Friday, 21 December 2007
Richard Prince
Guggenheim Museum, New York. Jusqu'au 9 janvier.
« Je viens de résoudre le problème de parking. J’ai acheté une voiture déjà garée » (« I just solved the parking problem. I bought a parked car »). Malicieuse, cette simple phrase griffonnée au crayon sur une petite toile blanche (Untitled (Joke), 1986) résume à merveille l’esprit qui se dégage de la première rétrospective consacrée à Richard Prince, organisée par le Guggenheim Museum, à New York.
Pensé par séries, qui chacune à leur manière soulignent avec justesse qualités et stéréotypes auxquels s’attaquent l’artiste, l’accrochage déployé dans la spirale et quelques galeries annexes donne l’ampleur nécessaire à une œuvre qui apparaît, depuis trente ans, d’une rigoureuse cohérence. Ce tant dans la constitution d’une immense banque d’image de la culture populaire américaine, rendue efficiente par le modus operandi que constitue l’appropriation, que par la manière dont sont pointées les contradictions inhérentes à cette culture même.
L’univers de Prince apparaît en effet telle une immense boîte à fantasmes, où une iconographie très marquée par la route, la sexualité et la publicité portraiture une Amérique oscillant entre finesse et grossièreté de traits. Une Amérique tout en proie à la question du désir, lancée dans une quête ininterrompue en vue de son accomplissement.

Untitled (Cowboy), 1980-84, Ektacolor photograph, edition of 2,
24 x 20 inches, © Richard Prince
Les Nurses, peintures initiées en 2002 reprenant des couvertures de romans de gare où des images d’infirmières se voient affublées de masques chirurgicaux ou maculées de traînées de peintures qui les rendent floues, sont à cet égard remarquables. Rendues plus inquiétantes que rassurantes elles incarnent, au même titre que les Girlfriends (1993) – des « bikeuses » souvent photographiées poitrine au vent dans des concentrations de motards – de parfaits archétypes sociaux et sexuels. Tout comme les Cowboys initiés en 1980. Des images évoquant les racines de la nation à travers l’idée de liberté individuelle, tout à fait reconnaissables comme provenant de publicités pour les cigarettes Marlboro… vantant le grand air et la liberté, ce qui ne manque pas de sel.

Nurse in Greenmeadow, 2002, Ink jet print and acrylic on canvas
78 x 58 inches, © Richard Prince
À la base de la pratique de Prince, l’appropriation d’images publicitaires sorties de leur cadre et transformées par leur nouveau contexte de présentation fournit une entrée en matière efficace à l’exposition. Avec ses travaux anciens traités en séries, telles des photos d’intérieurs bourgeois (Untitled (living rooms), 1977), de briquets ou stylos de luxe (Untitled (pen), 1977), ou des portraits de personnages très sûrs d’eux (Three women looking in the same direction, 1980), l’artiste use efficacement du mode répétitif pour imposer une corrélation entre fabrication de l’image et stéréotypes. Ce faisant, dès la fin des années 1970, il se posait en pointe des questionnements post-modernistes relatifs à la signature et à la légitimité auctoriale.
La disparition de la main de l’artiste est également patente dans les Monochrome Jokes et les Hoods (blagues populaires inscrites sur des tableaux monochromes et capots de voitures moulés) produits à partir du milieu des années 1980, nombreux dans le parcours. Outre qu’ils témoignent d’une irrévérence avérée à l’endroit du Minimalisme et de l’art conceptuel, ces travaux le font en distillant dysfonctionnements et peurs sociales (anxiété sexuelle, questions de genre, ratés de l’éducation, problèmes familiaux…) avec une cruauté jouissive et d’autant plus succulente qu’elle n’est jamais gratuite mais toujours s’infiltre dans la faille avec une précision chirurgicale… Quand une Amérique conquérante rencontre une Amérique craintive.

