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Sunday, 28 September 2008Le journal du 28 septembre 2008CHRONIQUE La naissance de deux nouvelles fondations
En dépit de l'importance des évènements, et sans vouloir tomber dans la mythomanie, on ne peut éluder le parallèle entre la genèse du théâtre de Bayreuth, et celle de la fondation d'UCCLE.
Au moment de son accès au trône, le jeune Louis II de Bavière capta une bouteille à la mer lancée par le compositeur aux abois, réclamant l'appui d'un mécène pour réaliser son grand projet de l'Anneau des Nibelungs et des moyens indispensables pour lui donner vie. Le Roi seconda tous ses voeux et s'ensuivit une relation aussi ambiguë que passionnée entre les deux hoimmes. Wagner qui ne voyait que l'intérêt de sa création dut feindre de partager l'exaltation de Louis. En dépit de nombreuses vicissitudes et malentendus, frisant quelque fois l'odieux ou le ridicule, le Thêatre de Bayreuth est aujourd'hui le plus moderne du monde, et le Ring, avec Faust, le drame le plus complexe et le plus grandiose qu'esprit ait conçu.
Le parallèle s'arrête là et c'est déjà beaucoup.
LA GENÈSE DE LA FONDATION D'UCCLE
Que mon lecteur me reprenne après l'échec de mes deux fondations, et me débattant dans les souffrances, tout espoir étant barré. Ce qui joua le rôle de bouteille à la mer fut le blog qui venait d'être lancé et dans lequel, fort imprudemment, j'attaquai violemment un des grands de ce monde, connu pour son inaccessibilité mais aussi sa capacité d'élimination de ses adversaires. Appelons-le Edward.
Un jour, Polonius, mon éditeur, homme pacifique et fort connu, vint me voir bouleversé : il y a quelqu'un qui veut vous connaître et qui m'a demandé d'organiser la rencontre chez vous ce soir. Cet homme n'est rien moins qu'Edward! J'étais aussi perturbé que lui. Le grand Edward, que nul ne peut se targuer d'approcher, venant voir le petit Lussato ! C'était incroyable.
Il vint me voir, très grand et fort, la quarantaine jeune, les yeux impressionnants qui vous transperçaient. L'entrevue dura très peu. Il me parla de ses ambitions : l'argent et le pouvoir. Je lui répondis que je ne me souciais ni de l'un ni de l'autre et lui demandai s'il avait un coeur ou un coffre fort dans la poitrine. Il sembla déconcerté et il me répondit : je ne sais pas... Je cherche seulement l'argent et le pouvoir. Je lui répondis que je ne pouvais rien lui apporter et - à la confusion de Polonius, je mis fin brutalement à notre rencontre.
Vous êtes drôlement imprudent me dit-il. Il était déjà furieux par ce que vous avez dit sur lui dans votre blog et il le sera plus encore à présent. Ce n'est pas un homme à se mettre à dos. Cela m'est égal, répondis-je, au point où j'en suis, rien de pire ne peut m'arriver.
Mais ce n'est pas ainsi que les choses évoluèrent. Pas du tout.
Pour aller à l'essentiel, il prit l'habitude de venir me voir. Il me demandait notamment des services dont il n'avait nul besoin (sur ce qui comptait en France) et parlait fort peu me fixant interminablement de ses grands yeux qui me fascinaient. A la fin, excédé je lui lançai : chaque fois que vous me demandez une information vous l'avez déjà. Vous me faites marcher: je ne suis qu'un homme malade et inutile, que voulez-vous de moi? "I want you !" - je vous veux- me répondit-il en me fixant. - Je ne suis pas un écureuil empaillé, pas à vendre, rétorquai-je. Mais à chaque fois qu'on se voyait il répétait ce désir. Enfin pour rompre le silence prolongé de ces longues minutes où il me fixait sans mot dire, et,pour en finir, je me souvins de la notion de covenant héritée de ma pratique des grandes compagnies et je lui dis : -bien, je me donne à vous, mais à condition que vous acceptiez mes quatre covenants. Lesquels sont-ils? Je lui répondis :
1. La confiance absolue. - Vous l'avez déjà - me dit-il avec une vivacité qui contrastait avec ses silences. 2. Le respect absolu - C'est déjà fait. 3. La ponctualité, je jeux qu'on se voie toutes les six semaines. - Edward se lève aussitôt son carnet à la main et décrète : on se voit Vendredi prochain à trois heures ! 4. L'éternité. Un covenant ne peut prendre fin que par la mort d'un des partenaires. Il ne peut se rompre. - C'est non - dit-il. On ne sait pas comment une relation peut tourner de part et d'autre.
