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Saturday, 29 August 2009Le journal du 29 Août 2009CHRONIQUE LE MEILLEUR ET LE PIRE DES JOURS
Le meilleur et le pire jour de ma vie, j'étais à Moscou, d'où je viens de rentrer hier soir.
Le meilleur car j'ai ressenti d'une manière concrete l'amour que me portent mes deux fis adoptifs. Inimaginable. Ceux qui m'ont reproché de n'aider que des riches et des puissants devraient avoir honte, car tous les jeunes que j'ai sauvé de la médiocrité, sans compter DAREK pour qui j'ai tout fait pour lui refaire une situatio et le sortir de prison afin de protéger et sauver son gosse. Grâce au talent remarquable de notre ami S*** on l'a tiré d'affaire et sauvé son fils. Nous n'avons même pas reçu un mot de remerciements, et il ne se soucie pas de savoir si je suis toujours en vie. Je puis en dire autant de bien des jeunes et de moins jeunes que j'ai aidé et j'ai été payé d'une ingratitude comparable. Certes, il y a eu la déféction des Poliakoff qui m'a porté un coup terrible, et Sandrine qui a été comme une parents proche envers ma soeur et moi. Et qu'est-ce que cela prouve? C'est qu'il faut tout simplement de garder de généraliser et de coller des étiquettes au x individus selon qu'ils sont riches ou pauvres, russe ou français. Cela ne vaut que statistiquement parlant. Ce Jeudi a été le pire et le meilleur de ma vie,disais-je. La meilleure façon pour vous l'expliquer est de vous raconter mes impressions de Moscou depuis le début.
LE DÉPART Par souci de discrétion je ne nommerai pas mes deux fils par le coeur sinon par les initiales M*** et O***. Marina ayant exprimé devant M*** son désir de voir les clèbres coupoles du Kremlin, il l'invita aussitôt le 27 et le 28 pour les lui faire visiter, et par la même occasion de me revoir au bout de plus de quatre mois d'absence physique. (car il me téléphonait presque tous les jours pour prendre des nouvelles de ma santé). Sa générosité se manifesta dès le départ, car il me donna le sympathique et jovial Patrick, un viennois pour ne pas me lâcher d'un pouce de porte à porte. En plus je disposais comme d'habitude d'un service d'ordre de cinq chauffeurs et gardes du corps expérimentés et de la célèbre Mercédès ultraperfectionnaie pour les VIP, plus chère qu'une rolls Royce. Grâce à la protection de la France qui me procura un ordre de mission officiel et de la Russie qui aplanit toutes les formalités de visa, ce qui eût demandé des semaines, voire des mois d'attente, fut réalisé en une semaine.
Ma soeur était terrorisée à l'idée d'avoir de graves problèmes au tympans car elle ne prend pas l'avion depuis dix ans de peur de devenir sourde. En France elle fut traitée avec désinvolture. En Suisse à Nyon, elle bénéficia de l'examen autrement approfondi du Dr.Dermi qui lui donna une médication efficace. Par ailleurs le jet privé qu'on mit à notre disposition négocia les descentes avec beaucoup de douceur et de lenteur, ce que les avions de lignes ne peuvent se permettre. Ainsi que je l'ai dit, nous fumes pris en charge par PATRICK qui ne nous lâcha plus pendant les voyages et notre séjour. Marina fut surprise de l'amabilité du personnel du Bourget, et de la serviabilité de l'hôtesse mise à notre disposition. Elle connaissait tous les trucs pour éviter les douleurs aux tympans. Notamment dans la montée jusqu'à 10 000 m et la descente à partir de 10 000m elle collait contre les deux oreilles deux gobelets contenant des serviettes d'eau bouillante.
Lors de ma dernière opération à Villejuif où je fus admirablement traîté par le Dr. Debaere, un des meilleurs praticiens de France, je sortis indemne de toute douleur due à l'opération, mais perclus de douleur dans le bas du dos. Les garçons qui me transbahutaient d'un lit à l'autre ressemblaient à des garçons bouchers, et en avaient la délicatesse. Il me jetèrent sans ménagement d'un plan à l'autre comme ils l'auraient fait d'un quartier de boeuf, ou d'un sac de pommes de terre. J'arrivai à moitié paralysé à San Remo, ou une excellente masseuse me guérit en diux séances douces d'une heure chacune. En revenant à Divonne je commis des imprudences en forçant sur le kilométrage en descente et me retrouvai avec des douleurs musculaires, à la hanche cette fois. Hélas je fus soigné par un ostéopathe compétent, et quelque peu cuistre, qui empira notablement la situation. La deuxième séance fut pire que la première et je marchai courbé comme un vieillard. C'est ainsi que la veille de mon départ je glissai de ma baignoire et attrappai une telle douleur que je me demandai s'il était bien prudent de partir à Moscou. Mais j'avais un ordre de mission officiel côté français et la protection de mon fils adoptif M*** devenu une des personnages les plus puissants du pays. Je ne pouvais me dérober.Hélas en dépit desinjections antidouleurs intraveineuses et d'antiinflammatoires puissant, Jeudi la douleur crût à tel point, que je passai ma journée à hurler comme une bête blessée. J'était entouré par les medecins particuliers de M*** et O*** et même d'un masseur qu'ils avaient fait venir de 100 km de Moscou mais qui se révéla impuissant. Enfin la douleur diminua mais je dus me promener dans un fauteuil pour handicapés que je ne quittai plus depuis.