Upstate, 1995-99, Ektacolor photograph, unique,
69 x 49 1/16 inches framed, © Richard Prince
Capable de s’attaquer à un maître comme De Kooning, dont il mêle dans des tableaux l’imagerie des Women à de vulgaires photos pornos (De Kooning Paintings, 2005-07), Prince fait également montre d’une profonde empathie pour les paysages et le mode de vie qu’il trouve dans son environnement immédiat (cabanes, paniers de baskets, bagnoles capot ouvert,…), dans le nord populaire de l’Etat de New York où il a élu domicile en 1995 (Untitled (Upstate), 1995-99). Empreints d’une certaine mélancolie, détachés de toute gouaille acerbe, ces clichés désignent un artiste fasciné par la culture… avec un grand et petit c. Cela rend son regard juste, et son art pertinent.
Une réponse de Bill Viola
A la suite de la journée du 15 Décembre à l'Elysée et chez moi. Il m'adressa la collection des DVD que j'avais prêtés à L'Elysée en rajoutant deux autres tirages très récents.

Cher Bruno
Quel jour spécial et merveilleux avons-nous passé tous ensemble hier! Nous étions si heureux de vous connaître vous et Marina et nous vous remercions de tout coeur d'être si généreux et passionnés pour l'Art et la Vie. Nous penserons à vous et nous vous souhaitons une rapide guérison et une pleine santé. Nous vous aimons tous deux
Bill Viola, Kira Perov, Blake et Andrei.
Toute la chaleur, la modestie et l'humanité de Viola et de sa femme et partenaire éclate dans ce petit mot et contraste avec tant de gloires médiatiques prétentieuses et méprisantes; glacées et mondaines. Même dans les salons dorés de l'Elysée, la famille Viola était parvenu à imprimer une ambiance conviviale et familiale. Plus de statut, plus de hiérarchie, plus de faux semblants, le maître dominait tout naturellement par son génie humain et spirituel. Nous nous sentions tous tout petits.
The Passing (le passage) est sans doute une des réalisations les plus célébrées de l'artiste. Elle peut paraître d'une dureté insoutenable car elle répond à des sentiments violents et antinomiques éprouvés par l'artiste au moment de la création. Un bébé qui nait pendant que sa mère adorée expirait, il pensa devenir fou, sa raison chancelait. Et il trouva sa voie en regardant sans ciller, sans détourner les yeux, sa mère en train de mourir, son cher visage, les associations de son enfance, et en même temps filmer la vie nouvelle, le miracle de la naissance qui seul permet la nécessaire catharsis. Ceci n'était posibble que par une maîtrise confondante, un contrôle total des images, une imagination et une création jailissante et un travail laborieux, minutieux, d'un sérieux comparable à celui des maîtres du passé.
J'avoue avoir vu sans plaisir "The Passing", c'est une expérience terriblement perturbatrice. Mais le premier choc passé, la terreur, la répulsion se transforme en pure et consolante beauté. Oui. Voyez "le Passage".
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Aux approches de Noël
Tout autour de moi, les gens s'affairent à leurs emplettes et fignolent leur arbre de Noël. Je connais ces bonheurs, j'avais autrefois une famille. Je ne puis dire pourtant que ces jours (jusqu'au 28 où je serai seul) n'aient été remplis d'événements passionnants. Je crois même que j'ai vécu plus intensément que pendant toute ma vie.
Je suis content que mon blog se soit agrémenté de violentes polémiques assorties de quelques insultes. Il faut toujours du poivre pour réhausser le brouet. Que le docteur Méduso et Tamino soient remerciés par le Rabbi Luzzatto, mon ancêtre.
Toutes ce nuits; je les ai passées sans dormir, à me demander d'où vient cette pudeur stupide à refuser de l'argent (ou plutôt à ne pas en demander, alors que j'en ai besoin comme tout le monde). Je sais pourtant que je tiens cette pathologie de mon grand-père, un commandeur militaire italien très adulé mais indifférent aux contingences matérielles. Ma pauvre grand-mère, toute honte bue, se présentait aux clients désinvoltes et fortunés, qui pensaient tout naturel qu'on ne les fasse pas payer. Payer, c'est bon pour les pauvres!