Il tiendra bon. Vous relater comment il finit par accepter le quatrième covenant, serait passionnant mais nous mènerait trop loin de notre propos. L'important est qu'à la suite de nos échanges, dans lequels je jouai avec ma vie et ma santé, notre entente devint de plus en plus étroite et professionnelle.
Un jour il me dit de but en blanc : je veux que nous soyonbs partenaires? Je veux partager avec vous un grand projet commun.
Ainsi naquit la fondation d'Uccle. Il acheta un domaine splendide, non loin d'une maison qu'il est en train de faire rénover dans la banlieue la plus huppée de Belgique, et en fit cadeau à la fondation. En retour, moi je donnai toutes mes collections muséales : les partitions musicales (Sauf le fonds Wagner déposé à la BNF) les calligraphies, les stylos, (ou ce qui en reste) les bibliothèques, des statues et des paravents (aujourd'hui en forte baisse) des objets artisanaux, notamment japonais, etc... On décida d'y ajouter des ensembles propres à attirer le public et à l'inciter de faire un crochet par la fondation : un ensemble unique au monde d'art océanien, la statuaire médiévale, l'Art chamanique etc...
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Mes chers amis,
ainsi que je vous l'ai appris, mon opération s'est révélée impossible et on essaye de me tirer d'affaire autrement. Il n'empêche que ma vie actuellement est menacée à court terme. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, c'était le cas lorsque j'ai été atteint d'une grave encéphalite hépatique. Il a fallu tout le talent et l'ingéniosité du Professeur Pol pour en venir à bout. Néanmoins je crois que cette fois c'est pire et il faut que j'envisage de moi-même la séparation de bien des choses qui m'entourent, plutôt que de laisser la mort décider pour moi. Il se trouve que le Seigneur m'a fait la grâce de me maintenir toutes mes facultés. De surcroït, je suis dans une forme éblouissante, plein d'énergie et travaillant plus vite que jamais. Je sais que cela peut s'effondrer d'un coup et j'en profite pour réfléchir et pour prendre mes dispositions. Ce qui me soutient est l'extraordinaire affection que me portent mes amis de coeur, au premier rang desquels on trouve Olaf Olaffson le plus proche de moi, et pour qui je sacrifierais ma santé. Je viens de le quitter, sitôt arrivé il est venu me voir, vers 20h30 et ile est parti maintendant, à 01 h 11. Je le revois demain et il me manquait tellement que lorsque je le vois, j'ai les larmes aux yeux à la pensée que je devrai à nouveau le quitter. C'est un homme d'un courage, d'une vitalité et d'une noblesse extraordinaires. Comme je lui demandais comment je pourrais l'aider, il m'a répondu en essayant d'améliorer son développement personnel et culturel, le reste je m'en charge !
Socrate a été également d'une affection et d'une générosité qui m'ont été d'une grande aide. Il me téléphone pratiquement tous les jours.
Et il y a la tribu Auchan, qui pour moi est une seconde famille. Je voudrais, tant que je suis ingambe, faire un saut à Lille et me retrouver dans le chaud cocon des femmes, des enfants et des proches de Gérard Mulliez, avec cette simplicité modeste propre à cette Société, dont le personnel possède un tiers des actions privées, non négociables à l'extérieur et non cotées en Bourse.
