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Wednesday, 28 November 2007
Chronique
Billet corrigé et réactualisé le 2 decembre 2007
Les images de Frédéric Bonnet étaient impossibles à ouvrir, en dépit de leur format JPEG. J'ai dû passer quelques heures pour les enregistrer sur les billets, car je suis tenace. Vous dire comment j'y suis parvenu, est impossible. certaines fois j'ai désobéi aux instructions, d'autres, j'ai modifié le profil colorimétrique, les plus rebelles, je les ai imprimées et scanné le feuillet, le plus irritant est le refus du Bowser de m'inscrire sur le billet des images chargées parfaitement sur la banque d'images et qui généralement ne posent pas de problème.
Lunettes sémantiques
Lorsqu'on va acheter des lunettes chez Auchan, on vous fait un vulgaire escompte, rien de comparable avec les merveilles promises par les lunettiers industriels du style VOZIEUBO ou Affreuxloup. Ceux-là y vont fort : pour toute lunette achetée, on vous en offre une seconde à votre vue. Quelle aubaine ! Le problème est qu'il s'agit d'un piège sémantique particulièrement pervers. Admettez en effet que la paire acheté soit à verres progressifs. La seconde ne donnera qu'un seul foyer. Vous ne pourrez l'utiliser qu'une fois de temps en temps, mais elle sera alors à votre vue ! De même on laisse à entendre que la paire additionnelle est identique à la paire achetée. Mais rien de tel n'est garanti. La prestation est minimale : pas de verres filtrants, verre de dernière qualité fabriqué Dieu sait où et comment, monture squelettique prête à se fendre, et tout à l'avenant. En faisant le calcul on trouve qu'on est en présence d'une véritable fraude qui pousse à l'inflation et ruine un peu plus la SECU et les gens sans moyens. Alors que faire? Allez chez votre lunetier du coin qui vous connaît, et qui tous comptes faits vous coûtera moins cher que ces escrocs pour gogos.
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Thursday, 24 January 2008
Les masterclasses du moineau chétif
Ou comment éviter d'éviter de former les jeunes à la moyenne technologie.
Le cas de Hans Wisner
Ce patron est en charge d'une chaîne de boutiques d'ordinateurs et de vidéo et se flatte d'obtenir des bas prix et une compétence qui va avec l'effet de taille. i donc des boutiquiers qui n'ont pas moyens de faire pression sur les grands fournisseurs.
Ainsi que je l'ai écrit dans un précédent billet, mon VAIO Sony a plus de cinq ans de travail intensif derrière lui, et il est devenu asmathique et poussif. Il est temps de le remplacer. D'autant que je déplace et transfère des montagnes d'images et de vidéo qui en ce moment me paralysent par leur lenteur.
Je m'adresse donc à Hans, qui me dit: nous avons des équipes de jeunes qui vous règleront le problème. Le problème a nom : SONY de la gamme la plus haute : écran de 17 pouces, très haute définition, puissance considérable, et presque portable. Voici quelques années, il se nommait le AR51SU et coûtait 2800 €.
Après des recherches intensives, les jeunes donnent une réponse triomphale : il n'est existait qu'un, ils l'ont trouvé dans le site de Sony. Contrôle fait, l'écran n' que quinze pouces. C'est le modèle standard et le Hte définition, ils ne l'ont pas. Enfin on trouve la perle rare et je métonne qu'elle soit si rare.Je me renseigne auprès d'un petit indépendant qui rigole. Le modèle AR5ISU est retiré de la commercialisation, c'est un nanar démodé qu'ils vont jeter à la poubelle. Le nouveau AR6121 infiniment plus puissant, et dité de nouveaux accessoires, ne coûte que 2699 et ne sera prêt qu'en Juin, quand tous les stocks auront été liquidés et déclassés.
Suit un dialogue kaffkaïen :
- Mais c'est le AR51 SU que vous vouliez?
- Non,le plus haut de gamme.
-C'est le plus haut de gamme.
- Non puisqu'il est retiré.
-On ne savait pas. On ne nous l'a pas vu dans les site Sony. Et puis vous le vouliez demain.
