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Sunday, 5 October 2008
CHRONIQUE
Des prix et des valeurs
Je compte dans ce billet, terminer la réfléxion et les exemples sur la tenue des biens et oeuvres d'art, notamment de la bibliophilie et dans le double cas d'une récession et d'une catastrophe.
Le premier cas qui s'impose et nous intrigue est celui des Grolier, déjà traité dans ce blog.

Ci-dessus, Antonio Zantani, le Imagini con tutti i riversi trovati et le vite de gli imeratori tratte dallemedagie et dalle historie de gli antichi? Libro primo. Parme, Enea Vico, 1548
Maroquin rouge, dos lisse orné de filets.Premier plat : ("Io. Grolierii et Amicorum") Second plat la devise : "Portio Me. a Domine Sit in Terra Viventium", Gardes de papier vergé, coupoes ornées, tranches ornées, tranches dorées. Exemplaire cité par Brunet V,1174. E.O.
Livre de numismatique. 70 pl. gravées sur cuivre. Mortimer en ref. à Johnson et Hofer, un des tout premiers livres italiens contenantun livre gravé aussi élaboré. Reliure exécutée vers 1553 par Gommard Estienne pour Jean Grolier, passionné de numismatique et de bibliophilie. Il existe un autre exemplaire du même livre portant la signature de Grolier. Provenance de l'exemplaire : collections La Bourdaizière, Cailhava, marquis de Coislin, etc. Exposé à Manchester, "The Art Exhibition" août 1857. Décrit dans le recensement de Leroux de Lincy(N°325) et de Gabriel Austin (N°528).
PRIX: 450 000 €.
Ci-dessus : Relié pour Thomas Mahieu
MACROBIUS, Aurelius Theodosius. In somnium Scipionis libri II ; Satunaliorum libri VII.
Bâle., Johan Herwagen, 1535.Reliure 1557.
In-folio; veau brun, décor d'entrelacs, doré et peint à la cire.Mention "Ingratis servire nephas" (il est amer d'être au service des ingrats) tranches dorées. Quelques restauratiobs? Mahieu qui vivait en France entre 1550 et 1595 était en relation avec Grolieret fut entre 1549 et 1560 secrétaire de Catherine de Médicis, conseiller du Roi, et par la suite trésorier général. Comme Grolier, nom suivi d'une devise et mention "et amicorum).
112 splendides reliures de la bibliothèque Mahieu recensées par Anthony Hobson. Celle-ci est le N°72.
Provenance : Librairie Lardanchet, cat. 57, N°202. Sotheby's Londres, 27 dec. 1951, N°172.
PRIX : 250 000 €
COMMENTAIRES
Ces deux livres extrêmement rares représentent la quintessence de l'humanisme renaissant de l'humanisme français. Ce sont les plus beaux exemplaires disponibles.
Cf.
bibliographie Grolier,http://www.grolierclub.org/jean_grolier_biography.htm
... C'est dans les reliures qu'il commanda, que Grolier donna les preuves les plus positives de son goût admirable. L'art de l'exécutionn'était pas inférieur à la beauté de l'ornementation. Ce n'est qu'en 1675 que la célèbre bibliothèque fut dispersée, mais Louis XIV l'acheta à haut prix, ne voulant pas que la Franv=ce perde une collection d'une telle valeur. Aujourd'hui les bibliothèques lpubliques les plus riches considèrent comme un honneur de posséder des livres reliés par Grolier. Les bibliohiles les recherchent avec une avidité attestée par le prix élevé de certains de ces volumes vendus à Paris. 1520 in-Folio 1,729 ff. 3.750 frs un simple in-8 ... La BN de Paris et le British Museum à Londres possèdent de beaux specimens de la bibliothèque Grolier.

On comparera la reproduction ci-dessus à un exemplaire plus modeste en vente chez le même libraire.

Ci-dessus. Relié pour Grolier. Crinitus Petrus, libri de poetis latinis.
Florence, Filippo Giunti 1505/1506
Petit in-folio de 48 ff. ; maroquin brun à nerfs.Ed.originale. Dans le texte initiales peintes en bleu et rouge,les plus grandes bordées d'or.