LE SÉJOUR Pendant que je me morfondai dans ma chaise roulante, Marina très active visita de fond en comble le Kermlin et les bâtiments anciens qui le bordent et sous la conduite de Tatiana, omniprésente, evoyée par O*** une messe grandiose, où elle faillit étouffer sous la masse des fidèles. Christianisme pas mort. La veille sur ordres de O*** Tatiana m'emmena chez Hermès pour l'acheteer un manteau, Jean Maire ayant entre autres choses, oublié ma parka. Elle en profita pour y joindre pour le rendre présentable au dîner offert par M*** chez lui où il avait invité sa famille, une cravate, un cache-col assorti, un pullover, et ... une paire de pantalons.J'était comme dans une bulle, mais elle insista pour me faire essayer plusieurs paires, ce qui me causa d'horribles douleurs à la jambe gauche. En revenant je fus saisi d'affreuses douleurs qui me forcèrent à décliner l'invitation de M*** à venir chez lui. Il devait m'envoyer une voiture avec gyrophares, mais c'était impossible, je souffrais trop. Ce fut lui qui vint dîner avec sa charmante soeur à l'Hôtel. Ne le vîmes ainsi tous les soirs et il fut d'une sollicitude digne d'un fils. Le lendemain je fus saisi des grandes douleurs et ce fut le plus affreux jour de ma vie. Je souffrai bien plus avec les radiofréquences, mais j'étaits en France à l'Hôpital Cochin, mon second foyer en quelque sorte. Et on s'y attendait. Cet affreux Jeudi on ne savait à quoi attribuer ces douleurs qui résistaient à tout traîtement; avec des médecins sans doute compétents mais ne parlant que russe, et hors de mon pays. Comble de malheur, on laissa Marina me voir, et elle fut totalement affolée. des snobs le recommandèrent chaleureusement l'Hôtel Metropole comme le plus anciens et le plus sélect de la ville. Je trouvai une gigantesque bâtisse emplie d'un labyrinthe de couloirs vides et avec dans toutes les chambres un bruit de ronronnement insupportable de moteur. Ma soeur choisit la chambre qui m'était réservée comme étant plus silencieuse mais à la salle de bains conçue pour des handicapés.
IMPRESSIONS DE LA VILLE Le gigantisme prévaut. De l'aéroport au centre moderne de la ville où se dresse, stalinien, le bureau de Poutine, les bâtiments de vingt étages, massifs et ornés de clochetons et motifs étranges; se succèdent. Les trottoirs sont vides, la route interminable. On ne se croirait pas dans une ville mais dans un cauchemar. Tout change lorsqu'on se trouve dans la vieille ville, des bâtiments géants hérissés de symboles; aux colonnes de l'épaisseur d'une fenêtre, et des maisons de toutes les couleurs pastel : vert clair, jaune, blanc, rose brique adoucie. Enfin nour voisi au Metropole à côté du Blshoï et de l'immense centre commercial de style orientaliste, où se pressent Bottega Veneta, Gucci, Chloe, Armani, ou Prada. Bien plus loi et à l'écart la boutique Hermès très mal achalandée et inférieure à celle de Deauville.
Au détour, un éblouissement :le Kermlin. Le peu que j'en ai vu justifie le voyage et donne raison à Marina. La Maison Blanche, l'Elysée, les Gratte-ciel de New York semblent malingres et minuscules à côté de cette ville de brique rouges hérissées de coupoles dorées et de bâtiments et cathédrales multicolores, vives et irréalistes comme des dessins animés. J'aurais voulu prendre des photos, mais j'était trop malade pour le faire, et je ne le regrette pas, car aucune photo ne saurait transmettre le rayonnement onirique de ce monument unique au monde. Rien de comparable. Je suppose que ceux qui ont visité Angkör ont du subir une influence analogue.
Toujours pas de monde dans les rues, et seulement des russes à l'exception de jeunes qui se prélassaient sur une terrasse donnant sur le Kremlin, à proximité d'une baraque-bar. Cela avait un air vaguement sinistre renforcé par le nombre et la sévérité des agents de police qui vous dévisagent d'un air méfiant,prêtes à vous envoyer en prison pour une simple infraction. Je pus ainsi sentir physiquement l'inflluence de M*** parle respect des explication de son chauffeur aux agents qui lui permit de garer sans problèmes devant les magasins. La voiture officielle aux petits rideaux froncés et tirés pour respecter l'intimité des personnalités dut jouer un rôle.
Poliakoff Senior me déclara à plusieurs reprises que je faisais partie de sa famille et que j'avais le droit de sermonner comme un grand père, mon "petit fils" Axel. Il me dit aussi qu'il possédait les immeubles de la place rouge face au Kremlin, les plus chers de la planète. J'imaginais à quelque immeuble comparable aux jardins de l'avenue Gabriel face à l'Elysée, ou, de l'autre côté, à Attila fleau des rats fac à l'Elysée. Or les immeubles en question n'ont rien à voir avec ces petites choses. Imaginez plutôt des enfilades interminables d'immenses palais de style orientalisant percés de voutes d'entrée de grande hauteur et vous écrasant de leur masse. je compris alors concrètement la puissance et la richesse du Poliakoff dont la dynastie fit une partie de l'histoire de ce grand pays, et aujourd'hui soutenue par l'Eglise Orthoidoxe, principal courant fédérateur du pays. Je ressentis alors la folie de croire aux paroles affectueuses de l'un, des,promesses de l'autres, qui n'étaient qu'un pourboire verbal servi aux percepteurs et aux domestiques. Et je crus à cette folie : moi, faire partie de la famille illustre et respectée des Poliakoff! Et jouer les susceptibles parce que le jeune homme que j'avais formé m'avait rejeté et me l'avait dit une nuit. On me dit : il est trop jeune, il mûrira. Mains non, il savait tenir ses distances et s'était lassé de cet initiateur qui l'agaçait avec ses reproches mal venus. Un vertige me saisit alors dans cette ville d'une puissance écrasante, gigantesque comme les oligarques qui la soutiennent. Que peuvent-ils trouver à un petit professeur à la retraïte ? Certes je les aime et je rendis des services, le joru même de mes grandes douleurs, j'étouffai ma souffrance pour militer en leur faveur auprès d'une haute personnalité de l'Etat. Je me sens à jamais débiteur de leur bonté. L'un d'eux me dit alors que j'avais échouée : tant mieux comme cela vous saurez que je ne vous ai pas fréquenté pour vous manipuler, il n'y a plus de questions di'ntérêt entre nous, vous le constaterez. Et il tint parole. Une autre fois, comme je lui disais que je n'étais pas important et que j'étais à leur service,il me répondit, chez nous le fils obéit au père, et vous êtes notre père à O*** et à moi. C'est nous qui vous obéissons; et il tint parole. il se rapporcha de O*** et cela me donna une grande paix intérieure. Cela restaura ma dignité perdue avec les Poliakoff, ce mois de Juillet.
