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Friday, 10 October 2008
CHRONIQUE
Grandeur et décadence de la monnaie
DU TROC AU TROC
Au départ était le troc,c'est-à-dire l'échange entre biens de valeur intrinsèque, opération sur les signifiés.
"Je te donne en dot quatre chameaux, dix tapis précieux, douze esclaves si toi, ô savant, tu te maries avec ma fille. "
Les valeurs échangées sont des objets U (utiles) contre un objet D (développement).
Il nous faut bien convenir qu'un tel échange est bien incommode sous deux aspects : il est difficile de transporter frequemment des chameaux ou des esclaves et de mesurer le degré de compétence d'un savant, il n'est pas plus aisé de calculer objectivement et précisément combien de chameaux valent-ils un tapis ou un esclave.
La solution consiste à utiliser un objet x facile à déplacer et à échanger que l'on troquera deux fois, une fois contre le chameau, une seconde contre le tapis, et dont le troc se fasse dans les deux sens. Chameau contre x, x contre tapis, un consensus s'étant obtenu durablement dans un espace aussi large que possible.
Le meilleur candidat à la fonction x est incontestablement le métal précieux : or, électrum (alliage d'or et d'argent), argent. Le petit lingot est facile à véhiculer des valeurs importantes sous un petit volume,

Ci dessus un exemple de la finesse atteinte par les artisans grecs.
Malheureusement, bien souvent le volume est si petit, qu'on peut aisément égarer la pièce, voire l'avaler. Jenkins montre un échantillon de monnaies avec des tailles comprenant le drachme,la triobole, la trihemiobole,l'obole, l'hemiobole,le tritartemorion, le trihemitartemorion, noms barbares qui montrent le besoin de fragmenter les valeurs. En dépit de cette exiguïté, la plus minuscule de ces pièces est encore trop chère pour permettre de faire son marché !

Ci-dessus,une sélection du British Museum des différentes subdivisions du drachme. Athènes 480 à 420 BC.
Graduellement, les monnaies tirèrent leur valeur de la qualité esthétique de la pièce et du prestige politique qu'elle apportait à la ville dont elle était isuue. Ceci, à telle ancienne, que lorsqu'une ville était vaincue, on conservait le poids de métal, élément constant de valeur, mais on refrappait la monnaie aux effigies de la ville dominante. En d'autres termes, la pièce était, outre, une sorte de Fort Knox microscopique, garantissanrt le patrimoins du détenteur, mais une oeuvre d'art à part entière pour les uns, un manifeste politique pour les autres.
On peut en inférer que les civilisations en déclin, ou uniquement matérialistes, limitèrent leur vision, à des images stéréotypées, banales et sans intérêt. Ce fut le cas également pour les cités vaincues. C'est effectivement ce qui se passa et qui a atteint un paroxysme aujourd'hui.
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Wednesday, 4 July 2007
Chroniques italiennes N°9
Jour de grand vent
Aujourd'hui le mistral a soufflé... une modeste queue de mistral initiée dans le Var. Le gouvernement Prodi fait de l'eau de toutes parts, à l'extérieur comme à l'intérieur et certains se demandent s'il va pouvoir tenir jusqu'au bout. Mais le bonhomme est coriace et toute une vie consacrée à la politique l'on rendu encore plus roué. Il y a les impôts de plus en plus lourds, les pressions des syndicats pour abaisser l'âge de la retraite au dessous de 57 ans alors que l'espérance de vie laisse présager un vide de vingt ans. On a oublié de relire Marx pour qui suel le travail est humain et source d'épanouissement. On sait combien de gens actifs et entreprenants, passionnés par leur travail meurent dans les deux ans après la retraite, cette annonciatrice de déclin, petite mort. Certes ceci ne touche aucunement les technocrates, les bureaucrates, les paresseux, les blasés et les fatigués qui, s'ils le pouvaient, prendraient leur retraite tout de suite après être entrés dans l'entreprise, à condition que ce soit à salaire égal.

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Sunday, 15 July 2007
Chronique italienne N°19
Prodi et Sarkozy
Plus que jamais, Sarkozy devient le héros des italiens. Cela il le doit évidemment à ses qualités personnelles d'entregent et de bon sens. Mais plus encore à l'effet de repoussoir de Prodi qui devient chaque jour plus calamiteux. Il a failli sauter sur l'affaire de la justice et des retraites, et son maintien il ne l'a dû qu'à une seule voix, celle ,peut-être, d'un électeur somnolent.
Ci-contre une illustration de l'intérêt passionné que soulève les débats.Photo : LaStampa.
Ci-dessous, un bel exemple de désinformation. Prodi mis en examen. La photo de Libero, journal libéral, montre un homme aux abois, serrant ses poings pour se défendre, pour sauver une cause perdue.
Soyons honnêtes : l'opposition s'est bien gardée d'accabler Prodi, bien au contraire, afin de mettre en évidence le critère de dissymétrie caractéristique de la désinformation. En effet la gauche en des circonstances bien moins graves, n'a pas manqué de se déchaîner contre Berlusconi, avec la complaisance des médias.