- Le plus haut de gamme ACTUEL pas un nanar. Là la question d'attendre, se justifie. Mais il fallait le signaler au client.
- Les jeunes ont fait des recherches sur l'internet chez Sony, et ils n'ont rien vu.
- Et pourquoi votre petit concurrent savait et a répondu en deux minutes?
- Nos jeunes sont ... jeunes et on les bourre de travail .
-Quel travail ?
- Ils sont asphyxiés par la formation à l'informatique.
- Moi je n'y connais rien et j'ai obtenu l'information, eux ont subi une formation intensive et ont été incapables de répondre au client.
- C'est qu'ils sont noyés. Il y a tant et tant de catalogues à ingurgiter qu'ils n'y comprennent plus rien.
RIDEAU !
Wednesday, 12 August 2009
CHRONIQUE
ART ET EGO
La plupart des imaginatifs sont doté d'un égo puissant. Leurs oeuvres leur apparaissent comme des créations majeures et tout leur parait tourner autour de leur mission nécessaire à l'humanité.
Ceci n'est pas grave lorsqu'il s'agit d'entrepreneurs, de scientifiques, de hauts fonctionnaires. La réalité les garde de sombrer dans la mégalomanie. Un bilan, un chiffre d'affaires, une découverte reconnue, le prix Nobel, la médaille Field, ce sont choses concrètes, réelles, reconnues par la multitude et qui vous placent au sommet de la hierarchie sociale. Même les artisans ont un point d'ancrage solide : leur métier.
Mais le problème se pose pour les artistes : musiciens, poètes, peintres. Leurs critères de jugement sont évanescents, flous, propices aux illusions. Tous se prennent pour des génies, autrement ils n'embrasseraient pas leur carrière. Dès que cette certitude vient à manquer, leur raison de vivre disparaît et comme Nicolas de Staël ils se suicident. Ou alors, ils se résignent comme Hector Berlioz, Rodchenko qui signa "le dernier tableau", ou encore Rossini qui échangea la création d'un tournedos contre celle du Mariage de Figaro.
Je me souviens de mes rencontres avec Le Yaouang peintre exposé l'espace de quelques semaines chez Maeght, sa fierté d'être ainsi publié sans le catalogue "Derrière le miroir" de la célèbre galerie. Il multipliait les déclinaisons d'une recette originale, en faisait des timbres poste, un ouvrage luxueux, il se ruinait et faisait vivoter sa femme, pour se prouver à lui-même son talent.
LE PROBLÈME DES AVANT GARDES EXTRÊMES
Un de mes amis se vit proposer un superbe penthouse Avenue Gabriel vendu luxueusement meublé et agencé. Il demanda si le tableau faisant face au lit était compris dans le prix. Il représentait un grand Warhol représentant un dollar, un immense dollar stylisé, nu et simple, rien d’autre que le symbole familier : $ . Vous pensez, s’écria l’agent immobilier, ce tableau vaut plus que l’appartement !
C’était le dollar le plus cher du monde, devant lequel on se prosternait, comme jadis devant la Sainte Vierge ou le Crucifix. Mais penser qu’il valait plus cher qu’un chef d’œuvre de la statuaire gothique ou qu’un tableau de Filippino Lippi a de quoi hérisser les uns, désorienter les autres. Jeff Koontz doit se poser la question qui utilise l’argent gagné avec un lapin géant ou un pornoktisch, pour acheter de beaux incunables chez Stéphane Clavreuil.
Tous les peintres conservateurs, surfant sur la médiocrité, flattant le goût de l’aristocratie inculte, se comparent à cette avant-garde absurde, et en tirent légitimité et fierté. Ainsi, je dinais l’autre jour avec un jeune artiste qui inonde le parc du château de Divonne d’agréables sculptures de bronze un peu kitsch. Il s’enflamma en évoquant celles de Koontz, de Carl André ou de Murakami. Il les compara au travail laborieux et parfaitement lisible par ses clients. Ces gens à qui il faisait la cour, dirigeaient les Relais du Bonheur, et en garnissaient les halls d’accueil et les bureaux de la banque qu’ils présidaient, ou encore, séduits pas la faconde du jeune sculpteur, convaincu de son génie et en persuadant les riches qui l’invitaient sur leur yacht.