RETOUR ET CATASTROPHE Marina avait été terrorisée de me voir dans cet état Jeudi et nous décidâmes de partir le 28 au lieu du 29 comme prévu. Un quart d'heure avant le départ elle sortit de sa baignoire et surprise par les proportions inusuelles des dispositifs pour handicapés elle tomba et se brisa gravement l'épaule. C'est ainsi que deux handicapés retournèrent à Paris, reçus par les sapeurs pompiers puis à l'Hôpital américain où on diagnostiqua une sérieuse fracture de l'humérus. Aujourd'hui, elle souffre atrocément, son bras est paralysé et, elle, si vive et si active, condamnée à une vie perilleuse. Demain, je pars à Cochin pour des analyses de mes douleurs inexplicables à la jambe, et nous voici séparés l'un de l'autre Une consolation : O*** veut que Marina me succède au Musée du Mingei et Philippe Boudin la forme d'une manière magistrale. Il a trouvé pour notre collection des pièces dignes des plus grands chefs d'oeuvre du Japon, et surclassant nettementpar leur rareté et leur qualité, bien des pièces de la collection Montgomery. Je voudrais bien survivre assez longtemps pour écrire le catalogue de la nouvelle collection qui devrait mériter le nom de Western Mingei-Kan. Nous avons décidé d'acheter une chef d'oeuvre : un bouddha la main levée sculpté début Edo par un moine itinérant célèbre, dont il n'existe aucun exemplaire dans des collections privées occidentales. Mais il faut encore se procurer le droit de l'exporter du Japon, et nous sommes très respectueux des legislations en vigueur. L'autre pièce importante est une incroyable costume en daim ciselé d'un grand Seigneur, complet des chaussures aux gants et à la coiffure. Rien de comparable n'a été vu en occident. Mais ceci est une autre histoire.
Marina trouve que je ne devrais pas ainsi de vous informer de tels détails de notre vie, d'autres au contraire approuvent. J'ai décidé de m'ouvrir à vous en respectant toutefois l'anonymat des personnages. On ne peut raconter les choses à demi.
Je suis content de cette confidence. Il est 1h37 et demain je pars à 8heures pour Cochin, pleun de confiance dans ceux qui m'ont donné leur amour et à qui j'ai donné le mien, un jeu win win, dernier message avant une semaine pleine de périls et de vissicitudes.
Votre Bruno Lussato. Saturday, 8 December 2007Le journal du 9 décembre 2007Une soirée avec un (vrai) connaisseur. Le journaliste De Remigis, (Il Foglio) qui a déjà à plusieurs reprises interviewé Nicolas Sarkozy, et votre serviteur pour son blog, est un pianiste qui a dû abandonner la carrière pour des raisons bassement matérielles. Il se bat pour trouver un local à Rome où il puisse s'exercer sur son Yamaha. Naguère quand il jouait une ou deux heures de Bach ou de Chopin, les voisins venaient le complimenter. Aujourd'hui, leur successeurs, des jeunes rappeurs, le menacent de papier bleu. Le rap, la télé, la vidéo, c'est parmis, c'est de la culture populaire qui est un droit acquis. La musique classique c'est pour les riches et les élitistes, et on n'a pas à se plier à leurs caprices.
Je racontai à Remigis ma détestation pour le public des concerts, ces gens qui vont aux antipodes pour écouter leur idole : Gergiev ou autrefois, Karajan. Un de ceux-ci, Eusébe Tartefine me dit qu'il n'avait pas eu le temps de voir l'émission d'Arte sur Tristan à l'exception du troisième acte qui était bon. Il assistait en effet à un concert d'une jeune violoniste à la mode qui devait jouer un florilège exquis. Je me souvins des heures pendant lesquelles je pleurai toutes le larmes de mon corps, où j'eus le sentiment d'un insondable mystère qui provenait de la prise en masse de tous les facteurs que Wagner avait pesés à la nanoseconde. L'émotion provenant de la tragédienne Waltraud Meyer, et du langage des corps de Chéreau aurait frisé la grandiloquence et le sentimentalisme, n'était la richesse de la composition et la structure musicale fortement intégrée. Mais en entendant juxtaposés ces morceaux instrumentaux de concert voués à la délectation, comme préparation au plus sublime des monuments du XIXe siècle, on ruinait irrémédiablement les liens les plus raffinés de la toile intégrée. Continuer à lire "Le journal du 9 décembre 2007" Sunday, 10 May 2009Le journal du 10 mai 2009CHRONIQUE La tête vide
Vide de tous souvenirs, chassés par le vent de la mer. Dans le sillage du temps qui ondule, flottent des lambeaux de L’oiseau peint de Kosinski. Son récit me torture, ce pauvre enfant torturé sans relâche par l’atroce population paysanne ignorante, superstitieuse et brutale, des Balkans, c’est vrai. Le génie de l’auteur, dont c’est le premier livre, est de nous faire pénétrer dans le cœur du gosse, de nous faire partager ses visions successives du monde ignoble qui l’entoure et dont il essaie de comprendre le comportement. Explications pathétiques d’un enfant sans passé, ne sachant ni lire ni écrire, et abandonné à lui-même, sans défense, contre les monstres qui s’acharnent sur lui.
