Monday, 10 December 2007
Chronique
Nous vous avisons que le journal du 7 décembre 2007 Poutine et Sarkozy, en voie d'achèvement vient d'être terminé ce 11 décembre 2007 à 00.59.
Préparation
A la demande de John et d'Alexandre.
Samedi 15 décembre, je dois rencontrer Bill Viola qui fait une visite exceptionnelle à Paris. Comme je vais sans doute émettre un billet de même que Marina Fédier (qui a des atomes crochus avec les Viola), je vous suggère de vous procurer à toute vitesse et de visionner les deux DVD parmi les plus significatifs du grand artiste. Vous trouverez ces DVD au MAM de la Ville de Paris ou chez Amazon.

Un des premiers films et des plus mystérieux de Viola. Réalisé en deux ans au Japon, sous le patronage de Sony, il décrit le passage progressif, presque insensible de la nature la plus solitaire, la plus inviolée, aux rues illuminée au néon de Tokyo. Les paysages sont étranges et très poétiques, le talent de coloriste, la manipulation de la dimension temporelle, la structure de cette vidéo marquent l'avènement du plus grand vidéaste de notre temps, à l'instar de Bruce Neumann, et de June Paik, mais avec la poésie et la beauté en plus. C'est cette beauté immédiate, surprenante, digne des maîtres anciens qui a conféré à la vidéo ses lettres de noblesse et qui rend Viola immédiatement accessible même au profane.
C'est un DVD qu'il faut absolument voir et revoir, donc à conserver et à diffuser à ses amis. Les premières images en particulier (la nature solitaire) sont particulièrement fascinantes.

Pour qui veut se familiariser avec la démarche et le vocabulaire de l'artiste, ce DVD est indispensable. On y trouvera la dimension profondément mystique qui imprime sa marque dans des inspirations renaissantes. Giotto a fait une profonde impression sur Viola ainsi que le Caravage, mais le Zen a laissé également son esprit dans le dépouillement des paysages du désert.
The Passing, est un autre DVD qui relate l'expérience personnelle de Viola de la vie et de la mort. Son intensité est presque insoutenable et pour cette raison elle ne peut être conseillée aux non initiés.
Une bonne nouvelle si elle est confirmée : la reprise de Tristan et Isolde à l'Opera Bastille en Octobre 2008. Je la tiens de Mortier qui me l'a annoncée lors de la soirée du 25 Octobre à Versailles. Il me semble indispensable de ne pas manquer ce chef d'oeuvre d'Art Contemporain vidéo (à ne pas confondre avec une mise en scène comme celle de Chéreau à la Scala). J'ai bien fait le voyage à Rotterdam pour n'en voir qu'une version tronquée.
Sunday, 9 December 2007
Chronique
L'Art d'être grand-père

