" désigne l'hôtel où il aura lieu, sa problématique, les menaces qui pèsent sur lui.
San Remo, 5h du matin.
L'anniversaire du 9 juillet
Comme je j'ai écrit dans le précédent billet, j'ai passé l'anniversaire de Marina, en tête à tête. Nos amis de naguère boudent l’hôtel qui a augmenté ses prix au moment ou la récession frappe durement les américains… et les autres. Des appels du lointain ont servi de substitut et Sandrine a envoyé un magnifique bouquet de fleurs. Le directeur de l’Hôtel lui a offert un beau cadre en argent massif, le maître d’hôtel un foulard de La Perla, le maître nageur une merveilleuse rose parfumée… Ce qui était important c’était toute la sympathie, la gentillesse, la compassion aussi pour notre commune fragilité, de tout le personnel de ce merveilleux sanctuaire, où les valeurs traditionnelles d’accueil sont encore vivantes.
Je vous ai déjà dit à quel point, en dépit d’une férocité foncière, les Russes peuvent se révéler les plus chaleureux des amis quand on ne les déçoit pas. Nous avons connu un couple attachant. Lui c’est un bon gros nounours, marchand de meubles en Biélorussie en affaires avec l’Italie. Elle est la plus ravissante créature qu’il ne m’ait jamais été donné d’admirer. Une grâce, un sourire illuminant un visage aristocratique, danseuse hors pair, modeste et irradiant la bonté. Le couple nous a invité à l’occasion de l’anniversaire de Marina. Lui a chanté d’une magnifique voix de basse, les excellents musiciens de l’hôtel, dont une chanteuse hors pair, ont consacré une partie de leur programme aux chansons Marina, Marina, et Happy Birthday to you.


Ci dessus des photos de Marina,de moi et des deux Tatiana.
J’ai vu rayonner le visage de ma chère sœur, portée par une telle sympathie. Malheureusement elle comme moi, avons fait des imprudences, Marina était sous l’air conditionné tombant sur sa nuque et moi-même oubliant mes lombalgies, je me suis enfoncé dans un « brise-reins » . J’espère qu’on n’en n’en subira pas les conséquences tout à l’heure.
LE DILEMME DU ROYAL, UN FAIT DE CIVILISATION
Le Royal est un établissement unique dans son genre. C’est un hôtel important, doté de toutes les caractéristiques d’un hôtel de grand luxe : piscine olympique d’au de mer dessinée par Gio Ponti, nombreux salons, salles de relaxation, et fitness, salle bien équipée pour les enfants, personnel polyglotte, service ultra-rapide, important rapport nombre de gens de service par client, etc.

Mais la plupart des hôtels de luxe, en Thaïlande comme au Maroc, répondent largement à ces agréments. La spécificité du Royal, en fait se situe ailleurs.
En effet, cette maison est gérée comme une petite pension artisanale, où la mamma officie à la cuisine, le mari à l’accueil, le fils au suivi des moindres désirs de clients, devenus des amis, des personnalités à honorer, des humains à respecter.
Au Royal vous n’êtes pas un numéro, mais une connaissance dont on prévient individuellement les moindres désirs, à laquelle on se plie aux exigences d’une santé chancelante. Il m’est arrivé de devoir appeler un médecin de qualité, une ambulance … ou simplement un technicien qui m’apprenne à faire fonctionner mon téléphone en panne, tout cela en pleine nuit ! J’ai obtenu ces services avec la plus grande gentillesse.
Un autre exemple : je crains les courants d’air et j’aime bien manger. La majeure partie des hôtes prend un brunch de qualité mais de variété limitée au restaurant de la piscine. Ainsi ils peuvent pratiquer une journée-soleil continue. Il n’y a que le grand restaurant « I fiori di Murano » qui satisfasse votre désir. Cela vous oblige bien entendu à vous mettre en veston, mais en revanche vous pouvez demander votre menu particulier à votre maître d’O qui connaît par cœur vos goûts et ce que vous avez déjà mangé. E merveilleux restaurant n’est fréquenté que par deux ou trois habitués. Une dizaine de serveurs et maîtres d’hôtel est à leur disposition pour satisfaire leurs goûts.
La maison a toujours été la propriété du Seigneur Bertolini, le fils du fondateur, que j’ai connu à Courmayeur au lendemain de la guerre où il tenait le « Royal Bertolini » L’année dernière encore, on le voyait, haute silhouette voûtée affectée par le Parkinsonisme, silencieux et affable. Il était partout et il observait et contrôlait. L’œil du maître, de la race dont on fait les Gérard Mulliez et les François Dalle. Il scrutait tous les minuscules détails qui font qu’un magasin, une usine, un hôtel, baignent dans l’huile. L’exemple de devait être communicatif.