Relié vers 1550 dans l'atelier à "larc de cupidon". Provenance : Boze, Parisd'Illens, Strange, Fowles Woodhull, Caperon, Brunot, A.Borès, Lonscle, Otto Schaffer. Recensé par Leroux de Lincy (N° 90) et Gabriel Austin (N°150)
PRIX : 380 €
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Monday, 4 May 2009
« C’est certain, dès que l’économie américaine reprendra on sortira de la crise, cela prendra un an ou deux, pas plus »,
« Mon boulot c’est très compliqué, je suis très spécialisé, mais sinon je m’y connais bien en foot, vous aimez le foot ? »
« Ce mariage était formidable et quel plaisir de revoir cette famille si unie ».
« Non je ne suis pas croyant… Dieu, c’est une invention humaine, cela n’existe pas, vous ne le pensez pas ? »,
« Le réchauffement climatique, il faut qu’ils arrêtent, vous avez senti ce froid aujourd’hui ? »
« Les équations de Bertalanffy, c’est comme la physique de Newton, on sait à quelle vitesse la pomme tombe mais on ne sait toujours pas pourquoi. »
« Oui l’iphone est vraiment extraordinaire, il y a vraiment des applications pour tout, regardez ! »
Comme beaucoup d’autres, je suis plongé quotidiennement dans un bruit étouffant et loin de mes préoccupations réelles - en ce moment les fameuses équations de Bertalanffy, père de la théorie de systèmes. Heureusement, je trouve ici un espace pour retrouver ce que j’appelle l’extra-sensibilité c'est-à-dire un regard tourné vers la magie du monde, une recherche de vibration à l’unisson de cette réalité, une démarche qui permet de toucher l’Esprit qui a inspiré les œuvres de l’humanité.
Voici comment je voudrais contribuer à éclairer le mystère de la théorie des systèmes. En effet, la lecture des ouvrages qui traitent de ce sujet nous laisse sur notre faim. De même que la physique ne permet pas de comprendre pourquoi les corps s’attirent mutuellement (mais seulement d’exprimer la force de l’attraction en fonction des masses respectives et de leur distance), la théorie des systèmes échoue à décrire la nature du lien qui unit les parties au tout. En effet, pour que les parties manifestent des propriétés spécifiques à leur appartenance au système, il faut bien qu’il existe une relation, un lien qui les unisse, ou encore un vecteur de transmission des données du tout vers les parties. Quel est donc ce lien qui permet d’affirmer que « le tout est plus que la somme des parties » ? La théorie des systèmes n’en dit rien et pour cause : la plupart des organisations sont dépourvues de reliant apparent. Ainsi dans le développement embryonnaire de l’animal on peine à découvrir ce qui assure la coordination des cellules. Autre exemple : comment expliquer que le cristal se structure selon des formes si singulières ? Ces questions semblent aussi impossibles à résoudre que la recherche du lien gravitationnel : le fameux et toujours introuvable graviton.
La suite dans le corps du billet !
J'attends quelques appréciations supplémentaires pour commenter la fable des sept fils et vous livrer la suite des paraboles. Encore merci au Professeur Lussato pour sa confiance.
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Saturday, 27 September 2008
CHRONIQUE
FONDATIONS DÉFUNTES
DE LA COLLECTION Á LA FONDATION
Ayant été au cours de ma vie un collectionneur invétéré, j'ai commencé - banalement - par la philatélie. C'était pendant l'occupation allemande sous protection italienne, pendant la guerre. Mon cousin Carlo me montrait quelquefois son trésor : un album de timbres des colonies italiennes montés sur une magnifique reliure à anneaux. C'était surtout la reliure que j'admirais ! Mais on me fit cadeau d'un vieux recueil ou les timbres le plus rares étaient reproduits et quelques uns (les moins chers) contre-collés. Je m'initiai ainsi aux mystères des chiffres maigres, des vignettes triangulaires du cap de bonne espérance et de la semeuse sur fond lilas. Je ne sais ce que vint cet album avachi, mais il fut remplacé par une passion bien supérieure :la numismatique. J'échangeais des pièces avec Pierre Landron. D'une part des pièces carthaginoises à l'éffigie de tête de cheval, et d'autres tellement corrodées de vert-de gris qu'elle ressemblaient à des débris pierreux. D'autre part des roubles, des sequins, des farthings, des livres sterling, des dollars d'argent, beaucoup de pièces chérifiennes et turques. Enfin, j'amassai au fur et à mesure de leur parution des pièces contemporaine. Les monnaires d'avant-guerre, étaient des jetons supposés contenir de l'or (chambre de commerce et d'industrie de Paris) et , frappés pendant la guerre, d'affreuses pièces perforées d'un trou central de couleur gris bleuté.
