Saturday, 10 November 2007

Billet du Canada.
Kevin Bronstein Sr. parle.
Kevin Bronstein est le chef de file du L'institute for Systems and Development de Genève, un Think Thank dont les travaux les plus importants ont été l'introduction à la Microinformatique (en 1974) et Eight Lessons on Desinformation. (Aujourd'hui, Virus).
Kevin travaille à la synthèse des travaux de L'ISD d'Août 2007 et les prémices sont tirées de la vision géopolitique des quatre continents et des deux failles techtoniques. Il faut y ajouter l'utilisation du concept de pôle sémantique.
On ne peut manquer d'être stupéfait lorsqu'on compare l'enthousiasme provoqué lors de l'état de grâce du président français avec la déception générale qui provoquera une base fertile à toutes les manoeuvres les plus haineuses de ses adversaires. Ce qui se prépare pour demain est un tsunami, et nul ne peut prédire la gravité de l'issue, sinon que la France poursuivra son déclin d'une manière accélérée et contribuera à l'affaiblissement de l'UE.
L'erreur majeure j'en ai parlé en citant Le Prince. C'est pendant les trente premiers jours de l'état de grâce que toutes les réformes importantes doivent être accomplies,par la force, dans l'impopularité assumée, et les sanctions très dures prises contre les adversairer attachés à ruiner le pays et pour des raisons idéologiques à l'empêcher de se ressaisir.
Pendant ces trente jours, on n'entendra que des cris, des vociférations, des accusations contre le tyran. Ces gens-là on prendra contre eux les sanctions les plus dures et les 30 jours suivants de la réforme se passeront à intimider les adversaires voyous. Les 30 jours terminaux, des hommes nouveaux auront remplacé les ennemis et n'auront de cesse que de collaborer et d'éviter de trops se signaler au pouvoir. L'ordre étant ainsi établi, le Président-tyran, multipliera tous les jours des signes d'aménité, de mansuétude, distribuera des miettes de reconnaissance honorifique. C'est le temps de donner à manger aux Jack Lang et aux DSK, tout en les compromettant. Tous les jours, relayés par les journaux d'état ou contrôlé par l'Etat, on chantera les louanges du tyran bonasse, pas si méchant que ça au fond... Ce que Roosevelt disait du petit père des peuples, Staline à la grand rage de Churchill. Mais ce fut Staline qui gagna.
Or qu'a fait Nicolas Sarkozy? Le contraire. Il a mangé son blé en herbe, avide de popularité, de reconnaissance, de pacification universelle, d'ouverture envers l'ennemi. Dans son besoin de consensus, il revient en arrière sur ses promesses : 'interdiction de l'entrée de la Turquie" par exemple. On reviendra plus tard sur les trois contre-mesures qui démentent ses promesses électorales.
Pis encore, il confond deux classes de population : les classes moyennes, les artisans et les entrepreneurs, ceux qui avec leur capital, leur imagination , leur initaitive ont besoin dêtre soutenus contre la machine à broyer planétaire mondialiste. Ces travailleurs modestes et industrieux, qu'on écrase sous les charges sociales dont on exempt des bourreaux d'enfants qui leur font impunément une concurrence meurtrière. Ces gens-là n'interessent pas Nocolas Sarkozy qui n'est faciné aue par les grands capitaines d'industrie, ceux qui le fascinent par leurs yachts, leurs jets, leurs palais. Il croit compenser ce manque en serannt la main et en tutoyant les pêcheurs. Il ignore une règle essentielle du pouvoir suprême qu'il est le seul à violer : entre le Président de la France et le citoyen, doit s'instaurer une distance mythique, un respect inhérent à la fonction. J'ai connu bien des chefs d'entreprises richissimes et populistes, qui croyaient fraterniser avec les ouvriers en les tutoyant et en s' habillant avec de viellies blouses de cuir avachi. Cette démagogie de bas étage ne fonctionne qu'un temps et détruit durablement le prestige de la fonction présidentielle.
Un article ignoble du Guardian traitant Nicolas Sarkozy de clown, a été commenté avec une satisfaction maligne par mes collègues. On critique le président comme "le grand diviseur" alors que "Ségolène Royal" est la grande rassembleuse. Cette mauvaise foi montre à l'évidence que tous les gages d'ouverture ménagés envers les adversaires, sont de l'anti-Machiavel, retournés à l'envoyeur, l'homme plein de bonne volonté, soucieux de "siphonner" l'adversaire.