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Monday, 2 July 2007
Partir de la parapsychologie pour explorer la psychologie
et non de la psychologie pour comprendre la parapsychologie.
Eléments pour une théorie de l’Information psychologique.
Introduction
Devant l’affluence que je constate pour tout ce qui concerne la parapsychologie et la physique quantique, je pense utile de consacrer des master classes spécifiques à cette branche sulfureuse de la psychologie . Je dois avertir le lecteur qu’il n'y trouvera rien que de très abstrait et de très ennuyeux. De surcroît, des idées qui étaient très nouvelles au moment des premières rédactions des
« éléments pour une théorie de l'information psychologique » furent progressivement « rattrapées » ou publiées postérieurement à mes travaux. Vu du côté positif, on pourrait dire que j’étais un précurseur, vu du côté négatif, que j’avais réinventé l’eau tiède. Quoi qu’il en soit, le travail original interrompu en 1970 alors que je devenais titulaire de ma chaire, ne fut jamais repris, sauf dans les travaux de l’ISD qui traitent davantage d’influence que de précognition.
Après une absence aussi longue, j’ai pensé utile de retracer la genèse qui m’a conduit à émettre un corpus exceptionnellement complexe de plus de 300 définitions et assertions, toutes reliées entre elles en un schéma cohérent. On comprendra aussi la raison qui m’a poussé à abandonner ce qui m’était le plus cher : contribuer à faire avancer la science dans ce domaine, Mais je surévaluais alors la capacité des parapsychologues, stériles du point de vue de la preuve et encore plus pour ce qui est des découvertes sensationnelles.
Je commençai à m’intéresser aux phénomènes psi, pendant que je faisais mes études d’ingénieur et je pensais que si l’on posait comme axiome, qu’ils correspondaient à la réalité, ce serait toute notre vision du monde qui s’effondrerait. Il était urgent d’explorer les retombées de psi, sur nos postulats béhavioristes, alors prédominants. En d'autres termes, il fallait inclure dans le corpus des faits psychologiques, les faits parapsychologiques en leur accordant un statut de réalité - du moins pour les plus probants comme la télépathie et la précognition - à égalité des autres phénomènes étudiés par les laboratoires scientifiques. Je posai comme principe pragmatique et révisable, l'axiome qu'un grand nombre de grands chercheurs, de Freud et Jung, à Murphy ou Soal, et des laboratoires sérieux utilisant des protocoles de plus en plus rigoureux ne peuvent pas tous se tromper et tromper pendant des décennies la communauté scientifique. Cet axiome tenait d'autant mieux la route que les critiques adressées aux chercheurs étaient visiblement plus animées par la volonté de désinformer que d'informer le public, le but plus ou moins avoué étant de décourager les recherches et de discréditer ceux qui les menaient.
Je n'ai pas voulu statuer sur le fond. Une seule certitude m'animait : l'enjeu à la fois théorique et pratique de la parapsychologie, exigeait que l'on engage des budgets importants pour explorer ses possibilités d'occurrence et la manière de provoquer des cas macroscopiques, plutôt que de les refuser à priori sous prétexte que les établissements sérieux refusent à priori toute étude sur la parapsychologie !
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Tuesday, 22 May 2007
La liste commentée des artistes de référence
En rouge les cinq plus importants
En bleu, les artistes Français
En vert les commentaires de Bruno Lussato
John Baldessari (1931)
Artiste californien qui après avoir œuvré dans le champ de la performance, fondateur de l’art californien de la seconde moitié du XXe siècle, s’est distingué par son travail sur le langage et sur la porosité des limites entre peinture et photographie. Son œuvre se caractérise par de complexes assemblages d’image sur le mur.
Baldessari a également produit des oeuvres conceptuelles marrantes : par exemple l'artiste apprend à lire l'alphabet à une plante en pot. Dans ce régistre, il passe pour un des artistes les plus importants de sa génération. Ses grandes photogaphies retouchées montrent un sens dramatique de la composition. Voici un DVD sur l'oeuvre conceptuel de l'artiste.
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Dans le premier de ces films conceptuels, on voit simultanément le sable d'un sablier d'écouler vers le bas, pendant que le mercure d'un thermomètre s'élève. Le film s'arrête lorsque les deux colonnes atteignent simultanément le nadir et le zenith.
Matthew Barney (1967)
Issu d’une plus jeune génération, il s’est distingué par une œuvre globale et lyrique, le Cremaster, qui aborde la condition de l’homme et de l’artiste dans une veine onirique. Cette suite de cinq films, réalisés pour certains avec les moyens du cinéma, a donné naissance à de complexes installations sculpturales.
