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Thursday, 9 August 2007
Aliénation quantique. Première partie
On s'est dèjà penché plusieurs fois dans ce blog sur les paradoxes entraînés par la physique quantique, notamment à propos du poisson soluble, du chat de Schrödinger et de la non-séparabilité. Je désire revenir sur ces notions en les revisitant dans l’optique des changements de paradigmes propres au XXIe siècle et de leur signification (s’il elle existe) qu’elle revêt pour notre compréhension du monde .
Un changement de paradigme non assimilé.Une première remarque est que plus d’un siècle après, le changement de paradigme induit par la révolution quantique n’a toujours pas été digéré. On continue de faire, de vivre, de penser, comme s’il appartenait à un monde à part, disjoint du réel, en quelque sorte, aliéné. Cela nous rassure, car si ce n’est pas le théoricien quantique qui est aliéné, et que ses concepts traduisent bien le réel, c’est que c’est nous qui le sommes ! Quelle que soit la manière dont en l’envisage, on retombe toujours sur une aliénation quantique. D’ailleurs Niels Bohr exprimait bien ce sentiment quand il déclarait :
Quiconque n’est pas choqué par la mécanique quantique quand il la découvre, ne l’a certainement pas comprise.
En ce qui me concerne la réciproque n’est malheureusement pas vraie, puisque je suis choquée par les implications de la révolution quantique, sans pour autant comprendre la théorie qui la sous-tend. C’est pourquoi je vais m’efforcer d’un peu mieux saisir à quoi pourraient correspondre les concepts quantiques dans mon propos essentiellement tourné vers le sens de notre existence et la quête d’une spiritualité en accord avec le siècle qui commence.
Continuer à lire "Le billet de Marina Fédier"
Thursday, 20 September 2007
Journal d'automne
Ce billet fait partie des hors blogs. Sa lecture est tout à fait déconseillée à la majorité des internautes car elle fait allusion aux états d'âme de Bruno Lussato, qui n'interessent personne. Elle n'est réservée qu'à ceux qui recherchent une empathie avec le blogueur, communication personnelle qui peut projeter du sens sur la genèse de L'Entretien. Pour y accéder il faut cliquer sur ►♦♦♦
L'homme le plus puissant de France
D'après la couverture du Point de cette semaine, c'est Claude Guéant. Mais à l'intérieur, en tête de l'article on ajoute "après Sarkozy". Qu'est-ce qui a poussé le rédacteur à faire une pareille bourde? La réponse serait instructive : accrochage marketing, flagornerie, ou malveillance?
 
A gauche, Guéant est premier ministre bis. (Juin 2007) . A droite, le voici l'homme le plus puissant de France ( 20 septembre 2007). Une promotion !
Une de mes relations citait avec complaisance les critiques d'une amie contre Claude Guéant, décrit comme dur, autoritaire, sectaire, désagrable, exerçant une influence détestable pour ne pas dire pire. Comme je manifestais mon incompréhension, cette relation m'apprit que l'avis de cette amie bien renseignée était irréfutable : elle avait vu deux ou trois fois le Secrétaire Général en comité restreint et surtout, elle était sortie major de l'ENA à l'age de ... je ne m'en souviens plus mais elle était sans doute très jeune. Major de l'ENA... Tout s'expliquait ! No comment.
Il se trouve que j'ai recueilli depuis plus de vingt ans des jugements innombrables de personnalités aussi différentes que possible par les convictions, l'âge, la condition, l'origine, et partout l'ancien directeur de la police nationale fut décrit comme le type même du grand serviteur de l'état, d'une probité et d'une intégrité exemplaire, d'un jugement très sûr et d'une capacité d'écoute peu commune. C'est le seul homme ayant touché à la politique que je considère sans suspicion. Le portrait qu'en fait Le Point est remarquablement fidèle. Certes il ne contient pas la moindre critique, mais ce n'est pas par complaisance, mais parce qu'à ma connaissance je n'en ai jamais entendu une seule depuis des décennies. S'il n'existait pas, Claude Guéant, il eût fallu l'inventer, ne serait-ce que pour donner l'exemple, et en particulier à la petite prétentieuse géniale et suffisante par définition.