LE CHOC LH III Les faits sont les suivants. LH3, on le sait est le sosie de LH I dont j'ai dessiné le portrait en 1962. Je l'ai formé, avec toute ma passion et j'ai commencé à l'initier à tous les aspects de la culture. Ce fut une joie intense, car j'adore enseigner et il aimait aprendre. Il assimilait instantanément, comme une éponge, toutes les révélations artistiques que je lui prodiguai, des monolithes de Serra à la Flûte Enchantée de Mozart. Vous comprendrez que de cette relation, il émergea de ma part un sentiment d'affection, renforcé par la ressemblance du jeune homme avec celui que j'ai le plus admiré : LH I.
Vous imaginerez sans peine ma déception lorsque lui ayant posé la question de savoir s'il avait un attachement pour moi, question justifiée par son attitude paradoxale de tendresse alternant avec la plus parfaite indifférence, il me répondit, après avoir mûrement réfléchi, que j'étais un excellent pédagogue, mais qu'il n'avait aucune affection pour moi. Sa franchise me peina mais n'affecta pas le moins du monde la fidélité et l'affection exagérée que je lui portais.Tous mes amis, et son père désolé par son manque d'humanité, m'expliquèrent qu'il n'avait pas encore 25 ans et qu'il n'avait pas encore gagné sa personnalité.
Mais en fin de compte, LH III , comme je lui disais que je ne le comptais pas au nombre de mes amis, il m'avoua, vexé, qu'il m'avait menti et qu'il me portait des sentiments de réelle affection. Il le prouva, car, alors que gisais inconscient à l'hôpital, il passa avec moi toute une journée, et Sandrine me raconta qu'il pleurait et qu'il me tenait la main avec émotion. Par la suite, chaque fois que j'étais hospitalisé, il fit un saut pour être près de moi. Je n'oubliai jamais ce comportement touchant.
Le mois dernier, à la suite de la défection de Socrate, qui abandonna la seconde fondation et me laissa au milieu du gué, je lui demandai s'il ne pouvait pas m'aider avec quelques amis, m'aider à la poursuivre. Sans hésiter il m'assura qu'il prenait la suite. Il me le confirma à plusieurs reprises et se révéla un protecteur, comme autrefois LH I. J'étais heureux, en dépit de divergences sur le but et la réalisation de ce magnifique projet. Je dus tout justifier et il finit par me suivre, à l'exception de la collection numismatique, dont il ne voyait pas la nécessité. Ce qui était sans importance puisque Socrate ne voulut pas s'en dessaisir.
Ceci est lié à l'acquisition d'un appartement. Il était très exigeant et ma soeur, visita je ne sais combien de demeures, avant de tomber sur l'idéal. Il aima cet ample lieu admirablement situé, non loin de chez moi, ce qui était le voeu de son père, et qui était l'oeuvre d'un architecte de génie. Cet appartement, entièrement en bois précieux, abritait un magnifique collection de statues nêgres. Il l'adora après l'avoir vu deux fois, et .nous convenâmes de remplir les étagères et vitrines, désormais vides, par un prêt de un an de la collection Mingei de UCCLE.
L'appartement était très cher par rapport au marché, mais je trouvai ce prix justifié par l'extraordinaire décoration et la conception très originale de l'espace. LH III perdit beaucoup de temps à proposer une offre ferme, mais le temps passant, il se trouva beaucoup d'acquéreurs éventuels et le prix de réserve monta en conséquence. En dépit de cela, bien qu'il eût promis de e-mailer une proposition ferme, rien ne vint et il fit faux bond au vendeur. Là encore il agit avec correctionmais il lança unnouveau rendez-vous par la messagerie non conforme.
C'est alors qu'il vint me voir le 11 Mai, et il m'accompagna à l'hôpital. Il fut avec moi plus affectueux que jamais et promit de venir me voir le 12, lors de mon opération. Il confirma sa voloné d'acheter l'appartement et celle de me donner carte blanche pour ce que j'ai appelé dans un de ces billets, la Troisième Fondation. Je ne le revis plus pas plus que jje ne l'entendis au téléphone.