Tout le problème git là. Il n’existe aucun moyen rationnel qui puisse évaluer la qualité l’importance d’une œuvre et les experts les plus chevronnés ont pris le « bozzetto » sublime du Roi David de Michel Ange pour un faux, et les médiocres Meegeren pour de vrais Vermeer. Il s’ensuit que lorsqu’un artiste, célèbre ou inconnu, se prend pour un immense génie (ce qui arrive de toute façon) il peut être soit lucide soit mégalomane.
DU BLOG NOTES
A PROPOS DE JULIEN GREEN
Ce nouveau journal que je me propose de tenir le plus régulièrement qu’il me sera possible m’aidera, je crois, à voir plus clair en moi-même. C’est ma vie entière que je compte mettre en ces pages, avec une franchise et une exactitude absolues… Que deviendra ce livre ? Je n’en sais rien, mais ce sera pour moi une satisfaction de penser qu’il existe. … Je ne suis pas, je n’ai jamais été tout à fait l’homme du journal que j’écris.
… Tout mon effort est d’écouter le disque dès qu’il a commencé de tourner.
Robert de Saint Jean, lucide commentateur et à qui je dois les lignes qui suivent, nous explique : Telle est la démarche du romancier, mais il en va tout autrement pour les souvenirs. Point d’effort, ma mémoire parle d’elle-même, on n’éprouve aucune peine à retenir la vie au passage. … Tout diariste (B.L :un mot que je ne connaissais pas et qui rappelle : diari dei tempi d’innocenza)veut faire reculer la mort. Revivre, la plume à la main, les heures évanouies fait vivre avec plus d’intensité et aide à mieux se comprendre soi-même. …
LA CRÉATION
(Le jeune homme décrit dans le journal « prépare ses orages ». Rien ne saurait distraire « l’ensorcelé », rien ne peut troubler l’attention qu’il prête à cette sorte de dictée intérieure qu’il entend en lui. S’il fait peu de corrections à son texte c’est qu’il effectue ses ratures mentalement, le porte-plume longtemps suspendu avant la découverte finale du mot juste. … Revient sans cesse l’interrogation capitale : « Ce que j’écris ne peut-il venir que de moi ? Est-ce que j’apporte vraiment quelque chose de nouveau ?... »
B.L. : Si je me réfère à mon activité d’écrivant, (horrible terme fleurant mauvais le structuralisme, mais que dire d’autre ?) le Blog est mon journal de même que d’autres textes qui précèdent où et « où je fais du journal sans le savoir ». En revanche L’entretien – Apocalypsis cum figuris – est l’équivalent d’un roman visionnaire. Cependant il naquit sans but, dans l’obscurité, dans un état de semi-torpeur. Ce n’est qu’au moment où il naquit au Département des Manuscrits Anciens de la BNF, que je m’avisai de son existence, de son ampleur, de la nouveauté de sa forme. Alors se posa la question cruciale de Julien Green « Ce que j’écris ne peut-il venir que de moi ? » la réponse fut incontestablement positive. Lorsque je montrai pour la première fois le poème « invocation à l’océan », à un professeur de littérature au Lycée alsacien, au metteur en scène Laurent Azimioara, et à un compositeur ami de Brigitte Jaques, tous me dirent d’un air gêné : on ne peut changer un seul mot à ce que vous avez écrit, cela ne peut venir incontestablement que de vous. Et ils se détournèrent. Je ne les revis jamais plus.
Je compris alors le sens de l’angoisse de Julien Green : « Est-ce que j’apporte vraiment quelque chose de nouveau ? ». Là encore la réponse était positive, mais ne dissipait pas le doute. La bonne formulation était plutôt : « Est-ce que ça vaut quelque chose ? N’est-ce pas du travail d’amateur ? L’innovation qui consiste à transposer à notre époque ce que William Blake accomplit avec génie, en utilisant des moyens désuets : l’écriture humaniste, une imagerie celtique, un style correct mais peu spécifique, n’est elle pas dérisoire et indigne de figurer dans le lieu auguste où dorment tant de chefs d’œuvre ?
