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Tuesday, 23 October 2007
Le grand dépotoir
Pour Christine qui aime l'Art Contemporain
J'ai déjà relaté l'entrevue de notre petit groupe New Wave (Marina Fédier, Frédéric Bonet, Bruno Lussato) avec un des monuments de l'Art Conceptuel John Baldessari.
Depuis plusieurs jours nous tournons autour du Grand Palais, sans avoir le courage d'affronter les queues monstrueuses, sans compter les embouteillage des jours de grève. Enfin, Lundi, nous mettons en oeuvre la stratégie de MArina, que je vous recommande : se pointer une heure avant la fermeture des caisses. Le prix des billets est dissuasif (40 euros su je ne me trompe) et les gens ne vont pas payer ce prix là pour une heure et demie de visite.
Nous sommes sortis de là dégoûtés, déprimés, écoeurés. Bonet nous avait averti : il y à boire et à manger, mais boire d' l'urine et manger la m... issue du cloaque de Delvoye ou du cul de Gilbert (ou Georges), ce n'est pas le pied, amoins d'être coprophage. Bon. Il n'y a pas que cela. Beaucoup d'oeuvres de qualité moyenne et de prix suprêmes (tout à 200 000 euros, pour des débutants). Même les Dubuffets de la fin, la bad painting de Picasso étaient mal fichus.
Je vais énumérer les lignes de crête de l'expo.
1. Un magnifique Tàpiès de taille moyenne, représentant deux chaises. Une merveille d'équilibre, de sérénité, de somptuosité tactile et de construction harmonieuse. Tàapiès a porté à son apogée l'expression de la matière, sans aucune outrance ni provocation. Sans céder non plus à la tentation ésotérique des croix. Un autre, un peu inférieur, était également parfait de conception et d'exécution. Les prix? Un million d'euros pour le premier.
2. Deux Soulages de 1965. En général le graphisme des oeuvres anciennes, est noir avec des éclairs blanchâtres, comme suintant des épais signes noirs, plus massifs que l'abstraction d'un Hartung. Massifs et solides, comme d'un charpentier. Mais ces deux oeuvres laissait entrevoir derrière les piliers noirs, des lueurs d'incendie impressionnantes; l'enfer en action.
3. Deux Baldessari de chez Mary Goodman. Une construction de piliers et de planches, découpées comme un Hans Arp et laissant deviner par allusion, des personnages réduits à leurs memebres : bras, torse, jambes. Les oeuvres se démarquent de l'ennui ambiant par leur perfection esthétique fondu dans l'abstraction conceptuelle (ces membres épars évoquant un corps imaginaire).
Continuer à lire "Le dernier jour de la Fiac, Lundi 17 heures"
Sunday, 28 December 2008
CHRONIQUE
De l'Art et de la cohue
Les caprices de mon serveur m'ont empêché de vous parler de ma visite de l'Exposition : Dufy, le plaisir.
Autant Emile Nolde était déserté, autant on se pressait chez Dufy. L'avantage de ces grandes retrospectives est qu'elle révèlent des aspects rares et insoupçonnés du peintre.
On s'attendrait chez l'artiste des débuts placés sous le signe des plus légers des impressionnistes, ou des féériques décors de Chagall pour la Flûte Enchantée. Mais c'est Cezanne, le construit, le sévère, l'austère, qui l'influence jusqu'à l'imitation obsessionnelle. On se situe alors avant la grande guerre mondiale. Le souci de solidité architecturale se conjugue avec des teintes sombres et tragiques, rappelant Gromaire. C'est la deuxième période de Dufy, toiles de grande taille, monumentales et lugubres.
La troisième période déclenche, on l'a vu, une explosion créatrice qui n'a d'égale que la variété des genres et des matières.On peut alors parler de plaisir, de jouissance, et... il faut le dire, de séduction destinée aux gens de goût et aux mécènes. Il faut tout particulierement noter les tissus d'ameublement et les motifs art déco. Mais où Dufy se dépasse c'est dans les dessins et décors pour de magnifiques vases rapellant la poterie grecque.
J'ai la chance (ou la malchance) d'avoir un papier d'handicapé, ce qui nous évite, moi et mes accompagnateurs de faire la queue. Mais, comme tout le monde, je suis noyé dans une marée de têtes qui m'empêchent de contempler les oeuvres. Le plaisir sous-titre de l'exposition en est irrémédiablement gâché.
La quatrième période est placée sous le signe de la musique et culmine avec "le violon rouge" du Musée d'Art et d'Histoire (qui abritait jadis quatre salles pédagogiques portant mon nom, que diable vient-il faire là aujourd'hui ?). ) Les peintures ont une légèreté d'aquarelle, elles sont aériennes, féériques, et c'est à cette période que Dufy doit sa popularité.
