Billets par Bruno Lussato
Thursday, 29 November 2007
Dédié au riche qui n'aime pas les riches,
cet article adressé par M. de B, que tout homme sensé devrait comprendre, mais interdit aux autres : énarques, politiciens, économistes, idéologues, démagogues,
homéopathes, médiums, culturistes, footballeurs, professeurs d'université, instituteurs, sages-femmes, mycologues, pédiatres, sociologues, psychanalystes, neuropsychiatres, cinéastes, danseurs intermittents, chômeurs vrais ou faux, proxénètes, pédiatres, banquiers, contrôleurs de gestion, X, membres du Jockey-Club, cheminots, syndicalistes, journalistes, pamphlétaires, juges, prud'hommes, et autres membres de notre glorieuse élite.
Monsieur le professeur,
A la demande de ma grand-mère, Madame de B***, vous trouverez ci-dessous un texte humoristique mais dramatiquement perspicace
sur le système des impôts,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le professeur, l'expression de mes considérations distinguées,
Julien de B
Voici un texte reçu en anglais et provenant d'un professeur américain qui essaye d'expliquer à ses élèves le système des impôts ...
« Les impôts semblent s'expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre.
Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 $. (Normalement 10 $ chacun)
S'ils payaient la note de la même façon que l'on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
Le cinquième payerait 1 $
Le sixième payerait 3 $
Le septième payerait 7 $
Le huitième payerait 12 $
Le neuvième payerait 18 $
Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 $.
Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme:
« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20$. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ »
Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6 ème homme devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable d'appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus "pauvres" et de réduire l'addition comme suit:
Alors ?
Le 5° homme, comme les quatre premiers ,ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ?Ndt)
Le 6° paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction)
Le 7° paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction)
Le 8° paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction)
Le 9° paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction)
Le 10° paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise », dit le 6°, et il désigna le 10° « Lui il a eu 10 $ ».
« ouais ! dit le 5°, j'ai seulement eu 1 $ d'économie aussi »
« C'est vrai ! » s'exclama le 7°, « pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n'en ai eu que 2 ?
Le plus riche a eu le plus gros de la réduction»
« Attendez une minute » cria le 1° homme à l'unisson, « Nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres »
Les 9 hommes cernèrent le 10° et l'insultèrent.
La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.
Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.
Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.
Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.
Prochain billet : Les Planètes
Les Maisons
Par Marina Fédier

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Wednesday, 28 November 2007
Chronique
Billet corrigé et réactualisé le 2 decembre 2007
Les images de Frédéric Bonnet étaient impossibles à ouvrir, en dépit de leur format JPEG. J'ai dû passer quelques heures pour les enregistrer sur les billets, car je suis tenace. Vous dire comment j'y suis parvenu, est impossible. certaines fois j'ai désobéi aux instructions, d'autres, j'ai modifié le profil colorimétrique, les plus rebelles, je les ai imprimées et scanné le feuillet, le plus irritant est le refus du Bowser de m'inscrire sur le billet des images chargées parfaitement sur la banque d'images et qui généralement ne posent pas de problème.
Lunettes sémantiques
Lorsqu'on va acheter des lunettes chez Auchan, on vous fait un vulgaire escompte, rien de comparable avec les merveilles promises par les lunettiers industriels du style VOZIEUBO ou Affreuxloup. Ceux-là y vont fort : pour toute lunette achetée, on vous en offre une seconde à votre vue. Quelle aubaine ! Le problème est qu'il s'agit d'un piège sémantique particulièrement pervers. Admettez en effet que la paire acheté soit à verres progressifs. La seconde ne donnera qu'un seul foyer. Vous ne pourrez l'utiliser qu'une fois de temps en temps, mais elle sera alors à votre vue ! De même on laisse à entendre que la paire additionnelle est identique à la paire achetée. Mais rien de tel n'est garanti. La prestation est minimale : pas de verres filtrants, verre de dernière qualité fabriqué Dieu sait où et comment, monture squelettique prête à se fendre, et tout à l'avenant. En faisant le calcul on trouve qu'on est en présence d'une véritable fraude qui pousse à l'inflation et ruine un peu plus la SECU et les gens sans moyens. Alors que faire? Allez chez votre lunetier du coin qui vous connaît, et qui tous comptes faits vous coûtera moins cher que ces escrocs pour gogos.
