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Saturday, 24 March 2007Notes sur le Ring de Bob WilsonLe Ring de Richard Wagner raconté par Robert Wilson
Continuer à lire "Notes sur le Ring de Bob Wilson" Sunday, 5 April 2009Le journal du 5 avril 2009CHRONIQUE Immobilisme et stagnation
Je suis contre, on l'aura compris. Mais je saisis l'occasion pour donner l'exemple d'un entreprise familiale que j'aime et que je respecte depuis des décénnies et de la manière de laquelle elle s'est préoccupée de sa succession. Grâce à son président, mon ancien disciple, j'ai reçu une magistrale leçon de mise en garde contre l'immobilisme. L'élève a dépassé le maître.
Pourtant cette mise en garde contre la paresse d'esprit et le manque d'imagination qui sont à l'origine de l'immobilisme, je les ai combattus pendant toute la première partie de ma carrière de conseil et d'enseignant, vouée à la SDT, la Simplification Du Travail. Cette discipline exige évidemment que l'on fasse la guerre à toutes les tâches inutiles héritées d'une pratique rodée et qui paraissent d'une évidente nécessité.
Mais la SDT ne s'arrête pas là, car après la phase d'analyse, vient celle de la combinatoire, de la reconstruction sur de nouvelles bases qui ne doive rien aux habitudes et aux préjugés passés.
Je vais vous en donner un exemple d'application dans le cadre d'un grand et célêbre magasin de la capitale : le BHV où je passai 17 ans de ma vie professionnelle en contact étroit avec le personnel de base : caissières, manutentionnaires, vendeurs, chefs de secteur. Ci-dessous on me voit à cette époque, dans mon somptueux bureau du BHV. C'était un privilège d'avoir ainsi un bureau pour soi tout seul. Celui ci donnait sur la cour de la rue de la Verrerie et j'n étais très satisfait !.
Lorsque des clients achètent dans plusieurs rayons des marchandises destinées à être livrées, quoi de plus naturel que de les regrouper au fur et à mesure des achats sous une adresse unique définie par un numéro d'ordre. Le lendemain les camions de livraison chargeront les marchandises d'après le numéro d'ordre. Le problème est que lorsqu'on commet une erreur de numéro, et cela arrive souvent, la marchandise stagne dans les entrepôts alors que le client n'est pas livré. Pour atténuer son mécontentement, on est obligé de recommander de la marchandise . Que faire? Il existe un moyen radical mais qui semble absurde : livrer chaque colis séparément au client. Plus de No d'ordre, puisque c'est l'adresse qui prévaut. Donc, si l'acheteur achète quatre lots dans des rayons différents, chacun va lui être livré séparément et directement.
Aussi curieux que cela paresse, je ne me suis pas interdit d'éxaminer cette solution qui s'est révélée la.seule valable et constitua le fondement du système dit des "zones". On gagna sur tous les tableaux aussi bien celui de la fiabilité que celui des coûts d'établissement des bordereaux de livraison destinés aux livreurs et énumérant la liste des marchandises classée par numéro d'ordre.
Ci-dessous, on me voit à Acapulco pendant un week-end touristique avec Roger Staffe. Le BHV, très généreusement me payait des voyages d'études aux Etats-Unis, dans des conditions exceptionnelles de confort. C'est ainsi qu'au cours d'un séminaire MMM donné par Trujillo,le visionnaire de la grande distribution, je rencontrai Gérard Mulliez, qui fut le seul à avoir compris l'enseignement et à le faire passer dans la pratique. J'entrainai mon patron, le directeur de la logistique (manutentions, stockage, livraisons) Roger Staffe aux Etats Unis et cela renforça beaucoup notre complicité professionnelle. Sans son appui inconditionnel, j'aurais végété lamentablement ou pis encore, je serais monté à la direction du groupe, bien loin de la réalité. On remarquera ma maigreur et mes yeux un peu hagards de visionnaire. J'étais un ennemi acharné de l'immobilisme, des rentes de situation et du gaspillage. Je n'inspirais guère confiance aux pontifes traditionnels qui me prenaient pour un exalté irréaliste et un révolutionnaire utopiste. , Quelques uns en revanche furent mes partisans enthousiastes comme le Président du lait Gloria Pierre Poux , et surtout Monsieur Peuch-Lestrade, président de Primagaz qui me laissa le soin de former M. Jean Charles Inglessi, le fils du fondateur, au management. Ce fut le début d'une relation de confiance qui perdure encore aujourd'hui.
