Mardi, 13 novembre 2007Le journal du 14 novembre 2007Rétroliens
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Que du sérieux, de l'argumentation appuyée sur des faits et surtout pas une once d'émotion ou de logorrhée haineuse ! La personne qui est derrière ce billet est un parangon d'honnêteté intellectuelle et de sérieux "scientifique". Je n'en veux pour preuve que la phrase suivante : "Il est admis que nul ne veut ce conflit actuellement, ni le gouvernement, ni la population, ni le syndicats..." De l'information pure et dure articulée à un commentaire d'une précision redoutable. Admirable, je vous dis !
Je voudrais bien que vous ayez raison, mais malheureusement non seulement mes réflexions ne sont ni sérieusement étayées par des études scientifiques, mais je ne crois pas qu'il soit possible dans un terrain aussi contaminé, de prétendre à ce statut scientifique. Le mot-clé est plutôt "discernement". Dans le cas du commentaire d'Antoine Ferreira hélas tout est sujet à caution. Tout d'abord il ne définit pas la classe du genre qu'il stigmatise : les patrons. On est victime d'un patron, comme le nazi est victime du riche ploutocrate, le travailleur communiste, du contre révolutionnaire impérialiste... Il est incapable d'établir des nuances (comme je le fais quand je parle non des employés, qui sont une classe, mais des employés-voyous qui sont une catégorie de profiteurs moins stigmatisée que les patrons abusifs et bien plus nocive pour le pays.) Quant au forum de victimes de patrons, on a connu ce genre d'associations dans toutes les dictatures et les groupes révolutionnaires où on s'arroge le monopole de la vérité. Quant à ma phrase : nul ne veut... elle est également à prendre avec précautions. Je ne mettrais pas ma main au feu qu'elle revêt une information factuelle, maus surtout un espoir. Cependant les échos de première main laisse supposer fortement que les syndicats en ont assez aussi, et qu'ils craignent un retour de bâton de la population qui les marginaliserait encore plus auprès de l'opinion publique. Ce sont tous des poiticiens, fourbes, menteurs, hypocrites mais calculateurs et adversaires de la politique du pire. Tout autre est le cas de la fameuse base irrationnelle, celle d'où sortent les révolutions et les positions idéologiques et ruineuses. La seule erreur à son propos est de croire qu'elle agit de manière spontanée alors qu'elle est travaillées par des apprentis sorciers pervers.
Sarkozy a reculé devant les marins-pêcheurs, les cheminots et les étudiants. Mais sans éviter des mouvements qui lui sont bien utiles. Sarkozy et le gouvernement proclament leur femeté, les syndicalistes leur colère. Mais ni les uns ni les autres ne croient à ces sentiments très médiatiques. Et personne ne peut croire à cette grève telle qu'elle nous est jouée sur la scène publique. Baudrillard l'aurait écrit : il n'y a pas de mouvement social, il n'y a pas de gouvernement.
Ferme, Sarkozy ? Chacun finira par comprendre que notre Président a toujours été un faux-dur habitué à céder devant toute velléité de mouvement. La réforme des régimes spéciaux ne s'appliquera pas aux cheminots actuels, et le gouvernement est sans doute prêt à céder dans les autres entreprises publiques. La CGT l'a enfin compris qui accepte une négociation au son du canon.
Il n'y a pas une once de sélection – c'est peut-être dommage pour la valeur de leurs diplômes – dans la loi Pécresse, dont l'essentiel concerne les Présidents d'université.
Il y a plus grave : chacun sait que les réformes, qui nous sont présentées comme autant de révolutions, ne changeront rien d'essentiel à ce qui doit l'être. La réforme des régimes spéciaux soulagera de 200 millions d'euros l'équilibre des comptes d'un dispositif dont le déséquilibre va atteindre 15 milliards d'euros. La loi Pécresse ne résoudra rien à l'improductivité d'un système qui connaît des taux d'échecs de 30 à 40% dans les deux premières années de fac parce ce que l'on refuse avec obstination toute orientation contraignante pour les étudiants.