Mon oncle Albert m'offrit un beau coffret d'acajou surmonté d'une vitrine et contenant quatre tiroirs emboîtés. Il fut perdu qaund nous déménageames de Tunis à Paris après la guerre. Ce fut un réel chagrin. Je reconstituai des séries fleur de coin de la monnaie, année par année avec une patience inlassable. Elles furent dérobées par la fille de mon employé que les transforma aussitôt en sucettes!
Je me rabattis alors sur la collection de minéralogie. Je l'achetai à très bon compte chez Deyrolles, rue du Bac et je pus constituer une collection enviable encore aujourd'hui, car pleine de specimens anciens provenant des universités allemandes. J'appris plus tard que de généreux supporters payaient à mon insu la différence entre le prix réel et le prix déclaré.
Je dois conserver quelque part le coffret à trois grands tiroirs, emplis de phosgénites de Monteponi (Sardaigne) de pépites d'or natif, d'opales du Queensland, et de Topazes blanches de l'Oural... Que de magie dans ces vieilles étiquettes, técrites en une belle bâtarde violette, semblable à celle qui balisait les vitrines du Musée d 'Histoire Naturelle.
A l'occasion de BIKINI, (en 1945?) on reproduisit sur la couverture de Science et Vie, côte à côte, le champignon atomique et des cristaux fluorescents d'un jaune-vert éclatant qui me fascinèrent aussitôt. Ainsi me spécialisè-je dans les minéraux radioactifs et me mis-je à fréquenter assidûment ceux qui les récoltaient : M Guillemin, M.Charvet, notamment m'ouvrirent les tiroirs de leurs collections. Je repartais de mes longues après-midi chez eux, riche de connaissance de première main, avec en prime, quelques échantillons pour ma petite collection. (A présent que j'y songe, je n'avais pas vingt ans alors. Or du temps de ma rencontre avec Lasse Hall, je connaissais encore M. Guillemin, je devais sans doute avoir à peine cet âge. La transcription de 1962 du Livre de L.H. doit donc être postérieure de dix ans aux évènements.)
Ce n'est que bien plus tard, en 1982, alors que j'étais marié et établi, que je devins le conseil d'Alain G*** Je l'aimais beaucoup parcequ'il avait un fort caractère. Il me considérait avec respect car je faisais partie du covenant de Philips, de la Shell, et d'autres puissants groupes, sans compter le poset que j'avais déserté à Wharton, pour retrouver mon pays. Je me trouvai pris dans un dilemme. Philips et Thomson étant adversaires, à qui donner la préférence? Le covenant régla les problèmes : il ne se dissout pas. Je refusai donc de recevoir le moindre franc de Philips tant que je travaillerais pour G*** On verrait plus tard, et de fait on a vu. Alors que le lien avec G*** ne résista pas à sa conversion à droite, le covenant avec Philips demeura inaltéré.
G*** était l'amant d'une charmante jeune femme, idéaliste et de gauche. Elle me considérait comme Socrate au milieu de ses disciple et ainsi naquit l'idée d'édifier pour moi une fondation, un lieu magique, financé par des séminaires Th*** et Auchan, sur un programme de Marina Fédier. Cette professionnelle, ma soeur de surcroît, avait déjà commencé à former à la culture des cadres d'Auchan, dans des locaux plus ou moins catastrophiques, ou chez moi, dans la maison de Fourqueux. Mais ils avaient du succès, et G**** ordonna de trouver un lieu idéal, pas loin de sa maison de campagne. Nous trouvâmes l'ancienne propriété de Pierre Guerlain, le fondateur de la firme de parfums, aux Mesnuls, pas loin de Montfort l'Amaury. Le site était splendide, la maison, conviviale et gaie, la vue étendue. De la terrasse on voyait s'ébattre des oies et des cygnes, courir des cerfs et se promener des hérons.