L'intelligence di Directeur de la logistique, Monsieur Roger Staffe, fut donc de me faire confiance et de me soutenir dans ma démarche, alors que les Galeries Lafayette et le Printemps, eurent recours à une informatisation qui aggrava encore le problème en ajoutant aux erreurs de la machine à celle des hommes. Mais informatiser était chic, alors que la méthode des zones utilisait de papier crayon et de petites calculettes, ce qui nous valut d'être taxés de régression technologique. Et après? dit notre président. Si on gagne sur tous les tableaux, n'est-ce pas suffisant? N'est-ce pas le but de notre politique d'économies?
Hélas tout a une fin, et à la suite du départ de Georges Lillaz, génie des affaires et coeur généreux, ce fut un transfuge informaticien des Galeries Lafayette qui rétablit l'ordre informatique et signa l'arrêt de mort du bon sens et de l'innovation véritable. Je quittai alors le BHV pour gagner une entreprise de distribution commerçante et innovante, dirigée par un génie terre à terre comme je les aime. Et voyez-vous, j'y suis toujours!
Mais cette remise radicale en question demandait une fraîcheur d'imagination et une mobilité psychologique que j'avais tendance à perdre, comme me le rappela mon ancien disciple.
Une image utile par les temps qui courent : en temps de crise grave, le cercle de feu se rapproche, menaçant les scorpions qui, paniqués, s'entre-dévorent. La seule voie est la sortie par le haut, et l'échelle qui la permet, c'est la mobilité des esprits et des organisations. Mon fils vice-président d'une banque vénérable, forte de 150 ans d'expérience et d'une réputation sans tache, comptait faire sa carrière dans cette organisation qu'il aimait et connaissait intimement, sans se rendre compte qu'il s'enfonçàit dans le coocooning. La faillte brutale et inattendue de la banque, le livra, nu, au milieu de la tourmente. Il travailla comme un fou pour trouver de nouvelles perspectives et quelques opportunités se présentèrent qu'il sut saisir avec acharnement et persévérance.
NOTE : je vous conseille de revoir le billet du 4 avril 2009 : Les leçons d'un échec. Je l'ai refait de fond en comble et enrichi de beaucoup d'images de qualité. Lisez la suite de ce billet dans "continuer à lire".
Continuer à lire "Le journal du 5 avril 2009" Monday, 22 June 2009Le journal du 22 juin 2009(suite)CHRONIQUE DERNIER JOUR À DEAUVILLE
Le temps est de plus en plus radieux. Nous regrettons de devoir regagner la capitale polluée, étouffante et pour moi, devenue claustrophobique.
J’ai été entouré de tant d’amour et de sollicitude que j’en ai puisé le courage nécessaire pour lutter. Il y a d’abord la tribu Auchan, ma seconde famille, et tout particulièrement Henri Mathias, Arnaud Mulliez et Vianney. le trio si proche de moi. Il me tarde de connaître à nouveau la joie de me retrouver à Lille, au milieu de leur chère famille et en particulier Sophie, cuisinière émérite et femme de caractère, courageuse et aimante, et la « Baronne » une internaute active et à l’intelligence aigue.
ACCUEIL Certes tous mes amis lillois ont été interloqués d’apprendre par le blog, la nouvelle de ma conversion. Mais ils ont compris qu’il ne s’agit pas d’un OU BIEN , OU BIEN, une foi rempçant une autre, mais d'un ET, une foi s’ajoutant, complétant, enrichissant les autres. Je n’ai pas choisi une nouvelle religion, bien au contraire, je suis revenu aux sources, d’avant le Concile de Nicée, cette Eglise fondée par Pierre et qui est restée depuis à peu près inchangée. Ce sont le catholicisme, puis le protestantisme qui sont venus infléchir, humaniser et enrichir l’orthodoxie, chargés des monuments culturels et artistiques qui sont l’honneur du monde occidental. Mais pourquoi opposer des faces différentes d’un même cristal? Le thème étant fourni par l’orthodoxie brute, faut-il négliger le variations qui n’en sont que les transformations changeantes ? Le musicien vous répondra : non.