Saint Jean déclare que c’est un terrible effort de produire quelque chose où il n’y a rien, cette quête du sourd qui essaye d’entendre, et c’est ce que je ressentais en couvrant une nouvelle feuille en papier peau d’éléphant. L’Entretien se projetait ainsi, spectral, de page en page, ménageant une perpétuelle surprise, faisant naître de la surface moirée des paysages inédits, des mirages venus du lointain.
En revanche dans le journal, aujourd’hui l’impression du Blog en fascicules, la relation des évènements s’effectue au courant de la main, dans l’instant.
MINGEI , DERNIÈRES ACQUISITIONS
Sensible à mes observations Philippe Boudin a déniché deux pièces exceptionnelles détrônant définitivement Robert Montgomery : une enseigne en terre cuite représentant un chat vous invitant à entrer inférieure en taille à celle du leader (57cm) mais une véritable sculpture tri-dimensionnelle et non une simple effigie; une extraordinaire sculpture représentant trois tortues se chevauchant, un tour de force incroyable. Félicitations à M.Boudin.
Monday, 10 December 2007
Préparation
A la demande de John et d'Alexandre.
Samedi 15 décembre, je dois rencontrer Bill Viola qui fait une visite exceptionnelle à Paris. Comme je vais sans doute émettre un billet de même que Marina Fédier (qui a des atomes crochus avec les Viola), je vous suggère de vous procurer à toute vitesse et de visionner les deux DVD parmi les plus significatifs du grand artiste. Vous trouverez ces DVD au MAM de la Ville de Paris ou chez Amazon.

Un des premiers films et des plus mystérieux de Viola. Réalisé en deux ans au Japon, sous le patronage de Sony, il décrit le passage progressif, presque insensible de la nature la plus solitaire, la plus inviolée, aux rues illuminée au néon de Tokyo. Les paysages sont étranges et très poétiques, le talent de coloriste, la manipulation de la dimension temporelle, la structure de cette vidéo marquent l'avènement du plus grand vidéaste de notre temps, à l'instar de Bruce Neumann, et de June Paik, mais avec la poésie et la beauté en plus. C'est cette beauté immédiate, surprenante, digne des maîtres anciens qui a conféré à la vidéo ses lettres de noblesse et qui rend Viola immédiatement accessible même au profane.
C'est un DVD qu'il faut absolument voir et revoir, donc à conserver et à diffuser à ses amis. Les premières images en particulier (la nature solitaire) sont particulièrement fascinantes.

Pour qui veut se familiariser avec la démarche et le vocabulaire de l'artiste, ce DVD est indispensable. On y trouvera la dimension profondément mystique qui imprime sa marque dans des inspirations renaissantes. Giotto a fait une profonde impression sur Viola ainsi que le Caravage, mais le Zen a laissé également son esprit dans le dépouillement des paysages du désert.
The Passing, est un autre DVD qui relate l'expérience personnelle de Viola de la vie et de la mort. Son intensité est presque insoutenable et pour cette raison elle ne peut être conseillée aux non initiés.
Une bonne nouvelle si elle est confirmée : la reprise de Tristan et Isolde à l'Opera Bastille en Octobre 2008. Je la tiens de Mortier qui me l'a annoncée lors de la soirée du 25 Octobre à Versailles. Il me semble indispensable de ne pas manquer ce chef d'oeuvre d'Art Contemporain vidéo (à ne pas confondre avec une mise en scène comme celle de Chéreau à la Scala). J'ai bien fait le voyage à Rotterdam pour n'en voir qu'une version tronquée.
Saturday, 16 June 2007
Theatrum Mentis

En fouillant dans mes manuscrits, j'ai trouvé le troisième livre initiatique de L'Entretien. Ce dernier repose en effet sur quatre piliers ou "books". Le premier, Le livre des Pieges, est une interprétation libre du Necronomicon, le grimoire réputé le plus effrayant et dont Lovecraft a nié l'existence, comme la dernière ruse du diable. Le second livre, est Le Tarot du Jugement qui explore l'espace des valeurs et pose la question du libre-arbitre. Le troisième est Theatrum Mentis qui tente de définir l'indéfini : ce théâtre mental qui ne cesse de se modifier dès qu'on s'avise de le connaïtre. On montre que la parapsychologie commence dès l'ouverture des portes de la conscience. Enfin le dernier livre, se nomme Le livre de cristal et il expose les grandes lois qui gouvenent les "veines de dragons" qui structurent les conduites des hommes.