J'eus l'idée de garnir les vitrines et les bibliothèques de collections pédagogiques et stimulantes, sachant en tant que les objets sont les meilleurs des professeurs. Marina se chargeait de la partie immatérielle, de l'organisation des rpogrammes, du choix des conférenciers. Moi, j'achetai des ensembles complets. Un musée de la photographie, un autre de l'audiovisuel (on y trouvait la première caméra Lumière !,) une bibliothèque wagnérienne occupait une pièce spécialisée, etc... Mais c'était le Japon qui l'emportait. A ce mement j'alleis plusieurs fois par An rendre visite à Sh*** et aux patrons de Pionneer et de JVC, les adversaires de G***. Entre les durs japonais et moi, ce fut une histoire d'amour, de poésie et de culture. Eberlués les représentants de Th***, furent priés de nous laisser seuls, les grands patrons et moi, et nous passames des heures à parler de Haï KU, de l'école d'Osaka, et du grand Korin Ogata. Sous l'égide de Sh*** le musée du papier et les plus grands maîtres de cet art, constituèrent une magnifique collection de Washi (le papier artisanal des maîtres). Mieix encore.Il me firent cadeau pour la fondation d'un temple enjambant une cascade qui donnait sur l'étang des Mesnuls. Quelle époque bénie ! J'adorais le Japon, et je connus des grands artistes du Nihonga, des génies verriers comme Minami Tada, qui fit un lustre aux mille cristaux à l'hôtel Royal à Osaka, et bien d'autres maîtres de l'origami (pliages de papier) et des objets en kaki (comme ceux de l'illustre Hiroko Noguchi, qui fit cadeau de ses chefs d'oeuvre). Toutes ces pièces sont heureusement préservées et elles seron visibles dans la grande Fondation d'Uccle dont on parlera plus tard.
Tout à une fin.
G***, à la chute de la gauche, passa à droite, larga sa muse gauchiste pour se marier à Clémentine G*** BCBG. Finis les séminaires, larguées les collections, bazardés les dons deShinji. Que vais-je faire de fusumas dis-je, abasourdi.
(Les fusuma sont des portes coulissantes double face. Vous pouvez les admirer ce mois-ci au Musée Guimet. Allez-y sans tarder avant que l'expo prenne fin).?
- "Des portes? Dit-il négligemment, des portes? Mais ça se vend des portes ! "
Je crois qu'il voulait transformer le temple sur la cascade en un local bétonné destiné à ses discours, avec en place du cabinet de méditation un cabinet d'aisance. Le projet n'eut pas lieu car on m'a dit que le sol argileux et meuble qui s'acommodait de la fragile structure de bambou, s'affaissa sous le poids du béton. Se non e vero, è ben trovato. Par la suite, G*** acheta le château Louis XIII qui bordait le "moulin des Mesnuls (la propriété Guerlain) et il fut décoré par mme de N***, une amie de C.G***. Cela finit en lieu pour les noces et banquets. Tel fut la lamentable fin de ma première fondation.
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Sunday, 5 April 2009
CHRONIQUE
Comment accéder à la haute culture?
Cette interrogation ne cesse de se répéter incessament autour de moi,par des jeunes insatisfaits par une vie matérielle pauvre et qui ne donne même plus l'avantage de subvenir pleinement à leurs besoins vitaux. Quel but et pourquoi lutter? Ces jeunes pressentent que l'acquisition d'un solide fond culturel peut leur apporter des satisfactions qui équilibrent la mécanisation quotidienne. Ils ont raison. Mais comment à partir de zéro, accéder au royaume magique du génie des grands peintres, des grands musiciens, des grands écrivains. Est-ce possible? Ma réponse est encore oui, et ce billet est consacré à cette question primordiale.
NOTE :Je vous engage vivement de revoir le billet du 4 avril 2009 :les leçons d'un échec que j'ai refait de fond en comble avec beaucoup d'images à l'appui.
Ceux qui habitent la capitale où à la rigueur dans une métropole culturelle commeLille, sont avantagés par rapport aux autres. Ils seraient d'autant plus impardonnables de ne pas saisir les occasions quand elles se présentent. Paris, évidemment domine tout, centralisation oblige.Elle possède le plus beau Musée du monde, Le Louvre, mais comment ne pas s'y perdre. Beaubourg est également une mine d'enseignements et sa librairie est remarquable. On y trouve des DVD culturels et des livres pour enfants. Mais bien plus commode est le MAM, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Avenue du Président Wilson, dont la librairie est très éclectique.Le palais de Tokyo, en face est à fuir pour sa vulgarité et sa nullité. La collection d'Art Moderne et contemporaine est bien présentée et largement suffisante en dépit de son exiguïté pour offrir un panorama très complet de l'Art moderne et contemporain. Au moins le parcours est pédagogique et bien mis en valeur pour le profane. Actuellement il ne faut pas manquer l'exposition De Chirico, un des fondateurs de l'Art moderne. Il faut également fréquenter les petits musées comme le Musée Marmottan au Ranelagh et le musée Guimet Place d'Iena.