Je regrette tellement de tenir de mon grand père ! J'ai fini par me creuser la tête pour me trouver au moins un alibi à ce comportement stupide et qui met en rage mes collègues qui subodorent la concurrence déloyale. Je casse le système, pire que Auchan avec ses prix bas, puisque chez moi il n'y a pas de prix du tout. Au bout de ces deux nuits, jai fini par trouver quelques semblants de justification un peu agressives pour mes collègues, et je vous les livre sous le titre de Covenant. En même temps j'évoque un temps révolu, où mon comportement n'avait rien de bizarre. C'est l'avidité qui mène le monde qui le rendent tel.
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Wednesday, 19 December 2007
Le moineau et le dinosaure
Master Class pour Alexandre
A propos de la notion de "covenant".
Le mot "covenant" est d'origine écossaise, forgé par en 1588 pour consolider l'union de l'église presbyterienne.
Dans les pays anglo-saxons, c'est un terme représentant un pacte ou une convention.
Dans certaines grandes compagnies, (IBM,le CMC, La Shell, le Présidium) c'est une clan qui regroupe des fidèles de la Compagnie et échappant au mercantilisme.
Les membres d'un covenant sont régis par un contrat moral avec la "Compagnie". La Compagnie prend en charge les intérêts, la sécurité, la stabilité des membres, et en retour en obtient une fidélité inconditionnelle. Il eût été inconvenant d'imaginer le membre d'un covenant "trahir" en se vendant au plus offrant.
Un exemple de firme à covenant, est l'Oréal du temps de Guy Landon et de Frnçois Dalle, ou encore le BHV sous la direction de Georges Lillaz.
Le rôle de l'organisateur "maison"
Lorsque j'entrai dans la carrière d"efficiency expert, ce métier était très synthétique et empreint de bon sens. Il exigeait une connaissance étendue et polyvalente qui mettait à contribution les experts en matière plus spécialisée de contrôle bugétaire, d'informatique ou de marketing. C'était le médecin de famille et l'institution non écrite du covenant, favorisa cette optique pragmatique et long terme. L'organisateur devait donc connaître, apprendre et conseiller les membres de l'entreprise et arbitrer les choix de faire appel à tel ou tel cabinet d'expertise. Un organisateur était l'architecte de la structure, il en connaissait les points faibles, les minuscules défauts de cohérence qui provoqueront les failles graves de l'après demain. Pour cela huit bonnes années d'études théoriques en matière de systémique, et de productivité, sont nécessaires.
Avec le temps la valeur et l'efficacité augmentaient et atteignaient leur apogée vers la fin du covenant. La sédimentation unique des expériences permettaient une vision, un discernement, un recul irremplaçable. A une condition : c'est que l'on protège l'organisateur du surmenage et qu'une grande partie de son temps se passe à accroïtre sa compétence.
C'est ce qui explique que les pus fameux experts de l'Europe furent de professeurs (comme Ernst Dale), Stafford Beer, Howard Morgan, et le célèbre et inusable Peter Drucker, qui comme Karl Bohm, eut un carnet de commande chargé jusquà la fin de sa vie. Je connus bien ces ancêtres illustres, qui me transmirent leur héritage et leur éthique.
La naissance des grands cabinets d'expertise.
La tendance à la spécialisation et au professionnalisme, conjuguée avec l'acroissement de la complexité de la legislation, se refléta par les Mc.Kinsey, et autre Cegos. Les organisateurs disparurent et furent remplacés par des spécialistes sachant tout sur rien, et dont l'obsession fut de facturer les heures et les pages de rapport en les gonflant.
Je me souviens qu'un de mes clients me demanda son avis sur l'opportunité d'accroître la flotte de véhicules en Turquie. Il me fallut à peu près une demi heure pour répondre à la question, demi-heure non facturée, puisque j'étais au forfait. Mais ce client venait d'être racheté par une multinationale américaine et vint me trouver embarrassé. Les dirigeants ne se satisfaisaient pas de mon expertise, en payant 500 000 euros à la Mère Athur, il savaient qu'on ne leur réprocherait jamais leur décision. J'admire encore la virtuosité avec laquelle mes collègues firent pouffer un rapport d'une demi-heure en un gros cahier enrichi en Power-Point et présentés par trois sbires solennels aussi pompeux l'un que l'autre et la quantité de viande (les débutants bombardés assistants experts), mise en jeu.