PANNE
LE JEUNE PUGACHEV, l'enfant terrible et son père SERGEI
LE DOIGT DE DIEU
Continuer à lire "Le journal du 22 juin 2009(suite)" Thursday, 17 May 2007Le journal du 18 mai 2007Intoxication et désinformation M-R.FR Le site Karsenty J'ai reçu ce soir la visite de Philippe Karsenty. Ce spécialiste de la désinformation tient un site : Media Ratings dont voici le lien : www M-R.fr Cet homme passionné affirme chercher la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, mais, comme nous tous, il est influencé par ses polarités idéologiques. Néanmoins les exemples qu'il donne sur son site sont passionnants pour le sémanticien et pour le spécialiste de la désinformation.
Deux cas sont particulièrement importants et je m'en vais les soumettre au test de l'hypothèse nulle.
Une élection qui ne tient qu'à un fil 1°) Le cas de l'oreillette. Il s'agit du fil que l'on a cru déceler , enfoui dans les cheveux noirs de la candidate à la présidence de la république. Branchez-vous sur le site, visionnez les deux images agrandies et lisez aussi les commentaires. Le test de l'hypothèe nulle répond à l'assertion : quand l'impossible est exclu, l'improbable devient vérité.
Que voit-on au juste : un fil lumineux blanc et rectiligne, assez épais qui tombe au dessous de l'oreille droite (gauche pour nous). Il semble exclu qu'il s'agisse du fond clair de la salle apparaissant entre deux mèches. Par ailleurs on ne voit pas d'oreillette. Tout le reste n'est qu'inférences, comme par exemple la possibilité que ce fil ait été noir ou transparent et éclairé par des projecteurs plus puissants.
On se pose la question : pourquoi avoir laissé tomber un fil droit derrière les mèches de cheveux sombres? Quel peut être son rôle. J'admets qu'il n'y avait pas d'oreillette, que Ségolène Royal ait changé de coiffure de telle sorte qu'elle ait pu dissimuler un fil. Alors, pourquoi mettre un fil, à moins d'être déséquilibré.
On a invoqué le cas d'oreillettes intra-auriculeires invisibles. C'est oublier que ces prothèses manquent de fiabilité et que leur restitution est mauvaise. La connection sur fil, est la seule qui permette une audition claire. L'argument ne tient pas.
Il faut donc supposer que la candidate, mue par l'angoisse ait décidé de se faire "aider" surtout sur le plan des chiffres. L'autre possibilité est au contraire que devenue folle, elle se met un fil derrière son oreille, sans aucune raison, comme par superstition. Je demande aux internautes qui me lisent, de se réveiller et de se brancher sur le site indiqué puis de me donner leur interprétation du véritable fil. . Si réellement Ségolène avait accompli cette véritable manipulation electro-acoustique, c'est d'intoxication qu'on peut parler. La désinformation joue d'une façon passive, en étouffant la question.
Continuer à lire "Le journal du 18 mai 2007" Thursday, 11 October 2007Le journal du 12 octobre 2007Eblouissement funèbre Roméo et Juliette de Berlioz, ballet de Sasha Waltz Je viens de rentrer de l'Opera Bastille et sous le coup de l'émotion, j'ai pondu un billet de quelques dizaines de pages. Rassurez-vous, je ne vous les infligerai pas : je ne sais comment, tout à disparu soudain par un caprice de l'informatique, sans que j'aie commis la moindre fausse manoeuvre. J'enrage,car j'étais content de ces notes où je donnais libre cours à l'admiration que je porte à cette grandiose réalisation, que je considère comme un des moments qui jalonnent une vie.
Patience.Je dois tout recommencer, mais en reformulant d'une manière plus froide mes impressions et forcément plus synthétique.