Bien entendu, on ne saurait demander plus à ces visites qu'une imprégnation, un premier contact physique, une première sensation, un affinement de l'oeil. Mais c'est assez pour vous inciter à aller plus loin. J'ai essayé de trouver pour vous des livres de décodage, du style "comment regarder un tableau" qui sont très bien faits. Tous sont en rupture de stock, ce qui en dit long sur leur succès. Peut-être les trouverez-vous à la Librairie de Beaubourg. Au Grand Palais se tient l'exposition Warhol, et surtout au merveilleux petit Musée Maillol, rue du Bac, l'exposition de la collection Costakis sur l'Avant-Garde Russe, à ne pas manquer absolument, car une bonne partie de l'art et du design du XXIe siècle, puis ses racines dans les oeuvres de Rodchenko, de El Lissitzky, son suiveur, et d'Alexandra Exter, pour ne citer que les principaux. N'oubliez pasnon plus les deux ouvrages qui a mon sens constituent la meilleure introduction à la juste manière de regarder et de comprendre : le livre de Pierre Bergé sur la collection Yves Saint Laurent Pierre Bergé, plus difficile et plus profond, le livre de Pierre Boulez " Klee, le pays fertile ". Si vous avez des difficultés de compréhension n'hésitez pas à me poser des questions, pour le plus grand profit des internautes.
Ceci est pour l'oeil. Quid pour l'oreille? C'est là que les difficultés commencent car si on peut voir cent fois un tableau, on ne peut entendre cent fois une symphonie !
On doit se rabattre sur des recettes de cuisine. Les miennes sont larges mais très exigeantes. Nous sommes à une époque où nous sommes litteralement pollués par le bruit, et de la musique de fond de poubelle. Et il est si facile, la mode aidant, de céder au moche, à l'hideux, au minable ! Or rappelez-vous des paroles de Buddha : les objets impurs s'entourent d'hommes impurs.Il n'y a pas de place pour eux dans ce blog, il en est tant d'autres plus glamour, plus distrayants,plus alléchants ! J'ai concocté pour vous des mesures négatives, après quoi le vid étant fait sur le moche, on peut s'attaquer au beau et devenir apte à comprendre la "grande musique" qui est loin d'être rébarbative, bien au contraire. Et qu'on ne dise pas que j'ai la sciences infuse ! Mes propos sont d'une extrême banalité et il vont tellement de soi pour les connaisseurs et les nombreuxamareurs de musique classique, qu'ils ne daignent pas tendre la main à ce qu'ils nomment des néophytes, des barbares, dou qu'ils ignorent tout simplement.Ces règles négatives, je dirais hygiéniques sont surtout valables pour les enfants dès leur jeune âge car ils sont vulnérables et absorbent tout sans discrimination, comme des éponges.
Baste de considérations générales et de préambules, venons-en au fait !
MESURES NÉGATIVES
Une baignoire pleine d'eau sale et contaminée n'est pas plus nocive qu'une baignoire remplie d'eau non potable au tiers! L'eau est propre ou est contaminée, il n'y a pas d'intermédiaire!
De même il faut éviter la musique polluée, commerciale, alléchante mais facile pour les paresseux. Il faut se garder chez soi de faire entrer ce genre d'horreur sous le faux prétexte qu'il faut se distraire. On prend vite des habitudes de paresse.
Le plus grand regret de ma vie, est les années que j'ai perdu dans le cocon familial : je lisais tous les SAS (vous savez, le Prince Malko Linge et ses aventures sexuelles, et comme tout va de pair dans ma barbarie, il se meublait chez Romeo rue Saint Antoine, le magasin des nababs du pétrole). Ou alors des policiers de la même eau. Boileau et Narcéjac étaient presque trop intellectuels pour moi. Mon idéal ? Passer des journées à me bronzer au soleil, en attendant un succulent repas de saucisses et de choucroute. Ma femme était allemande). J'avais grossi, j'affichais un bonheur bestial ... et je finis par perdre plusieurs de mes clients ! Ne croyez pas que je suis vraiment cultivé. A cause de ces années perdues, ce manque de curiosité pour la musique contemporaine, pour la poésie, pour la littérature de mon temps, je vécus sur mon fonds acquis pendant mon adolescence, pendant la guerre où j'étais protégé de ces attaques. Ma culture est donc pleine de trous, que j'essaie depuis quelques années de ravauder péniblement. Mieux vaut tard que jamais. Mais à présent que je fais des efforts et que je finis par découvrir de nouveaux territoires, quel émerveillement! Quelle joie pure. Quelle énergie infusée par les génies que je cotoie maintenant!