Hélas, Bertolini est mort cet hiver et sa famille n’a ni l’envergure, ni le désir de prendre sa succession qui a été confiée à un directeur, homme de valeur, mais redoutable héritage.
En effet, la récession a fait partir le meilleur, le plus « Signorile » (noble) de la clientèle traditionnelle. Afin d’assurer le remplissage de l’hôtel on a dû accepter la présence de tours recrutés par l’internet ou par des tours-operators. Ces gens-là qui payaient deux fois moins cher que nous, pour des services identiques, étaient au mieux de petits cadres modestes, mangeant chez eux des sandwiches ou le soir dînant dans de petits restaurants, par ailleurs excellents. Au pire c’était des gens très mal élevé, ne contrôlant pas leur marmaille qui parcourait tout l’hôtel et barbotait dans la piscine, courant dans tous les sens en poussant d’insupportables cris aigus. Il me faut, en dépit de ma sympathie pour les Russes, de reconnaître que c’est dans leur classe moyenne que se recrutaient les pires occupants. Père et mère, assistaient placidement, béats, aux agissements de leurs gosses, sans rien entreprendre pour les faire cesser. On finit par les appeler « I barbari ». De même qu’il suffit d’un peu d’eau boueuse pour contaminer une baignoire d’eau claire, il suffit d’une poignée de ces gens pour imprimer à l’hôtel, une ambiance d’hôtel mal tenu, de deuxième classe. Les prix très élevés du Carlton ou de la Cala di Volpe, les met à l’abri de cette engeance irrespectueuse, mais ils peuvent faire le plein dans la haute Société, d’ailleurs insupportablement snob, grâce à leur renom mondial. Mais l’accueil est poli et glacé, totalement impersonnel, à moins que vous vous nommiez Brad Pitt ou Jacques Chirac.
Le Carlton passe sans relâche d’une main à l’autre, d’une multinationale à une autre, il devient écossais, canadien, chinois, tour à tour, le personnel subit une rotation du personnel analogue. Je me souviens qu’un jour lors de mon arrivée dans cet hôtel que je fréquentais depuis des années, une demoiselle les yeux penchés sur son écran, sans jeter un seul coup d’œil sur moi, me tendit ma clé. Le liftier m’introduisit dans la chambre où m’attendait une télévision allumée pour me souhaiter la bienvenue : WELCOME LUSSATO BRUNO MISTER bienvenue tirée des premières réponses du formulaire de police : nom, prénom, sexe…
Admettons que le Royal tombe entre les mains d’une de ces multinationale. On aura tôt fait de supprimer le restaurant à midi, on réduira le personnel, il sera remplacé par des jeunes mal formés, et des bureaucrates venant d’écoles hôtelières homologuées, de firmes comme Cartier, ou Estée Lauder, et ne connaissant rien au métier ni à ses clients. Ce sera la fin d’un mythe.
Mais comment éviter le piège ? J’ai ma petite idée là-dessus et je la réserve au directeur, homme de bonne volonté et de patiente écoute. Puis je vous la livrerai. Mais essayez de trouver vous aussi une troisième voie et faîtes-le savoir.
Bruno Lussato
Lire dans le corps du blog, la suite du journal des temps d'innocence
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Tuesday, 4 December 2007
Alfred Cortot, musicien démodé
Cette affirmation peut surprendre étant donnée la célébrité de celui qui a été considéré comme le plus grand interprète de Chopin. Mais comme avec Arturo Toscanini et, jadis Wilhelm Backhaus, tout en feignant de louer ses qualités, on ne cessait de lui chercher toutes sortes de poux dans les doigts, pour avoir l'excuse de lui préferer, qui Samson François, qui Arthur Rubinstein ou d'autres qui ne lui arrivent pas à la cheville.
La quintessence de l'art de Cortot vous le trouverez dans deux interprétations irremplaçables : les Etudes et les Préludes. Contrairement au politiquement correct qui préfère toujours les disques les plus anciens, (1932 par exemple), je donne la préférence qu contraire aux derniers, édité au lendemain de la guerre chez His Master's Voice. Je vous exhorte à commander les Préludes Op.28 (1943, RCA Victor, EMI records.) et l'édition de travail parue en 1957 aux éditions Salabert, mais qui est inusable et toujours potassée par tous les étudiants de conservatoire. Avant de vous expliquer pourquoi ces Préludes et l'édition de travail sont un des documents les plus précieux,, même pour de non-musiciens voulant progresser il faut vous assener le tombereau d'injures déversés par les critiques musicaux, sur le plus illustre des pianistes, triste privilège partagé avec Wilhelm Backhaus, traité on le sait par Clarendon, (alias Gavoty) et par d'autres cuistres prétentieux, de maître d'école besogneux. Ce dernier, offensé, ne remit jamais les pieds en France en soliste. Ce qui est assez piquant, est que l'ostracisme qui a frappé Cortot est dû à des raisons diamétralement opposées à celui qui frappe Toscanino et Backhaus. Voici donc les lieux communs anti-Cortot.