Dieu sait combien je déteste cette salle funèbre de l'Opera Bastille, morgue tendue de tissu noir, baignant dans une lumière cendrée tombant du zénith. Mais je dois reconnaître qu'elle me paraît idéalement adaptée pour deux spectacles : Tristan et Isolde par Bill Viola (dirigé par Valery Gergiev), Roméo et Juliette mis en scène par la chorégraphe allemande Sasha Waltz. Dans le premier cas, l'ambiance froide et aseptisée de la salle met en relief les écrans géants de Bill Viola et ses dimensions disproportionnées accentuent le caractère onirique et cosmique du drame. Dans l'oeuvre composite de Berlioz, le classicisme décalé et funèbre répond aux symétries macabres de la salle.
La critique C'est La Tribune qui me paraît décrire le mieux l'effet produit par la scénographie :
Continuer à lire "Le journal du 12 octobre 2007" Friday, 24 October 2008Le journal du 24 octobre 2008CHRONIQUE Chronologie rectifiée
Mes chers internautes et amis, je crève de rage. Mon ordinateur a encore fait des siennes. Un bug peut-être? Il a commencé par ne pas vouloir enregistrer mes images numériques.¨Puis, comme j'insistais il m'a effacé toute la journée du 23 octobre qui était particulièrement riche. Malheureusement dès que j'ai lancé un message, je l'oublie instantanément, sans doute pour donner de l'espace à ma mémoire vive. J'ai donc oublié le contenu de mon dernier billet. Seuls les internautes qui l'ont lu s'en souviennent peut-être. En attendant, je reprends la conversation que je viens d'avoir avec Monsieur Burgan qui rectifie la dernière chronologie que je vous ai fourni. Il est particulièrement interessé par la démarche qui consiste à établir la structure interne de l'histoire de la monnaie et les évènements historiques et culturels du temps. Par ailleurs, comme on me l'a conseillé j'ai été au petit musée toujours ouvert au public et qui se trouve au premier étage de la Bibliothèque Nationale de France - Richelieu, adjacent au département de manuscrits.J'ai été impressionné par le désordre de la présentation, hétéroclite et mal documentée. Les monnaies grecques occupaient une vitrine et un dispositif muni d'une loupe coulissait sur des rails. Mais la lumière était réglée de telle façon que l'obscurité empêchait le visiteur de voir l'image faiblement agrandie de la pièce. Aucune monnaie de Syracuse n'était exposée. Il était nécessaire de se faire montrer la pièce recherchée enfouie dans les réserves par les conservateur et experts du département, des monnaies et médailles, parmi les plus riches du monde.
Ci-dessus détail d'une affiche coréenne (calendrier). Les deux décadrachmes ont été fort bien interprétés.
Il reste que la meilleure source d'information est non pas les catalogues de ventes aux enchères, mais les livres comme celui de Jean Babelon, un des plus passionnants, mais hélas épuisé depuis longtemps. cf.ci-dessous.
J'ai pu le consulter grâce à l'obligeance de Monsieur Burgan.
Ci dessous catalogue de la vente du 7 octobre 2003 Françoise Berthelot-Vinchon, expert. Ses illustrations permettent de se faire une idée de l'aspect de certaines pièces (la pièce gauloise reproduite plus bas par exemple).
Il faut se méfier des livres montrant des collections rassemblées par de grandes institutions. Souvent elles achètent des fonds hétéroclites de plusieurs milliers de pièces et d'une qualité très inégale. En voici un exemple.
L'avers de la pièce de l'Alphabank est ébréché. Le revers ne vaut guère mieux.
Ci- dessus, cette pièce légendée : At Syracuse eponymous engravers signed their name on coins for the first time and numismatic art attained its zenith with the renowned decadrachms bearing the signatures of Euainetos and Kimon.
Ci-dessus, le livre luxueusement édité de la collection de l'Alpha Bank. Il faut tempérer le jugement sévère que j'ai émis sur le livre et la collection, par la reconnaissance de pièces particulièrement précieuses que l'on trouve dispersées dans le livre, comme les micropépites d'or dans la toison d'or.
LA PLUS ANCIENNE MONNAIE
Ci dessus sixième de statère, ca 630-600 BC La plus ancienne monnaie connue, au revers deux carrés poinçonnés. Collection Alpha Bank. Ainsi que je l'ai déjà souligné dans les derniers billets sur le système monétaire, le troc fut facilité par un élément intermédiaire ou médiateur X dont la valeur était équivalente à l'objet qu'il remplaçait. L'avantage d'un tel médiateur était la facilité de transport et la divisibilité. L'or et l'electrum ,alliage, au départ naturel d'or et d'argent (d'où sa couleur pâle) constituaient le médiateur idéal, en dépit de leur trop grande valeur qui aboutissait à des pièces trop petites pour être maniables.Les premières pièces virent le jour en Lydie (Mésopotamie) et dans les Cyclades.