Je suis tombé par hasard sur la gigantesque installation Cremaster, parce qu'elle était exposée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris qui était à deux pas de chez moi. Je n'avais jamais entendu parler de cet artiste, et les salles étaient désertes... les premiers jours. J'enrage de ne pas avoir essayé de connaître l'artiste, un des plus grands de sa génération. Le Cremaster décrit le combat de l'informe qui essaye de s'organiser, mais aussi le magma indifférencié, asexué, riche de toutes les potentialités. Tout l'espace du Musée avait été convoqué pour abriter des photos, des objets, des films en couleur, une musique un peu funèbre, des mannequins en costume, des bibliothèques, des objets, et même un bar, en vaseline réfrigérée. Un univers obsessionnel et indéchiffrable, d'une complexité et d'une beauté confondantes.
On peut se consoler en achetant le DVD ci-cintre qui n'est qu'un intermède presque chorégraphique. L'artiste qui est un ancien gymnaste, adepte des situations extrêmes, y défend symboliquement l'idée, que toute création importante provient d'une résistance à des forces adverses. On trouve dans cet oeuvre, comme acteur le célèbre sculpteur Richard Serra, dans un rôle initiatique, rappelant les compagnons du Moyen Age.
Daniel Buren (1938)
Artiste français emblématique de la mouvance conceptuelle et post-conceptuelle, interrogeant la possibilité de la peinture après sa remise en cause par l’art conceptuel. Il a fait de l’espace public le terreau de ses nombreuses interventions, qui au-delà du pictural on notamment montré comment cet espace pouvait « absorber » et redéfinir le champ pictural.
Buren, vous connaissez, c'est l'auteur des célèbres et controversées colonnes du Palais Royal. Certaines réalisations font penser à des stores du BHV, pour la bonne raison que ... ce sont des stores du BHV. Ceux qui se gaussent pourront voir à Beaubourg dans l'exposition Air de Paris, un espace remarquable, qui dénote un réel talent. *
Maurizio Cattelan (1960) Artiste italien, volontiers provocateur et facétieux, considéré comme faisant partie des plus importants de sa génération. Son œuvre se distingue par un goût de la provocation assumée, qui en fait une sorte de « bouffon » de l’art contemporain qui touche souvent juste en pointant avec justesse les dérives de la société contemporaines.

Deux installations sont justement célèbres. Dans l'une on voit, dans une immense salle au tapis rouge, le pape Jean Paul II terrassé par une météorite tombé du ciel, après avoir brisé la verrière. Dans un autre, qui fait partie de la collection Pinault, et qui a fait sensation à Venise, on voit un garçonnet prier à genou dans une grande salle, peut-être une église. En s'approchant, on découvre que l'innocent enfant n'est autre que Hitler. Ref. Catalogue de l'Exposition François Pinault au Palazzo Gritti à Venise. Where Are We Going?
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Monday, 19 March 2007
Des bruits et des couleurs...
on ne discute pas, c'est bien connu.
Je suis allé, dimanche, à la séance de midi, voir La môme. Je ne suis pas qualifié pour donner mon avis sur ce film, n'étant ni cinéphile, ni particulièrement attiré par la chanson de variétés. Il est évident que j'apprécie Edith Piaf, comme Charles Trenet ou Georges Brassens. Il faudrait être sourd ou sans âme pour être insensible aux chansons de ces artistes. Mais ce n'est pas de cela que je veux vous entretenir mais précisément de la surdité et de l'âme.
Je suis un peu sourd. l'âge, plus d'un demi-siècle de pratique constante du piano, une prédisposition héréditaire, expliquent cela. On me reproche d'ailleurs, de trop "monter le son de la télé". Mais totalement sourd, j'ai failli le devenir en sortant de ce film, une deli-heure avant la fin. Mes amis se sentaient mal : qui des bourdonnements, qui des vertiges, ou encore de l'oppression, mais n'osaient pas le dire. La salle du Gaumont Elysées était prestigieuse, mais aucun bruit de bagarre, aucune clameur, aucun hurlement ne nous a été épargné. L'apothéose fut le choc de la voiture qui transportait Edith Piaf et qui l'expédia à l'hopital. L'explosion sonore qui accompagnait les images fugurantes de l'accident, fut sans doute encore plus vraie que nature. De quoi faire grimper les taux d'insuline et accroître la fidélisation de l'assistance.
Il est admis qu'aux approches de 90 décibels, une hécatombe de connexions neuronales se produit, et que les femmes enceintes risquent de mettre au monde des enfants qui seront mal entendant à l'âge de quarante ans. J'ai demandé à un charmant jeune homme inquiet de nous voir quitter la séance, et qui devait manager les relations publiques, la raison de ce vacarme. Il nous répondit avec prudence, étant lié par le devoir de réserve, que les distributeurs l'imposaient et que si, comme le demandaient les spectateurs, on baissait le niveau sonore, les dialogues devenaient inaudibles. Depuis deux ans environ, la tendance est à pousser le son, car les jeunes deviennent sourds, agressés continuellement par la musique téléchargée qui se déverse dans leurs tympans. Pourtant, objecté-je, on n'est pas assourdis lorsqu'on va à l'Opera, où il y a une centaine d'instruments et autant de choristes. - C'est un autre niveau d'acoustique, d'oeuvre, de public - soupira-t-il. Puis il se tut. Le devoir de réserve...
Continuer à lire "Le bloc-notes de Bruno Lussato"
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