Continuer à lire "Le dernier des musicalement incorrects"
Sunday, 22 February 2009
CHRONIQUE
Réductionnismes
Je ne sais si je vous l'ai dit,mes chers internautes, mais je suis en train de compléter le plan de la seconde fondation, dont on m'a promis que s'il était "logique", elle existerait. Malheureusement comme il n'est jamais assez "logique" pour mon sponsor, l'avènement de cette merveilleuse aventure culturelle risque de finir dans le pays défini par Thomas More: Utopia.
Neanmoins, ce qui doit être fait doit s'accomplir et je tente une dernière esquisse "logique" de la deuxième fondation. Fort heureusement la Première Fondation : Le Centre Culturel d'Uccle, Bruxelles, est en voie d'édification : le site, magnifique, existe, les bâtiments sont modern style et classés (1933), et surtout le sponsor, homme d'entreprise et d'imagination, s'y intéresse.
Un des passages de la Deuxième Fondation, traite de l'opposition humanisme/réductionnisme. Autant j'ai eu plaisir à relater l'aventure du grand bibliophile et numismate Jean Grolier, homme d'affaire intègre, conseiller avisé du Vatican et de la Cour de France, protecteur des relieurs, des imprimeurs et des poètes, autant citer les esprits étroits et bornés qui pullulent ces temps-ci : les réductionnistes, me répugne. Et il y en a tant!
Je les ai donc traités collectivement, en signalant que le béhaviorisme, la plus célèbre de ces doctrines, est passé de branche obligatoire d'approche de la psychologie à celle de variété psychiatrique !
J'ai défini le réductionnisme comme la tendance de ravaler l'homme à une de ses lectures. On pourrait la synthétiser par l'expression : L'homme n'est que...
Les Américains épris de quantification et de technolatrie, les Français, anticléricaux détestant tout ce qui essayerait de donner une place privilégiée à la personne humaine dans ce qu'elle a d'irreductible, de spirituel, ont fait bon accueil aux déviations réductionnistes. A présent qu'elles sont reconnues comme telles par les esprits sérieux comme l'épistémologue Karl Popper, elles survivent encore sous la plume d'esprits compétents dans toutes les matières du "comment" et ignare dans celles du "pourquoi". Bridgman s'exclamait ainsi : The how is the why of modern man! "
Mais là où les réductionnisme fait florès, c'est dans les romans de futurologie de kiosque de gare, les films de Science Fiction, les tournures de phrases populaires telles que : il a un cerveau puissant.
Notamment une belle brochette de best sellers plus ou moins futurologiques et pseudoscientifique, constitue un palmarès qui donnerait à sourire, n'était sa diffusion dans les mlieux académiques. Je vais en reproduire quelques couvertures.
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Friday, 5 October 2007
La bibliothèque d'Art
Pour Christine
...pour les enfants
Billet réactualisé et complété
L'avantage théorique des ouvrages d'initiation pour les enfants, est qu'ils sont facilement abordables pour les adultes et qu'ils sont tenus à une obligation de clarté. Ils partent du point de vue que l'enfant ne sait rien, qu'il est facilement dissipé et attiré par des jeux vidéo, ou des amusettes et que par conséquent il faut inventer une présentation attrayante, faisant appel à sa curiosité afin de l'emporter sur une concurrence toute puissante. Par ailleurs, ces ouvrages vont vers l'essentiel, les bases, puisque l'enfant est supposer tout ignorer de l'art.
Or ce qui est vrai pour l'enfant l'est aussi pour la majorité des adultes. L'école les a laissés en friche du point de vue artistique, au point que le homard de Vinci et Mickey L'Ange ne sortent pas d'un sottisier mais de copies du bac. Au cas où par miracle, des gens même éduqués auraient autre chose qu'une vague notion des tableaux du Tintoret, de Rubens ou de Klee, ce ne serait jamais qu'un souvenir superficiel. Les queues innombrables qui défilent dans les expositions internationales, les yeux mornes, les jambes pesantes, ne retiennent des oeuvres surabondantes que de vagues impressions ainsi que le montrent des interviewes et des sondages que j'ai effectués tout au long de ma carrière.
Continuer à lire "Accéder à la culture humaniste, III"
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