Il reste que la couverture est désastreuse. Tout d'abord parce qu'elle est volontairement mensongère. Guéant est un fidèle compagnon et complice de Sarkozy, en aucun cas son autorité n'empiète sur le pouvoir réel, celui du président. Ensuite parce qu'elle ne peut que nuire à celui qui a reçu ce cadeau empoisonné. On l'affuble d'une soif de pouvoir, d'une sorte d'auréole à la Fouché, qu'il ne peut que désavouer, en vain, car il n'est pas de fumée sans feu, et on l'accusera d'avoir inspiré cet article. De surcroît la photo, posée, avec un sourire qui n'est pas le sien et un rideau qui évoque les daguerréotypes de portraits les plus conventionnels. La photo de Challenge était plus naturelle, mais aucune ne correspond à ce mélange de gentillesse, de sérieux, d'humour dissimulé, et d'écoute de l'autre, qui frappe lorqu'on le connaît.
Continuer à lire "Le journal du 21 septembre 2007"
Wednesday, 12 September 2007
Les fondamentaux de Bill Viola
Une analyse de Marina Fédier
Nous connaissons de Bill Viola, ce que nous livrent sa biographie, ses entretiens, et le DVD dans lequel il nous livre de riches aspects de da personnalité.
Mais derrière l'information "officielle" ainsi rassemblée, se révèle une autre information, livrée par des sources parallèles comme la graphologie, la non-verbal communication, le symbolisme qui donne sens initiatique et spirituel à son oeuvre. Un des appareils symboliques les plus significatifs que nous ait légué le passé, est le thème astrologique. C'est un outil puissant de description des tendances profondes de la personnalité, un révélateur de cet être essentiel, car le thème est établi au moment de la naissance, et dégagé, comme le génome, de toute contingences extérieures.
Une mise en garde
Ce dont il est question ici n'a aucun rapport avec l'astrologie pratiquée par les diseurs de bonne aventure et par tous ceux qui prétendent découvrir le futur dans l’horoscope. Il s'agit ici de la condensation sous forme hautement symbolique de constellations formelles présentes au moment de la naissance et attribuées à la position des astres, Elles sont mises en correspondance avec les constituants de la personnalité décrites notamment par Carl Gustav Jung et Dürkheim. Dans un billet aussi limité que celui-ci, nous ne pouvons qu'esquisser quelques indications majeures sur le caractère d’un des plus grands artistes de notre époque.
Continuer à lire "Bill Viola, un thème d'immersion"
Sunday, 8 March 2009
CHRONIQUE
Rencontre avec Mediavilla
Claude Mediavilla est sans conteste un de plus grands calligraphes du monde, et celui qui a le plus approfondi le sujet.
Avant d'aborder ce sujet de fond, la dernière nouvelle de cette Vente qui Siècle qui présente bien des côtés pittoresques ou énigmatiques.
Qui ne se souvient de l'affaire des deux têtes provenant du Palais Impérial et revendiquées par la Chine comme des pièces volées. Mais volées quand? La porte est ouverte à d'autres demandes de restitution encore plus valables, comme les frises et mosaïques du Parthénon par la Grèce, ou bien des statues egyptiennes qui à l'exception du grand oblisque, don officiel de l'Egypte à la France, ont été pillées sans scrupule.
Nous savons que l'acheteur a fait monter les enchères pour empêcher qui que ce soit d'autre de les acquérir. Après quoi il a refusé de payer les deux têtes sous pretexte qu'il était l'émissaire du gouvernement chinois et qu'il voulait obliger Pierre Bergé à les restituer sans contrepartie.
Mais voici que Pékin vient de démentir catégoriquement cet acte. Le gouvernement chinois entend respecter sa parole et ne couvre pas des actes dus à un nationalisme obtus. On attend la suite avec curiosité. Mais revenons à la calligraphie à son sommet.