L'or, au début (avant 600 AC) se présentait sous forme de micropépites qui au départ étaient engluées dans une peau grasse de moutons plongée dans les rivières riches en alluvions en or. Le Pactole, était connu pour être particulièrement riche en pépites. On brûlait la peau et on récoltait l'or. C'est de là d'ailleurs que vient la légende de la toison d'or. Encore aujourd'hui on trempe de la moquette dans les rivières.
Les lingots d'or portaient au revers la marque du poinçon qui servait à l'authentification, ce qui évitait d'avoir à peser pour dégager une valeur universelle. Le moyen d'échange était de ce fait reconnu.
Ci-dessus Ionie ou Lydie, tiers de statère, ca. 560-545 AC. Collection Alpha Bank.
Ci-dessus, Miletos,Ionie. Statère d'electrum,575 BC. Miletos est est considérée comme une des premières cité antique à produire des monnaies d'electrum. Collection Alpha Bank N°151
Comme on l'a dit plus haut, c'est en Mésopotamie que naquirent les premières monnaies (Lydie) mais aussi à Pharos dont les pièces de petit format ne sont guère esthétiques. Seule la fonction principale d'utilité U est retenue. La pièce nait de la frappe manuelle. L'enclume plus solide donne l'avers de la pièce (face),le marteau actionné manuellement, est moins dur, plus déformé. C'est le revers (pile). Une exception est le décadrachme d'Arethuse (Kimon, Euainetos) où c'est le chariot qui se trouve sur l'enclume, la tête sur le marteau.
Crésus introduisit le bimetallisme,le même poinçon servant à la fois pour l'or ou pour l'argent.
Ci-dessus, Crésus Lydie, Statère d'argent, 560-545 BC. Au revers deux empreintes carrées. La collection comprend également le même modèle en or, mais très usé. Collection Alpha Bank
C'est vers 500 BC qu'apparaissent les monnaies imagées des deux côtés. Un exemple typique est la chouette d'Athènes à l'avers, le métal étant rabattu dans le revers.
Ci-dessus : athènes, tetradrachme en argent, ca. 450 BC Star groupe IV-V. Provenance Spink 1994. Vente du 21 octobre,Zürich, N° 76. EST. 10 000 FS.
LE ZÉNITH Chaque ville avait son animal symbolique, chouette, poulain, tortue, petite chienne etc... Ce fut la chouette athénienne qui devint la plus répandue et la plus appréciée, reflet de la suprématie culturelle de la ville. Ce fut le commencement de l'époque classique hellenistique qui connut son apogée absolue à Syracuse. Le premier de ses chefs d'oeuvre fut le Demareteion monnaie remplissant les fonctions U (valeur d'échange), E (beauté), politique (commémoration de la victoire sur les carthagénois).
Ci-dessus le très rare Demareteion, décadrachme célébrant la victoire d'Himère sur les Carthaginois, emportée en 480 BC. Provenance: British Museum, un excellent exemplaire se trouve à la BNF, cabinet des médailles.
Ce fut le premier des décadrachmes commémoratifs, dont les plus célèbres furent ceux de Kimon et de Euainetos. Le peuple à l'esprit agile les apprécia à leur juste valeur et leur génie ne fut jamais remis en question. Génie car en dépit de la pureté des lignes et les qualités de l'exécution, ces effigies sont expressives, les chariots portent la trace tragique de la bataille (la roue déjantée) et toutes les qualités de la culture hellénistique y sont condensées.
Ci-dessus un témoignage de l'art consommé des artistes grecs. C'est un tétradrachme de Clazomène, au type d'Apollon. (380 BC). La figure représentée de face est un tour de force d'expression. Source : Babelon, cabinet des médailles B.N.F.