Ci-dessous : 1. Un dessin au compas (extrait du livre Rodtchenko de German Karginov. Chêne, 1977. 2. Le dessin au compas de notre fondation.
Ci-dessous, le verso de notre dessin montrant le verso avec les traces de pliure et les cachets nazis.
Ci dessus, la magnifique gouache de 1918, contestée par la famille Rodtchenko, et validée par André Nakov, un des plus grands spécialistes de l'avant-garde russe, auteur du Catalogue Raisonné de Malewitch. Ce qui milite en faveur de Nakov, est l'état malheureusement détérioré du cercle rouge dû sans doute à des taches d'humidité. Quoi-qu-il en soit, l'oeuvre et le tableau suivant, également contestés font l'objet d'une authentification officielle par la succession Rodtchenko.
Composition de lignes, huile, 1921.Ce tableau à l'huile, sévère et aussi vivant et précis qu'un Mondrian épuré, est un des plus beaux témoins de l'exigence du peintre, la dernière année de sa production de tableaux, et celle des fameux monochromes rouges, jaunes et bleus, constituant pour Rodthenko les derniers tableaux de l'Art.
Continuer à lire "Le journal du 10 mai 2009" Saturday, 4 April 2009Le journal du 4 avril 2009CHRONIQUE Les leçons d'un échec
Errare humanum est, perseverare diabolicum. Un jeune homme plein d'entregent, les dents longues et ambitieux est venu me voir en faisant du "name dropping". Il se targuait de connaître bien, voire d'avoir la confiance, de gens qu'il connaissait à peine. Il essaya d'obtenir quelque avantage de moi, en vantant ses hautes connections. Je le mis en flagrant délit, et lui reprochait durement ces défauts véniels peut-être,mais qui détruisent une carrière. A ma grande suprise il fit amende honorable et changea instantanément de comportement, ce que des amis notèrent aussitôt. Il redevenait recommandable.Mieux encore, il rendit l'ascenseur le lendemain en me présentant un homme important, qu'il connaissait vraiment. Une leçon à tirer de cet incident, est qu'il faut toujours donner à une personne que nous avons mal jugé une chance de se rattraper, à condition que toute honte bue, il reconnaisse ses lacunes et se promette de les pallier.
RECTIFICATION AU 8 AVRIL 2009
Il ne faut pas chanter victoire trop tôt. Le premier mouvement de bonne volonté passé, il est tentant de retomber dans ces ornières. Donc restez toujours aux aguets; le sang du loup peut à l'improviste reprendre le dessus dans votre dogue familier. Il faut laisser le temps au temps pour que le mauvais pli au pantalon disparaisse.
Lire la suite dans le corps du billet.
LA PERTE DE LA DEUXIÈME FONDATION
J'ai accusé fortement la perte de cette deuxième fondation à laquelle je tenais beaucoup et je pense que l'immense fatigque que j'éprouve en ce moment a une part pychosomatique. Je m'en veux, mais qu'y faire?
A quelque chose, malheur est bon cependant. L'effort de constitution de cette fondation m'a obligé à apprendre toutes sortes de matières pour lesquelles j'avais certes de l'attirance mais afin de passer à un stade à peu près professionnel. Citons : la numismatique, les manuscrits à peinture, l'écriture et le papier, la bibliophilie de haut niveau... Ce n'est pas rien et c'est une richesse que nul ne pourra me confisquer. J'aimerais dans ce billet vous exposer brievement en quoi consiste cette deuxième fondation et de vous faire comprendre pourquoi sa disparition privera les gens désireux de s'élever, d'une petite lumière d'humanisme et de culture.
Ci-dessus, vous avez un exemple d'une pièce de la deuxième fondation. Ce livre d'heures datant de 1380, est unique au monde par son texte inscrit en lettres d'or en relief, travail gigantesque et qui impressionne tous ceux qui ont eu le privilège de le contempler. La reproduction ci-dessus ne donne qu'une pâle idée du tour de force que représente ce manuscrit,par ailleurs orné de merveilleuses miniatures. Ce trésor une fois vendu (à un musée, ou une fondation américaine, on s'en doute), on ne pourra plus jamais le revoir à moins de montrer patte blanche aux conservateurs et avoir de hautes relations parmi les érudits. Dans la seconde fondation, il aurait été mis à la disposition, dans une enceinte intime et conviviale, des amateurs quelle que soit leur origine et leur statut : garçon livreur ou médiévaliste. Lorsqu'on pense que la deuxième fondation devait comprendre plusieurs centaines de ces trésors on comprendra mieux l'abnégation et le soutien des grands marchands comme Stéphane Clavreuil ou Heribert Tenscher, qui ont retenu ces pièces exceptionnelles en attendant le moment - proche j'espère - ou je pourrai persuader un sponsor cultivé et ouvert de m'aider dans cette entreprise unique.
Pour avoir accès au plan et à la logique de la deuxième fondation, continuez à lire.