L'oeuvre maîtresse d'un maître
Mediavilla prépare un projet qui sera l'oeuvre de sa vie. Il s'agit d'un livre, dont les feuilles seront amovibles pour permettre leur exposition, et qui comprendra toute l'histoire de la calligraphie, des papyrus egyptiens aux oeuvres de Schneider, de la calligraphie hebraïque ou arabe à l'improvisation chinoise et japonaise. Seul Mediavilla avait l'universalité nécessaire pour réaliser un tel projet. Il me faut à présent trouver un sponsor. Celui qui détiendra un tel monument peut être assuré de l'immortalité de son nom, comme Grolier ou Fouquet.
Une rectification s'impose sur la dénomination des ors. Or à la coquille signifie peinture d'or appliquée au pinceau. C'est celle que j'ai pratiqué dans mes manuscrit "Pepys" de L'Entretien. C'est aussi la plus facile à réaliser. Bien qu'un brunissoir d'agathe lui donne un éclat, ce n'est en rien comparable avec les enluminures à la feuille d'or.
La peinture à la feuille d'or est appliquée de la façon suivante. On trace sur le vélin le contour de la lettre avec une mine d'argent ou avec un crayon très dur 7H. On remplit les contours avec une préparation spéciale. On applique alors par petits morceaux la feuille d'or et on brosse doucement la lettre pour chasse les surplus d'or. On le voit, ce n'est pas simple. Le resultat est brillant mais plat.
Le peinture au "gesso" est beaucoup plus compliquée. C'est celle qui est appliquées dans les manuscrit anciens et je ne pense pas que le papier puisse servir de support à ces merveilleuses lettrines en relief, brillantes et reflétant la lumière d'une manière fascinante. On doit alors appliquer un mélange complexe de plâtre 'il gesso " et d'amidon, qui assurera le relief de la lettre, puis on soufflera dans avec une canule l'air humide de la respiration, mais en veillant à sa juste émission. C'est alors que rapidement on appliquera la feuille d'or avec un pinceau et qu'on la brossera avec délicatesse pour en chasser les scories. Chaque lettre doit être tracée une à une pour respecter les temps de chaque phase et la continuité des opérations.
Nous ne connaissons qu'un seul exemple dans le monde d'un livre d'heures entièrement calligraphié en lettres d'or au gesso. Nul d'autre qu'un certain Ramo de Ramedellis le Maître des manuscrits latins de la BNF, put réaliser en Italie, cet exploit. Le célèbre François Avril de la BNF déclara que c'était le plus beau manuscrit italien en mains privées qu'il ait vu depuis des années.
Bien qu'aucune reproduction ne puisse rendre justice à une telle oeuvre, destinée à la Seconde Fondation j'essaierai de vous en transmettre une image, si mon serveur veut bien y consentir.
Médiavilla s'étonne qu'aucun des hommes d'affaires qui investissent des millions de dollars en bijoux, ou en matières premières, ne s'interessent à l'acquisition de tels chefs d'oeuvre, qui sont de bien meilleurs investissements que ceux que leur dictent les logiques financières et l'appétit de lucre. On est bien loin des Médicis ou plus simplement de Ludwig ou du baron Thyssen appuyé par toute sa famille.
Je lui répondis que ces gens-là préfèrent perdre de l'argent avec l'inculture, qu'en gagner avec des biens culturels, tant ils sont viscéralement allergiques à tout ce qui relèverait d'un humanisme qu'ils méprisent.
Le seul qui me paraisse digne d'un tel investissement est mon diciple préfére, Brutus, dont l'appetit de connaissances et de progression, et la faculté de compréhension soit aussi marquée font mon admiration stupéfaite. Une telle acquisition vaudrait honneur et pérennité au nom illustre qu'il porte et qui a joué déjà un rôle majeur dans l'histoire de son pays.
Ci-dessus, une page du manuscrit en lettres d'or.

Détail des voeux d'anniversaire De Claude Mediavilla

Ci-dessus voeux de Mediavilla pour mon 76eme anniversaire
Revue Critique
On trouvera dans le corps du billet, des analyses de Mediavilla sur ses contemporains, y compris mes propres productions.