Je crois qu'on doit à un maréchal de Napoléon qui voyait pour la première fois la mer et sommé de donner ses impressions les fortes paroles : "que d'eau, que d'eau !"
Jeff Koons
Si dois résumer mes impressions de l'exposition Koons à Versailles, je m'exclamerais :"Que de monde, que de monde! "
Au sépart, en bon mouton de l'élite, j'anonnerais " c'est Koons, quel succès époustouflant, on comprend que devant une telle popularité, le marketing l'ait propulsé au premier rang des valeurs artistiques contemporaines".
Mais en interrogeant les bee bee bee! qui envahissaient les lieux,plus encombrés qu'un RER un jour de grève, on découvrait la réalité. Nul parmi les Anglais, les Espagnols, les Lettons, les Chinois, les Mexicains, les Tcherbrousks, les Neo-zélandais, et j'en passe, on découvre que nul ne connait Jeff Koons. Ils viennent tout bonnement visiter Versailles. En cette dernière semaine de l'année, il doivent affronter un océan agité de centaines, de milliers de visiteurs, mais ils ont peut-être raison. Car la façade principale a été rénovée et les plombs dorés brillent sur un ciel d'un bleu d'une pureté invraisemblable.
Les boules qui constituent les corolles de l'immense fleur métallique d'un or acide, reflètent en une anamorphose aplatie les bâtiments qui prennent des airs de Canaletto.

En revanche l'énorme chien d'un rouge lie-de-vin qui envahit une des salles produit un effet désastreux. On sait que le Roi Soleil jaloux de Fouquet, voulut faire mieux que Vaux-Le Vicomte, cette merveille d'équilibre et de distinction. Il fit plus grand, plus riche, plus doré, plus prestigieux.
Comme il était très pressé, il fit de la peinture mythologique au mètre, comme les parvenus achètent pour faire cultivé, de la reliure ancienne au mètre et des portes d'or ciselé et sculpté admirables de perfection artisanale. Mais il faut convenir que tout cela était noirâtre et terne, d'une grande monotonie, mais grandiose.
Le constraste entre l'humour populaire et ludique de l'un et le guindé de l'autre, était frappant. Il faut bien reconnaître que Koonz l'emportait, il tuait son environnement.
Interrogés, les guides, les gardiens,les familiers du palais faisaient la grimace. Pouah, quelle horreur !
Bruno Lussato
Friday, 7 September 2007
De la superficialité des critiques et des mélomanes
Dialogue à trois, Valery Gergiev, Bill Viola, Bruno Lussato
Se reporter au billet suivant :►♦♦♦
Je ferais certainement un mauvais journaliste. Au lieu de saisir, crayon à la main les moindres propos des deux illustres artistes, le chef d'orchestre et le vidéaste, l
j'ai été happé par l'échange passionné entre Valery et Bill. Devenu protagoniste, bien modeste, je ne pouvais être à la fois dedans et dehors. Il ne me reste à l'état de souvenir que des lambeaux d'assertions, de réfutations, de rectifications, de références croisées. Je vais essayer de restituer quelques pièces d'un puzzle incomplet en priant le internautes de pallier à ma négligence, en réorganisant à leur manière, ces phrases éparses.
Un point de départ a été le commentaire prétentieux et imbécile qu'Herbe m'a communiqué et dont les nobles incompétences ont vu dans la transfiguration du corps de Tristan, un rappel d'une publicité pour aqua selzer. ►♦♦♦ Ce n'est pas aussi raffiné que l'interprétation à partir de la métaphore quantique, mais on fait ce qu'on peut même et surtout si on peut peu. Gergiev et Viola insistent beaucoup sur l'incroyable raffinement de la partition de Tristan, il n'est pas une note, une nuance, un mot, qui ne soient pas à leur place. Ce qui étonnerait bien des spectateurs qui interpretent la musique comme un magma informel, jouant sur les instincts et plongeant l'esprit dans une sorte de torpeur dissolvante.
Continuer à lire "Le journal du 7 Septembre 2007"
Thursday, 2 October 2008
CHRONIQUE
Repères
Aujourd'hui, un agenda un peu moins chargé me permet de retrouver et de vous donner quelques références

NOTE LIMINAIRE
Comme vous pouvez constater par l'image ci-dessus, ici la couverture du livre de LH, retranscrit en 1962, j'ai pu grâce à l'aide de Michel, un homme providentiel par sa polyvalence et l'aide de notre cher Emmanuel Dyan, retrouver le secret de la transcription d'une image sur le blog. Autrefois je faisais cela machinalement; aujourd'hui c'est pire que la cabale.
T.M., une des personnes qui se sont révélées les plus proches en ce temps de tremblement, combinant en elle-même les qualités féminines d'empathie et de tendresse, et masculine de volonté agissante et de réalisme organisé, m'a apporté divers ouvrages sur Nolde, que j'ai lu cette nuit. Deux d'entre eux sont précieux :
L'indispensable : le catalogue de l'exposition (341 pages) fort bien fait. Malheureusement, comme dans les autres publications, aucune reproduction décente de la crucifixion.
