Monday, 22 October 2007
A propos de Vista
Emmanuel Dyan est affirmatif. Ne pas s'embêter à charger un vieux logiciel qui dans cinq ans sera totalement obsolètes. On a dit la même chose lorqu'on est passé de W. 2000 à W. XP. Vista est un excellent outil pour un professionnel ou un utilisateur lourd. Maintenant qu'IBM a disparu, les professionnels utilisent Dell ou au niveau supérieur Sony. N'oublions pas que j'ai tapé pour ce blog plus de 5 millions de caractères depuis le mois de Février, et plus de 1200 pages en trois mois l'année dernière. Cet ordinateur n'aura pas démérité.
A propos des plasmas de Panasonic et de Pionneer.
Là encore ce sont les meilleures dalles de plasma, Panasonic l'emportant par la qualité sonore et la finition. Malheureusement c'est la marque la plus chère. Puis le choix s'imposait : full HD ou pas full HD. Hamlet en aurai perdu son anglais shakespearien.
Mon fils en bon financier me sort du placard aux stéréotypes, la règle des 80/20. Le full HD coûte 1000 dollars de plus, pour des avantages illusoires, puisqu'il n'existe pratiquement pas de sources disponibles à part les films de démonstration avec chimpanzés qui vous dévisagent sans sympathie, des voitures qui explosent, des chenilles qui broutent une feuille de salade et autres programmes hautement éducatifs. Et même pour ces films full HD, la différence est minime. Il faut être fous alors que pour 20% du prix, tu bénéficies de 80% de la qualité maximale.
Mais je ne suis pas un financier, et pour moi ces 20% ont une valeur supérieure aux 80% de base. Tout amateur passionné consent des efforts déraisonnables pour obtenir les 5% de qualité supplémentaire qui manque aux concurrents.
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La dérive des continents
Ce dont on parle ici, c'est des quatre aires de développement dans le monde, appelées par métaphore "continents sémantiques" et correspondant vaguement aux blogs civilisationnels de Huntington et telles qu'elles avaient été décrites par le rapport ISD de l'année dernière. Cette semaine des évaluations me sont venues des Etats-Unis et du Canada, qui viennent confirmer l'émergence d'une cinquième entité comme actant international : la Russie, jursqu'ici cantonnée au rôle de tissu intersticiel, comme l'UK. Les principaux constats mis en évidence sont les suivants :
1. L'Europe est le seul continent sémantique à être affecté par Médusa, à la fois au niveau de ses élites intellectuelles, dela presse et des officiels. Les Etats-Unis, par le biais des universités, sont touchées de plus en plus par Médusa, mais l'effet de ce noeud sémantique est affecté par les facteurs suivants : a) il y a une forte tradition entrepreneuriale et pionnière force de la terre, dans l'amérique profonde. b) Les milieux d'affaires sont infestés par Matrix qui rejette l'influence des "geeks" si ce n'est dans les soirées mondaines. c) La dimension du continent favorise une brutalité dans les relations de force, qui sont réelles. Bien que le pouvoir du Président soit plus limité qu'en Europe, il pèse très lourd dans la vie réelle du pays. d) La faiblesse relative de Médusa, limite son action au domaine des médias et des discours. Cependant Octopus, le noeud sémantique médiatique a contribué à infléchir le sort de la guerre du Vietnam, que les Américains étaient sur le point de gagner, selon le même processus de sape et de démoralisation qu'on connus les Français alors que le FLN était en perte de vitesse par rapport aux musulmans pro-français. Le Général de Gaulle, a remis en selle le FLN, le parti le pus radical, le plus violent et le plus adversaire à la France. Il s'agit d'une constante de la posture française. Encore aujourd'hui, le gouvernement accorde ses préférences aux mouvements affiliés aux frères musulmans, en négligeant les islamistes réformistes et modérés.
e) En faisant la synthèse de ces champs de formes sémantiques, et en dépit d'une progression de Médusa, une doctrine unique domine la politique américaine : aidons nos alliés, combattons nos adversaires, faisons nos intérêts, jouons à très court terme.
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Sunday, 21 October 2007
interrogations
Vous avez certainement compris que je suis ce blog avec beaucoup d'attention, tant en ce qui concerne les commentaires, qui ne restent jamais sans réponse, que les statistiques, ces commentaires muets et enigmatiques, même pour les spécialistes.Il arrive que j'aie des doutes sur la direction à prendre, et quoi élaguer.
Dans ces cas, j'ai pris l'habitude de m'ouvrir à vous, comme à des amis, et recueillir vos avis qui me parviennent souvent par email .
J'ai reçu des journalistes italiens (Libero et Il Foglio) qui suivent le blog. D'après eux les blogs d'une haute densité culturelle, reçoivent 250 à 400 visiteurs par jour. Ils ont donc été stupéfaits par la montée en puissance de "décodages, l'information derrière l'information" et en déduisent que les Français sont plus curieux et plus ouverts des Italiens. J'ai donc commencé à me faire la grosse tête.
Et voici à quoi on ressemble quand on est obnubilé par les statistiques et qu'on se fait la grosse tête !
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MOZART
Don Giovanni. Wilhelm Furtwaengler, Philharmonique de Vienne. 1955. Unitel.****
La réalisation d'un Don Giovanni satisfaisant est un cauchemar. On ne sait d'ailleurs pourquoi. Tantôt la Zerline est grotesque (le film de Losey), tantôt la mise en scène est compassée et la direction sans vie, (Karajan à Salzburg) pour ne pas parler des versions opéra de province, ou ultramodernes (se passant dans un hypermarché ou n'aimporte où, avec un Leporello qu'on confond avec un Don Giovanni). Et puis l'oeuvre est redoutable à chanter et à diriger. Furtwaengler avait fait un DVD Live, à mourir d'ennui, ou plutôt de sommeil tant c'était lent et sombre.