Nicolas Sarkozy méconnaît Machiavel
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Interruption de force majeure
Rumeurs du lointain
Je crois bien que c'est la première fois depuis que j'anime ce blog que j'ai fait faux bond à mes fidèles internautes. (En fait le billet noté le 7 novembre 2007 a été rédigé définitvement le 8 novembre à 3 heures du matin, mais c'est la date du début qui a été conservée. L'absence a touché la nuit du 9 novembre). Vous pouvez imaginer qu'il fallait un cas de force majeure pour me détourner de ce qui représente pour moi une sorte d'habitacle spatial ouvrant sur le cosmos, et recevant, comme un astronaute les échos de bruits amicaux et lointains, mais aussi branché sur le microcosme personnel de mon psychisme qui entre en résonance avec quelques uns d'entre vous.
Hé bien, me voilà à nouveau, en train de butiner des rumeurs, qui cette fois-ci proviennent de New York (mon fils Pierre) du Canada (le très critique Kevin Bronstein qui n'a pas l'air d'apprécier beaucoup notre président ni d'ailleurs Georges Bush Jr) ou encore tout simplement d'observateurs extérieurs de notre beau pays. A tout à l'heure, donc pour ce survol qui pourra paraître saumâtre a plusieurs d'entre vous.
Lire ci-dessous, le billet de mon fils Pierre en provenance du Licoln Center.
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Wednesday, 7 November 2007
Billet terminé ce 7 novembre 2007
Le Ring derrière le Ring
Le grand public ne perçoit de l'intrigue du Ring que la structure de surface. On peut la résumer comme suit : Wotan a touché à l'anneau maudit, il devra expier comme tous ceux qui affrontent l'interdit et défient l'anathème. Tous ceux qui ont touché à l'or fatal seront voués à la mort. C'est la loi des contes de fée et des légendes.
Mais cette interprétation est totalement fallacieuse. Si tout ceux qui s'emparent de l'anneau doivent mourir, c'est qu'ils ont transgressé le système de transactions. Alberich est le seul qui se soit acquitté du payement, et c'est pourquoi il sera le seul personnage qui restera vivant.
Réfléchissons un instant : Wotan vole l'anneau et s'en sert pour payer le château. La propriété de ce dernier est donc illégitime. Elle transgresse la loi de la Lance qui assure le pouvoir des dieux qui dès lors est menacé dans ses fondements. Il a violé la constitution.
Fafner également s'est emparé de l'anneau par le vol et viole les lois. Tôt au tard il devra payer la transgression. Pour l'éviter, il se transforme en dragon et couve l'or le protégant contre toute intrusion menaçante.
L'or appartient légitimement aux filles du Rhin qui demandent justice à Wotan.Mais celui-ci au lieu de le leur restituer; a conservé pour s'acheter le château.
Il n'est donc pas question de maléfice, mais de vol, de tricherie, de rupture de contrats. Wotan devra payer tôt ou tard, mais comment?
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Tuesday, 6 November 2007
La structure transactionnelle du Ring
la mécanique juridique de l'Or du Rhin,
chronique d'une catastrophe annoncée
Ring peut se décrire comme une suite de transactions et d'équations formalisables.

Ces transactions sont des "assertions" complexes comprenant les composants suivants :
- Un ou des objets de l'échange (ou du troc, ou de l'équivalence) Les objets peuvent être matériels (la lance) ou conceptuels (l'amour).
- Un à deux personnages ou actants, profitant de l'échange.
- Un catalyseur qui par sa seule présence permet le passage à l'acte de ce qui n'était qu'une idée d l'échange.
- Les lieux de l'échange.
- Des transformations et des mutations qui opèrent un changement dans un objet, par exemple le pouvoir se transforme dans l'argent, la menace dans l'appétit de revanche.
LES ASSERTIONS
1. Les filles du Rhin et leur père Rhin, possèdent l'OR (la richesse potentielle de la nature) afin d'en jouir. Elle craignent que des étrangers le volent et font tout pour les séduire afin de distraire leur attention de la vision de l'OR.
2. Le nain repoussant Alberich, convoite la possession sexuelle des filles du Rhin. Celles-ci, l'allument et l'humilient cruellement. Le nain plein d'une rage impuissante montre son poing dressé (la menace). Mais son attention est alors distraite par l'OR. Les filles du Rhin ont désobéi au père.
3. Les filles du Rhin énoncent l'équation ; Or + Renoncement à l'Amour = Anneau. L'anneau symbolise la richesse illimitée. Elles ne se méfient pas car elles confondent SEXE et AMOUR.