Theatrum Mentis dont nous montrons la reliure artisanale débute par un prologue en italien dont voici une traduction libre.
Théâtre mental,
un essai allegorique
Lorsque j'ouvre les yeux, il me semble que je metrouve dans un théâtre surprenant. Je suis encerclé par une océan de formes, d'odeurs, de bruits; de vagues et quelquefois d'images bouleversantes, fantômes des illusions perdues, de la félicité fanée, de l'agonie indicible. Ces nuées de pensées, de sensations, de sentiments; d'emotions pressenties, toujours changeantes, sont rebelles à toute analyse, fondues en un magma informe. Dans l'épais bouillon plastique, floteent cristallines, les formes dite bonnes : simples ou familières, visages clairs ou sombres, chéris ou haïs. Objets, acteurs, praticables, vont, viennent, se cachent dans l'ombre ou se rapprochent, vont, viennent, jaillissent sur l'avant scène, sous la lumière ébouissante des projecteurs. Périodiquement ou par hasard; le théâtre se vide, la lueur s'évanouit. Dans l'obscurité tranquille, des visages, paysages phosphorescents surgissent, habitants des profondeurs océanes. Les bruits se sont affaiblis éloignés. Le bruit est à présent presque éternel. Seules des ombres inertes ondoient sur la scène. Le régisseur n'est plus au moment de la traite, parmi les acteurs; qui désarticulaires, se mêlent aux débris desarticulés des accessoires. Dans la salle obscure, il ne reste qu'un seul spectateur ! c'est le metteur en scène. chassé et affaibli. La nuit est à présent éternel. Le bruit a à présent gagné l'éternité. Le régisseur, c'est MOI.
Sunday, 14 October 2007
Poésies chinoises
Vincent à propos de facebox me rappelle qu'il est exempt de toute tentation nombriliste, dont ce blog n'est pas exempt. Voici une recommandation qui ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd. Mon histoire personnelle ne peut intéresser que pour autant elle peut illustrer un propos d'intérêt général, culturel ou médiatique. Malheureusement la tentation est grande de se confier dans les recoins cachés, bouteille à la mer, chant suspendu. Il est vrai que le motif en est la douleur et non le triomphalisme, l'un excluant l'autre. Mais pourquoi se plaindre. Une poésie chinoise m'admonestait :
J'ai laissé en route maints compagnons de ma jeunesse. Ceux-là du moins ne souffrent plus. Ceux-là ont trouvé le repos.
Mais debout lâche voyageur!
Le printemps revient pour toi, les roses vont sépanouir pour toi, et tu voudrais mourir? Sors dans la plus suave nuit de l'année... Il pleut des fleurs de pruniers, qui sécheront tes larmes d'enfant.
La Flûte de Jade. Tai-Chou-louen 942-981. Dans une hôtellerie.
Mais nous sommes en automne, aux portes de la saison que j'appréhende, moi, un amoureux du printemps. A quoi bon de se plaindre alors que le poète vous prête ses mots et ses images. A ce propos, pensez vous que les lettrés capables de tels sentiments, et de les exprimer de façon si simple, si pudique, si sensible, sont les ancêtres des commerçants avides, de la soldatesque sadique qui opprime le Tibet, des financiers ignares et sans scrupules? Où sont les poètes d'antan. Il est vrai qu'on peut en dire autant de la Grèce : où sont passés les Aristote, les Phidias, les Eschyle? Le SMS a tout détroné. Certes Vincent ou poil à gratter ont beau jeu de me dire qu'un média en vaut bien un autre, et popol que le chiffre d'affaires d'Eschyle ne pèserait guère comparé à celui de Madonna. Que voulez-vous répondre à cela?
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