Continuer à lire "Le journal du 4 avril 2009" Friday, 24 April 2009Le journal du 23 avril 2009CHRONIQUE Fondation III. Un accouchement difficile
Décidément, tout est à refaire. Pour des raisons analogues à celles de Socrate, mais en sens contraire, LH III n'approuve pas le projet et semble vouloir violenter mon concept de base. Les larmes me montent aux yeux. Je me sens incapable de faire une fois de plus le travail de persuasion consenti pour Socrate avec les résultats que l'on sait. Je suis trop fatigué. Et pourquoi me battre?
Néanmoins je vais une dernière fois m'expliquer pour corriger le tir. Je n'ai aucun scrupule de vous mettre dans le coup, mes chers internautes, car cette troisième fondation s'adresse à des gens simples dont je sais qu'il éprouveront un choc durable de beauté qui pourra susciter des vocations. C'est en pensant très fort à vous, et non en échafaudant des structures logiques, que mon projet tire son inspiration.
Pour parfaire le malentendu il ne manquerait plus à mon cher LH III qu'à nommer un expert, ou mieux une commission d'experts, comme l'a fait Socrate. Mais le but inconscient de Papadopoulos était de condamner la deuxième fondation alors que LH III le scandinave au contraire est sincère et s'y interesse avec l'intelligence, l'appetit de culture, et la ténacité qui le caractérisent. En dépit de sa jeunesse, c'est une personnalité très forte au sens le plus plein que je donnais à ce mot dans le précédent billet.
Je lui avais passé les plans logiques de la deuxième fondation, et je suppose qu'ils devaient être fort mal expliqués pour qu'ils donnent naissance de telles incompréhensions aussi bien chez Socrate Papadopoulos que chez LH III, au point que leur envie de m'aider à la réaliser se soit transformée comme le vin en vinaigre. Aussi présenterai-je mon projet de fondation (devenu la troisième fondation à cause des transformations dont je parlerai plus loin) par l'autre bout de la lorgnette. Mais auparavant présentons l'objection de LH qui condamne encore plus la fondation que l'acharnement logique de Socrate.
Le problème tourne autour de la notion d'écriture. Elle est interprétée par le successeur de LH I, dans son sens le plus étroit : l'acte de tracer des lettres manuellement et l'évolution de la forme de celles-ci. La collection se réduirait de ce fait à des fragments de sumérien, de phénicien, de crétois, de calligraphies chinoises des débuts jusqu' à leur stabilisation, à l'arabe et c'est à peu près tout. Or il est pratiquement impossible de se procurer ces fragments aujourd'hui à l'exception de feuillets de demi-onciales du VIII au Xème siècle et de fragments de calligraphie chinoise ancienne, d'un prix prohibitif. On peut aussi trouver des cartouches éparses de hieroglyphes sur papyrus et des feuillets isolés d'écritures de la cursive romaine à la gothique, en passant par la caroline ou la flamande. Nous en avons des copies très bien réalisées par Claude Médiavilla pour le Musée du Stylo et de l'Ecriture Armando Simoni. C'est à dire pratiquement rien. Voici des décennies j'avais acquis une tablette cunéiforme aujourd'hui irremplaçable qui fut volée dans le hold-up de 2001 C'est un iiii. Par ailleurs exposer ces lambeaux n'a pas de sens, ils sont ternes, ennuyeux et ne sauraient provoquer le moindre impact sur le public.
L'illustration ci-dessous montre un fragment d'héroglyphes sur papyrus provenant de la Bibliothèque Municipale de Lyon La-Part-Dieu. Elle est tirée d'un répertoire dont les illustrations proviennent en majeure partie du Musée du Stylo et de l'écriture. La cote serait iiiii
LH III me fait remarquer que des livres, de incunables, voire même de grands manuscrits à peinture ne font pas partie de l'objet de la fondation exclusivement axé sur l'évolution du mode de symbolisation des caractères. ... et qu'il y a largement le temps de réfléchir à la question. Il est radical sur un point : il ne voit pas ce que les monnaies viennent faire dans une telle fondation. Je n'ai pas besoin d'argumenter, la collection est devenue inaccessible depuis que Socrate ne veut s'en dessaisir sous aucun prétexte. Mais sa position me plonge dans le désespoir. En effet Clavroy ( livres anciens, art du livre) et Tenscher (deux pièces majeures exceptionnelles iiiii) m'ont fait confiance et m'ont mis de côté les plus belles pièces iiiii comme la lettre de Christophe Colomb ou le précieux manuscrit de 1384, seul exemplaire connu au monde à être calligraphié en lettres d'or en relief. Nous avons déjà perdu le magnifique manuscrit des conquêtes d'Alexandre, en camaïeu, et, pire, l'exemplaire des dialogues de Galilée dédicacé par l'auteur et dont il ne restait qu'un exemplaire au Vatican et un à la fondation Galilée à Florence. Il faut abandonner tout espoir d'avoir le troisième qui a rejoint un lieu muséal. Ci-dessous un détail de la page de titre des dialogues, l'oeuvre majeure de Galilée.
Ci-dessous le frontispice du manuscrit des conquêtes d'Alexandre le mois dernier iiiii, aujourdhui passé au stade de l'utopie. Ce manuscrit est l'un des plus prestigieux connus par sa beauté, son origine, son originalité et sa finition.
Je rappelle ci-dessous une des pages du livre d'heues de 1384, unique au monde par ses lettres d'or en relief qui représentennt un tour de force que nul n'a jamais osé reproduire.