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Tuesday, 27 November 2007
Du lointain
Vint me voir en cette fin de soirée le père Oleg Borodine. Il m'était recommandé par le père Slotine, patriarche de l'Isola Quadrata; associée au couvent des arméniens de San Lazzaro, au large de Venise. Cet homme ascétique arborait une barbe très noire et des yeux passionnés qui regardaient en dedans, comme les prophètes. Il m'expliqua sa vision eschatologique du monde et nous fumes tous deux surpris par l'identité de nos conclusions. Mon langage m'étant plus familier, je l'adopterai pour synthétiser notre conversation en fond de constat.
A la fin du siècle ignoble dont parle Conquest, enfanté par la Révolution Française, le monde perdit définitivement le sens de ses valeurs. Le livre du bien et du mal s'enroula dans le ciel et disparut. Il resta le néant axiologique dont se flattent les élites.
Quatre continents sémantiques se partagèrent l'esprit et la terre.
Les deux premiers, OUEST et EST se livrent aujourd'hui un combat à mort pour la domination matérielle du monde. Le leader : l'Amérique, le challenger, l'Asie, divisée entre elle, unie contre l'occident. La conquête de la technologie est un atout encore favorable à OUEST, mais la lèpre économique ronge tout, sape les fondations et détruit les emplois. Elle est mise en oeuvre par EST avec ses millions de zombies nourris au riz et fanatisés contre les barbares occidentaux, qu'on attire par des sourires et l'appat du gain. Car GREED est le mot d'ordre universel, le moteur qui anime les riches financiers de l'OUEST. Le reste n'est qu'hypocrisie.
EST et OUEST ont appris que le développement technologique, seul à assurer l'emploi de l'OUEST, et le développement industriel, nécessaire à la survie des zombies nourris au blé, sont tributaires de l'Energie et de l'Eau. L'Amérique a compris cela depuis le début et fonde sa stratégie immuable sur les postulats suivants :
1. Moins il y a de convives autour d'une table, plus il y a à manger.
Si l'on élimine l'Europe, et qu'on la coupe de ses ressources énergétiques, c'est autant de gagné. Un développement concurrenciel en moins. 2. Les européens, ont les aime... Mais comme ancêtres, pas comme concurrents. 3. De toute façon on ne doit rien à ces salauds qui manipulés par les communistes; nous crachaient à la face : US Go Home! Ils ont passé par profits et pertes les gars qui sont venus de notre pays pour se faire massacrer pour eux. 4. Lorsque l'Europe va mal les Etats-Unis vont bien. Il se produit un afflux de cerveaux et de riches, qui viennent féconder les élites de notre pays. Pendant ce temps, ils importent des congolais et des tchadiens ! La politique Européenne est du pain béni pour nous. Et c'est la France qui prend la tête du mouvement panurgique. Il n'y a que des énarques et des arrogants pour suicider leurs compatriotes en toute légitimité. 5. Mais voilà, il ya le pétrole irakien et le gaz russe. Jadis la France avait de bonnes relations avec Saddam Hussein et Bouyges en profitait. Cela aurait débouché sur des approvisionnements dangereux pour nous. Grâce à Bush l'Irak est devenu un mess. On nous accuse, alors qu'on s'en fout. En attendant bas les pattes pour les européens sur le pétrole et les investissements en Irak. 6. Et l'energie russe? Pour couper des russes les européens trois moyens : a- Le canal Nord : se servir du cheval de Troie polonais dont les flancs antirusses, sont aux ordres de l'Amérique. b - Le Caanal SUD : Mettre la pagaille en Bosnie et en Croatie et démoniser les Serbes alliés des chrétiens orthodoxes russes. c - Le coup de grâce. D'ici une décennie, la Russie deviendra l'acteur incontournable de développement pour les européens. Un courant suicidaire, idéologique et moralisateur, s'ingénie à nous monter contre Poutine et la Russie. Y participent les bureaucrates et les élites politiques de l'UE. Mais c'est la France qui est en tête et entraîne les autres. (Alors que les Allemands, les Italiens, les Espagnols, les Autrichiens, ont malheureusement compris ce qu'un enfant de quinze ans découvrirait tout seul.) Heureusement la France fait un excellent travail et on l'aide comme on peut. C'est si facile !