Un autre exemple est un catalogue de films acheté par François Dalle, pour une somme importante avec l'avis positif de Mc Kinsey, rapport impressionnant bourré de modèles, de références et de statistiques. Le problème est que seuls des financiers et des écnomistes donnèrent leur avis. De simple amateurs de cinéma auraient détecté la supercherie. L'affaire finit mal. Très mal, mais Mc Kinsey ne fut jamais sanctionnée.
Certes, lorsque des problèmes très pointus de haute technologie se présentent, on doit bien faire appel à des compétences de haut niveau, mais elles ne dépendent ni du prestige, ni des effectifs du cabinet. Et même dans ce cas le médecin de famille : l'organisateur maison demeure indispensable. Celui qui aime et connaît depuis de lustres la "maison" et qui est ainsi doté de l'oeil clinique bien plus précieux que tous les logiciels de recherche et les études de cas.
Le dinosaure
On l'aura peut-être deviné, je suis un de ces organisateurs "maison", appointés au forfait et défendant ses intérêts; je compris mon erreur quand tout mon entourage se mit à me considérer comme un fou. En effet, dans certains cas, je ne fais pas un travail opérationnel ou d'envergure pour des nouveaux venus, mais je leur transmets des connaissances générales, ma vision, j'essaye de les ouvrir vers autre chose que que le succès professionnel C'est un travail de professeur, et un professeur de médecine de haut niveau, ne se fait pratiquement pas payer. Je ne me suis donc pas fait payer, lorsque mon élève était doué et doté d'un très haut potentiel.
Mes collègues me tinrent le discours suivant :
1. Toute peine mérite salaire, vous faites tant d'heures de travail, vous avez donc droit à être rémunéré à votre juste prix.
2. Si vous ne faites pas payer on vous méprisera, car seul qui est rare est cher et seul ce qui est cher est respectable.
3. Si par dessus le marché vous traitez avec un Russe, exigez des sommes énormes en dollars liquide et contrôlez les sommes avant de commencer à travailler.
4. Vous avez la chance d'avoir la confiance et le respect de milliardaires; profitez'en, plumez le dindon.
5. La meilleure des démonstrations : qu'avez-vous gagné à votre stratégie? De la confiance, du respect? Ce n'est pas ce qui fait bouillir la marmite.
Covenant élargi
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Tuesday, 18 December 2007
Femmes de présidents
A propos de la nouvelle égérie du Président Sarkozy
On me rabat à longueur de temps des commentaires sur la pulpeuse créature qui remplace celle, plus sévère et plus conflictuelle qui occasionna tant de troubles pour le plus grand bonheur des people. Et cela continue. On ne manquera pas de bons esprits pour critiquer le choix de Nicolas Sarkozy. Mais voulez-vous faire un petit tour retrospectif et évoquer les autres compagnes présidentielles? Il se trouve que j'en ai fréquenté quelques unes et j'espère qu'elles me pardonneront quelques irrévérences.
Madame de Gaulle
-Mon Dieu, j'ai fait déborder l'eau de la théière!
-Entre-nous, tu peux m'appeler Général, ma chère !
Madame Pompidou.
La plus cultivée, digne de son mari, protectrice d'Agam, de Mathieu, de Hartung, de Zao WOu-KI, et autres peintres de l' Ecole française tombés aujourd'hui dans la trappe. Pauvre France! Quant à la galipette.... !
Ne parlons pas des débordements de l'Elysee avec l'affaire Markovitch. Il faut lui reconnaître une véritable classe culturelle, comme son mari - et elle fit honneur à sa fonction. Simple, curieuse, amatrice de poésie et d'Art, elle s'entoura d'artistes de renom comme Agam, Mathieu ou Hartung. On ne peut en dire autant des autres.