Grâce à la grande générosité de Socrate, j'ai en ma possession deux Grolier sur trois, dont le suivant :
Avoir un seul Grolier est l'honneur de toute bibliothèque publique. Louis XIV avait interdit la sortie de France les Grolier pour éviter leur dispersion. Mais avant même la Révolution, ils passèrent les frontières. Ce lui-ci n'est pas le plus beau qui attend chez Clavreuil qu'on le libère. La reliure exécutée par Gommart Estienne pour Grolier, est un atlas de Numismatique, passion du mécène n'a pas fait partie du lot à cause de mes scrupules vains, en ce qui concerne des traces noires très légères. Le et qui ne tiraient pas à conséquence. Le temps de me décider, Socrate ne daigna pas honorer la facture, qu'on lui avait envoyé à se demande. Le vent avait tourné et la collection était restée incomplète. Manquait aussi un Grimaldi, l'équivalent du Grolier italien, ce qui est moins regrettable. Lorsque LH III m'annonça qu'il reprenait la suite de Socrate, je respirai, de même que Clavreuil qui m'avait fait confiance pendant si longtemps et qui fut contraint de se dessaisir graduellement des ouvrages les plus précieux. Et voici que mon héritier déclare qu'on a le temps et qui chicane sur la signification du mot écriture. On pourrait avantageusement le changer en Bibliothèque ce qui d'après le Petit Larousse, comprendrait aussi bien les manuscrits que les sceaux ou les chartes, avant Gutenberg, et les incunables et les livres rares et précieux après.
En consultant le catalogue de calligraphies et de peintures du légendaire Musée du Palais de Taipeh (ex. Formose) je retrouvai le concept qui éclaire parfaitement mon projet.
Ci-dessus une reliure, dorée et peinte à la cire, réalisée par un suiveur contemporain de Grolier, Thomas Mahieu, secrétaire de Catherine de Médicis. Imprimé à Bâle chez Johann Herwagen en 1535, dont la qualité d'impression est inférieure à celle des Grolier. Cette édition hommage de Socrate est beaucoup plus rare encor que les Grolier.
En consultant pour la nième fois le catalogue du légendaire Musée du Palais à Formose (aujourd'hui Taipeh) je trouvai le plus précieux soutien à mon projet. Comme on le sait, ce musée contient les plus importantes collections de calligraphies et de peintures chinoises du monde.
Marvelous Sparks of the Brush. Painting & Calligraphy, Books & Documents. National Palace Museum
Meveilleux éclats du pinceau, tel est le titre du magnifique ouvrage consacré à la plus importante collection du Musée du Palais. J'en ai déjà parlé ailleurs. Mais ce qu'il faut noter, est que cet ensemble indissociable de peintures illustres, de calligraphies hautement honorées, de livres précieux et de documents manuscrits ou imprimés dela plus haute importance historique, n'est pas une bibliothèque mais un département d'un musée. Les conservateurs ne sont pas des bibliophiles. Ils s'adressent au grand public, et les ouvrages ne sont pas destinés à dormir dans les rayons d'une bibliothèque en attendant d'être consultés, mais à être exposés, offerts à l'admiration du Grand Public, dans des conditions, bien entendu, drastiques d'hygrométrie (il y fait froid et on recommande de porter un chandail de laine) et de sécurité. On lutte également contre la quantité en n'exposant qu'un nombre limité d'objets que l'on renouvelle périodiquement par rotation. Aucune différence n'est établie entre calligraphies, peintures, reliure, confection du livre et du rouleau. Les visiteurs chinois qu'ils soient le grand public ou des lettrés, sont sensibles à l'évolution non seulement de la calligraphie ou de la peinture, mais aussi de l'apparence des livres, comparables en cela aux livres manuscrits de William Blake, destinés à être contemplés autant qu'à être lus. Le cas est d'ailleurs exceptionnel en Occident, et a heurté les conventions qui veulent qu'un tableau soit un tableau, un livre, un livre. Cela explique la faible fréquentation du plus grand poète en langue anglaise alors qu'on se précipitait pour voir le médiocre épigone Rivière.
En parcourant le guide professionnel du Musée du Palais Voici quelques données essentielles.
- L'exposition n'a pas pour objet le plaisir des yeux aux visiteurs, mais aussi de conduire leur compréhension à des niveaux encore plus profonds d'appréciation. Les collections du Musée ont été regroupées en deux branches : 1. les Trésors du travail de la Nature (c'est-à-dire l'artisanat du travail du jade, de l'ivoire, etc...) 2. ce qui a été nommé l'éclat merveilleux du pinceau, et qui comprend les calligraphies, les peintures, la mise en page, les livres et les reliures, les documents historiques.
- Le Musée, on vient de l'écrire, comprend la collection de calligraphies et de peintures chinoises la plus importante. Peintures, Calligraphies, livres et documents, sont la plus grande fête pour les yeux au monde. La valeur des livres et des documents représente une grande synthèse d'information et de savoir. En vous trouvant face à face avec eux, vous devenez un avec les anciens et vous servez de médium entre le passé et le présent. Il en émane une force qui touche les vies de tous les lecteurs, sans que le fait d'une approche sérieuse ou ludique et superficielle n'intervienne. - Les livres rares de la collection tombent dans deux catégories : manuscrites et imprimées. Certains de ces livres sont extrêmement rares et dans certains cas uniques. Ils représentent de ce fait un héritage culturel d'une importance considérable, qui s'ajoute à leur valeur intrinsèque.
LA CLASSIFICATION TRADITIONNELLE DES LIVRES RARES "Les six sommaires, correspondent aux sept somaires qui incluent six catégories, : " les écrits philosophiques", "la stratégie militaire, "les arts mathématiques", " la médecine et les arts pour la préservation de la vie", et " la poésie et la littérature". Plus de deux siècles après, Hsün Shu réorganisa ces catégories en quatre sections. 1. La classification traditionnelle des six arts classiques; 2. La stratégie militaire les écrits philosophiques, les arts mathématiques et la médecine; 3. les travaux historiques; 4. la littérature.