Il resta plusieurs jours à Paris pour ses affaires, mais je voulais lui communiquer mon état de santé, car mes plans étaient changés et je voulais accélerer la mise en place de la fondation et assurer la donation de tous mes biens culturels, dont mes plus précieux manuscrits à peinture qui lui étaient destinés. Je le suppliai par tous les moyens : téléphone (toujours sur messagerie) par SMS, par personnes interposées, y compris son père pour qu'il m'appelle. Il était au courant de l'aggravation inattendue de mon état et je lui adressai bien des suppliques désepérées. En vain.
Il assura une de nos relations communes, qu'il me téléphonerait, mais il n'en fit rien. Enfin je lui adressai avant-hier un dernier SMS où je lui annonçais que s'il persistait dans cette attitude, je comprendrais qu'il veuille -pour des raisons de moi inconnues - rompre tous les ponts avec moi, sans avoir la courtoisie de me le dire. En fait la seule raison possible, est qu'étant donné mon espace de vie très limité, je ne suis plus utile. J'étais désemparé car je voulais discuter avec lui les modalités de ma fondation et de mille autres points. Cette séparation, voulue par lui,en un tel moment de désarroi, me blessa profondément. Mon coeur en fut brisé. Fort heureusement les personnes que l'aime le plus, ainsi que je vous l'ai dit, redoublèrent de sollicitude et d'amour. Le bras droit d'Olaf, Teresa Mengelberg, nous entoura, ma soeur et moi de l'amour le plus profond. Elle n'hésita jamais à tout plaquer pour être à côté de moi dans les moments difficiles. Sandrine également fut toujours, à tout moment, à mes côtés. Et j'ose me plaindre?
LE PRIX D'UN HOMME Parmi les péripéties qui ont agrémenté mon horrible journée de lundi, vous souvenez peut-être en relisant le billet correspondant, (déferlement) que mon employé de maison, Firmin Malaimé, m'avait extorqué plusieurs dizaines de milliers d'euros, me mettant dans un situation financière délicate. Avant de porter plainte (car on avait toutes les preuves, et il a avoué) j'ai voulu savoir ce qui a fait d'un homme jusqu'alors sans reproche, un voleur stupide. Son récit est tout à fait instructif et je pense qu'il servira peut-être de mise en garde à certains d'entre vous.
Firmin, jusqu'ici au passé sans tache avait changé depuis un moi de comportement. Il faisait du sabotage pour se faire licencier et la vie était devenue intenable avec lui. Il savait sans doute que tôt ou tard il serait démasqué s'il restait dans la place. Que se passa-t-il? L'adage "cherchez la femme" s'appliqua à merveille. Notre Malaimé occupait un confortable appartement de 80 m2, où il recevait son fils. Et le voici subjugué par une sorcière qui exige un grand mariage, occupe avec ses deux gosses, l'appartement et se le fait donner. Il se trouva, pour la contenter, contraint à passer par ses volontés et sitôt fait, la délicieuse créature le mit à la porte. Le voici sans toit, sans un sou, avec la menace de la prison. Bourré de tranquillisants, il était proche du suicide, ou d'une quelconque action désespérée. Que faire ?
Je décidai de ne pas porter plainte, de ne pas l'acculer à des mesures extrêmes, et au contraire de lui laisser une chance de se ressaisir. De l'aider à remonter la pente. Ce n'est pas en l'accablant que je retrouverai l'argent volé, qui me manque cruellement en ce moment difficile. Après tout un homme vaut plus que des dizaines de milliers d'euros.
Vous vous souvenez peut-être que j'ai aidé celui qui m'a volé toute ma collection de stylos, et que je l'aiaidé à se réhabiliter. Lui aussi, après un parcours de héros, tomba entre les griffes d'une yougoslave de 20 ans, de mêche avec Novak, mon informaticien tchèque pour monter un hold-up. Cet homme se repentait sincèrement et je fis pression pour qu'il se marie avec une jeune fille honnête et pieuse. Ce qu'il fit, et le résultat fut un petit garçon que j'adore et qu'il a appelé en souvenir de moi, Bruno. Il faut cependant ajouter, que cet homme était d'une énergie et d'un courage exceptionnels. Comme bien des polonais il avait la culture dans le sang et après bien des tribulations, il fonda une entreprise prospère, son fils, un ppetit garçon plein de vie adore ses camarades et la France... Je fus âprement critiqué par tout le monde. Le nouvel Obs et les juges, me soupçonnèrent ouvertement de l'avoir pris comme complice pour une fraude à l'assurance! Le fait que je n'aie pas été assuré, ne les émut pas outre mesure. Toujours est-il que si parvenu au bout du chemin je me demande ce qui restra de mes actions, c'est le sauvetage d'un homme et d'un enfant qui sont les seul actions valables que j'aurai accompli. Et j'ai bien l'intention de continuer.