Les artistes prirent l'habitude d'exprimer leur individualité et de signer leur oeuvre. L'esprit de novation était déterminant pour la réputation de ces artistes. Les deux principaux furent Kimon et Euainetos, célèbres pour leurs décadrachmes. Euainetos est le plus apprécié, seul Jenkins préfère Kimon pour son harmonie et sa subtilité. Les deux artistes représentèrent pour la première fois les chevaux tirant les chariots, non plus sagement alignés, mais en mouvement, introduisant de surcroît un effet de perspective. Ainsi se trouvaient réunies plusieurs échelles de valeur : H pour le plaisir donné par la sensation du poids de la pièce qui demandait à être caressée, U, pour sa valeur intrinsèque en argent qui la rendait propice aux échanges (il s'agissait de monnaies, pas de médailles), E, qui s'exprimait par la splendeur plastique de ces petits monuments, L, la cohérence et l'intégration très poussée des détails dans l'ensemble, D, par la volonté clairement affirmée de faire toujours mieux et de ne pas se contenter de copier. La fusion de ces caractéristiques était typique d'une civilisation raffinée que l'on ne retrouvera plus dans le monde occidental. Car il fallait des amateurs pour susciter la demande de ces chefs d'oeuvre.
Ci-dessus. Royaume de Macédoine. Un tetradrachme de Philippe II (359-336 BC). Vente du 21 octobre 2008, Zürich. Est 10 000 FS. La Macédoine était la région la plus riche du monde grec et un bastion contre les barbares du Nord. Elle donna naissance à une dynastie dont le premier membre important fut Philippe II. Plutarque raconte que le jour de la victoire sur les Illyriens il reçut trois bonnes nouvelles : il venait de gagner la bataille, il devenait champion olympique, il donna naissance à un garçon qui devait devenir leplus grand roi de l'antiquité. Ci-dessus on le voit à cheval en vainqueur. Les monnaies de Philippe II, très répandues fixèrent un nouveau standard de qualité et de raffinement.
Ci-dessus, Alexandre le Grand, 336-323.Statère Vente du 21 octobre, Zürich. FS 300
Ci-dessus : la carte de l'empire d'Alexandre le Grand. Les pièces émises par Alexandre, et même après sa mort, étaient le dollar de l'époque. Mais l'empire se divisa pendant des luttes intestines. On fit appel aux Gaulois pour emplir le manque de soldats, et ces derniers s'infiltrèrent, de même que les Celtes partout et finirent par envahir et dominer leurs prédécesseurs. Pendant ce temps, l'Italie du Sud, 200 BC redécouvrait la monnaie, produisant des lingots de métal coulé, frappé d'une tête de Janus. Les lingots étaient divisés en plusieurs pièces. Ainsi naquit sous la République le denier en argent. Cette période (150 à 41 BC) donna naissance à des deniers en argent. La capture de Vercingétorix dont le visage fut représenté dans des monnaies fut suivie par la longue suite des empereurs romains. Pour la première fois un homme (César) était représenté dans une pîèce. Le premier empereur à inaugurer la série fut Auguste. L'Empire se solda par la chute de l'empire romain d'occident.
Pendant que le monde grec et ses colonies évoluaient vers plus de beauté et de raffinement, Les envahisseurs barbares suivaient leur propre culture, tournée vers l'utilité mais dont les codes esthétiques, loin d'être inexistants, se développèrent loin des modèles grecs. C'étaient les Gaulois et accessoirement les Celtes d'Angleterre, d'Allemagne et d'Espagne.
LES CELTES
Ci-dessus une carte du monde celtique qui comprend la Gaule,mais omet l'Espagne.
On décrit souvent les Gaulois, partie du monde celtique, comme des barbares, mais on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Ils s'infiltrèrent partout, dans l'empire d'Alexandre de grand, miné par des guerres intestines. Les Celtes de l'est envahirent le monde hellénistique. Les bataillons décimés des grecs, pallièrent leur manque de soldats en important les mercenaires grecs. Bientôt ceux-ci pillèrent l'empire,semant la terreur comme à Delphes, le plus grand "hold-up" de l'antiquité.