Un des buts a été, par le moyen de présentations modernes, de faire comprendre l'intérêt des livres rares. Pour cela, l'exposition comprend deux niveaux : 1. Elle donne à voir au public les bases de l'évolution des livres,en les donnant à voir comme des objets de contemplation. 2. Elle apprend aux visiteurs à différencier la qualité et le type des impressions, la beauté des reliures, l'adjonction de belles illustrations, en un mot à apprécier les livres manuscrits ou imprimés comme des objets d'art.
Les principes de la troisième fondation
Ils sont proches de ceux qui ont présidé à l'organisation du Musée du Palais. A l'instar et à l'insu de cette prestigieuse institution, si l'on excepte la peinture, qui en Occident ne doit rien au geste, si ce n'est l'action painting ou la démarche de Georges Mathieu, les autres critères sont conservés.
Citons les points essentiels:
- L'importance de l'imprimeur,de la qualité du papier ou du parchemin, de la reliure. - La valeur des l'illustrations : Botticelli (incunable de la Divine Comédie de Dante), de Béning-Mormion ( Heures de Bruges), Delacroix (Faust), et plus près de nous lors du nouvel âge d'or du livre d'art : Picasso, Matisse, Braque, Chagall, Bonnard, Derain, de Dali, etc. sur des textes d'Apollinaire, de Mallarmé, de Lautréamont, de René Char et des reliures de Pierre Legrain, de Bonnet, de Creuzevault, de Rose Adler, de Dali etc. imprimés par Iliazd, sur des papiers Japon Impérial, Japon nacré, BFK Rives, parchemin, etc.
- Ce sont des objets destiné à être exposés et non pas à être lus, en particulier pour les calligraphies. Cettes dernières vont de l'onciale et la demi-onciale, à la gothique, en passant par la caroline, l'écriture humaniste, la fraktur etc. De même pour les styles d'impression : Didot, Egyptienne, Elzévir,... jusqu'aux caractères de Frütiger, l'Univers et le Méridien.
- Une caractéristique qui sépare pour des raisons compréhensibles la Troisième Fondation de Taipeh d'une part, et de la deuxième fondation de l'autre, est 1. la présence de collections d'instruments d'écriture, dont des stylos, qui sont présents mais moins différenciés dans les collections du Musée du Palais, 2. L'incorporation dans la nouvelle fondation de l' ensemble parmi les plus importants en des mains privés, des premiers tirages des éditions originales de partitions musicales. Elles vont de Vivaldi à Messiaen. C'est évidemment une spécificité occidentale, et la collection est conservée dans les sous-sols de la Direction de la Musique, Square Louvois, sous la suveillance attentive de Mme. Massip , conservateur, et de la fidèle Mme. Vilatte qui la seconde efficacément. Je n'ai jamais voulu m'en séparer, à l'exception de LH III qui hérite de presque tous mes biens culturels et à qui je demanderai qu'il laisse ma donation en dépôt long terme à ma chère BNF .
On comprendra dès lors mon désarroi dans un tel contexte. En effet ramener le mot écriture à son sens le plus restreint, équivaut à abandonner le projet, qui d'ailleurs s'éteindra de lui-même sans qu'on ait besoin d'intervenir !
Une autre cause de dissension entre mon cher LH III et moi, tourne autour de la notion de temps. Il pense que rien ne presse, et qu'il faut que les choses se décantent. Mais il oublie le contexte. Mais les grands marchands qui enthousiasmés par le projet, m'ont aidé au delà de leurs possibilités en refusant des propositions alléchantes pour les iiiii ont voulu croire que je trouverais un repreneur. Quel soulagement pour tous lorsque celui-ci vint m'aider en la personne de LH III! Quel sponsor en vérité ! Le plus intelligent, le plus avide de culture, et qui parut apprécier ces icones de notre civilisation que sont les premières éditions de Copernic ou de Galilée!
Hélas, pressés par les acheteurs des grandes fondations, l'un d'eux se trouva acculé par le manque de trésorerie après de tels achats prestigieux, réalisés en partie pour la fondation. Il jeta du lest en vendant l'impressionnant Galilée, et le magnifique manuscrit en camaïeu, sur les aventures d'Alexandre. Comment le lui reprocher? Mais compromettre les autres iiiii reviendrait à faire échouer la Fondation, en la privant de son plan logique et pédagogique.
Mon désarroi est grand. L'obligation de durer trois ans de vie pour accomplir ce qui est au fond ma vocation et qui constituera, j'en ai la preuve, un choc décisif pour bien des jeunes et des gens modestes, cette astreinte me donna l'énergie de la survie. Mais à présent à quoi bon me battre? S'ajoute la douleur de me sentir incompris. Un manque de confiance qui s'expliquerait à la rigueur de la part de Socrate qui se trouve en pays étranger, dans le noble royaume des esprits. Mais que l'héritier de tous mes biens culturels, de qui j'avais reçu affection et encouragements, discute avec moi comme le ferait Socrate, m'est incompréhensible!
Mais trêve de lamentations stériles, et passons à une explication autre de cette malheureuse troisième fondation. Vous la trouverez dans le corps du billet. Il est déjà 2h27 et la page de mon billet a expiré de nombreuses fois. D'ailleurs j'ai envie de reporter à demain la suite pour ménager mon sommeil ! Donc Bonne Nuit, et pensez d'une manière positive à ce magnifique projet. On dit que les ondes bienveillantes (et je sens les votres) peuvent faire basculer une situation. Au pire, elles m'aideront à retrouver ma combativité naturelle !