Aucune audace dans les réformes donc. Mais tout se passe comme si cheminots et étudiants avaient envie de se saisir de ces simulacres pour en découdre avec un régime haï et lui chanter le refrain de la revanche dans la rue. Les uns et les autres disposent d'excellentes raisons pour le faire. La vie d'étudiant est devenue difficile : manque d'argent, impossibilité pratique de se loger, incertitude sur la valeur des diplômes et la possibilité de s'insérer dans la vie active. Quant aux salariés des entreprises publiques, leur pouvoir d'achat stagne et leurs perspectives sont incertaines également même s'ils disposent de la sécurité de l'emploi.
De l'utilité de Besancenot
Il existe donc d'excellentes raisons de se mettre en mouvement. Tout le paradoxe de la situation réside dans le fait que ces mouvements se sont déclenchés pour de mauvaise raisons.
Car il n'y a pas de réforme et, sur ces dossiers, Sarkozy se révèle un clone de son maître Chirac. À une différence près. Une différence essentielle : Jacques Chirac faisait tout pour éviter les conflits entre citoyens, il était soucieux de rassemble le pays, quitte à cantonner son action dans des domaines consensuels, le cancer ou les accidents de la route. Sarkozy, lui, fonctionne avec la logique du bouc émissaire. Son action aboutit à créer autant de pièges à bouc émissaires qui lui permettront d'isoler l'adversaire et de faire l'unité du pays contre lui. Ce dispositif lui permet de conforter son électorat qui pense l'avoir élu pour «casser la baraque». Il lui permet aussi de proposer une alternative simpliste au pays : désormais, ce sera Sarko ou Besancenot. Oui, Besancenot ! Car dans cette affaire, toute politique social-démocrate est rendue inaudible à la fois par l'aspiration des personnalités de gauche dans le gouvernement et l'atonie d'un PS qui ne parvient pas, pour le moment, à se reconstruire, ce qui impliquerait de se recentrer sur les idées et non sur le choix entre Delanöe et Royal pour porter ses couleurs lors de la prochaine star'ac présidentielle. Besancenot encore, car il est aujourd'hui, le seul, à gauche, à défendre clairement les retraites, la sécurité sociale et le pouvoir d'achat, bref à donner l'impression que la gauche bouge encore.
Besancenot est donc, en ce sens, l'adversaire idéal de Sarkozy parce qu'il dessine les contours d'une gauche ramenée, au mieux à 10 à 15% des électeurs. Il peut même devenir, à terme, l'allié rêvé de Sarkozy en devenant un allié incontournable du PS lorsque ce dernier se sera réveillé. Pendant vingt ans, la droite française a été parasitée par l'existence d'un Front national qui gelait 15% des voix. Consciemment ou non, Sarkozy est en train de forger le même avenir à la gauche française. Quant à chacun d'entre nous, il nous reste à pester contre les métros raréfiés et les bouchons exorbités. Cela aussi fait partie du film….
Philippe Cohen
J'aurais été ravi que vous eussiez tort ! Mais comment nier tout bon sens et toute lucidité, à ce terrifiant tableau? Enfin, j'ai trouvé plus pessimiste que moi.
Et maintenant, je vous prie, que fait-on?
Rester assis sur une chaise et attendre la fin? Comme le propose Brecht?
Je suis sec !
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Commentaires
à propos dim. 05/06/2011 à 15:23
Intéressant tout ça! Je vois l
e morceau d'une toute autre fa
çon maintenant.
Mais j'ai ju
ste une question:
Comm [...]
à propos ven. 13/05/2011 à 00:20
Voici un commentaire sur ce si
te, qui va dans le même sens q
ue cet article :
http://www.m
ilec.com/pres/conseils.h [...]
à propos mer. 09/03/2011 à 16:31
Bonjour,
Vous êtes cordiale
ment invité à visiter mon blog
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Blog(fermaton.over-blog. [...]
à propos mer. 02/03/2011 à 22:10
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à propos sam. 18/12/2010 à 12:47
Il est vrai que le style préci
eux et emberlificoté de Guy Sa
cre peu agacer. Ce monsieur a
un côté "je sais tout" a [...]
à propos sam. 13/11/2010 à 08:15
Management et physique quantiq
ue
Consultant en entreprise e
t intervenant sur des probléma
tiques d'innovation, j'a [...]
à propos mer. 22/09/2010 à 17:45
MARINA ou PIERRE.
Merci de m'
écrire ou de me téléphoner.
A
bientôt.
ELIO
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