En Gaule, l'influence du système monétaire se manifesta relativement tard (200 à 150 BC). Auparavant la richesse se manifestait par des bijoux, des haches (les "celts", des chaines en or. La Gaule était en effet bien pourvue en mines d'or et d'argent. Lorsque les premières monnaies furent frappées, elles suivirent leur propre style très caractéristique et fort peu apprécié par les numismates jusqu'à un temps relativement récent.
Ci-dessus un statère en or provenant des des Atrebates de Grande Bretagne (55 - 45 BC). On remarque la dissociation du chariot en ses éléments essentiels.
Ci dessus, un statère en or de Philippe II. Ca. 325-317 BC. Collection Alpha Bank.
Ci-dessus, avers de la pièce précédente. La déformation est encore plus marquée et on a du mal à distinguer la tête d'Apollon.
Ci-dessus, l'avers de la pièce de Philippe II.
Jusque récemment, les numismates couvrirent les monnaies gauloises de leur mépris les estimant indignes de prendre place dans leurs cabinet. Aujourd'hui elles sont plutôt appréciées mais pour de mauvaises raisons. On loue le fruit d'une imagination débridée, lorsqu'on parlait jadis d'images dégénérées. Babelon attribue ces figures etranges où le végétal se mêle à l'animal, où un trait s'amplifie et constitue des séries crées par un artisan absurde et génial.
Un tel jugement dénote une ignorance iconographique étonnante chez les amateurs de monnaies désespérément conventionnels, doublée d'une répulsion tout à fait classique pour tout ce qui est excessif et détaché de la ressemblance avec le réel. Point n'est besoin d'invoquer les "géantes" de Picasso. Les manuscrits à peinture du VIIIème siècle, destinés à cathéchiser l'Irlande et les autres pays barbares présentent les mêmes déformations fantastiques. Il suffit de penser aux fameux manuscrits de missonnaires : les livres de Kells ou de Lindisfarne, par exemple.
Ci-dessus : l'évangile selon St Luc, cathédrale de Lichfield,, MS1 second quart du VIII siècle.
L'ITALIE DU SUD -450 BC.
Parallèlement au développement celte et aux colonies grecques, l'Italie se développait, un siècle, en retard il est vrai. On se reportera avec fruit à l'ouvrage paru en 1973 à Hambourg
LA RÉPUBLIQUE
La loi des douze tables met fin au troc. (Plus d'un siecle après la mésopotamie et les Cyclades) Le facteur X consiste en de lourdes monnaies fondues portant les empreintes de Janus bifrons, de Minerve, dHercule, de Bellone. L'as correspond à la livre romaine d'un poids de 327,45 g .
Ci-dessus un Aes Signatum, 280/270 BC.
Ci-dessus, un ES SIgnatum, 280/270 BC
Ci-dessus l'art du portrait. Un aureus ca. 41/40 BC Domitius. Au dessous un aureus de 40/41 de Sextus Pompeius Magnus Pius.
Au tout début dela République, les pièces étaient des lingots rudimentaires coulés en bronze, ornées de représentations d'animaux, ou alors, d'imitations de pièces romaines. Seul le bronze était utilisé.
Par la suite, au contact des civilisations héllénisées, l'argent, puis l'or firent leur introduction. (aureus). Commencèrent alors les monnaies de la république qui furent suivies par la longue suite de portraits d'empereurs jusqu'à la chute de l'empire romain en 400 AC remplacé par Byzance.
En fait les pièces romaines, dont une majorité en bronze, commencent par exalter la personnalité des notables et des chefs d'armée tels que Jules César, Marc Antoine ou Pompée.
Ci-dessus : Aureus 46 AC, Rome. Jules César, 8,12 g. CGF N°342. 5500€
Ci-dessus. Denier, Auguste. Gaule, 3,90 g d'argent. 15 AC. CGF N°355. 110/1400€
Ci =-dessus : deux portrais d'Auguste, le premier un denar de 29/28 BC, le second un aureus de 19/15 BC
Ci-dessus : vérité psychologique et beauté d'exécution. en haut à gauche, Vespasien, 77/78 ac. en haut G, Julia Titi ,Aureus 81/90; enbas à gauche , Domitien, aureus, 81/90.