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Monday, 26 November 2007
la mauvaise mère
Qui ne connaît le Jugement de Salomon?. Les douaniers qui officient au Bourget sans doute. On se souvient que la mauvaise mère accepta sans hésiter que l'on coupât le bébé en deux parties plutôt que laisser l'enfantelet vivant à son adversaire. C'est un syndrome particulièrement français; " je suis prêt à me ruiner, pour que mon voisin, le salaud, soit dépouillé par le fisc. Mieux vaut être tous également pauvres, plutôt que de tolérer qu'il y en ait de plus riches.
Alexandre est venu tout exprès de Moscou pour être à mes côtés et nous avions rendez-vous à une heure et demie. Il me téléphone pour me dire qu'il est retenu au Bourget à la douane. Lui et son père sont de fidèles amis de la France et jouent un rôle dans le rapprochement avec un pays dont nous aurons un besoin urgent pour notre développement énergétique et que tous nos voisins courtisent. Des Russes de cette qualité et de cette importance; il n'en court pas les rues, et le père, un homme sage et cultivé, un homme sérieusement attaché à notre civilisation et à notre terre, est particulièrement apprécié en haut lieu.
N'ayant pas de nouvelles, je tente en vain de joindre Alexandre de demi heure en demi heure. Son père, à Moscou est inquiet surtout quand à cinq heures on n'est toujours sans nouvelles. En desespoir de cause, en plein Dimanche, je dérange un des plus hauts personnages de l'Etat qui immédiatement se renseigne au Bourget puis intervient séance tenante. L'objet du délit est grave. Le jeune Alexandre m'a apporté pour le dîner d'anniversaire une boite de caviar de 500 grammes. Or 250 grammes c'est permis, 500 grammes interdit. Le personnage haut placé n'en croit pas ses oreilles "c'est grotesque!" s'exclame-t-il et fait immédiatement relâcher le malheureux Alexandre poussant la sollicitude jusqu'à s'assurer qu'il est en route vers chez mon humble habitation.
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Une affaire d'état.
La triste fin d'une boite de caviar.
Je viens de rentrer de ma soirée d'anniversaire et je suis content et crevé. Tout le monde autour de moi le dit qu'il faut que je note les péripéties d'un convive pour le blog. Succès d'hilarité garanti. Mais je dois assurer la discrétion, car cette affaire est si grotesque qu'elle en devient compromettante pour tous. La bétise à ce point c'est inquiétant. La bureaucratie atteint des niveaux d'absurdité, surclassant nettement le père UBU. Mais je suis hors d'état de travailler... Plus tard sans doute.
Chronique
Boulimie
La cavale Ovalac avala l'eau du lac
L'eau du lac avala la cavale Ovalac
Comptine populaire que me contait mon père pendant mon enfance.
Hier soir, dîner d'anniversaire avec le cercle des plus proches. On m'a invité dans un restaurant de Poisson et j'ai cédé stupidement à ma fringale de fruits de mer, négligeant les avertissements de Marina. J'ai dû avaler bien 15 énormes huitres, et il m'a semblé avaler l'océan tout entier, jusqu'à ce que ce soit l'océan a son tour qui m'avale. J'ai passé une nuit d'enfer, d'où l'absence de billet sur le blog, et ma tête ne commence qu'à présent à émerger des vagues amères. Comble d'infortune, j'avais à 9heures une consultation particulèrement ardue, où on me sommait de pondre mon oracle, comme si j'étais la Pythie. J'ai dû puiser mes dernières bribes d'intelligence au plus profond de mes cellules. Puis, Alexandre est venu aux nouvelles le visage éclairé par la sympathie et cela m'a réchauffé le coeur. Mais il est reparti et je me suis mis à ressembler à ces corps éventrés, déchus que j'ai décrit dans "invocation à l'océan". J'ai hiberné et je commence seulement à reprendre mes esprits. Je relègue l'album de famille au fond d'un lien discret. Je me contente ici de reproduire la photo traditionnelle.

De gauche à droite, Alexandre, Sehran, Marina , John, Madame de Bournet. Mes amis les plus chers.
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