Continuer à lire "Journal du 8 mars 2009"
Tuesday, 9 October 2007
Chronique La vie après la chaire
Pour "l'autre Alexandre"
Je me suis toujours dit que je mourrais, si le Seigneur le permet, en enseignant. Depuis l'âge de cinq ans, paraît-il, je poursuivais les grandes personnes en faisant de grands discours inintelligibles, mais qui ressemblaient fort à des sermons. Plus tard, passés les sept ans, j'accablais mon père, à son retour d'un travail harassant, de longues démonstrations sur la catalyse ou sur l'action de l'air sur l'aluminium enduit de mercure. (Il s'oxyde spontanément et il en pousse d'assez répugnantes concrétions vermiculaires blanches, d'alumine). Mon père essayait de ne rien en faire paraître, mais un soir je l'entendis se plaindre à ma mère : "Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour avoir engendré un pareil phénomène! Je ne peux plus le supporter!).
Plus tard, les quelques jeunes de mon âge horrifiés, faisaient le vide autour de moi. Quant aux filles, parlons-en! Je ne savais pas conduire, pas danser, sans argent pour leur offrir un pot. En revanche je discourais sans arrêt sur l'influence de la mort sur les oeuvres des grands compositeurs, sujet qui me hantait et qui me poursuit encore aujourd'hui. La rançon de cette passion d'enseigner fut la solitude, la solitude totale. J'étais coupé du monde des jeunes et par là de toute possibilité de relation authentique et sentimentale : pas d'amis, pas de camarades, pas de flirts, ... en revanche je m'entendais à merveille avec de grands pianistes, des savants (notamment des cristallographes, des chimistes, des pianistes et des compositeurs), des personnages ayant dépassé les soixante dix ans, et qui plongeaient leur "weltanschaung" leur mémoire et leurs racines, dans l'univers post romantique. J'en héritai et cela consomma définitivement tout contact avec mes contemporains, plus proches d'un existentialisme hédonique mâtiné d'aigreur gauchiste, que de l'idéal des Zweig et des Thomas Mann.
Continuer à lire "Le journal du 9 octobre 2007"
Tuesday, 28 August 2007
En attendant de rencontrer Bill Viola
Tristan, Bill Viola et la physique quantique
Bill Viola est certainement un des artistes majeurs de notre siècle, au délà même de la spécialité où il est considéré le plus grand (avec peut-être Bruce Neumann). Marina Fédier et moi, nous devons dîner le 5 Septembre 2007 avec lui et Valery Gergiev, à Rotterdam, et peut-être un de mes amis, principal sponsor de New Wave et un des dirigeants les plus occupés de la planète, se joindra-t-il à nous. Le but est notamment de lui presenter le Siegfried Project(cliquez ici ►♦♦)
Etant plus attiré par les arts plastiques que par la musique qu'il apprécie par ailleurs, ayant déjà acquis une installation tirée du Tristan project, il ne connaît cependant pas assez Tristan et Isolde pour pouvoir apprécier pleinement le travail de Viola. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des amateurs d'opéra qui ont vu le spectacle à Paris sans y avoir compris grand chose, je le crains. Et même si, à l'instar des wagnériens fanatiques, mon ami, avait vu plusieurs fois le plus célèbre drame musical du XIXe siècle, cela ne lui aurait pas davantage ouvert un accès à la vision d'un extrême raffinement de l'artiste.
Ce billet reflète un dialogue entre moi-même et Marina Fédier qui me semble particulièrement fécond car il a pu ajouter aux multitudes d'interprétations qui encombrent les monographies sur Tristan , une version synthétique pertinente et, ce me semble, conforme à la vision de Bill Viola. Je vais donc raconter d'une manière très concise à l'intention de notre sponsor, et de tous les curieux, la trame du scénario, éclairé par l'éclairage nouveau projeté par deux billets de Marina : l'être essentiel, l'âme soeur. (Cliquez sur ►♦♦ ). C'est le résultat de notre première collaboration et j'espère que vous la trouverez fructueuse.
Continuer à lire "Marina Fédier et Bruno Lussato : une rencontre avec Bill Viola"
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