Le 3,50 € : Le petit journal des grandes expositions N°416, très bien condensé, l'essentiel de l'essentiel en 15 pages.
Emil Nolde Portraits. Ulmer Museum. De Zonnehof amersfoorty , Hatje Cantz. Bilingue allemand et anglais. Magnifiques reproductions focalisées sur la profondeur psychologique des portraits de l'artiste. Ouvrage assez cher et seulement pour qui approfondit l'oeuvre. Les autres sont prioritaires.

On oublie bien souvent que par le passé, ce sont les grands marchands qui faisaient la notoriété des grands peintres, en déployant un zèle de missionnaire pour les diffuser dans les musées, les galeries amies, et surtout les grands collectionneurs. Ces collectionneurs souvent mieux formés par ces prosélytes que les musées conventionnels, froids et compassés. Des marchands comme Ambroise Vollard, Durand Ruel, Sam. Tarika, Heinz Bergruen, Louise Leiris et Kahnweiler, Aimé Maeght ont ainsi joué un rôle charnière - souvent ingrat - entre les grands novateurs et le public choisi des musées et des connaisseurs. Certes, il faut se garder de les prendre pour des dieux omniscients. Berggruen a été à l'origine d'un faux Léger qui a fini chez moi, et sans l'aide d'un marchand moins connu Jacques Heim (si je ne me trompe), la legislation m'eut empêché de réclamer à Louise Leiris,mon dû. Les grandes galeries ont également diffusés des artistes plus ou moins secondaires, voire ratés (Ubac, Lascaux, Tal Coat, etc.)
Aujourd'hui, signe des temps, plus de collectionneurs mais des spéculateurs, et les marchands qu'ils méritent (souvent remplacés par l'internet ou les ventes aux enchères). Il est donc d'autant plus précieux d'honorer les quelques uns, mus par l'enthousiasme et le prosélytisme autant que par la nécessité de gagner leur vie. Le curieux, l'amateur, même déargenté, sera aussi bien accueilli et formé que le milliardaire russe, (les milliardaires du golfe ne mettent point les pieds dans ces lieux qu'ils méprisent).
Continuer à lire "Le journal du 2 octobre 2008"
Tuesday, 17 July 2007
Eau vive
Un article très intéressant de Francesco Alberoni est paru dans la première page du Corriere della Sera : "La méthode pour reconnaître les personnes géniales". Il essaye de définir l'essence du génie et en tire des leçons sur le choix des collaborateurs. Je vais en citer quelques extraits qui me paraissent dignes de réflexion.
Les savants, les artistes, les leaders vraiement grands, placés devant une situation pomplexe, ont l'intuition qui leur permet d'identifier immédiatement l'essence d'un problème, le point-clé sur lequel agir. Les autres au contraire se perdent dans mille détails sans importance.
... Les personnes géniales ressemblent généralement à des félins : ils semblent distraits, en réalité ils observent tout, écoutent tout puis, en un bond, ils ss saisissent de l'idée-clé qui leur est utile.
Il est au contraire des personnes qui ne regardent pas, ne voient pas, n'écoutent pas ce qui se passe autour d'eux, et s'ils le font, il ne comprennent pas ce qui est important et ce qui ne compte pour rien.
Il vous sera arrivé à tout d'avoir un chef de service, un dirigeant, un associé, totalement privé de fantaisie, se perdant dans des détails et ne voyant aucune des opportunités qui lui passent sous le nez. Et si vous les lui montrez, il s'entête, il ne vous écoute pas et laisse régulièrement échapper l'affaire;
Continuer à lire "Le billet de Marina Fédier. N°2"
Monday, 6 August 2007
Vous avez dit populaire?
La télévision est de plus en plus passionnante en ce mois d'août. Ma chambre d'hôtel est agrémentée d'un écran plat posé sur le bar, qui a remplacé l'ancienne télévision en couleurs. Le gain de place est nul, puisque le dessus du bar a une dimension invariable. En revanche l'image, jadis lumineuse et brillament colorée est d'un grisâtre vaguement teinté, ressemblant aux clichés noir et blanc recoloriés, des rééditions rajeunies du muet. Heureusement le contenu sauve le contenant. Nous avons vu les labos où l'on cultive le virus de la fièvre aphteuse.
Rassurez-vous, il n’y aucun risque de contagion, le labo est bien de chez nous, rien à voir avec les anglais qui ont laissé échappé le virus. On a donc interdit une fois de plus les importations de vaches et de bœufs britanniques dans l’UE, ce qui arrange et notre prestige et nos affaires.
Continuer à lire "Le journal du 7 août 2007"
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