Ce petit garçon de quatre ans est heureux de vivre, adore ses copains de la maternelle, commence à jouer un peu de musique classique, dil fait preuve d'une énergie et d'un caractère indomptables, je lui sers un peu de second grand-père. Son père et sa mère travaillent comme des forcenés pour monter leur PME, actuellement en plein essor, ils ont acquis la confiance et le respect de leurs relations d'affaires, et ont acheté à crédit une petite maison coquette avec un jardin, à proximité de l'entreprise. Ils sont partis de rien, sans un sou en poche et à force de détermination, de sérieux, de courage, ils ont édifié une PME et une famille. Les parents accordent une grande attention au niveau culturel et à l'éducation de leur fils, et espèrent qu'il deviendra quelqu'un de bien, d'honorable et citoyen dans le pays choisi, la France.
Le monde de ce petit garçon risque de s'écrouler du jour au lendemain, le foyer dispersé, la misère installée, l'avenir des parents détruit d'un coup de pied nonchalant comme on balaye une fourmilière. Tout ceci à cause d'une juge manipulée par des malfrats, n'admettant sans doute pas que le travail et l'ambition soient récompensés et ajoutant la coercition à la mauvaise foi, dignes des procès staliniens. Et cela se passe en France. Cela ne saurait étonner tant ce pays a doté d'une impunité totale tant de gens mal payés, souvent aigris et pressés, instruisant à charge et à décharge et intouchables. Mais il ne s'agit plus ici d'impréparation, d'incompétence ou de bêtise, comme pour cette boite de caviar qui avait mal tourné, mais de la vie d'un enfant, qu'on envisage froidement de démolir, sans la moindre pensée aux conséquences. Comment qualifier cette juge? Je connais à fond le dossier mais je ne puis parler tant que l'affaire n'est pas close devant la justice. Le moment venu, la sanction morale tombera.
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La cagnotte vidée
Un des plus véhéments adversaires de Nicolas Sarkozy, lui reproche à juste titre de casser la cagnotte de l'intéressement pour distribuer des cadeaux de Noël. Comment lui en faire grief? Lorsque dans certaines PME, 30% du capital a été légué par le fondateur aux collaborateurs, capital qui ne sera débloqué qu'au bout de quelques années de dévouement à l'entreprise, ou à la retraite, le but est de protéger la PME des prédateurs et de mettre les employés les plus modestes à l'abri de OPA. Un autre but est de dissoudre la frontière employé-employeur et de supprimer les classes. Enfin cet argent est réinvesti dans l'entreprise et surveillé avec beaucoup de sérieux et de ponctualité par les travailleurs de la base, qui épluchent les comptes, et s'interessent à la gestion en bon père de famille de LEUR firme.
En supprimant cette cagnotte, on enseigne aux employés le court terme, on les détourne de l'esprit de parcimonie et de pensée long terme, on coupe tout pari sur le futur, à tous les échelons, on supprime de l'emploi et on détourne la distribution de l'argent, du travail pour tous et en France, pour le dilapider en gaspillages éphémères, qui ne profiteront qu'aux pays du tiers monde, et procurant l'exaltation hilarante de celui qui casse la tirelire pour s'acheter un écran à plasma coréen.
L'année d'après, le Président sera obligé de trouver un autre subterfuge, un autre palliatif.
Tout ceci,je l'ai écrit dans un billet récent et je conviens que c'est du rechauffé, ou plutôt qu'il le saurait, si on faisait abstraction de l'autre côté des choses.
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La plaquette commemorative
De l'éruption de la Montagne Pelée
Billet terminé. Voir plus bas le témoignage du docteur Grataloup
On trouvera plus bas l'argumentation du Docteur Grataloup, chef d'oeuvre de politiquement correct. Essayez de détecter les contradictions internes. Un tel témoignage pourrait-il exister aujourd'hui, et si oui, sous quel déguisement?

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Saturday, 8 December 2007
Une soirée avec un (vrai) connaisseur.
Le journaliste De Remigis, (Il Foglio) qui a déjà à plusieurs reprises interviewé Nicolas Sarkozy, et votre serviteur pour son blog, est un pianiste qui a dû abandonner la carrière pour des raisons bassement matérielles. Il se bat pour trouver un local à Rome où il puisse s'exercer sur son Yamaha. Naguère quand il jouait une ou deux heures de Bach ou de Chopin, les voisins venaient le complimenter. Aujourd'hui, leur successeurs, des jeunes rappeurs, le menacent de papier bleu. Le rap, la télé, la vidéo, c'est parmis, c'est de la culture populaire qui est un droit acquis. La musique classique c'est pour les riches et les élitistes, et on n'a pas à se plier à leurs caprices.
Je racontai à Remigis ma détestation pour le public des concerts, ces gens qui vont aux antipodes pour écouter leur idole : Gergiev ou autrefois, Karajan. Un de ceux-ci, Eusébe Tartefine me dit qu'il n'avait pas eu le temps de voir l'émission d'Arte sur Tristan à l'exception du troisième acte qui était bon. Il assistait en effet à un concert d'une jeune violoniste à la mode qui devait jouer un florilège exquis. Je me souvins des heures pendant lesquelles je pleurai toutes le larmes de mon corps, où j'eus le sentiment d'un insondable mystère qui provenait de la prise en masse de tous les facteurs que Wagner avait pesés à la nanoseconde. L'émotion provenant de la tragédienne Waltraud Meyer, et du langage des corps de Chéreau aurait frisé la grandiloquence et le sentimentalisme, n'était la richesse de la composition et la structure musicale fortement intégrée. Mais en entendant juxtaposés ces morceaux instrumentaux de concert voués à la délectation, comme préparation au plus sublime des monuments du XIXe siècle, on ruinait irrémédiablement les liens les plus raffinés de la toile intégrée.
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