Votre Bruno Lussato.
NOTE : je ne cesse d'être harcelé de demandes intempestives concernant l'identité réelle de LH III. Je vais donc m'en expliquer une fois pour toutes et dans l'espoir qu'après, mes amis (car c'est d'eux que vient la curiosité) me laisseront en paix.,
Pour autant que je puisse m'engager sans trahir l'obligation de confidentialité, LH III est une réincarnation de LH, Lars Hall dit Lasse. Ce dernier est une figure imaginaire, personnage dont l'histoire fictive et romancée a été mise en abyme dans L'Entretien. *** pour ceux qui ignorent la signification de cette locution, je cote le petit Larousse : n.m.(gr. abussos,sans fond). En abyme, se dit d'une oeuvre citée et emboîtée à l'intérieur d'une autre de même nature(récit à l'intérieur d'un récit, tableau à l'intérieur d'un tableau etc). Si j'ai insisté sur cette expression, c'est qu'elle est dominante dans L'Entretien (Apocalypsis Cum Figuris) et que la description de mes relations perturbantes et intenses avec Lasse, (LH I ) ont été depuis leur rédaction dans " Le Livre de Lasse Hall" été emboïtées dans les séquences d'un salon imaginaire, et commentée par une assemblée de snobs. Tout ceci est bien entendu de l'Histoire ancienne. LH II ressemblerait plutôt à Olaf. Et quid de LH III. Il n'existe pas la moindre filiation avec LH I et LH II. D'où sort-il alors? D'une troublante ressemblance. Non seulement ce jeune homme volontaire et d'une intelligence fulgurante ressemble comme un sosie à LH I, ce dont témoigne un dessin réalisé alors que son père n'était pas encore né, mais même son caractère et sa force étaient celles de LH I. Une différence essentielle toutefois. LH I était envers moi aussi délicat, aussi protecteur, aussi affectueux, que ne l'est Olaf Olafson, alors que LH III est désinvolte, instable dans son comportement, alternant affection touchante et cruelle indifférence, respect et traitement des plus humiliants. Or depuis que pour récompenser son attachement et ses dispositions pour le fait culturel, et aussi son intérêt pour les manuscrits, je décidai de faire don - avec l'assentiment de la BNF - de tous mes manuscrits, ceux réalisés pour la BNF restant la propriété du Departement des manuscrits anciens. Il changea alors radicalement de comportement à mon égard et se montra souriant, détendu, en un mot heureux en ma présence. J'en fus si touché! Lorsque je lui demandai à tout hasard de m'aider à reconstituer ma seconde fondation, il n'hésita pas, son adhésion fut immédiate. La semaine suivant, ne voulant pas subir de déceptions ni abuser de son appui, je réitérai ma demande. Il rit et me dit "puisque j'ai promis !" . Mon bonheur n'eut alors d'égal que ma déception aujourd'hui. Le reste vous le connaissez. L.H. III et une personnage à demi-imaginaire mais où il entre des fragments de réalité. Il est d'origine scandinave, comme le montre sa blondeur et la pureté de ses traits. Sa famille s'établit à Vancouver et à Seattle et fit commerce de bois flottés. Il était le cadet de trois frères, mais jeune comme il était, il se fit respecter et admiré de tous pour avoir osé affronter la maffia avec une telle cruauté, une telle violence que devant un tel forcené, capable en proie à une rage meurtirère, de risquer sa vie, dont il n'avait cure, que les maffiosi fondamentalement des lâches, craignant pour leur vie, cédèrent et se détournèrent de la famille.
Le père de LH III, est un homme de moeurs très simples, austères même, et très proche de son personnel, prompt à organiser de petites fêtes pour commémorer un anniversaire, une naissance, un résultat positif. Il imprima des diplômes maison encadrés, que ses gens étaient fiers de suspendre dans leur bureau ou chez heux. Leur famille était toujours intégrée dans l'entreprise, sans qu'Olafson fut soupçonné de paternalisme. Il me servit comme modèle et comme exemple d'excellence dans le management, mais combien difficile à imiter en France où arrogance et mépris font florès, dissimulée derrière de beaux discours sociaux.
Oui. Je sais. Je me suis encore égaré de digression en digression. Mais ce faisant j'ai parlé de choses bien plus intéressantes que l'origine d'un jeune homme fût-il génial ! Continuer à lire "Le journal du 23 avril 2009" Thursday, 9 July 2009Le journal du 9 juillet 2009
ANNIVERSAIRE ROYAL
Le titre de ce billet est trompeur. Aucun anniversaire prestigieux ne sera décrit, Marina, contrairement aux années passées, sera seule avec moi pour le fêter. Mais le mot "Royal" désigne l'hôtel où il aura lieu, sa problématique, les menaces qui pèsent sur lui.
San Remo, 5h du matin.
L'anniversaire du 9 juillet
Ci dessus des photos de Marina,de moi et des deux Tatiana.
J’ai vu rayonner le visage de ma chère sœur, portée par une telle sympathie. Malheureusement elle comme moi, avons fait des imprudences, Marina était sous l’air conditionné tombant sur sa nuque et moi-même oubliant mes lombalgies, je me suis enfoncé dans un « brise-reins » . J’espère qu’on n’en n’en subira pas les conséquences tout à l’heure. LE DILEMME DU ROYAL, UN FAIT DE CIVILISATION
Lire dans le corps du blog, la suite du journal des temps d'innocence Continuer à lire "Le journal du 9 juillet 2009"
Posté par Bruno Lussato
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