Continuer à lire sur le corps du blog, les différentes possessions je dois me séparer, avant qu'elles se séparent de moi. Continuer à lire "Le journal du 13 mai 2009" Thursday, 6 March 2008Le parcours simplifié du psychisme 0
NOTE A L'INTERNAUTE Ainsi que je vous l'annoncé, j'ai commencé un "chemin de fer", parcours pédagogique écrit sans un document sous la moindre note sous les yeux, et tiré de ma mémoire. Il est pratiquement terminé. Reste à le traduire en anglais
En dépit de la rapidité et de la convivialité du transfert de XP à Vista, le travail s'est fait dans des conditions décourageantes. La plupart du temps l'accès à mon blog a été interdit soit parce qu'il n'y avait pas de réseau disponible, soit pace que j'ai fait la tentative d'un sabotage sur mon mot de passe. Il a fallu tout le talent de Guillaume Plas, un petit génie des logiciel et de son challenger Emmanuel Dyan, qui, plus polyvalent, ajoute la disponibilité et l'amitié en plus pour découvrir le mot de passe pirate qui avait été substitué pour le sabotage. pour découvrir la modification du mot de passe, coïncidant aves l'intrusion d'un internaute.
Pis que tout était l'échec répété de la fonction enregistrer sans qu'on sache qu'elle n'avait pas fonctionné. Il m'a fallu tout recommencer à zéro dans bien des cas. Il s'en est ensuivi un profond découragement et bien des nuits blanches. Il est 5h50 et je vais prendre quelques heures de répit, si je puis. Mais ce qui doit être fait doit être fait.
NOTE accessoire : L'explication : des lacunes dans les explications. On a omis de me dire qu'avant de mettre à jour le billet pour le grand public, il faut le mettre en position enregistrement, (éditer) enregistrer, puis sur actualiser la page courante , éventuellement appuyer sur F5. Dans l'ancienne configuration, ces opérations étaient inutiles, les modifications étaient automatiquement lancées sur l'internet.
Ci dessous vous trouverez dans le bon ordre le "chemin de fer" si tout se passe bien. Il n'est pas étonnant de constater une chute considérable du nombre de visites due à la difficulté éprouvée pour s'orienter dans LINUX, les bugs, les pannes de réseaux, les fantaisies de la fonction enregistrer et autres fantaisies que les experts désorientés eux-mêmes peinent à déchiffrer! Continuer à lire "Le parcours simplifié du psychisme 0" Saturday, 7 March 2009Le journal du 7 mars 2009CHRONIQUE L'héritage de Lasse Hall
A dire vrai ce n'est pas Lasse Hall que je fais allusion, mais à son sosie qui lui resemble aussi bien physiquement que moralement. Appelons-le Brutus. Même adoration pour son père, contrastant avec son attitude glaciale envers les autres. Même pouvoir de séduction, lorsque cela lui convient. Se sentant à l'aise parmi les travailleurs de la base, n'hésitant pas à couper la tête des vizirs quand ils deviennent paresseux et prétentieux. Même laconisme dans l'expression, même élégance naturelle due à une ascendance illustre.
Mais il est une exception près et de taille. Elle a trait à nos relations, inversée chez Brutus par rapport à Lasse. Lasse me surprotégeait, il m'aimait infiniment, trop même et voulait m'améliorer, changer mon caractère, faire de moi un homme. Ce profond engagement, pensé-je, menaçait mon indépendance. Je fus changeant, méfiant, hostile envers lui tout en étant fasciné. je finis par le fuir. Combien regretté-je cette décision ! J'en traîne encore remords et regrets.