4. Alberich se dit "puisque je ne puis avoir l'amour, autant m'acheter le plaisir sexuel illimité avec l'argent infini de l'anneau". Il passe à l'acte, maudit l'amour et forge l'anneau.
5. Le roi des Dieux, Wotan a bu l'eau de la source du savoir technologique et juridique. Il y gagne la LANCE qui lui donne le pouvoir sur l'humanité ... mais il ne peut se soustraire aux lois qu'il a gravées sur sa hampe. Il perd alors l'oeil gauche, celui de l'intuition et se marie avec Fricka, conventionnelle et raisonneuse, en délaissant Freia, la Vénus humanitas. Ce choix est logique : il a renoncé à l'oeil de l'intuition.
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Introduction aux masterclasses sur le Ring
J'ai eu plusieurs fois Alexandre au téléphone et j'ai l'impression qu'en dépit des difficultés il en a retiré un apport qu'il n'oubliera pas de sitôt. Ce qui a été cependant hautement significatif pour son job de dirigeant, a été la découverte du "problem solving" qui empêche Wotan de dormir à la fin de L'Or du Rhin. C'est qu'il aborde de front les deux problèmes qui assaillent ceux qui ont atteint le pouvoir suprême ou le contrôle sur des masses d'argent illimitées. Le premier de ces problèmes est la difficulté de créer au sein de l'organisation des êtres courageux, motivés et autonomes, alors que la prise de risque devient de plus en plus lourde. Le second est de susciter un contre-pouvoir nécessaire pour éviter la sclérose. Or les dirigeants ne cessent de prôner l'autonomie de leurs cadres, mais dès que ceux-ci essayent d'en manifester des velléités, le cien bureaucratique s'écroule sur leur tête, et les manitous qui les incitaient à la désobéissance, se font curieusement invisible dès qu'il s'agit de les défendre contre les conservateurs les plus rétrogrades qui tiennent les rouages de l'entreprise.
Tel est le sujet de L'Or du Rhin, qui fait appel on le voit à une connaissance profonde des entreprises et des organisations, mais aussi à la perception fine du mécanisme musical de la partition qui raconte à sa manière cette aventure conceptuelle.Mais même cette connaissance est superficielle et ne touche qu'au structurel de surface, et non au structural profond. Ce dernier ne peut être abordé par l'analyse grammaticale et sémantique des séquences des scénarios entre-mêlés.

Ci-dessus, la formalisation sous forme de grammare formelle du début du Ring. Aucun élément du scénario n'est passé sous silence, ce qui montre l'absence totale d'abitraire dans le poème. Ce dernier se réduit à un enchevêtrement de propositions mathématiques formelles et rhétoriques, ainsi que l'a montré avec son logiciel, Madame Gallais-Hammonaud.
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Monday, 5 November 2007
Entrée dans le Ring
Masterclasses pour Alexandre
Je m'en suis déjà expliqué dans un précédent billet sur ► l'argent fou, Le Ring de Richard Wagner est un réservoir inépuisable d'enseignements paradigmatiques, qui ne prennent toute leur utilité et leur signification qu'au début du XXIe siècle. Ils analysent avec une acuité exceptionnelle les rapports complexe entre l'argent-pouvoir illimité, valeur close sur elle-même, étrangère à toute autre, et l'amour. Amour de la femme, amour de la nature, respect des cycles naturels, pleine conscience de la valeur d'une femme. La thèse soutenue dans le Ring, repose sur l'incompatibilité entre l'amour, la nature et l'argent et le pouvoir. Il y a bien des tentatives hypocrites pour avoir le beurre, l'argent du beurre, et la crémière, mais elles reposent sur des faux-semblants qui finissent par se fissurer, puis par s'écrouler.
Des quatre drames qui constituent la Tétralogie, le plus "hard" est certainement l'Or du Rhin, prologue aux trois journées, piédestal de 2h40 à une monument qui en dure quinze. Dans toutes les quatre séquences, on trouverait difficilement une étincelle d'humanité, une once de sentiment. L'obsession du pouvoir illimité, des richesses sans fond, domine toute considération contingente, comme l'avenir de la planète, promise à la pollution universelle. Tous les dés sont pipés. Si l'on excepte les deux figures féminines de Freia (la valeur et la beauté d'une femme) et d'Erda (la prophétesse, émanation de la nature menacée dans son équilibre) tout mentent, tous biaisent, la mauvaise foi domine toutes les répliques.
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