Madame Mitterrand

Lorsqu'elle vint me voir aux Capucins c'était une noble intelligence, fanatique de Castro qui à ce moment torturait et massacrait le peuple sans complexe, pour le bien de la population. Elle venait d'un voyage amical à Cuba. Harlem Désir - l'influençait en faveur du tiers monde, et ses yeux vides étaient d'une hypnotisée par le gauchisme extrêmme, et sans doute par bien autre chose. Mais elle était aussi très amie d'Olivier Pelat, le fils de Patrice, et dont on ne peut dire qu'il était dans la gêne.
Mes clients outrés menaçèrent de rompre tout contact avec moi si
j'invitais cette pasionaria. Je passai outre et savez vous ce qu'il advint? Ils se battirent comme des chiffonniers pour assister à ma soirée et firent assaut ds courtisanerie dégoulinante et de baise mains!
Lorsque Madame Mitterrand arriva en début d'après midi et sous la pluie aux Capucins, (elle devait assiter à un concert et un diner en son honneur et piquer des sous pour Castro le tiers monde), le comité de réception fut réduit au personnel, à ma soeur, au gérant, et au préfêt de Rambouillet! J'étais mort de honte. On sut ce qui s'était passé. Depuis la sortie de Versailles, jusqu'aux Capucins, toutes les voies avaient été bloquées pendant deux heures; pour des raisons de sécurité. Le comité d'accueil, était immobilisé sur l'autoroute et ne put gagner les Capucins, qu'une fois la noble dame arrivée à bon port. Je me demandais le côut exigé au contribuable, sans compter les nuisances.
Madame Chirac
Une autre avaleuse de couleuvres, mal fagotée, mais tenant dignement sa place dans les oeuvres caritatives et inaugurations officielles. Elle était respectée et totalement inoffensive, sans être insignifiante comme Madame Giscard.
Madame Giscard
Distinguée et totalement inoffensive, grande avaleuse de couleuvres. Tout à fait commifaut.
Ci-dessus, Madame Giscard est accueillie aux Capucins.
Ci -contre baise-mains comme il faut.
- Madame la Présidente, il parait que vous êtes une ménagère accomplie. Pourriez-vous par exemple nous cuire un oeuf dur?
- Bien sùr Monsieur le journaliste. Firmin, où est le chemin de la cuisine?

Sunday, 16 December 2007
Le nouvel humanisme force dela terre
Les riches, les très riches et leur culture.
- Avez-vous été au Mariage de Figaro?
- Non, mais j'ai envoyé un télégramme.
-Que puis-je offrir à votre fils pour sa communion? Un livre peut-être?
- Non. Il en a déjà un !
Ce n'est qu'un "joke" cité par la Méthode Assimil dont rient les allemands, et parodiés par la série des "Jokes" du célèbre peintre Richard Prince auquel Bonnet vient de consacrer une chronique. Mais hélas, aujourd'hui la réalité surpasse la plaisanterie.
Je ne parle pas ici des riches et des très riches qui font partie de Medusa, de Matrix et qui sont dans le vent et cultivés de famille et par tradition (François Pinault, Bernard Arnault etc); mais des authentiques force de la terre, cette classe moyenne ou pauvre qui à force de travail et d'astuce, sont parvenus avec une immense fierté à de faire un pécule de quelques millions de dollars. Les rapports de ces braves gens n'ont rien à voir avec la culture, ou plutôt ils sont de deux ordres :
1. Ils pensent qu'étant très riches, leur jugement esthétique est infaillible (il n'ont jamais eu le temps de lire des livres sur l'art ou de trop fréquenter les musées. Ils vont donc s'improviser décorateurs, mécènes, architectes, à partir de pauvres connaissances de bric et de broc. Ils trouveront une foule d'adulateurs qui vont réaliser comme Mansard pour Fouquet leur idéal de la beauté. Ce qui en sortira sera à peu près du même niveau que les meubles Romeo de SAS, et de ces lits décorés par Versace pourvu des tous les perfectionnements.
2 Ils ont compris qu'il ne pourront jamais rattraper le retard et que chacun ayant son métier, ils vont se fier à un aéropages d'experts et d'architectes de renom qui vont leur imposer des objets très mode, très sophistiqués, politiquement corrects, et généralement parfaitement sinistres.
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