Ce rapport fut inversé entre Brutus et moi. Je le surprotégais (alors qu'il n'en avait pas toujours besoin), je fus son mentor et voulais l'améliorer et faire de lui un humaniste dans tous les sens du terme. Je dois reconnaître qu'il est était heureux d'apprendre, avide de culture et de connaissance. Mais humain, certes pas avec moi. Il jouait au chat et à la souris, un jour humble et respectueux, un autre me fuyant pour des semaines. Il finit par m'avouer qu'il n'éprouvait aucune affection pour moi, qu'il n'y pouvait rien, mais me considérait comme un bon professeur, rien de plus. Il m'annonça cela froidement après avoir réfléchi pendant une nuit et sans se demander l'effet que cela pouvait produire sur l'être affaibli que j'étais. Pourtant, l'année dernière il fit le voyage d'Athènes pour me voir à l'hopital. J'étais en train de mourir et je ne le savais pas. Des témoins de la rencontre me racontèrent qu'il resta tout la journée à mon chevet en me tenant la main, comme il le fait avec son père. Il pleurait, lui, l'homme d'acier, de me voir ainsi inanimé, ayant perdu l'usage de ma mémoire et incapable d'une pensée cohérente. Les semaines qui suivirent il replongea dans l'indifférence et disparut. Cette alternance de tendresse et de mépris me perturba profondément. Et bien souvent, la nuit venue, je pleurai toute les larmes de mon corps. En écrivant ces mots, je me rends compte de l'effet exagéré et surrané qu'elles peuvent produire sur monlecteur. Mais c'est dû à mes lectures d'enfance pétries de ce sentiment qu'on trouve dans Shakespeare ou chez Goethe: tränen fogen die tränen : les larmes succèdent aux larmes, écrit le poète dans sa dédicace au deuxième Faust. Envahi par la solitude, incompris, il se rappelait avec nostalgie du passé alors qu'il était entouré d'amis, d'admirateurs, et d'amoureuses, tous morts ou dispersés par le temps et l'adversité.
Il vint me voir récemment et pour la première fois il comprit que son père adoré m'avait admis dans la famille, et combien il souhaitait qu'il me rende un peu de l'affection que je lui portais. Lorsque lors de nos entretiens je lui parlai de mes amis de coeur, ceux qui par leur amour me soutinrent dans les épreuves, je ne le mentionnai pas. - Et moi dit-il je ne compte pas? - Je lui rappelai alors de son refus de me considerer autrement que comme un bon professeur. Mais je n'étais pas sérieux !
Tout bascula à cause de l'héritage que je lui destinais. Dans mon esprit,et c'est toujours vrai, je consacrai au département des manuscrits anciens, à la BNF Richelieu, tout ce qui a trait à l'Entretien. C'est un honneur insigne auquel je suis sensible de trouver l'oeuvre de ma vie dans la même salle que les manuscrits de Victo-Hugo ou les plus beaux manuscrits à peintures du Moyen Âge La collection de manuscrits musicaux viendra enrichir la Première Fondation à UCCLE. Mes documents intimes et mes papiers personnels notamment biographique ou autobiographiques reviendront à ma muse-ange gardien. À qui léguer mes livres préférés comme les oeuvres de Sahakespeare du Club du livre, et surtout de mes manuscrits à peintures autres que L'Entretien?
Je rappelle que dans l'impossibilité faute de moyens, d'acquérir de grands livres de peintres illustres comme le Picasso et le Chagall de Tériade ou la Théogonie d'Hésiode illustrée de gravures de Braque, je décidai d'en fabriquer des substituts, mais avec des textes personnels : poésies chinoises apocryphes comme L'Histoire d'un fleuve d'après Wang Wei, notes de voyages, (dans le Périgord noir et à Vironvay entre Seine et Eure), poèmes divers.
Ci-dessus la première page du Journal d'automne sur papier Richard de Bas
St.Cyprien, vu de ma fenêtre.