Cete version est exceptionnelle. Elle ne saurait faire oublier peut-être d'éblouissantes représentations avec Mariano Stabile, mais elles ne sont pas enregistrées. Il s'agit ici d'un des tous premiers films d'opéra en couleur, reconstitué d'après une représentation à Salzburg en 1954 mais enregistrée sans public pour les effets spéciaux. La distribution est légendaire avec Cesare Siepi dans le rôle titre. La mise en scène est crédible et s'accorde bien avec la musique. Qu'importe qu'elle soit conventionnelle et fidèle (c'est devenu une insulte aujourd'hui, mais c'est bien agréable). La direction de Furtwaengler est impressionnante de dynamisme, de violence et de précision expressive. C'est la seule version qui me paraisse rendre justice à l'opéra le plus important du XVIIIe siècle, comme l'est Tristan au XIXeme siècle et Wozzeck au XXème.
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La dictature au pouvoir
Le coup d'état fantasmatique
La vérité est majoritaire disait François Mitterrand quand cela lui convenait. Si Nicolas Sarkozy adhérait aux pratiques de son lointain prédécesseur, il devrait déclaré illégales, des organisations qui, fortes de la capacité de nuisance exorbitantes nommées "droits acquis", prennent la majorité des Français en otage, leur pourrissant la vie, les privant des moyens de travailler, ruinant les PME, aggravant la situation économique de la France pour ensuite rejeter les conséquences de leurs manoeuvres sur le Président de la République. La gauche emboîte le pas, réalisant une "fullfilling prophecy".
Ceci est d'autant plus choquant que comme tous le savent, ces malfaiteurs sont parmi les mieux lotis et se battent pour des rentes de situation. François de Closet a expliqué tout ceci mieux que quiconque. Auprès des hémorragies graves entraînées par ces syndicats-voyous, les agissements des grands patrons et le montant de leurs parachutes dorés, font effet de saignement de nez. Ces genslà ne se cachent pas : le sort des autres les indiffèrent, le sort de la France,ils n'en ont que faire, et il marmonnent des paroles creuses comme des slogans staliniens mais qui s'imposent dans les médias et convainquent les esprits faibles. Faut-il rappeler que dans une fausse démocratie comme la France, une minorité de 10% est en mesure de paralyser une économie? Que dire alors du tiers qui vote à gauche?
La situation est inextricable et on n'a le choix que de mourir bouillis ou mourir boullis, comme la grenouille qui s'adapte et meurt. C'est toujours mieux que de mourir grillés, ce qui n'aurait pas manqué de se produire en cas de victoire de Segolène Royal. Je plains le Président. Que feriez vous-à sa place?
Les syndicats ont fait joué des relations de force, en dépit de toute raison, de toute décence. Cela a un nom : cela s'appelle du racket. Il est temps de réformer cette inégalité criante et d'empêcher ces mainmises violentes abusives et impunies. Il est impératif que la gauche se désolidarise de ce mauvais coup, si elle veut apparaître comme une force constructive. Mais comment débloquer la situation avec une idéologie à gauche, la peur à droite?
L'homme qui savait parler aux plantes en pot
Marina Fédier, Frédéric Bonnet et moi-même nous sommes rendus à l'Hôtel Montalembert où réside le grand artiste. C'est un géant débonnaire, très gentil, coopératif et simple comme savent l'être les américains. Un de mes amis, journaliste d'art classe, comme Bonnet, les artistes en trois catégories. Dix pourcents environ sont comme Baldessari, heureux de dialoguer et d'aller plus loin dans la conversation. L'ami en question cite aussi des artistes d'un abord difficile mais qui au hasard de leur humeur peuvent se montrer expansifs. Enfin il y a les grincheux comme un certain Bernard Frize qui répond toujours invariablement à toutes les questions par un "ça ne m'interresse pas" tantôt dédaigneux, tantôt condescendant. Un des pires est cependant le grand Richard Serra. Tous les journalistes qui ont obtenu une intervew vous diront qu'une heure passée avec lui, vous plombe toute la journée!.
L'homme et l'artiste
Baldessari a toujours laissé auprès de ses élèves de l'UCLA le souvenir d'un formidable professeur et il a toujours ce charisme, cette jeunesse de caractère qui soutiennnent une oeuvre toujours jaillissante et qui a marqué beaucoup de gens. A soixante dix ans, il continue à produire de nouvelles choses. Son esprit en ébullition ne s'arrête jamais.
Ci-dessous Marina Fédier, John Baldessari, Frédéric Bonnet
Baldessari est un homme généreux, soucieux de partager son savoir et ses intuitions. Il faut reconnaître cependant qu'entre Bonnet et lui, il y avait des atomes crochus. Ils ont déploré l'état lamentable de la formation artistique dans notre pays, et évoqué par contraste la haute qualité des universités américaines, l'émulation, l'enthousiasme et le déferlement créateur qui emporte tout. Les allemands se défendent bien mais en ce moment on redécouvre aux Etats-Unis l'art latino américain et notamment Mexicain où dorment des trésors artistiques formidables.
Baldessari est entouré de jeunes, qui le motivent et lui donnent une énergie qu'il restitue, ce qui explique sa fraîcheur. En ce moment il nous explique "le cheval" qui occupe le fond de l'expo chez Mary Goodman et qui n'est pas du tout un cheval. C'est un rectangle jaune portant une trace rose en relief et collé au mur. C'est un bas relief qui représente un torse d'homme couché, mais qui rappelle le pied d'un cheval.
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