Donc premier conseil, ne suivez pas mon triste exemple, vous qui êtes encore jeunes et perméables. Les voies du paradis sont malaisées. L'autoroute mène à l'enfer !
Consacrez chaque moment de disponible pour vous familiariser avec les chefs d'oeuvre de notre temps ou du pasé, de toute culture et de toute civilisation. Ils vous rendront la monnaire au centuple et plus vite que vous ne le pensez.
Si vous allez au duomo de Pise, vous devrez payer, pour vous trouver devant une armée de touriste devant des machines à sous. N'est-ce pas un sacrilège? Que reste-t-il de la noblesse et de la saintetné du lieu?
Il en est de même de ceux qui écoutent, l'i-phone vissé à l'oreille ou comme musique de fond, de l'admirable musique nécessitant respect et attention. Si vous avez besoin d'un bruit de fond,les grands compositeurs comme Chopin, Mozart, ou Debussy, Johann Strauss, en ont composé pour remplir cette fonction. Profitez-en.
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Thursday, 1 November 2007
In Memoriam
En souvenir des victimes du communisme
Billet réactualisé le 3 novembre 2007

Ce jour des morts qui devrait nous réfléchir sur ce que l'homme peut infliger à l'homme quand il est animé par la vertu, est je le crains, une occasion festive de faire le pont et de paresser. Un numéro spécial bien documenté vient de paraître fort à propos.
On parle d'archives inédites, de crimes cachés du communisme, mais c'est un truc pour réveiller des consciences chloroformées et fair vendre de la copie. Car il y a longtemps que les massacres perpétrés par Diamant Vertueux, de la Révolution Française à Pol Pot, ne sont ignorés que par les aveugles et les sourds sélectifs, d'une sensibilité exacerbée lorqu'il s'agit de s'indigner de la profanation de quelques tombes par des déficients mentaux. C'est sans doute le scandale médiatique le plus spéctaculaire de tous les temps. Pensez à la comédie de Nuremberg, alors que des criminels communistes jugeaient des criminels nazis. Il est difficile de tenir une compabilité de l'horreur, et le nombre de victimes doit être modulés en fonction du sadisme des bourreaux.
De ce point de vue c'est sans doute Hitler et Pol Pot qui détiennent la palme de l'horreur qualitative absolue. Mais il y a aussi l'aspect quantitatif dès que des millions de morts sont en cause. Il faut s'inscrire en faux contre l'amalgame des bien pensants autoproclamés qui nous expliquent que Hiroshima ou la première guerre mondiale ont fait plus de morts que le génocide arménien. Il y a une différence de nature entre le fait de bombarder une ville pour affaiblir un ennemi, civils et militaires mêlés, ce qui est le cas de la destruction de villes d'Allemagne et de France par les alliés, et celui de sélectionner et de mener à l'abattoir ou à la torture, hommes femmes et enfants, sciemment, avec une affreuse préméditation, sans aucune justification militaire ou sécuritaire.
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Tuesday, 25 September 2007
Note Marina Fédier constitue pour vous progressivement une bibliographie essentielle pour vous permettre d'aller au fond de vous mêmes.
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La culture Vitalmax
La quintessence d'une certaine civilisation

Exponentielle
Je suis très fier de constater que le nombre de visites de mon blog croît de manière exponentielle. Du moins jusqu'à présent. Et sans que le moindre effort de racolage ait été entrepris. On commence par 1700 visites le mois de février et on dépasse les 20 000 avant que Septembre soit achevé.
Un de mes anciens élèves , Dariusz Cymmerman, ressent la même excitation que moi, chaque matin en consultant son site. Il augmente aussi selon une progression géométrique, mais à la différence du mien, ce qu'il comptabilise ce ne sont pas des visites, mais des milliers d'euros, ce ne sont pas des commentaires élogieux, mais des contrats d'exclusivité juteux.
Je puis certes me consoler en songeant que nous n'avons pas la même conception de la culture. Moi, c'est la culture humaniste, celle qui remplit péniblement quelques salles de concerts, qui vend quelques recueils de poésie tirés à mille exemplaires. Lui c'est la culture physique. Nul effort pour la diffuser, lorsqu'on a découvert une source d'approvisionnement rentable, elle se vend toute seule... notamment en Russie, en Algérie, et d'autres pays machos où le muscle est roi.
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