Et les emboîtages s'inspiraient des tableaux de Tàpies qui rappelaient les murs couverts de cicatrices que je retrouvais à Saint Cyprien près de Sarlat.
Ci-dessus deux pages de Hors des sentiers battus couverture en parchemin, caractères Europe au rapidographe, d'après Iliazd.
Couverture en bas-relief de L'Entretien en pâte à sel.
Le livre qui me donna le plus de mal fut une imitation de L'Apocalypse de Joseph Foret qui conçut le projet de faire le livre illustré le plus beau (et le plus cher! ) du monde. L'original était doté d'une couverture-bas-relief de Salvador Dali, mais Foret en dépit de ses dons de persuasion ne put se procurer l'appui des grands peintres et dût se rabattre sur des Trémois et d'autres troisièmes couteaux, indignes du projet.Le plus admirable à mon sens fut la calligraphie sur parchemin de Micheline Nicolas, une handicapée pleine de talent. Elle accomplit le tour de force de réaliser plus d'une centaine de pages en une humaniste droite, si je ne me trompe, à moins que ce soit une semi-onciale, à l'encre de chine, à l'or à la coquille, sur basane ou cuir de chevreau découpé (digne du manuscrit de 1384 de Padoue, tout en lettres d'or à la coquille, unique au monde et réservé pour la Seconde Fondation). Les exemplaires de luxe qui en furent tirés, contenaient outre une aquarelle originale de Dali, un fac-simile de la calligraphie de Micheline Nicolas, imprimé sur Japon nacré (dont je découvris à cette occasion la somptuosité). L'ensemble était protégé par un étui en satin blanc frappé de lettres d'or. Je révais des nuits entières à ces exemplaires de tête, et je brûlais de convoitise, frustré de n'avoir pas les moyens de m'en payer un. Il faut cependant reconnaître que la passion qui m'animait ne visait ni le texte que je connaissais déjà, ni les aquarelles de peintres sans génie qui l'illustrait. Non, ce qui me fasciné était le support : étui de satin au dos frappé à l'or fin, impression sur japon nacré, superbe calligraphie exaltée par l'impression sur le papier nacré.
Ci-dessus écrin en satin et calligraphies originales sur japon nacré, imitation des exemplaires de tête du livre de Joseph Foret. C'est ainsi que naquit mon manuscrit sur les poèmes de la Flûte de Jade mon livre de chevet édité aux éditions Piazza sur une traduction de Franz Toussaint. Je rappelle que plusieurs pièces de ce livre, dans la version allemande de Hans Bethge, servirent de support au Chant de la Terre de Mahler.
Ci-dessus la première édition, exemplaire tête sur japon impérial, de La Flûte de Jade de Franz Toussaint, éditions Piazza.
Ci-dessus, couverture sur papier Richard de Bas travaillé pour imiter un tableau de Tàpies qui était en ma possession. Evoquant également de vieux murs, comme j'en trouvais àSt. Cyprien.
Brutus adorait ces manuscrits à peinture et tout particulièrement le premier journal de Printemps, réalisé à Vironvay et peuplé de vaches rapidement croquées sur le vif et aussi le plan de mes randonnées pédestres entre Louviers et au delà et St.Pierre de Vouvray, au bord de la Seine.
J'adorais tout particulièrement les environs de Louviers où résidait Lady Patachou et quelques autres célébrités. Je me promenais dans les collines avoisinantes de l'autre côté de l'Eure et je contemplais, plein de nostalgie les coquettes maisons normandes habitées par des familles heureuses et équilibrées, moi le juif errant.
Brutus manifesta une telle joie à l'idée d'hériter un jour de ces manuscrits, que ma décision fut prise instantanément. Ils seraient siens, sans conditions, sans réserve, sans période probatoire. Nulle part ils ne seraient plus aimés, plus regardés, s'intégrant dans la bibliothèque familiale et portant mon souvenir quand je ne serais plus là.