Mais c'est à partir d'Auguste que se développe le style romain: les avers portent des portraits d'une extrème vérité psychologique et d'une beauté d'exécution presque aussi parfaite que les monnaies grecques,mais sans leur charge symbolique et la transcendance de leur exécution
Néanmoins, il n'y a pas si longtemps que ce furent les romaines qui eurent la faveur des numismates, sans doute parce que leur suite bien ordonnée, comme des séries de timbres, se prêtaient bien au besoin des collectionneurs de remplir des trous. Mais surtout parce qu'elles sont les rares portraits que l'on aie de chaque empereur. Portraits particulièrement fiables et n'hésitant pas à refleter dans leurs effigies les vices de leur modèle ! Caligula : le type même de la sale "gueule". Denier d'argent frappé à Lyon en 37 AC à Lyon. Vente Vinchon 2003 5200/5500€
Titus, fils de Vespasien. Rome 75. Aureus. Vinchon vente du 7 octobre 2003. 8200/8400 € , gras, veule et jouisseuravec un regard cruel et rursé, vautil mieux que le sec Caligula, aux traites aigus?
Celui-ci vaut-il mieux? Jean Grolier, dont le Zantani qu'il fit somptueusement relier, présente des collections de planches sur les monnaies romaines.
ZANTANI, Antonio. " Les images avec tous les revers trouvés et les vies de empereurs tirées des médailles et des histoires de anciens. Parme, Enea Vico 1548. 70 planches gravées sur cuivre par Enea Vico. Reliure de Estienne Gommard pour Jean Grolier dont la passion était la numismatique. Thomas-Scheler, Sept 2008, 450000 €
Ci-dessus : Diva Faustina, jumelle de Antonin le pieux. Sesterce en bronze. 141/161.AC. Les monnaies en bronze sont beaucoup plus recherchées que celles en or à cause de la beauté de la patine, dont la qualité joue un rôle déterminant. Ainsi Jean Grolier collectionna uniquement des pièces romaines en négligeant les pièces grecques et - bien entendu -barbares.
Ci-dessus : Cet aureus de Postumus ca.265 AV, montre la virtuosité atteinte par les graveurs romains. Par la suite, avec l'effritement et la décadence de l'empire romain, la qualité baissera sensiblement.
Ci-dessus : Anastase,Constantinople.Solidus de 491/518 AC. Comparez avec laîèce de Postumus. La décadence se lit également sur les monnaies.
BYZANCE
Byzance remplaça l'empire d'occident et adopta des modèles inspirés par l'iconographie "orthodoxe" des icones. Pendant ce temps les monnaies d'occident suivirent, on l'a vu plus haut, l'iconographie que l'on devait rencontrer dans les grands manuscrits à peinture tels que les Livres de Kells et Lindisfarne.
Ci-dessus , Codex Aureus échangé contre une rançon d'or à des scandinaves. Milieu du VIII siècle.Sockholm, Kungliga Biblioteket. Comme toute l'iconographie Byzantine les images sont stéréotypées et il ne reste rien d'expressif dans les personnages figés et hératiques qui rappèlent les icônes, qui se répandront en Russie. Le but est de répandre la domination de l'Eglise chrétienne dans les populations menacées par les barbares (c'est une lutte contre l'immigration) dont les conséquences sont l'exaltation de la violence et de la domination de l'adversaire vaincu (répression). La représentation des armes est dominante et apparaît largement dans les monnaies byzantines. On la trouvait déjà à la fin de l'empire
Ci dessus, Solidus de Ravenne, 408-423 AC, 4,46g. Flavius Honorius. L'empire est désintégré. Cette violence se reproduira dans les monnaies byzantines. CGF #1112 Oct. 2008. Est. 700/1200 €
LES DÉBRIS DE L'EMPIRE ROMAIN Les romains furent chassés par les francs. Les peuples barbares imitèrent les pièces romaines avant de développer leur propre style. Les carolingiens, succédèrent aux mérovingiens, puis aux monnaies féodales chaque seigneur, des ecclesiastiques, frappant monnaie. (ca. 900-1200 AC). Commença alors une longue suite de monnaies royales, partant de Louis Capet en 980 AC dont les pièces étaient en argent, et les Valois (1300 AC) qui introduisirent de grandes pièces d'or.
On peut schématiser comme suit la séquence chronologique telle qu'elle se présente en France. Les séquences des autres pays exigent un billet à part.
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