L'attitude de Brutus envers moi changea brusquement. Même dans ses périodes de tendresse, il y avait quelque chose de contraint de sa part. Ce soir là, il rayonnait de bonheur, il souriait comme lorsqu'il était en présence de son cher père. Je crois que ces manuscrits en tant que manifestation concrête de mon engagement sans faille pour lui, a fait beaucoup plus pour nous rapprocher que tous les services et les enseignements que j'ai pu lui apporter. Certes, je ne le sais que trop, il peut encore changer, rentrer dans sa coquille et manifester la plus cruelle indifférence à mon égard. Mais qu'importe, j'ai décidé de thésauriser les heures heureuses et de passer sur les petites hostilités et les petites jalousies qu'inspirent ceux qui trouve dans la malveillance un moyen de se venger de ce qu'ils prennent pour une supériorité sur eux. Je crois que c'est Moshe Luzzatto, mon ancêtre cabaliste qui disait qu'on doit payer le don de vision par de terribles souffrances physiques. C'est la resistance à de tels supplices que se forge le caractère des hommes ordinaires et le porte au dessus d'eux mêmes. Mais il y a aussi les souffrances morales, bien plus supportables mais laissant dans leur sillage découragement et amertume. Celles-là on peut les éviter en conjurant l'esprit du mal. Sinon elles vous rongent l'âme et vous affaiblissent irrémédiablement. Du temps où j'étais complètement amnésique j'étais heureux d'une certaine manière. Aucune apprehension ne me troublait puisque j'oubliais le futur, aucun préjugé puisque j'oubliais le passé. Je pus ainsi goûter la richesse des belles demeures hausmanniennes en pierre de taille qui font la gloire de notre capitale.Rien ne vint troubler mon empathie pour le pauvre moineau déplumé, qui en boitillant fouillait dans les poubelles de chez Hédiart. Au point que je finis par m'identifier à ce modeste et attendrissant volatile.
Mes pensées sont, pendant la nuit, tournées vers la réalisation de L'Entretien sur les livres blancs Pepys. J'ai pu retrouver les instruments et les couleurs naturelles (outremer, vermillon) et précieuses (or, argent) nécessaires à la poursuite de mon laborieux projet. Mais j'essayai un graphoplex à plume tubulaire capable de tracer des traits d'un cheveu. Mais je m'aperçus que c'est avant tout la main qui guide l'instrument, le cerveau qui guide la main qui est devenue comme une extension naturelle de celle-ci. J'essayé de reconstituer la gravure qui orne la devanture de boucherie, mais ma main était mal assurée, et je compris que pour obtenir des traits d'une finesse comparable, le cerveau doit les visualiser. Et ce n'est point chose facile !
Pour ceux qui veulent avoir des images de quelques manuscrits convoités par Brutus, voir le corps du billet (mention " continuer"). Continuer à lire "Le journal du 7 mars 2009" Friday, 5 October 2007Accéder à la culture humaniste, IIILa bibliothèque d'Art Pour Christine
Billet réactualisé et complété
Continuer à lire "Accéder à la culture humaniste, III"
Posté par Bruno Lussato
dans Bouillon de culture
à
22:57
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Tags pour ce billet: barrages à la culture, Guernica, initiation à l'art, livres pour enfants, musées
Friday, 17 August 2007Masterclass pour AlexandreLe paradigme Necromonte Une leçon de démolition Première livraison
Le cabinet du Professeur Armin Necromonte à Berkeley.
Armin Necromonte, maître en systémique, donne une leçon à Alexandre Ludell, en présence de Sixtus Famulus. Extrait de l'Entretien. Voir à ce sujet les relations entre Valentin Ludell, Lars Hall et Alexandre ►♦♦ Ci-contre, "le nuage qui ne bougeait jamais". Personnages Sixtus Famulus. Assistant personnel d' Armin Necromonte, professeur honoraire à Berkely. Continuer à lire "Masterclass pour Alexandre"
Posté par Bruno Lussato
dans L'Entretien
à
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Tags pour ce billet: abstraction au point mort., bulle économique, catastrophe, esprit de davos, globalisation, hayakawa, mondialisation, necroponte
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